Les Dragonitos Patronus
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Bienvenue dans la grotte des Dragonitos Patronus, n'hésitez pas a blablater !!
 
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 Sengoran: un monde manichéen.

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mary19

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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil - 17:45

Rhyn :

« - Bien. » Rhyn se concentra sur le chemin et ses alentours. Puis fit avancer Bucéphale. Ils ne risquaient rien pour l’instant. Au galop, ils suivirent la route principale. Arrivant à un pont, Rhyn s’arrêta. Elle quitta la route et se dirigea vers la rivière d’Yseul. Le courant n’était pas très fort permettant le passage par la rivière. Ils plongèrent dans une forêt massive, cette forêt était le toit de la « fourmilière ». La citadelle des empoisonneurs était construite sous terre, avec différents boyaux et divers niveaux. Elle était vaste, s’étendant sur plusieurs lieues avec de nombreuses sorties et entrées gardés par des pièges redoutables. En faire le tour complet pouvait prendre des jours. Tout était compartimenté, des ailes indépendantes pour chaque fonction, le tout relié par le cœur, comme un donjon pour une forteresse. Le cœur était aussi indépendant. Ainsi si le cœur se trouvait menacer il pouvait éliminer une aile sans ciller. Des êtres passaient leur vie entière dans cet endroit sans sortir du périmètre autorisé. Comme dans une véritable fourmilière, les individus n’avaient pas le même rang et la même fonction. Certains étaient des ouvriers voués à trimer toute leur vie pour les autres. D’autres avaient pour rôle de protéger la fourmilière quoiqu’il en coute, c’était de bon soldats capable de se sacrifier pour les autres. Au dessus d’eux, les maitres étaient chargés de recruter et de former les nouveaux. Les plus habiles des maitres étaient dispensés de l’enseignement. Ils étaient chargés des missions. Au sommet de cette fourmilière, il n’y avait pas une reine mais des «rois », Les grands maitres de chaque spécialité. Ils sont considérés comme des sages, les plus brillants de leur art. Ils étaient respectés par toutes les « fourmis ». Bien sur ils étaient fidèles à Astharof et avaient aidé ce dernier à étendre son pouvoir.

Tout en avançant dans la forêt, Rhyn prenait garde à tout. L’entrée par la rivière était une des plus importantes puisqu’elle menait au cœur de la communauté. Par conséquent, la surveillance était aussi importante. Elle ne craignait rien des soldats, mais pour son compagnon c’était différent. C’était un intrus et les intrus étaient généralement des ennemis à abattre sans perdre de temps. Autant que possible, elle devait éviter un affrontement. Karasu était un excellent combattant mais les surveillants aussi, tout combat pourrait vite tourner au massacre.
S’arrêtant, Rhyn se tourna vers Karasu : « - Quoiqu’il arrive reste derrière moi. N’oublie pas qu’ici tu seras considéré par la plupart comme un intrus, une menace à éliminer alors évite d’avoir une allure trop dangereuse…Ah pour le loup fait en sorte qu’il ne s’éloigne pas. Les pièges sont nombreux et mortels par ici. » Ses paroles étaient sèches, elle se détourna sans même attendre la réaction de Karasu. Rhyn avait senti une émotion lointaine, un mélange de curiosité et de crainte. Ils avaient été repérés. Faisant avancer Bucéphale au pas, Rhyn se concentrait sur les émotions et tentait de reconnaître leur porteur. A l’instant, elle ne souciait guère de l’assassin, mais sentit quand même qu’il la suivait. Rhyn choisit d’aller directement vers la personne qui les avait repérés. Se cacher leur servirait à rien et pouvait s’avérer dangereux. Longeant toujours la rivière, ils cheminèrent lentement. La rencontre était proche, Rhyn le sentait. Pour cela, elle descendit de sa monture, elle sortit son sac médecine des sacoches de la scelle et prit son bâton de maître. Elle fit signe à Karasu de l’attendre ici et de garder les chevaux. Ces derniers s’abreuvaient dans la rivière. Fitz avait perçu la fébrilité de sa maîtresse. Rhyn le détacha de son cou et le posa à terre en lui souffla « Vas mon ami, surveille notre guetteur ». Elle fit quelques pas afin de mettre une distance entre l’assassin et elle. Il fallait d’abord que le guetteur la reconnaisse avant qu’il s’aperçoive de la présence de l’intrus. Patientant quelques minutes, Rhyn vit le guetteur approché. C’était un homme caché sous une immense cape, dans ses mains il tenait Fitz. Ainsi, il connaissait le serpent et ne craignait pas ses morsures. De ce fait, Rhyn le reconnu aisément de même que le guetteur avait du la reconnaître. Cependant pour mettre les choses au clair, Rhyn le salua à haute voix :
« - Maître Silence, je vois que Fitz t’apprécie toujours autant. Je ne suis pas seule, un associé m’accompagne pour une mission... Ce n’est pas l’un des nôtres mais il est fiable. » L’homme scruta Karasu et Rhyn, il semblait convaincu par les paroles de sa consœur. Il répondit par des signes et en retour Rhyn signa aussi. Puis le guetteur partit d’un pas rapide en direction de la citadelle, il avait gardé Fitz avec lui. Elle le suivait du regard puis se tourna vers Karasu qui semblait intriguer par le déroulement de cette « rencontre ». Il s’approchait avec les montures. Rhyn lui expliqua rapidement :
« Maître Silence est parti prévenir les grands maîtres de notre arrivée et surtout de ta présence. Grâce à Fitz il n’aura pas d’autre preuve à fournir. C’est une personne droite et fiable. Il est spécialiste dans les animaux, il adore trouver des cas rares afin de les étudier. Silence n’est pas son véritable nom, mais on le surnomme ainsi car il ne dit jamais rien et ne s’exprime que par signe. Là plupart pensent à tort qu’il est muet… Pendant qu’il prévient les grands maîtres, nous pouvons nous rapprocher de l’entrée. Il a prévenu les autres guetteurs de notre présence, donc ils ne devraient pas nous attaquer… mais reste toujours en retrait.»

Sans plus tarder, Rhyn prit la bride de Bucéphale et avança. Elle ouvrit la marche, elle détecta facilement les pièges. Ainsi ils purent les éviter. Ils étaient arrivés à l’entrée. Rhyn ressentit les émotions des guetteurs et ainsi elle pu facilement les repérer. Deux se situait en hauteur à chaque coté de la porte, ils les observaient mais sans hostilité, c’étaient des jeunes surement des apprentis. Par contre, Rhyn perçut que le soldat qui leur face bouillait de haine à son égard. Elle fit comme si de rien n’était. Elle s’arrêtât de manière à percevoir les trois guetteurs tout en cachant Karasu. Elle positionna délibérément son bâton de maitre en avant et enleva sa capuche afin d’être bien reconnue. Le soldat en face d’elle, se rapprocha et se découvrit elle aussi. Rhyn la reconnu et comprit le sentiment de haine. C’était Naya, un maître de rang inférieur. Elle n’était pas assez douée et habile pour accomplir des missions. Elle en voulait à Rhyn, parce qu’elle était proche du grand maître et d’Astharof. Naya avait tenté de séduire Astharof afin de devenir sa favorite voire sa reine. Mais ce fut un échec total et elle fut « renvoyée » à la fourmilière, agrandissant la rancœur qu’elle avait contre Rhyn.

Rhyn salua les deux jeunes guetteurs puis lança avec courtoisie :
« - Bonsoir Naya, cela faisait longtemps… »
- …Rhyn…Pourquoi tu n’es pas dans les bras d’Astharof ? Ah moins que tu aies préféré fuir avec ton amant et que tu viennes te réfugier ici…
- Toujours ces futilités… Tu n’as guère changé. Ta jalousie et ton obsession sur Astharof te rendent toujours aussi…stupide. Pourquoi tu ne te cherches pas quelqu’un à ton niveau au lieu de viser un sommet que tu ne pourras atteindre… Et puis Astharof ne s’entoure que de gens compétents… Le savoir et les capacités sont bien plus importants que les artifices. » Rhyn restait insensible avec un regard noir. Les attaques verbales de Naya ne la perturbait point, cette fille n’avait pas progressé toujours aussi vile et inutile.
- Tu te crois supérieur à moi, alors que tu n’es qu’une misérable humaine, dommage que tu sois la protégée du grand maître…sinon ta vie ne tiendrait qu’à un souffle » Naya prit une mimique menaçante mais Rhyn la trouvait plutôt grotesque.
« - Quelle sens de l’observation, je suis humaine en effet… Mais l’important n’est pas ce que l’on est mais plutôt ce dont on est capable de faire… Tu aurais pu être aussi l’élève du maître si tu avais été douée… Et tes menaces sont…vaines... Tu ne voudrais pas te faire tuer devant ces pauvres apprentis… » Rhyn avait une lueur meurtrière dans son regard. Elle était lasse de cette conversation…
Naya était folle de rage, elle bouillonnait de haine. Elle fit un pas en direction de Rhyn sortant son sabre.
« - Au fait, ton équipe nous avait elle repéré avant que Silence te préviens, ou n’a-t-elle rien vu ? » Rhyn eut un ton ironique…
Naya courut vers Rhyn, en mettant son sabre en garde. Rhyn parut facilement l’attaque, et mis sous la gorge de son assaillante son poignard recouvert d’un liquide verdâtre. Elle susurra à Naya " Es tu vraiment prête à me combattre ? Tu as déjà essayé de me tuer, mais à chaque fois, tu échoues misérablement... Prends garde la prochaine fois, je ne serais pas aussi clémente...Et n'oublie pas qu'une empoisonneuse n'a pas besoin d'être face à son ennemi pour sévir..."

Elle libéra Naya et se recula. Cette dernière s’apprêtait à reconduire son attaque mais fut arrêté par un cri :
« Assez !! Cesse tes enfantillages Naya » C’était la voie agacée du grand maitre. Naya parut très surprise, alors que Rhyn avait perçu sa présence depuis un moment.

Ainsi le Grand Maître Yoda Uchiwa s’était déplacé lui-même afin d’accueillir son élève et son invité…qu'il reconnu rapidement malgré la cape et la capuche.



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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMer 1 Juil - 17:49

Karasu :

...C’était un homme âgé en apparence. Il portait une grande houppelande grise et satinée, finement brodée de fils d'or. Ses cheveux grisonnant étaient déjà longs et soyeux, tout comme sa barbe. Son regard était autoritaire et doux à la fois. Ses yeux reflétaient un passé bien rempli et un savoir immense. Il aspirait sagesse et respect mais l'assassin n'en était pas le moins du monde sensible.

Après avoir reconnu l'identité de l'étranger, il fit comme si de rien n'était et afficha une mine radieuse lorsqu'il aperçut Rhyn. Tous deux échangèrent des paroles amicales sous le regard noir et honteux de la belle Naya. Puis le Grand Maître se tourna vers l'assassin. Son visage s'assombrit.
- "Bonjour, je me présente, je suis Yoda Uchiwa, Maître de ces lieux et voici Naya, une des mes élèves à qui il manque encore la notion de civilité et de respect. Je vous pris de l'excuser pour cet accueil. Nous ne recevons que peu de personne ici. La venue d'un Hatamoto*. VOTRE venue nous honore." Sa voix était douce et grave. Karasu ne perçût aucun signe de peur, ou de crainte émanant du personnage.
Il lui tendit sa main. Karasu sembla hésiter mal à l'aise. Tous les regards convergeaient dans sa direction, suspicieux et réprobateurs. Il se découvrit la tête en guise de respect et serra sa main, tout en tenant avec une grande discrétion, la garde de sa dague, cachée sous le pan de sa cape.
- "Je vous remercie de m'accueillir dans votre citadelle, Maître. Je vois que je n'ai besoin de me présenter, vous me connaissez déjà. Ma renommée me suis décidément comme une ombre"
Yoda Uchiwa acquiesça et reprit :
- "Rhyn vient à l'instant, de m'exposer rapidement le but de votre visite."
- "Alors vous devez savoir également que je suis pressé, et que je désire repartir au plus vite."
Yoda Uchiwa resta silencieux cogitant sur les paroles du Corbeau. Celui-ci le regardait dans les yeux et attendait patiemment sa réaction.
- "Je comprends tout à fait votre situation maître Hatamoto. Mais il y a une chose que vous devez savoir. Si je vous donne ce que vous rechercher, cela doit rester secret, tout comme l'entrée de notre citadelle. Nous vivons ainsi car nous protégeons des savoirs et des objets de grandes valeurs. Je ne suis même pas sur que notre humble Daimyo** en connaisse leurs positions. Cela doit rester inconnu et venant d'un homme tel que vous... je doute que..."
- "Je n'ai que faire de vos objets et de vos mystères. Tout ce qui m'importe est une carte ! Je me fiche de savoir si Astharof en connait l'existence ou pas ! Alors voulez-vous m'aidez oui ou non !" S'emporta l'assassin.
Il s'apprêta à remonter en selle lorsque le maître attrapa les brides d'Hastil et consentit.
- "Je ne voulais pas vous froisser maître, seulement vous faire une simple recommandation. Soit, j'accepte d'accéder à votre requête et je vous pris de bien vouloir me suivre..."
Répondit-il, accompagnant ses paroles d'un geste de la main. "Naya, ouvres les portes je te pris"

La jeune femme, à l'allure de féline, appuya sur un mécanisme. Un bruit sourd se fit entendre et deux grandes portes s'ouvrirent dans le sol, dévoilant un long escalier, s'enfonçant directement dans les abysses. Le Maître s'y engouffra suivit de Rhyn et Karasu qui était revenu sur sa décision. Maître Silence et Naya fermait la marche. Ils avançaient comme une sorte de procession, silencieuse, toujours plus bas. Au bout de plusieurs minutes, le sol devint plat et ils se retrouvèrent dans une immense salle circulaire. Elle était illuminée par un jeu de miroirs et de lumière bleutée. On ne distinguait pas le plafond. En son centre se trouvait une grande table ovale, entourée de sièges plus ou moins sculptés, sans doute pour connoter les différents grades de la métairie . Les murs présentaient d'étranges gravures. Un ancien langage elfique que Karasu ne savait décrypter. La salle était sans doute le cœur de l'édifice et présentait des ouvertures de part en part. Le grand maître en choisit une et s'y engouffra.
- "Je vous emmène dans la salle des archives. C'est là que se trouve toutes nos cartes."
Karasu ne répondit pas. Il avait à peine relâché sa garde. Il ne portait pas ses katanas. Il avait préféré les cacher sous sa selle, pour ne pas paraître désinvolte à l'égard du maître en entrant dans sa citadelle aussi armé. Yévil était resté dehors avec les chevaux car il détestait les souterrains. L'assassin lui jouissait de plaisir. Les sombres galeries étaient son sanctuaire, son lieu de prédilection. Il adorait ce genre de lieu ténébreux, et sombre selon sa part démoniaque. Alors qu'ils avançaient dans le couloir de marbre banc et éclairé par des coupoles enflammées, la venue des deux émissaires d'Astharof ne passait pas inaperçue. Beaucoup d'apprentis, curieux de les voir s'étaient amassés. Ils chuchotaient à leur passage et cela agaçait malgré les apparences Karasu. Il se posait de multiples de questions au sujet du maître, de sa citadelle....
"Je suis entourés d'empoisonneurs ! C'est bien ma vaine, une citadelle remplie de redoutables personnes capable du tuer de sang froid. Enfin de compte les empoisonneurs sont des assassins. Tout comme moi, sauf que leur armes ne se voient pas. Cela est d'autant plus cruel pour leur victime. Est-ce par choix ? Ou sont-ils lâches ?" L'image de son père parut dans son esprit, c'était un lâche lui aussi et il n'était certainement pas un empoisonneur..." Il la chassa rapidement. Pour vu que je sorte rapidement de cet enfer ! Oh et puis après tout je vis perpétuellement dans un enfer. Je dois tout de même me méfier, on ne sait jamais, ce qui peut m'arriver. Leurs décoctions et leurs liqueurs peuvent paraître....." Il n'eut pas le temps de terminer le cours de ses pensées. Le Maître Yoda Uchiwa s'était arrêté devant deux grandes portes de forme gothique. Elles étaient finement sculptées, d'une pierre couleur ocre. La lumière faisait ressortir leurs reliefs circulaires mystiques, d'amulettes et de runes magiques.
- "C'est ici."
Il s'avança et les portes s'ouvrirent d'elles même, comme par enchantement.
- "Voici la salle des archives. C'est là que nous entreposons tout les livres de connaissances, les grimoires, sur les plantes, la médecine, les cartes, toutes les théories métaphysiques et physiques...." Il énumérait toutes les collections tout en marchant à travers les rayons, en circulant entre les hautes étagères remplies de grimoires, de livres et simples parchemins. Ces étagères étaient tellement hautes, qui fallait monter à une échelle, pour accéder aux sources de connaissance les plus hautes. L'assassin était distrait et impressionné par tant de grandeur, sous terre. Il ne percevait même pas la voûte de la salle. Un faux-plafond représentait un ciel étoilé, illuminé par de petites lumières, semblable à de minuscules lucioles fantomatiques. Il tentait de dissimuler sa curiosité et son étonnement mais en vain, Yoda Uchiwa l'avait bel et bien remarqué et en était amusé. De nombreuses personnes étaient présentes. Beaucoup d'entre elles étudiaient, le nez plongé dans leurs livres. Il y en avait de tout âge, aussi bien de l'apprenti qu'au maître. Et tous était fort étonné de voir l'assassin. Rhyn, quand à elle était dans son élément. Depuis qu'ils avaient quittés les abords de la rivière, ils n’avaient plus échangés aucuns mots. Rhyn semblait heureuse de retrouver son ancienne communauté. Elle répondait à certains et souriait à d'autres, sans compter les nombreuses accolades et signes de mains qu'ils lui étaient adressés.

La procession stoppa enfin.
- "Les cartes se trouvent sur ses deux rayons d'étagères. Maître Silence et Naya se feront un plaisir de vous aider dans votre recherche. Moi je vous laisse, j'ai un cours à donner dans quelques minutes. Maître Hatamoto, si vous me cherchez, n'hésitez pas à venir m'interrompre, vous êtes mon invité. Rhyn je suis ravi de te revoir, et j'espère pouvoir discuter plus amplement avec toi avant ton départ." Maître Uchiwa les quitta. Naya paraissait contrarier mais restait tout de même avec eux, ignorant totalement la présence de Rhyn. En fait elle était très intéressée par l'assassin et y voyait en lui une nouvelle manière de se rapprocher d'Astharof et pourquoi pas, par son biais et son influence sur son ami, rentrer à son service. Malheureusement pour elle, Karasu avait parfaitement compris son petit jeu. Il était charmé mais point abusé par ses tentatives d'amadouements. Maître Silence au contraire discutait amicalement avec Rhyn.
Après avoir exposé précisément l'objet recherché, le maître apporta une pile de parchemins enroulés. Karasu déplia une à une les cartes. Au bout de plusieurs heures de recherches, il trouva enfin ce qu'il recherchait. C'était une carte qui détaillait assez bien la région mais également le royaume de Sengoran. Beaucoup de petits villages y étaient répertoriés. Elle était d'une très grande précision. Même les régions frontalières du royaume d'Hosthän et d'Isbieran y étaient figurées. L'assassin était satisfait d'avoir trouvé ce qu'il cherchait mais désespéré par l'idée que cela ne l'aiderait pas vraiment plus à retrouver les traces de Yukina.
Rhyn perçut sa détresse et sa lassitude...

____________________________________________________________

*
Hatamoto signifie littéralement "Hommes des bannières". Garde officiel d'un "Daimyō" ou d'un "Shogun" (dictateur militaire) Ils étaient souvent utilisés comme une force d'élite et un renfort rapide.


** Daimyo ou Daïmio signifie littéralement "grand nom". C'est-à-dire de noblesse. Les Daimyos étaient les plus puissants gouverneurs féodaux au Japon, entre le XIIe et le XIXe siècle.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Juil - 3:41

Rhyn :


Malgré la carte trouvée, Rhyn et Karasu se retrouvaient encore dans une impasse. Ne voulant se déclarer vaincue, Rhyn observa à nouveau la carte à la recherche d’une idée. Elle aperçut de petites annotations. Prenant une loupe, elle observa attentivement le relief de la montagne d’Okmund du coté est en direction des marais. Le cartographe avait représenté en tout petit des sigles représentant des grottes. Elle n’avait jamais entendu parler de grottes à cet endroit mais elle se fiait au cartographe. Karasu s’était approché afin de voir ce que Rhyn avait repéré. Elle lui désigna les grottes en lui tendant la loupe. Il scrutait la carte et semblait avoir vu la même chose qu’elle. Rhyn s’apprêtait à lui parler quand un sbire du maître Uchiwa apparu :
« Le Grand maître vous invite à son repas, il aimerait avoir le plaisir de votre compagnie. » Il s’inclina respectueusement à la fin de son message.
« Dis lui que nous y réfléchissons mais qu’avant nous devons faire autre chose. », Rhyn avait répondu calment. Le valet parut étonner, mais alla porter la réponse. D’ailleurs ce n’etait pas le seul étonné, Silence et Naya aussi ainsi que Karasu. Rhyn n’avait pas voulu accepter sans l’accord de Karasu. De plus ils n’avaient pas fini leur recherche.
Elle se tourna à Silence et lui demanda :
« Crois tu que nous pouvons emporter une copie de cette carte, surtout de la région est de Sengoran avec la montagne d’Okmund et le marais ? » Son confrère lui répondit par signe, il n’était pas décidé à utiliser sa voix devant Karasu et Naya.
« Bien, en s’adressant à Karasu, Silence s’occupe de se procurer une copie. En attendant nous pouvons aller à la Volière. » Se tournant vers Naya, elle dit avec un ton plus froid « Merci de tes services Naya, tu peux disposer. » Rhyn voulait parler à Karasu mais sans avoir Naya dans les parages, ni quiconque...
Ils quittèrent la salle des archives. Dans les couloirs, ils marchèrent en silence cote à cote sous le regard des apprentis. Ils s’éloignaient du cœur. Le chemin s’élevait, la volière était un des points culminants de la citadelle. Après de longues minutes, ils furent enfin arrivés. Rhyn ouvrit la porte, la pièce était poussiéreuse. Des plumes et des fientes jonchaient le sol. Les volatiles étaient de diverses espèces : Hiboux, Faucons, Chouettes, pigeons. Les perchoirs n’étaient jamais pleins, le va et vient des oiseaux étaient incessants. Un Homme vêtu d’une simple bure noir, s’avança à leur rencontre :
« Maitres, que puisse je faire pour vous ?
- Indique nous seulement des oiseaux surs. »
Rhyn parla sans animosité. L’homme leur indiqua plusieurs volatiles, dont une chouette noire, puis il s’éclipsa. Rhyn entraina Karasu dans une pièce attenante. Le contraste était impressionnant, cette pièce sentait le frais et était très propre. Elle servait à écrire les messages avec les encres et les parchemins à disposition. Un scribe était même à disposition pour écrire les lettres, mais Rhyn le remercia avant même qu’il propose son aide.
Rhyn regarda son partenaire et lui fit part de son idée :
« - Je pense que nous pourrions aller visiter ces grottes près du marais. Certes, la zone du marais peut s’avérer redoutable, mais ses abords doivent être plus surs. Et puis quel meilleur endroit pour se cacher qu’une zone redoutée par tous ? Et en plus, nous n’avons pas beaucoup d’autres pistes. Qu’en penses-tu ? »
Karasu était songeur, tout comme Rhyn… « - Ah au fait, que dis tu de l’invitation du maître ? » Rhyn savait que l’invitation de Yoda Uchiwa n’était pas de la simple courtoisie. Il était curieux de cette association entre Karasu et Rhyn. Il voulait les observer comme des cobayes. Rhyn n’aimait pas cette impression et elle n’appréciait guère, malgré le respect qu’elle portait à maitre Yoda. Il avait parfois tendance à oublier que les gens ne sont pas des choses.


Karasu :

Karasu réfléchit quelques instants et lui répondit calmement :
- "L'idée de rester ici quelques minutes de plus m'est assez désagréable. J'en ai la chaire de poule..."
Le regard de Rhyn devint espiègle.
- "Et oui même pour moi. Sans vouloir t'offenser Rhyn, mais cet endroit, cette citadelle, perdue au milieu de nul part, et habitée pas des personnes capables de tout... me donne des frissons. J'ai l'impression d'être un cobaye, enfermé dans une cage, que l'on observe."
Son regard se porta sur l'horizon brumeux. La pluie avait cessée, mais le ciel était encore nuageux et chargé d'un coton grisâtre et opaque. L'air était frais et humide. Une légère fumée blanchâtre apparaissait lors de leurs expirations. C'était les premiers signes d'un hiver précoce. Sans doute sera t-il froid et sec...
- "Toutefois, je n'y vois pas d'inconvénients si tu tiens à rester ici pour déjeuner, j'accepterais. Je comprendrais parfaitement, le fait que tu désirerais discuter avec tes anciens maîtres et amis. Et puis, ils nous offrent une carte, le moins que l'on puisse faire en remerciement est d'accepter leur invitation. A toi de décider. Je me plierais à ta décision dans tous les cas."
L'humeur de l'assassin, comparée, à ce matin s'était nettement adoucie. Il était calme et songeur et plutôt courtois. Il reporta son attention sur la table devant eux.
Il attrapa une longue plume panachée de paon et la trempa délicatement dans l'encrier noir posé à côté. Puis prit une petite feuille, jaunie et racornie par le temps et commença à écrire silencieusement. La plume colorée, chatoyante, se mouvait au rythme de son écriture syllabique, grattant légèrement le papier jauni.
Mon ami,
Retrouver la princesse prend effectivement plus de temps. Nous somme toujours à sa recherche mais ses traces s'éffacent peu à peu. Il semblerait également qu'elle ait reçu de l'aide. Et celle-ci ne semble pas être humaine. Je ne peux t'en dire plus par écrit. Tu en devines facilement mes raisons. En revanche, je peux t'affirmer avec certitude que nous nous dirigeons vers le Marais de l'Effroi. C'est là qu'elle pourrait avoir trouvé refuge. Et peut être avec cette créature.
J'ai hâte de rentrer au château et de découvrir cette nouvelle jeune femme, rentrée sous peu à ton service. Et son compagnon bien évidemment.

ps : Inutile de renvoyer un message, par le biais de ce volatile. Rhyn et moi seront déjà loin de sa volière.

Omvergün hasryan orthens dûrhm ornihalls perkins
Karasu Kuraï


- "Désires-tu ajouter quelque chose ?"

Rhyn lui fit signe que non. L'assassin reposa la plume près de l'encrier. Roula le petit morceau de papier tel un parchemin et y déposa une petite goutte vermeil de cire. Une fois le papier cacheté, il se dirigea vers la chouette au plumage noir de jais. Le volatile vint se poser sur son avant bras sans aucunes craintes, ni agressivité. Karasu lui glissa le petit parchemin dans une espèce de bague, fixée à sa serre et destinée à cet effet.
Le rapace s'envola silencieusement, après avoir entendu son lieu de destination dans un murmure de l'assassin.
- "Bien, nous pouvons retourner maintenant. S'exclama t-il en se retournant vers sa compagne. Tous deux se dirigèrent vers la porte lorsqu’une ombre blanche leur fondit dessus. C'était l'épervier qui venait se poser sur l'épaule de son maître.
- "Et bien Wisen où étais tu passé ? L'élanion piaillait. "Restes avec moi, je doute que tu trouves beaucoup de proies dans les environs. Si comme le dit Rhyn l'endroit est surveillé. Ils n’apprécieront probablement pas de voir un rapace plané au dessus de leur citadelle.
Karasu redescendait les escaliers de pierre, précédé de Rhyn en direction de la nécropole des guérisseurs.
As-tu décidé Rhyn ?
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Juil - 3:52

Rhyn :

Karasu et Rhyn arrivèrent à la dernière des escaliers. Avant de s’engager dans les couloirs, Rhyn s’arrêta afin de donner sa réponse :
« -Je ne tiens pas particulièrement à rester manger ici. Mes quelques amis, je peux les voir assez souvent, sans pour autant venir ici…Je comprends tes réticences sur cet endroit. Être observé, jugé et jaugé à longueur de temps est très pesant. Malgré les années que j’y ai passées, je n’ai jamais réussi à m’habituer à cette ambiance. C’est pourquoi mon atelier à Wälkinzt me semble paisible et serein à coté. Enfin il y a quand même de bons cotés ici, mais le temps nous manque. A propos de l’invitation du maître, je pense qu’il est plus sage de l’accepter afin de le remercier pour la carte et pour ne pas le froisser. Il sera surement déçu qu’on part bientôt, autant limiter cette déception. » Karasu se rangea aux raisons de Rhyn et acquiesça.
Avant de partir des escaliers, Rhyn intercepta un valet du maitre et lui fit part de leur décision. Ce dernier écouta le message et alla prévenir le maitre. Avec un soupir, Rhyn s’engagea dans le couloir mais pris une direction différente de celle de l’aller. Karasu la suivait sans bruit. Elle avait fait exprès de prendre un couloir peu fréquenté afin d’être plus tranquille. Elle fit découvrir à Karasu l’herboristerie, elle en profita pour refaire ses réserves. Toujours en prenant des chemins détournés, ils arrivèrent non loin du réfectoire. Rhyn indiqua une salle attenante à Karasu, afin qu’il puisse se rafraichir avant l’épreuve. Elle-même en profita pour se nettoyer le visage et pour se recoiffer. Ces opérations ne leur prirent que quelques minutes. A la porte du réfectoire, ils croisèrent Silence. Rhyn lui demanda s’il avait la carte. Ce dernier lui répondit qu’il avait du la donné au maitre et que Yoda Uchiwa les attendait dans une table du fond. Rhyn le remercia chaleureusement. Les grands maitres se restauraient soit avec leurs apprentis dans le réfectoire, soit à part dans leur appartements. Il n’y a aucune salle pour recevoir les invités, en même temps il y avait peu d’invité.
Jetant un regard dans la salle avant de s’y engager, Rhyn vit que le maitre les attendait à une ronde table située au milieu la pièce. Il attendait avec un sourire ravi, il exposait ces invités aux yeux et à la vue de tous. Rhyn n’appréciât guère, elle se tourna vers Karasu et vit à ses yeux, qu’il était du même avis. Elle lui souffla ironiquement et discrètement :
« - Quelle chance nous serons les stars du repas… » Elle soupira et rajouta « Entrons dans l’arène pour en finir au plus vite ». Karasu acquiesça.
Inspirant une dernière fois, ils entrèrent dans la salle bondée à cette heure–ci. Tous les regards convergèrent dans leur direction. C’est sous des regards curieux qu’ils arrivèrent à la table ronde. Sur la table, il y avait une multitude de plats. Rhyn était tendue mais malgré tout elle sourit à son maître. Ce dernier se leva et leur désigna leurs places. Il avait disposé Rhyn à ses cotés et le corbeau en face, les grands maitres étaient là aussi mais un peu à l’écart. Le reste de la salle était attentif à leur table. L’ambiance de la tablée était étrange, à la fois froide et amicale.

Maitre Yoda Uchiwa posa un tas de question à son élève. Rhyn y répondit sans le moindre souci. Durant cet interrogatoire, Karasu était resté silencieux, écoutant tout en se restaurant. Les mets étaient fins et raffinés. Pendant la conversation, le maitre ne cessa de poser sa main sur le bras de la guérisseuse, c’était plus pour marquer son emprise voire son territoire que par amitié. Rhyn s’efforça de rester calme, sans rien montrer. Pendant longtemps, beaucoup on cru que Rhyn était la marionnette du maitre. Avec les missions au service d’Astharof elle avait réussi à prendre une certaine indépendance, au grand regret du maitre. Les pâtisseries arrivèrent signalant la fin proche du repas. Rhyn en fut soulagé. Elle demanda à maitre Yoda Uchiwa :
« - Silence m’a dit qu’il vous avait laissé une carte ?
- En effet, j’ai préféré vérifier par moi-même sa fiabilité et elle est excellente. Comptez-vous bientôt partir ?
- En effet, dès la fin de ce repas, nous reprendrons notre mission. »
Dit elle d’un ton ferme et définitif.
Le maitre ne cacha pas sa déception.


Kitoku:

Je rangeais ma chambre, un exploit!!
Lorsqu'on frappait a la porte de ma chambre: un messager
je lus le message et restais stupéfait!
Viens ici, le nain, je dois te parler d'urgence car j'ai une mission à te confier.
Ton maître Astharof


Je m'émerveillais sur ces quelques mots tracés à la hâte, sans aucune application. Une mission? Pour moi? Le serviteur du roi? Non, il s'était sûrement trompé. ça arrive même aux personnes parfaites.
Mais il a écrit "le nain", ça ne peut être que moi!
Que je suis naïf!

Jamais je n'avais couru aussi vite. Astharof m'a confié une mission!! Une mission!! Sion-sion-sionnnn!!!
D'habitude je fais des travaux ménagers pour lui et maintenant, bientôt...
- ...j'aurais une mission!!!! J'avais crié ces mots tellement forts que toutes les têtes se tournèrent vers moi. Mais je m'en fichais!!!

Je me faufile entre les gardes qui ne me remarquèrent pas et entra dans la salle o`mon seigneur m'attendait.

- Te voilà enfin!! Tu aurais pu prendre encore plus de temps!
Quel caractère! Mais comme on dit chez moi, les nains, "Le caractère fait les affaires".

-Pardonnez-moi pour ma lenteur. Je suis sincère...
-Tais-toi et écoute,
tonna-t-il
-oui sire.
-Ta mission sera la suivante, J'avais une jeune demoiselle, avec un sale caractère, qui aurait dû s'acquitter de ce travail. Mais elle est morte, avec courage certes, mais elle est morte. Maintenant tu devras t'en occuper.
-Et cette mission, hein? C'est quoi!!
-Du calme petit!
- Ne me rappelez pas ma taille!! J'ai déjà assez honte comme ça!!! J'eus même l'audace de le menacer avec ma hache.
-Pose cette arme! Très bien. Tu vas dire partout que je suis le meilleur roi que vous ayez eu. C'est une mission assez simple pour commencer. Ce soir tu vas venir manger avec moi, je t'expliquerais les règles de la société pour que tu ne fasses pas d'erreur dans tes prochaines mission.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Juil - 4:10

Karasu :

L'assassin était resté silencieux tout le long du repas. Écoutant très peu les paroles du maître, à l'intention de sa compagne. Cependant celui-ci le regardait et Karasu sentait ses regards perçants et attentifs à ses moindres faits et gestes. Le repas s'achevait avec l'arrivée des pâtisseries.
A sa dernière question, Rhyn évoqua la mission. Yoda Uchiwa avait parfaitement compris que les émissaires ne désiraient rester plus longtemps. Mais il tilta sur le mot "mission."
- "Une mission ? De quel genre de mission s'agit-il ? Notre souverain Astharof ne nous tient même pas au courant..." Sa phrase resta en suspens, l'air dubitatif et songeur. Rhyn quand à elle perçut sa faute mais flegmatique, ne laissa transparaître ses émotions. Karasu alors penché sur son assiette, sourit ironique. Le grand maître le surprit et le regarda offensé par sa réaction.
- "Astharof préfère ne rien dévoilé même à ses plus fidèles serviteurs. Très peu sont au courant au fort de Wälkintz, de cette mission. Vous devez savoir que je n'aime pas parler de mes activités mais puisque vous nous avez si aimablement accueilli dans votre citadelle, j'y consens."
Le regard de Yoda Uchiwa s'illumina. Il s'éprit de curiosité.
- "Mais..." une moue s'esquissa sur son visage. Il aurait du prévoir que l'assassin dévoilerait cette information sous une ou plusieurs conditions. "Mais, je ne vous le dirais pas ici. Pas dans ce lieu si bruyant, au yeux et oreilles de tout ce monde."
Son interlocuteur tira grise mine.
- "Bien. Puisque vous avez terminez, venez dans mon bureau. Je vous promet que nous y serons au calme, et à l'abris de tous les curieux."
Karasu affichait une mine malicieuse. Rhyn ne disait mot et restait de marbre. Elle n'arrivait à percevoir ses intentions.
- "Non. Nous sommes pressés. Je préférerais remonter à la surface et là vous dévoiler le dessein d'Astharof et donc notre mission. Seulement à vous. C'est tout ce que je vous demande."
Maître Uchiwa était contrarié. Le Corbeau impassible et ironique. Rhyn silencieuse mais espiègle.
Devant son intransigeance, l'empoisonneur ne put qu'accepter. Les paroles de l'assassin avaient suscité et piqué à vif sa curiosité. "Que pouvait bien cacher Astharof, en particulier à lui, le maître des poisons le plus puissant du royaume ?"
Karasu se jouait de lui et ça il l'avait parfaitement compris mais l'acceptait. Tel était le prix pour recevoir l'information.

Tous trois se levèrent et sous les regards envieux et mesquins des autres maîtres et apprentis quittèrent la salle. Rhyn croisa le regard de Naya et prit un air hautain. La féline quand à elle s'empourpra de rage. Ils restèrent silencieux dans les couloirs. Seuls les piaillements aigus de Wisen rompaient le silence. Son maître affichait toujours un léger sourire railleur. Ils empruntèrent le même chemin qu'a l'allée et après une ascension, débouchèrent sur la petite clairière lumineuse et détrempée par l'orage.
Bucéphale et Hastil étaient couchés non loin de là. A l'apparition de leurs maîtres, ils arrivèrent en trottinant, heureux de sortir de ce languissamment passable dans ce lieu froid et surveillé. Yévil vint également. Wisen s'envola.
- "Maître Yoda, avez vous la carte, sil vous plait ?" L'empoisonneur soupira mais glissa, une de ses main sous sa houppelande, en en ressortit le parchemin, soigneusement roulé et attaché par un petit ruban rouge. Il le tendit à Karasu qui le déplia frénétiquement, pour s'assurer de sa validité. Yoda Uchiwa s’en offusqua par sa méfiance. Cependant il n'osa l'objecter. Pour accentuer son mépris et son audace, il remonta en selle silencieux. Rhyn salua son maître et fit de même.
- "Maître Hatamoto, vous m'avez promis." Sa voix était ferme et grave.
L'assassin en réponse affiche ce sourire arrogant qui irritait tant son interlocuteur mais tout d'un coup devint sérieux.
- "Astharof nous a confié le pouvoir de chercher tous les opposants, ou personnes susceptibles de créer ou de rejoindre une quelconque résistance. Nous devons parcourir le plus possible de petits villages et de villes à leur recherche."

Son interlocuteur était dérouté. Il ne s'attendait vraiment pas à cette réponse.
L'assassin en rajouta une couche.
- "Il nous a tous deux choisit car il nous fait confiance. Un assassin pour les tuer et une empoisonneuse pour les faire parler. Un cocktail efficace et redoutable. Nous venons d'un petit village, un peu plus à l'ouest et nous avons tué une personne." Il pouvait affirmer cela car il avait aperçu que tous les villageois étaient habillés de noir, et que l'une des chaumières était restée clause ce matin, personne ne bougeait à l'intérieur, la cheminée était éteinte. Or il ignorait de qui il s'agissait et que c'était Rhyn qui était la cause de ce décès.
- "Nous pensons nous diriger à Tal'In puis vers LicOs et terminer par la côte ouest.
Nous devons nous arrêter parmi les petits villages d'où l'utilisation de cette carte très précise. C'est en quelque sorte une croisade..."

- "Mais l'armée de notre souverain ne fait déjà t-elle pas cette tâche ?" Questionna Yoda Uchiwa, toujours étonné.
- "Si mais seulement dans les grandes villes et aux frontières. Elle ne peut être partout. Par ailleurs, le déplacement d'une telle masse de soldats armés, ne passe pas tellement inaperçu. Je pense que la plupart des personnes recherchée ont le temps de s'enfuir avant que ces soldats ne l’arrêtent. C'est pourquoi Rhyn et moi se chargeons officieusement du reste."
Le grand maître examina la réponse avec lucidité et attention afin d'en chercher les failles mais n'en trouvant aucune finit par conclure avec enthousiasme et gratitude que c'était la vérité.
- "Merci infiniment Maître Hatamoto, de m'avoir dévoilé votre mission. Je vous promets de rester discret, même au sein de ma communauté. Je n'ai plus qu’à vous souhaiter, à mon grand regret un bon voyage et j'espère vous revoir un jour. Rhyn, tu seras toujours la bienvenue ici. Et ne vous en faites pas. J'ai prévenu les guetteurs de votre venue. Ils ne vous attaqueront pas durant votre trajet dans cette zone."
Karasu le salua respectueusement et talonna Hastil qui partit au petit galop en direction de la rivière. Le loup était partit devant et instinctivement percevait la disposition des pièges, par les odeurs, malgré l'orage passé. Rhyn le suivit, non sans un dernier regard de remerciement à son maître. Au bout d'un moment, alors qu'ils chevauchaient côte à côte en direction du nord, des montagnes d'Okmünd, l'assassin brisa le silence.
- "Rhyn, je suis désolé d'avoir menti à ton maître. Je ne veux prendre aucuns risques. Et pour être tout à fait honnête, je ne lui fais qu'à moitié confiance. Cette cité est si perdue et si mystérieuse, qu'Astharof ne peut avoir de véritable contrôle. J'espère que tu me comprendras et que tu me pardonneras."


Yukina :

La jeune elfe avait passé toute sa journée dans la grotte. En raison du violent orage, des rafales de pluie et de vent. Elle n'avait pas vu Bisbile. Cela faisait plus d'une journée que le blaireau avait disparu. Cependant elle ne s'inquiétait point. Il devait détester l'orage. La monotonie s'était peu à peu installée. Et la princesse s'ennuyait terriblement. Elle pensait que le dragon l'avait abandonné ou trahit et qu'à l'heure actuelle, une armée était en route vers ces grottes. Tôt ou tard elle partirait. Seule perdue au fond de cette grotte, dans cette forêt aussi sinistre et sombre. Ce jour froid et grisâtre, elle se sentait triste. Tant par sa solitude que par la mort de son père. Songeuse, elle se remémorait sa vie d'avant, heureuse. Lorsque sa mère était encore en vie. Toutes deux adoraient faire des couronnes de fleurs dans les champs, pendant que son père gérait les affaires du royaume. Sélénia était douce, toujours souriante et attentive. Elle chérissait sa fille et aimait son père. Elle fut tuée lors d'un voyage. De retour d'Agméris, le cortège royal a été attaqué par des brigands. Les soldats ne purent la protéger. Il n'y avait aucuns survivants. A la mort de sa mère, Yukina se sentit bien seule. Son père toujours occupé, ne pouvait être à ses côtés même si il essayait tant bien que mal de combler ce manque d'affection. Elle n'avait que six ans en âge humain à ce moment là. Heureusement, elle trouva réconfort auprès de son oncle : Asyendil *. Celui-ci lui était devenu son professeur et lui enseignait : la connaissance des plantes, des mathématiques... Elle passait de longue journée en sa compagnie. Il tentait de lui apprendre quelques rudiments de magie mais elle ne comprit jamais comment il faisait. Malheureusement il quitta le château deux ans après seulement. Elle n'eut plus aucune nouvelle de lui. Ne sachant même pas s’il était encore en vie. Une larme coula sur ses joues. La mort de son père avait brisé en elle quelque chose d'irréparable. Désormais elle était seule dans ce monde chaotique.

Par ailleurs, depuis plusieurs jours, ou elle réfléchissait sur sa condition et sur ses réminiscences, elle faisait souvent un étrange rêve : Elle se trouvait au milieu d'un cercle de feu, étouffant par la fumée. Puis elle sentait une lance la transpercée et tombait morte à terre, sous la lune, portée par le doux chant d'incantation funeste. Or avant qu'elle ne perde totalement la vie, elle voyait apparaître d'immenses créatures, ailée, qui hurlaient et crachaient du feu. Elle ne pouvait les distinguer précisément car ce passage de son rêve était flou. Mais elle se sentait terrorisée. Elle se réveillait tout le temps en sursaut, couverte de sueurs froides, tremblante et frissonnante. Elle mettait un moment à se calmer... malgré le réconfort de Bisbile lorsqu'il était présent. Depuis elle refusait de dormir, et ne cédait à sa fatigue que par mégarde. Elle se préparait des tisanes pour rester éveillée, oubliant les recommandations du blaireau. Elle ne pouvait déterminer pourquoi elle faisait ce rêve si affreux. Elle qui avait déjà tant connu la souffrance et le malheur. Pourquoi ce rêve maintenant, après la mort de sa famille. Elle aurait tant aimé pouvoir en parler à quelqu'un. Son oncle si il avait été à ses côtés serait quoi faire, sa mère l'aurait réconforté et son père lui aurait probablement dit la vérité....




Dernière édition par mary19 le Mar 7 Juil - 18:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMar 7 Juil - 4:12

Astharof :

Le maître de Sengoran passait ses journées, à étudier dans la bibliothèque. Il cherchait des informations sur le pouvoir que Yukina possède et sur les protecteurs de la cité. Ce même jour grisâtre, il tomba sur un très vieux grimoire dont le titre avait été effacé par l'usure du temps. Après avoir soufflé dessus et provoqué un léger voile de poussière, il l'examina attentivement. La relieure était en cuir, vert foncé, les bordures étaient d'or, tout comme la reliure des pages. Celles-ci étaient jaunies, mangées par de petites bestioles. Certaines étaient déchirées et au moindre contact, tombaient en poussière. Astharof avait du prendre d'infimes précautions afin de le manipuler. Et il ne fut pas déçu. Le grimoire était en langage elfique, chose qu'il comprenait. Il évoquait les protecteurs et leurs fonctions...

En voici quelques fragments :
Jadis sept protecteurs protégeaient le Royaume de Sengoran. Celui-ci était gouverné par les elfes. Les nombreuses forêts étaient leurs territoires de prédilection. Les elfes possèdent un sens privilégié à la nature, et savaient dompter les éléments et les créatures les plus effrayantes. Les montagnes étaient habitées par des dragons. Huit au total. Les elfes et ses créatures acceptèrent un marché : Il n'aurait aucuns contacts entre eux, mais les dragons devraient protéger le royaume aux côtés des elfes, si celui-ci était assiégé. Cela convenait à tout le monde. L'un des dragons mourut de vieillesse. Les autres continuèrent à respecter le pacte. Le royaume ne fut point attaquer et le temps s'écoula. Les dragons moururent un à un tué par des chasseurs de prime ou des tyrans. A leur mort, les elfes créèrent une essence spéciale qui renferma leurs âmes pour leur rendre hommages. Ils confièrent cette essence au père de Ghalan. Cette "potion" revint à Ghalan, après sa mort....
Yukina vint au monde. Ghalan, devant la montée de criminalité et la disparition progressive de la race elfique, fit boire cette essence à sa fille. Les seuls présents et ayant connaissance de cet acte était sa femme et son frère de sang Asyendil. Tous les trois gardèrent ce secret, ne le révélant pas à la princesse et effaçant sa mémoire....
La suite était quasiment effacée.
Les sept protecteurs sont capables de revenir... Sacrifice par la Lance de la Trahison...... l'incantation de Dun.....

Astharof le referma délicatement et le confia à l'un de ses valets pour qu'il le mette dans un coffre. Puis il retourna dans la salle du trône et s'y installa. Il faisait tournoyer le sceptre doré. Il n'avait eu aucunes nouvelles de Kimiku, sa nouvelle recrue. Et cela, l'agaçait un tant soi peu. Il ordonna que l'on amène l'un de ses serviteurs, du nom de Robin.
En attendant sa venue, il reporta ses pensées sur le grimoire. Il savait déjà que Yukina possédait l'essence en elle. Il l'avait appris de la bouche même de sa mère, lors de cette attaque. Celle-ci avait été courageuse mais devant la menace qui pesait sur son mari et sa fille, elle avait perdu tous ces moyens. L'ironie du sort est qu'elle avait été tuée par la lame de son ami, la même utilisé pour tuer son mari. Il éclata de rire à ses pensées. Réveillant Kefner qui se prélassait sur ses coussins. Puis il redevint sérieux. La Lance de la Trahison. Il en avait vaguement entendu parler. D'après les dires, c'est une arme redoutable, entièrement forgé dans l'argent le plus pur par les nains. Elle est capable de transpercer toutes barrières magiques et bien plus encore...
On la nommée ainsi car selon la légende, son forgeron aurait trahit son maître pour la vendre à un prix très élevé à des personnes "sombres". Depuis elle est sous le contrôle des mages. Remarque : on ne sait pas vraiment comment ceux ci l'on eut.... De nos jours, les nains ne veulent pas récupérer leur bien. Ils se terrent dans leur montagne et n'on que faire des affaires des deux autres royaumes.
On frappa aux immenses portes de la salle.
Robin entra.
- "Bien le bonjour mon Seigneur, que désirez-vous ?" S'exclama t-il joyeusement, en s'inclinant.
- "Robin, j'ai besoin de tes services. Mais saches que cette une mission, je pense, qui sera périlleuse et longue."
Le jeune homme n'objecta, et préféra écouter la suite. Astharof se leva, descendit les marches de son trône et se mit à faire les cents pas.
- "As-tu déjà entendu parler de la Lance de la Trahison ?"
- "Vaguement mon Seigneur. C'est une arme magique, extrêment puissante." Lui répondit-il intrigué
- "Oui. Je pense qu'elle se trouve au palais d'Agméris. Elle doit être gardée sous haute surveillance. J'ai besoin que tu me la voles. Ton art dans la discrétion et la disparition est sans égale. Je tiens à ce que se soit toi qui le fasse et seul de préférence. J'ai confiance en toi. Et je t'en pris acceptes cette mission. Toi seul peut la réaliser même si la tâche ne sera certainement pas aisée."
Robin jugea la question. Il était conscient des risques mais ravi de cette mission.
- "Oui, mon Seigneur. Je peux tenter le coup."
- "Robin, je ne suis pas sur qu’ elle se trouve là-bas, alors avant de t’ infiltrer dans le palais pour la chercher, assure-toi qu'elle s'y trouve. Glanes des informations auprès des mages, de la population...
Je mets dés maintenant tout ce que tu veux à ta disposition pour ce voyage. Tu peux me demander tout ce que tu souhaites. Seulement je veux que tu partes au plus vite..."

S'arrêtant de marcher, il se retourna pour lui faire face. Son regard était songeur et grave. Il laissa sa phrase en suspens afin d'écouter la réponse du jeune semi-elfe.


Kimiku


Kimi émis un petit grognement de mécontentement discret mais assez audible tout de même pour celui a qui il était destiné, décidément entre elle et Kean ce n’était pas le grand amour, elle remarqua que Mizu n’avait pas répondus mais qu’elle avait l’air très pensive rien d’étonnant vu tout le nouveau monde qu’elle rencontre tout à coup après avoir passer tout le temps à chercher des alliés en vain. Peu importe de tout façon c’était le meilleur soldat de el Diablo c’était donc à lui de lui dire quoi faire même si elle doutait encore de ses capacités à diriger. «Le point positif le plus important c’est ce lieu je vais en parler à la princesse et au vu de ce qu’elle me dira de tout ce beau monde et si elle le désire je la mènerai ici elle sera tout de même mieux que là où elle se trouve et je m’inquiéterai un peu moins pour sa sécurité ce qui me laissera un plus libre pour passer à l’action »pensa t elle

« - Bien je vois que Monsieur KEAN SHAOLAN KHUDAN n’est pas disposé à m’accorder sa confiance peu m’importe de tout façon il faudra bien trouver un terrain d’entente alors pendant que je m’en vais trouver la princesse vous feriez mieux de ramener ces alliés dont vous parlez si ils existent ce que j’espère pour vous si vous ne voulez pas voir ma « furie » en action. El Diablo je vous laisse à présent je dois retourner à mes occupations tout ce que je vous demande c’est de préparer le terrain pour l’arrivée de mon dragon mais je vous préviens si il ressent le moindre danger pour lui ou la princesse je lui ordonnerai de fuir immédiatement et vous pourriez dire adieu à tout espoir de revoir votre princesse dans cette endroit. »

Elle salua poliment Mizuki tourna les talons et pris la direction de la sortie. Il était bientôt l’heure du repas du roi et comptait profiter de ce moment privilégié avec le roi pour l’interroger un peu. Sur le chemin du retour elle prit contacte avec Ouriou, elle lui raconta en détail ce qu’elle avait vu et les différentes personnes qu’elle avait rencontré ainsi que ses impressions vis-à-vis de ses nouveaux alliés. :

« - En clair, tu n’as pas vraiment confiance en eux si je ne me trompe pas Kimi ?
-Tu as tout compris donc avant d’y conduire la princesse je veux que tu l’interroges sur ces personnes bref sur ce qu’elle sait puis reprend contact avec moi avant de partir et je déciderais si c’est vraiment une bonne idée ou non.
-Je vois je vais tout de suite la chercher alors.
-Non tu iras cette nuit, là je vais manger avec le roi et il est possible qu’il demande à te voir donc pour le moment reste dans les parages.
-Oui je n’y avais pas pensé très bien j’irai cette nuit
-Surtout fait très attention à toi et si tu sens le moindre danger fuit et éloigne Yukina le plus loin possible d’ici, compris ?
-Ne t’inquiètes pas et sois tranquille »


Kimi arriva enfin au château elle monta se changer et rejoignit Astharof dans la grande salle pour le repas. La table était dressée pour deux personnes comme s’il avait prévu sa venue pourtant elle lui avait bien dit qu’il y aurait des risques qu’elle ne soit pas présente. Kimi qui avait une faim de loup regarda le festin présenter sur la table avec beaucoup d’enthousiasme il y en avait pour tous les goûts, une multitude de saveurs d’odeurs et de saveurs étaient présent sur cette table. L’argenterie était de sortie bien sûr ainsi que les verres en cristal une table vraiment magnifique. Kimi détourna son attention du festin et vis Astharof sortir de la salle du trône en compagnie d’un elfe, elle s’inclina respectueusement auprès de « son roi » et inclina poliment la tête pour saluer cette nouvelle tête.

« Bonsoir majesté je vous attends dans la salle à manger je ne veux pas vous déranger dans votre conversation je vous donnerais les informations que j’ai récolté et surtout j’ai quelques questions mais nous parlerons de cela pendant le dîner » elle se ré-inclina et parti l’attendre.



El Diablo :

« Et bien quel froideur cette femme, enfin remercions le seigneur de l’avoir mis sur le chemin de la princesse grâce à elle nous allons retrouver notre princesse sain et sauve. Mizuki je veux que tu accompagne Kean dans ces recherches de nos alliés tu pourrais lui être d’une aide profitable si cela ne vous dérange pas Kean bien entendu ? Moi je vais aller voir l’état du pont d’accès aérien vu qu’il n’a pas été utilisé depuis longtemps j’espère que je vais pouvoir le dégager à temps. Dit moi mon cher Kean je vous sens hésitant quant à cette « furie noir » certes elle a mauvais caractère mais je lui fais confiance elle aurait pu me tuer depuis longtemps mais elle ne l’a pas fait de plus je suis sûr qu’elle dit la vérité et qu’elle protège la princesse elle m’a donné des informations sur elle que seul une personne la connaissant aurais pu avoir mais malgré cela vous ne semblez pas vouloir la croire y aurait il une raison à cela ? »

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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Aoû - 11:29

Rhyn :


Rhyn réfléchissait aux dernières paroles de Karasu, puis finit par lui répondre après un moment :
« - Je comprends les raisons qui t’ont poussé à mentir au maitre Uchiwa. Je n’ai pas à te reprocher tes actes. Tu as agis pour le bien de cette mission et de notre maitre à tous. Même si je resterai toujours l’élève du maitre Uchiwa et ce quoique je fasse. Je suis au service d’Astharof et je n’ai pas l’intention de lui nuire… La discrétion est la clé de cette mission. D’ailleurs, je n’aurai pas du l’évoquer. Néanmoins il aurait tout fait pour savoir pour quelle raison, on s’est réunis, alors qu’il sait qu’on est tout les deux des solitaires. Je pense qu’il aurait été même capable de nous faire suivre. Au moins, maintenant il pense savoir ce dont il retourne et ainsi il nous laissera tranquille. Enfin rien ne nous empêche de rester sur nos gardes comme toujours.»
Sur ses mots, ils continuèrent cote à cote pendant un moment. Silencieux, observant les alentours comme d’habitude, rien d’anormal. Allant toujours au nord, ils avancèrent rapidement. La forêt était dense. Ils étaient sortis du périmètre de la citadelle. Rhyn se sentit mieux, comme libéré d’une pression invincible. Karasu semblait aussi plus serein. Cependant ce qu’il les attendait n’était pas de tout repos. Bientôt, ils devront longer le Marais de l’effroi, lieu qui porte bien son nom… Il était rempli de créatures dangereuses en tout genre.

"- La nuit commence à tomber mais je pense qu'on devrait continuer tant que l'on voit devant nous. inutile de perdre encore du temps..."


Kean Shaolan

Chouette la furie est partie, Kean ne put s’empêcher de penser ceci et il esquissa un sourire. Il restait face à El diablo et Mizuki.
Aux interrogations de son ami Diablo, son sourire s’agrandit. Ainsi sa méfiance n’était pas passé inaperçue…. Kean s’en fichait au moins les choses étaient claires.

« Il est vrai que cette furie ne m’inspire pas une confiance à 100%. Cependant je veux bien la croire à propos de la princesse…Mais ce n’est pas parce qu’elle ne t’a pas tué, preuve d’un peu de bon sens pour chez cette personne, qu’elle ne peut pas être dangereuse pour nous et notre objectif. Elle joue déjà un double jeu avec Astharof qui nous dit qu’elle ne fait pas de même avec nous… Vigilance constante mon ami. Et puis, elle semble avoir quelque chose contre moi alors que je ne lui ai encore rien fait. » Pour appuyer ses dires, Shaolan prit un air innocent. « Au fait, elle ne m’a toujours donné son nom, qu’elle manque de tact… »
El diablo le regarda et ajouta « Elle s’appelle Kimiku ».
« Ah merci Pierre. Bon je dois reprendre ma quête d’allié pour satisfaire la furie. Mais j’aurais aimé voir la princesse avant, j’ai un message à lui transmettre… entre autre… » Mais avant de partir d’ici je dois envoyer un message à une Dame. » Il dit le terme Dame avec un grand respect. Kean n’en dit volontairement pas plus afin de voir la réaction de Diablo.
Il partit en direction de la sortie mais avant s’arrêta et se retourna :
« -Ah oui, au fait la présence de Mizuki ne me gêne en rien. Si elle n’a rien de mieux à faire. »

Sur ce, il quitta la pièce et sortit. Fye le retrouva et lui transmit le message de la princesse. Kean était ravi. " Bien mon ami, merci d'avoir accomplit cette tache. J'en ai une autre à te confier. Voles vers le Nord pour voir la Dame et dit lui que j'ai retrouvé la princesse et que bientôt je serais en sa présence. A bientôt mon ami." il regarde son compagnon virevoltait au loin.


Kitoku

Mon roi m'a parlé de sujets ennuyeux à mourir, mais je l'ai écouté fidèle à son maitre. A présent je connait mieux les mœurs et les règles d'ici. Je connais également les règles de politesse. Inutile, elles servent juste à gaspiller sa salive.
Ma mission devrait durer deux semaines au maximum. Suffirait de trouver les sectes, clans et groupes anti-Astharof dans la capitale. Puis de les convaincre de sa suprématie.
Facile!

-Si tu fais du bon travail je te trouverais autre chose a faire. Maintenant retire-toi.

J'allais lui prouver que je suis son meilleur serviteur et je vais gagner sa confiance!

Plus tard.

La capitale est vraiment gigantesque, impossible de trouver un groupe spécial.

Alors je criais à tord et à travers:
-Astharof est notre roi. Vive Astharof!!!
Ou bien:
-Astharof, fera prospérer notre pays!!!
Ou encore:
-Hiphip Astharof, Hourra Astharof, Hiphip notre seigneur, notre roi, le meilleur.
la version simple:
-Astharof, AsthAROF, ASTHAROFFFFFFFFFF!!!

Au bout d'un certain temps ma voix me lâchais. Je m'assis par terre
Mon roi n'a jamais du avoir un serviteur aussi malhabile. Je n'ai pas encore trouvé une seule personne rebelle. Et de plus oublier la discrétion! Tout le monde en ville sait à présent qu'un minuscule "supporter" d'Astharof rôde. Les mauvaises âmes, qui luttent contre sa majesté, ne vont pas se montrer.
Une mission facile??
Oh, non!

Réfléchis Kitoku,
-Réfléchis!! J'avais prononcé ces mots à voix haute, mais personne ne m'entendis à par une petite fille qui me dit en souriant:
-Tu as besoin d'une idée?? Je peux t'aider.
Je sais!!
J'avais eu une idée, grâce à une choupette. J'observais l'enfant
Elle avait des cheveux roux flamboyants attachés en deux couettes. Des taches de rousseurs entouraient son nez en tir-bouchon.
Une jeune demoiselle assez mignonne si on évitait la zone du nez.

-Oui tu peux m'aider. Est-ce que tu connait Astharof ?
-Oui.
-C'est un excellent roi, il fait prospérer le royaume et il est très sage. Le r...
-NON!!! Astharof est méchant! C'est un tueur! Tout le monde le dit chez les rebe... S'écria la fillette.
-Les rebes?? Qu'est-ce que c'est??
-Tu aimes bien notre "roi"? Et bien tu te trompes! Elle avait insisté sur le mot roi comme si le mot même la dégoutait.

-C'est quoi les Rebes? Quelques chose à manger?
Mais la petite n'était pas assez naïve
-Tu ne sauras pas!!
Et elle partit en courant. Ses cheveux derrière elle faisait penser à des flammes.

J'avais oublié quelque chose. Je rattrapait la gamine:
-Tu ne diras rien de notre rencontre à tes parents ni à personne d'autre! Sinon je tuerais toute ta famille! Et j'en suis capable
-Mais tu sais pas où j'habite!!
-Si
-Non tu ne sais rien! Tu est trop bête. Je le leur dirai!


Tout se passa vite. Je sortit un poignard de ma manche et le lui planta dans son ventre en remontant jusqu'au cœur. N'ayant pas eu le temps de crier personne ne remarqua la mise a mort. Lorsqu'on découvrit le corps de la petite fille, j'avais disparu.

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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeMar 11 Aoû - 11:43

Yivila:

L'homme qui se tenait à l'entrée de la grotte avait l'aspect en réalité d'un mendiant. Ses cheveux grisonnants et gras pendaient sur ses épaules voutées. Ses main tremblaient et il avait l'air épuisé.
Je me lançais à l'eau:
-Bonjour monsieur! Voudriez vous m'aider?
-mhhh!
Quelle réponse!! Prenant cela pour en oui je lui expliquais d'une voix agitée:
-Ma sœur et malade et tout laisse à penser que c'est grave. Elle a subit un choc mentale et sa l'a probablement affaiblie physiquement. Aidez-moi!
-Mhhh...
-Écoutez, si vous m'aidez je peux vous offrir une nuit dans... l'auberge de mon père.
Le mensonge sembla revigorer l'homme qui devait avoir, j'estimais, une bonne cinquantaine d'années.
-Mhhh... J'accepte j'ai quelques plantes médicinales de bases... mhhh... pour la route, Grommela-t-il d'une voix étonnamment grave par rapport à sa petite taille.
-Merci! Ma sœur et là-bas dans le coin.
Il s'approcha d'elle et me pria de le laisser tranquille. Laissant le sort du dernier membre de ma famille entre ses main je sortis à l'air frais.

J'étais seule avec mes questions sans réponses, seule comme toujours. Perdu dans mes pensés je sursauta lorsque une douceur effleura ma jambe suivit d'un ronronnement. Un chat!!

De petite taille, c'était encore un chaton il était noir et blanc. Sa démarche était bizarre, il lui manquait une patte devant à gauche. Le pauvre!! Malgré son handicap il sauta facilement sur mes genoux son petit nez rose reniflant mes vêtement. Puis il s'endormit. Je le pausais doucement sur un tapis de mousse.
Miouuu
Son miaulement, son chant était envoutant et tellement mignon, tout simplement irrésistible!
Il se roula en boule.

-Mhhhh... Petite... Tout va bien!
Elle vit et elle est réveillée!!
Oubliant le chaton je courus vers la grotte.


Kitoku:

Je devais passer à l'action, mais comment?
Astharof m'avais donné 3 semaines pour trouver un groupe, si possible puissant, de rebelle.
Mes deux premiers jours ont été vains!

J'ai deux solutions:
D'abord écouter les conversations mais ils sont surement discrets, et ne laissent rien paraître.
Essayer de faire partie d'un clan puis d'identifier leurs membres pour après donner les noms à Astharof.

Je me tenais à la deuxième idée en me mettant dans la peau de quelqu'un qui est haineux envers le roi mais qui ne fait partie d'aucun groupe.
Les quartiers pauvres étaient les plus touchés du changement royal car le prédécesseur d'Astharof offrait de l'argent aux pauvres (Quel gaspillage!). Un homme sortit d'une mansarde. Ses habits étaient en assez bon état mais il était aussi sale que s'il s'était roulé dans une bouse de vache, ce qui était probablement le cas.

-Monsieur, je peux vous parler?
Demandai-je avec un langage de rue.
-Ai pas de fric, fous moi la paix! Aboya-t-il
La politesse n'est qu'un simple embryon chez lui.
-Vous connaissez Astharof?
Son visage s'assombrit et je vis ses poings se serrer.
Je repris:
-Ce n'est qu'un simple voleurs, un tueur. Il m'a tout pris et a tué ma fille qui voulait me protéger!! Explosais-je, pour de faux. Parler ainsi de mon maitre me faisais mal, mais je n'avais pas le choix.
-Cet homme est le diable en personne, je t'le jure p'tit!

Je parlais avec lui depuis un moment mais pas une fois il avait parlé des rebelle. Je me risquais:
-J'ai entendu parler des rebelles, ils existent vraiment?
-Je n'sais pas. j'pense mais ils ne survivront pas longtemps. Le monstre y'veille.


Il ne savais rien. J'aurais dû me douter que ce n'est pas si simple...


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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 2:55

Almendra:


Cela faisait plusieurs mois que j’étais devenue un monstre. J’avais fui ma ville car je ne voulais pas que ma famille et mes amis me voient comme ça. Depuis je volais de plus en plus loin sans but réel, j’avais d’abord quitté l’île d’Hêkno puis traverser la cote du Royaume d'Isbieran. Depuis que j’avais quitté mon île je découvrais qu’il existait d’autres créatures que les humains : elfes, nains, démons, anges, fées, dragons…
Je n’osais pas approcher d’eux, ne les connaissant pas je les craignais. J’avais honte aussi de ce besoin de sang. Je me sentais sale, une bête immonde. J’avais essayé le sang animal mais il ne me mettait pas en état de satiété. Bizarrement si je ne buvais que du sang j’avais faim et si je ne prenais que de la nourriture humaine j’avais soif : il me fallait donc un peu des deux. Heureusement seulement un litre de sang humain tout les 3 jours me suffisait.
Le soleil ne me faisait rien mais je préférais tout de même l’obscurité pour me cacher. Justement cette nuit là j’avais faim, je survolais un village lorsque je repérais un homme seul dans une rue. Je le suivis en tournant d’abord autour de lui en volant de plus en plus bas, puis arrivé à une certaine hauteur, je descendis en piqué et l’encercla de mes ailes (les deux crochets des ailes s’imbriquaient). Mes ailes avaient une forte musculature et était aussi puissante qu’un vampire alors que le reste de mon corps avait la force d’une frêle jeune fille. En encerclant ma proie, celle-ci se trouvait comme ligoté au niveau bras-thorax. Il n’y avait donc aucun moyen pour elle de se dégager ou de brandir une quelconque arme, elle pouvait juste donner des coups de pieds en arrière (oui car j’attaquais toujours par derrière). J’enfonçais ensuite mes crocs dans son épaule car je ne voulais pas faire de blessures mortelles, ensuite j’aspirais le sang et quand je sentis la victime qui commençait à s’affaiblir, je relâchais mon étreinte et m’envolais. Je ne tuais jamais personne, je m’y refusais, la vie est trop précieuse et puis j’étais déjà assez un monstre comme ça.
Je passais vers ce qui semblait être une frontière, dès que je la franchis je sentis une ambiance lourde et inquiétante. Je me posais aussitôt sur un grand arbre pour me rouler en boule et dormir. J’attendrais le lendemain soir pour explorer ce nouveau pays mystérieux. Je me réveillais le lendemain en fin d’après midi. J’en profitais pour survoler quelques villages. Ce que je vis me choqua : tous les villageois étaient squelettiques, en haillons et sales. Je remontais vers le nord, partout où je passais, il n’y avait que désolation. Je trouvais tout de même quelques mures dans les forêts. J’avais envie de viande mais vu l’état des habitants, je n’osais pas aller les piller.
Je trouvais en bordure de forêt deux soldats qui bivouaquaient. Je fus surprise qu’ils aient l’air bien nourri par rapport au peuple. Il était en train de faire rôtir des marcassins. L’odeur était alléchante mais les soldats étaient armés. Tout à coup, je vis en face de moi un loup qui les observait aussi. Il avait l’air aussi affamé. Je le rejoignis discrètement. J’avais remarqué depuis ma transformation que j’avais le pouvoir de me faire comprendre de certains animaux. Je pris une voix profonde et lui parla
-Loup
Il sursauta puis plongea son regard dans le mien.
-N’ai pas peur loup, nous allons nous entraider. Fait diversion devant ces humains, je vais leur prendre leur repas.
Le loup regarda les humains puis s’élança vers eux puis se mis à courir dans tout les sens à proximité d’eux. Les soldats se mirent tout d’abord sur leur garde, puis regardèrent le loup d’un air abasourdi. Profitant de leur inattention, je repris mon envol puis piqua vers les deux rôtis et les prirent par les branches qui les maintenais. Les soldats m’entraperçurent et crièrent:
- Hé ! Mais on nous pique notre repas.
Le loup s’élança dans ma direction et me suivis en courant au sol sous moi. Lorsque je fus assez loin, je rigolais et me posais au sol. Le loup s’arrêtât à un mètre de moi. Je lui parlais d’une voix normale
-Tiens le loup, voici ton marcassin.
Je lui lançais. Il se jeta dessus et le dévora. De mon coté je fis de même. Lorsque j’eu finis, je constatais que le loup était toujours près de moi. Il avait fini son repas et me fixait. Son pelage était gris-blanc. Son regard brillant d’une lueur particulière que je n’aurais su définir. Le loup s’avança vers moi, les oreilles légèrement en arrière et le cou tendu, sa queue balançait doucement de gauche à droite. J’avais une chienne quand j’étais humaine, et ce loup adoptait le comportement d’un chien qui vient faire connaissance amicalement, je lui tendis donc la main pour qu’il la renifle, il le fit. Ensuite il s’assit à coté de moi. J’étais surprise, à priori ce loup solitaire cherchait de la compagnie, ou plutôt comme tous les loups qui sont des animaux sociables, il cherchait une meute.
Je souris car moi aussi je me sentais seule et sa compagnie était la bien venue. Je tendis une main vers lui et du bout des doigts je lui touchais la patte, voyant qu’il se laissait faire, je remontais le long de sa patte jusque l’épaule puis lui caressa l’encolure délicatement. Le loup se laissait faire, ce qui était incroyable pour un animal sauvage, je sentis que lui et moi nous allions devenir ami.


Kimi :

Kimiku attendait dans la salle l'arrivée d'Astharof comme il se faisait attendre et elle venait d'avoir une pensée qui lui traversa l'esprit, elle contacta Ouriou

« -Dit je viens de penser à une chose, la famille tu ne l'as pas emmené très loin d'ici non ?
-Non c’est vrai, ils ne sont pas loin juste suffisamment pour ne pas que les soldats tombent sur eux pourquoi veux-tu que j'aille les voir ?
-Mieux pour plus de prudence tu vas les ramener à la forteresse le plus vite possible et si jamais le roi demande à te voir tu n'auras pas de mal à les déposer dans une grotte et venir au plus vite.
-Oui ça serait plus prudent en effet cela permettrait d'avoir l'esprit plus libre en ayant moins à penser. J'y vais tout de suite on se reparlera plus tard
-Oui et méfit toi de ne pas être suivi quand tu t'y rendras sinon fait tout de suite demi-tour nous ne devons surtout pas dévoiler la position de cette forteresse.
-Ne t'inquiète pas je serais prudent à bientôt ma petite Kimi »


Bon Astharof devait en avoir des choses à raconter, Kimi tournait en rond et en profita pour bien revoir les questions qu'elle pourrait poser ou pas à ce faux roi sans qu'il ne la soupçonne.

Ouriou lui de son côté comme il était parti à sa chasse habituelle du soir, il ne mit donc guère de temps avant de rejoindre la petite cabane où il avait laissé la famille. A son arrivée l'une des petites était dehors un peu plus loin que la cabane, elle venait de lâcher une petite boule de poil à trois pattes, courrait vers une grotte d'où son père venait de sortir, quand ils aperçurent Ouriou qui leur faisait comprendre comme il pouvait qu'il devait monter sur son dos pour qu'il puisse les emmener ils dirent tout deux en cœur que l'autre enfant était malade et était un train de recevoir des soins à l'intérieur de la grotte. Quand soudain un vieux bonhomme en haillons sorti il fut tellement surpris de voir le dragon qu'il faillit s'enfuir juste avant que le père le rassure et lui demanda ce qu'il en était de l'état de sa fille. L'homme bien que, pas encore très rassuré, dit :
« -Elle a du manger quelque chose d'empoisonner, je lui ai donné des plantes qui devrons la soulager un peu, mais je n'ai pas d'antidote ni de matériel pour savoir ce qui à causer son état je vous conseille d'aller voir un chercheur ou mage eux seul pourrons quelque chose pour elle.
-Merci mon brave homme je suis désolé je n'ai pas d'auberge ni quoi que ce soit à vous donner pour vous remercier je suis vraiment navré, mais nous n'avons pas trouvé d'autre solution pour trouver de l'aide que de mentir j'espère que vous nous pardonnerez. »


Ouriou bouscula un peu le père en plus montrant une petite poche qu'il avait. Le père en sorti une bourse et vît qu'elle était remplie d'or il comprit tout de suite et en pris cinq et rangea la bourse en remerciant le dragon. Il les tendit au vieil homme et lui dit :
« -Vous avez de la chance voilà pour vous avec encore une fois tous mes remerciements, une dernière question ma fille est-elle en état de faire un voyage ?
-Merci pour ces pièces je ne vous tiens pas rigueur pour votre mensonge si mon fils aurait été souffrant j'aurais sans nul doute eu la même réaction que vous. Pour ce qui est du voyage, avec les plantes que je lui ai données ça devrait aller, mais je vous conseille d'aller directement voir une personne pour la soigner, car elle n'en supportera pas davantage qu'un ou deux après elle sera bien trop faible pour pouvoir la déplacer. Bon je vous laisse je vais me trouver une véritable auberge, bon courage pour votre fille.»


Il fit un sourire, un signe de tête puis s'éclipsa en direction d'un village. Le père alla immédiatement chercher sa fille, vu que le dragon montrait des signes d'impatience preuve qu'il était pressé. Il y avait assez de place pour les trois personnes sur son dos vu que les filles n'en prenaient pas beaucoup. Le père pris donc sa fille malade sur ses genoux en la serrant bien d'un bras et de l'autre s'accrocha bien au dragon, Yivila monta derrière son père en s'agrippa aussi fort qu'elle pouvait et tenant son nouveau compagnon à trois pattes, serré contre sa poitrine ne sachant pas si en vol le dragon était stable vu que la seule fois où il l'avait transporté c'était dans sa gueule. Puis Ouriou pris son envol vers la forteresse, en étant très vigilant à chaque bruit ou détail anormal qui pourrait montrer qu'il était suivi, mais rien, pas de filature. Il ne pût s'empêcher de repenser à l'animal d'Astharof, vilaine bête! Il allait sûrement lui poser des problèmes à l'avenir, mais bon là, pas de soucis il était seul, volant dans la nuit noire au-dessus de la forêt en faisant attention à éviter le plus de secousse en glissant sur les courants du vent. Il savait ou se trouver la forteresse, vu qu'il ne quittait jamais Kimi quand elle était en présence de personne qu'il ne connaissait pas et comme il était lié par la pensée il avait survolé la planque quand elle s'y était trouvée, donc avait parfaitement repéré les lieux. A son approche, il vit une trappe s'ouvrir quelqu'un avait dû le voir arriver, prudent il se posa sur la plate forme qui était apparue et se rassura un peu quand il reconnut El Diablo qui lui fit un signe de tête (on voyait qu'il était tout de même assez impressionné par Ouriou après tous les dragons ne cours pas les rues). Il laissa descendre la famille et s'envola tout de suite vers le château attendant les instructions de Kimi pour chercher la princesse.



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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 2:59

Pierre:

Alors comme ça son ami ne voyait pas non plus la façon dont il manipulait les gens en leur faisant croire qu'il était imprudent et facilement manipulable. Il avait tout fait pour que Kimi ne se méfit pas et cela n'avait pas fonctionné que sur elle, mais même Kean semblait le prendre pour un novice. Cela l'étonnait mais c'était très bien ainsi Pierre avait appris depuis son plus jeune âge que même les amis les plus fidèles en qui il avait confiance pouvait un jour trahir donc il se garda bien de lui parler de deuxième base secrète, des armes les plus puissantes que le roi avait laissé à ses services secrets et bien d'autres chose qu'il savait mais qu'il était justement le seul à savoir et cela ne devait pas changer. Il décida donc de ne pas parler de Kimi plus en détail et de se pencher plus sur cette fameuse dame qu’il avait déjà eu l'occasion de croiser.
« Humm, la dame hein il y a bien longtemps que je n'avais plus entendu parler d'elle, depuis qu'elle s'est retirée des terres en fait ! Ce serait un honneur que de la revoir et elle peut être aussi une alliée de choix, de plus nous sommes sûrs de sa loyauté et son amitié pour la princesse. »

Au même moment un homme affolé rentra dans la pièce et affirmant que le pont d'accès aérien semblait être bloqué et une pièce du mécanisme était endommagée. El Diablo ennuyé reprit :
« Bon il manquait plus que ça ! En fait, Mizu tu resteras ici pour m'aider à réparer la trappe avant l'arrivée du dragon et donc que la princesse puis tu resteras ici pour contrôler que tout se passe bien jusqu'à ce que la princesse soit en sécurité. Nous devons nous hâter je ne sais quand elle arrivera. Kean, la pensée de revoir la dame autrefois si dévouer à notre roi et de savoir ce qu'elle peut faire pour nous aider me préoccupe donc je vous rejoindrai dès que j'en aurais fini ici dans la quête pour les alliés et ça serait bien qu'on puisse rendre visite à la dame en même temps ainsi elle pourra nous dire ce qu'elle pense de notre situation et si elle n'a pas d'autres alliés en tête. Alors je te souhaite un bon début de voyage et du courage pour trouver des alliées sans courir de danger à bientôt mon ami soit prudent.»

A ces mots, il sortit suivis de Mizu, ils se dirigèrent tout deux vers le pont aérien. Arrivé sur place c'était la panique général les hommes courraient dans tous les sens retenaient temps bien que mal un des piliers qui menaçait de s'écrouler. El Diablo prit immédiatement le commandement et calma tout d’abord les hommes après il donna ses ordres :
« -Mizu va chercher l'architecte et tous les maçons qui ne sont pas présents, dit leur de ramener l'un des piliers de rechange, elle s'exécuta tout de suite, ensuite vous deux au lieu de crier ce qui ne sert pas à grand chose attacher l'une des cordes que retiennent ces hommes ce qui en libérera cinq qui pourront vous aider à accrocher de nouvelles cordes pour soulager les autres du poids." Un quart d'heure plus tard les maçons arrivèrent avec un énorme pilier en fer ainsi que l'architecte qui évaluât déjà les dégâts. El Diablo remercia Mizu et demanda à l'architecte combien de temps il faudrait pour réparer.
« - C'est un dégât auquel nous avons déjà été préparé et nous avons les pièces qu'il nous faut, donc vu que nous sommes assez nombreux je pense que cela peut être fait en une heure.
-Vous avait 30 minutes, nous attendons une personne importante alors faites le maximum pour que tout soit en état de marche.
-Bien je ferais tout mon possible ».

Ils se mirent tous immédiatement au travail et Pierre demanda à Mizu de la suivre dans une salle.
« - Je veux t'assigner à trois tâches pendant mon absence, étant la personne en qui j'ai le plus confiance ici tu peux bien entendu prendre les hommes que tu veux pour les effectuer. La première et primordiale des tâches c'est la sécurité absolue de la princesse à son arrivée je remets sa vie entre tes mains montre toi en digne et veille à ce qu'elle soit le mieux possible. Ces derniers jours n'ont pas dû être facile pour elle. Ensuite la sécurité de la forteresse, personne ne doit la découvrir si c'est le cas et que ce n'est qu'une ou deux personnes enferment les jusqu'à mon retour traite les bien tout de même on ne sait pas cela peut être des alliées et si c'est une armée, combat du mieux que tu peux, les armées seront sous ton commandement et tu peux utiliser tous les ressources de la forteresse (armes) n'oublie pas que la princesse représente le royaume libre !!! Enfin la dernière la communication, répond à tous les messages que l'on reçoit et quoi qu'il se passe tiens moi informer tout de suite j'apparaîtrais dès la réception de ton message. Il est fort possible que je te donne une mission en dehors de la planque avant mon retour à toi de passer ses ordres à une personne ici en qui tu as confiance, je te laisse le choix de cette personne. »


Mizu hochât la tête, elle semblait assez perplexe que son supérieur est une telle confiance en elle sentit une certaine fierté montée en elle, mais se ressaisit et écoutas attentivement tous les conseils que lui donnait El Diablo pendant un long moment il devait s'occuper de tellement de choses et c'était à elle que cela revenait. Pour tout expliquer et planifier ça prenait du temps si bien que quarante minutes plus tard il était encore en train de parler quand l'architecte les interrompis leur affirment que les réparations étaient terminées et qu'un dragon noir correspondant à celui de Kimi approchait.
« - Bien, allons y, ouvrez la trappe, mais prudence mettez le filet en place et les gardes tout autour au cas où ce ne soit pas le bon dragon. »
La trappe était ouverte quand il arriva et Ouiou était en train de se poser, ils se reconnurent tout de suite et se firent un signe de tête respectif. Pierre vît qu'Ouiou ne ramenait pas la princesse, mais la famille dont Kimi lui avait parlé, il fut un peu déçut il aurait aimé voir la princesse avant de partir, mais il n'en montra rien, par contre il vit que l'une des petites paraissait assez malade et dit à Mizu (après lui avoir glissé de surveiller 24h sur 24 ses nouveaux arrivants) d'aller chercher le médecin et l'un des mages. Puis il se reprochât de la famille.
« - Bienvenu à vous dans notre base, je me nomme Pierre, El Diablo si vous préférez je suis le chef de ses armées et j'ai tout d'abord quelques règles qui sont de vigueur ici. Vous devez comprendre qu'on ne vous laissera pas quitter ces lieux avant la fin de la guerre, mais je vous fais la promesse qu'ici vous ne manquerai de rien et qu'on vous protègera au péril de nos vies. Vous n'êtes pas dans notre armée pour le moment et de ce fait vous ne pourrai pas participer aux réunions. Voilà c'est tout on va vous montrer vos quartiers et si vous avez besoin de quoi que se soit adressez vous à Mizu (qui venait de revenir avec le médecin et un mage) que vois-ci.
-En parlant de ça ma fille est gravement malade elle est empoisonnée, mais nous ne savons pas par quoi elle est très faible et a besoin de soin d'urgence et si vous ne pouvez pas la soigner règle ou pas règle je sortirais pour chercher de l'aide.
-Ne vous inquiétez pas voici le mage Sérine et le docteur Kazu sont à mon avis les meilleurs dans leur domaine, j'ai confiance en eux. Mizu conduit les jusqu'à leur quartier.
-Merci, merci beaucoup. »


Ils allèrent tous vers les dortoirs et El Diablo retourna dans la salle qui lui servait de bureau pour les derniers préparatifs avant son départ.


Almendra


Je m'amusais avec loup, je ne savais pas quel nom lui donner alors je l'appelais loup pour l'instant. On s'amusait à se poursuivre et à faire semblant de se bagarrer quand je vis une grosse ombre passer au dessus de nos têtes. Je regardais et vis avec surprise un dragon. Il avait l'air énorme. Le voyant du dessus, je ne vis pas qu'il transportait des humains. Je le trouvais magnifique mais je me dis qu'il ne faudrait pas trop que je tombe nez à nez avec lui.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:00

Kean

Dans la forêt de l’Oublié, près du repère des rebelles, Kean bichonnait son cheval. En principe, il devait trouver des alliés avec Mizuki mais cette dernière ne s'était pas encore montrée. Las d'attendre, il rentra à nouveau dans le repère, traversant le pont de singe. Il retrouva Pierre et Mizuki dans la grande salle, là où il les avait quittés auparavant. Il écouta les ordres d'El Diablo vis à vis de Mizuki, ainsi il voyagerait seul pour le moment. Son vieil ami le rejoindra en chemin. Bien, il ne voulait pas perdre plus de temps donc il partit de suite, après un bref salut.

Une fois à l'air libre, il quitta le périmètre du complexe. Puis mis Monoka au galop. Shaolan voulait rattraper son retard. Au bout d'un certain temps, il fit souffler Monoka. Il ne savait pas trop dans quelle direction se dirigeait. Il devait trouver un allié, mais cela ne se trouvait pas aussi facilement. En tout cas il devait s'éloigner de la capitale et du repère. Bien qu'il connaisse un allié de taille, Dame Amalberga, il ne voulait pas encore l'exposer. Il pensa un instant placarder des affiches "cherche rebelles, urgent" mais il sourit à cette idée absurde. Quoique ça serait un moyen de voir comment Astharof réagirait...

Kean sillonnait la forêt. Puis il s'arrêta net, les sens en éveil. Il entendait des voix. Des murmures graves. Il descendit de Monoka et s'avança à pas lents et légers. Kean pouvait se montrer très discret quand il le désirait. Plus il avançait plus les murmures devenaient distincts. Il y avait plusieurs voix graves dans une langue ancienne que Kean ne connaissait pas. Il distingua trois tons différents donc il supposait que les hommes étaient au minimum trois. Sur ces gardes, Kean avançait afin de mettre un visuel sur ce qu'il entendait.
Ce qu'il vit lui glaça le sang. Trois mages noirs se tenaient en cercle autour d'une pierre plate, un petit dolmen en fait. Sur la pierre se tenait le corps d'une fillette, elle était couverte de son propre sang. Les mages étaient en train de pratiquer un rituel avec un sacrifice humain. C'était une pratique courante chez les mages noirs. Kean Shaolan fut envie par une bouffée de rage.
Il ignorait si la fillette était encore en vie mais il ne pouvait laisser faire. Il détacha sa longue cape de voyage et la jeta au sol, il ne voulait pas être gêné dans ces mouvements.

Sa hache à la main il avançait silencieusement. Les mages ne l'avaient pas repéré, ils étaient trop occupés à leur rituel. C’était parfait pour le chasseur. Il détacha une machette de son support. Il n'était qu'à quelques pas des mages. Sa rage se transforma en fureur. Le mode barbare fut activé. Shaolan lança la machette sur celui qui lui tournait le dos. Il n’avait pas pour habitude d’attaquer par derrière mais il devait être rapide et efficace. L’homme s’affala sur le sol. Les mages étaient surpris, ils sortaient brutalement de la transe dans lequel le rituel les avait plongé. Affolés ils restèrent un instant figé, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Kean en profita. Sa rage était telle qu’il fit tournoyait sa hache de ses deux mains en assénant un coup aux mages. Par cette seule action, il les décapita net sans la moindre hésitation. Sa hache était une arme terrible, rien ne résister à son tranchant double face. Kean savait être efficace et cruel lors de ses actes de fureur. Le sang de ses victimes gicla sur son visage et son harnois. Il en était couvert. Mais peu lui importait, il avait fait payer ses ordures pour leurs actes immondes. Il alla retirer la machette du troisième corps et ainsi vérifier son état. Il était mort sur le coup...

La fureur de Kean retomba, le mode barbare est désactivé. Il regarda de près la fillette, elle venait de pousser son dernier soupir. Ils l'avaient carrément vidé de son sang. Il ne pouvait plus rien faire pour elle mit à part lui donner une sépulture digne. Il trouva un moyen pour creuser la terre. Le trou n'était pas profond mais suffisant pour que le corps de la fillette soit à l’abri des prédateurs. Il la déposa délicatement. Puis le couvrit d’un monceau de pierre. En ce qui concerne les mages, il entasse leur corps sous de la broussaille. Il n'avait pas envie de faire plus. Des prédateurs vont être attirés par l'odeur du sang. Même si sa fureur était retombée une rage embrumée encore l’esprit de Kean. Depuis qu’Astharof est arrivé au pouvoir, les mages noirs ont accrus et les sacrifices ont augmenté. Bien souvent ils se servent d’enfants orphelins pour faire leurs sombres rituels. Kean Shaolan avait envie de débarquer dans le château afin de mettre fin au problème par la source. Mais il savait que ce n’était pas aussi simple…Astharof était bien protégé et puis il fallait penser d’abord à la princesse.

D’une humeur massacrante, il alla reprendre sa cape et rejoindre Monoka. Le cheval sentit l'odeur du sang et s'agita. Néanmoins il laissa Kean monter dessus sans problème. Shaolan devait trouver un point d’eau afin de se nettoyer. Il était couvert de sang et il ne pouvait voyager discrètement ainsi. Le chasseur s'éloigna au galop. Il trouva un petit cours d'eau. Le débit était faible mais suffisant pour Kean. Il y fit une halte. Il vit son reflet dans l'eau. Son harnois était rouge sang, ainsi que son visage. Il se trempa carrément la tête dans l’eau fraiche. Cela lui permit de se remettre les idées en place et de se nettoyer. Il entreprit de laver la lame de sa hache et de la machette. Puis il les plaça près de lui à sa portée. Il devait maintenant lessiver son harnois.
Mais Kean s'arrêta net. Il avait perçu des froissements d'ailes. Par réflexe, il leva les yeux au ciel. C’était une créature avec le corps d'une femme. Il n'arriva pas à déterminer sa nature. Les demi-vampires sont rares et Kean n'en avait jamais croisé. Kean se sentait observer. Il en fit de même avec cette créature. Il prit sa hache à la main et attendit.


Almendra


Plusieurs minutes passèrent mais aucun de nous deux ne changea de comportement. Je vis un cheval à proximité, surement sa monture. Celui ci tout un coup se cabra et hennis. J'en vis la raison: mon loup gris s'était rapproché tout doucement et se trouvais maintenant à deux mètre de l'homme. Celui ci se retourna brusquement face au loup la hache prête à frapper.
A ce moment là, je ne réfléchis pas et agit instinctivement. Je descendis en piquet et me mis entre mon loup et l'homme les ailes écartés pour paraître plus impressionnante.
Je le regardais droit dans les yeux puis je me mis à ouvrir et fermer les ailes à toute vitesse essayant utopiquement à le faire fuir.
De son coté, Loup grognais et montrait les dents. Malgré tout l'homme ne paru pas impressionné. Il devait surement remarquer mon regard apeuré et désemparé.


Kean

Kean n'avait pas entendu le loup approché, mais Monoka l'avait senti. Il s'apprêtait à frapper lorsque la créature volante se positionna entre sa hache et le loup. Ainsi ils étaient liés. Kean observa plus attentivement la créature qu'il lui fessait face.
La pâleur de son teint et ses ailes lui fessait penser à un vampire. En de rares occasion, Kean avait croisé des vampires, à chaque fois il était ressorti vivant de l'affrontement. Pourtant avec celle qui lui fessait face, il voyait qu’elle n'était pas entièrement vampire. Ses émotions se lisaient trop facilement sur son visage. Elle avait agit rapidement car elle avait eu peur pour con compagnon. Elle était apeurée, ça se voyait. Elle n'avait pas les yeux et l'expression des tueurs de sang froid.

Kean se demanda pourquoi il était tombé sur elle. Peut être avait-elle été attiré par l'odeur du sang qui maculé son harnois.
Il baissa sa hache mais la tenait toujours fermement prêt à l'attaque au cas où.
En regardant droit dans les yeux la créature, il lui demande d'un ton ferme:
"- Qui es tu? Et que fais-tu là ? "


Almendra

Voyant l'homme baissait son arme, je me détendis légèrement et refermais à moitié mes ailes. Néanmoins, mon cœur battait à toute vitesse. Devant sa question je répondis d'une petite voix:
« - Je m'appelle Almendra Pina, je suis là par hasard...Je suis en quelques sorte une âme errante qui vole sans but...Je viens d'Isgieran... »

Je n'osais pas lui dire que l'odeur du sang m'attirait, s'il apprenait que je buvais du sang il serait surement horrifié. Je me sentis tout à coup confuse devant lui, je me demandais ce que je faisais là. Devant son silence je continuai à lui parler en bafouillant :
« - Je suis désolée de vous avoir importuné, Canis lupus (nom scientifique du loup) et moi, on ne veut faire de mal à personne, on va plutôt continuer notre chemin de notre coté. »

Je reculais d'un pas. J'étais en même temps nerveuse et fasciné devant lui. De très près, je le trouvais impressionnant. C'était aussi la première fois depuis ma transformation que je parlais à quelqu'un. Canis de son coté avait arrêté de grogner mais il s'était mis à coté de moi le poil toujours hérissé près à me défendre en cas d'attaque. Il dévisageait intensément Kean.


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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:01

Kean :

Kean écouta attentivement la jeune femme. Son intuition lui disait qu’elle ne représentait pas une menace pour lui. Néanmoins, il restait sur ses gardes.
« - Je me présente : Kean Shaolan Khudan. Chère Almendra vous ne m’avez pas importuné. C’est juste que de nos jours, les forêts sont de moins en moins surs. Il faut se méfier de tout et de tout le monde. Si je me permets un conseil évite de surprendre quelqu’un d’armer, cela pourrez vous être mortel. »
Il s’éloigna de quelques pas afin d’être à la fois face au ruisseau, au loup et à Almendra. Il s’accroupit et regarda le loup. Il décida de lui parler afin de l’apaiser.
« Je n’ai pas l’intention de vous faire du mal, » il fait une pause et repris « sauf si je dois défendre ma vie ou celle de mon cheval… » À ces mots ces yeux s’obscurcirent encore plus. Kean et le loup restèrent quelques minutes à se toiser. On dirait que le message de Kean était passé. Le loup s’assit près d’Almendra. Quant à Kean, il posa sa hache près de lui. Restant accroupi, il enleva son harnois. Puis s’aperçut que sa chemise en dessous avait aussi eu des projections de sang. Il grogna, il devrait la laver aussi. Il la quitta sur le champ, il se retrouvait donc torse nu devant une quasi-inconnue. Mais cela ne troublait en rien Kean. Il sentit le regard intrigué d’Almendra. Il leva les yeux vers elle et lui expliqua :
« Je vais enlever ce sang ignoble avant que le cuir s’en imprègne, ainsi que le coton. Cela ne vous incommode pas au moins ? » Kean posait la question pour la forme. De toute façon si elle n’appréciât pas elle était libre de partir.

Kean Shaolan s’appliquait à nettoyer ses affaires ; toujours sous l’observation du loup et de la femme. Il la sentait nerveuse.
« Dites moi chère Almendra, les ailes ça doit être super pratique pour se déplacer ? Es ce de naissance ? Et je vous trouve bien jeune pour errer sans but… Tout le monde a un but dans la vie. Soit c’est de réussir sa vie, soit d’accomplir son devoir ou d’aider les siens, ou bien encore de débarrasser ce monde d’un fléau… » Pour poser ces questions, Kean regarda Almendra droit dans les yeux. Ses pupilles noirs étincelaient d’une lueur de curiosité.


Almendra

Le jeune homme se présenta, je connaissais son nom maintenant. La tension se relâcha d'un coup, il n'était donc pas un danger dans l'immédiat. En s'accroupissant près du ruisseau, il parla même à Canis, ce qui me fit sourire. Je refermais complètement mes ailes. Canis de son coté s'assis. Kean se mit torse nu et lava son harnois et sa chemise.
Devant sa question à propos de ses ailes, mes yeux s'embrumèrent. Ce que j'avais vécu avec ce vampire m’était encore douloureux.
« -J'étais humaine, ma famille était des gens fortunés. J'ai vécu heureuse avec eux, ne manquant jamais de rien. Un soir, alors que j'étais sortie admirer les étoiles, je fus enlevée par un vampire. Les souvenirs de la semaine qui ont suivis sont douloureux à décrire.

Une larme coula sur ma joue.
« -Il m'a ensuite transformé en ce que je suis maintenant. D'ailleurs je ne sais pas trop ce que je suis. J'ai des attributs de vampires: mes ailes, mes canines, mes yeux, mes sens et ma vivacité. (Je taisais toujours mon envie de sang). Par contre, j'ai toujours mon cœur qui bat et j'ai toujours besoin de respirer. Je me sens toujours aussi fragile qu'avant. Cela fait plusieurs mois déjà. Et avec mon aspect, je ne peux plus retourner auprès des humains. J'ai l'impression d'être une erreur de la nature... Je suis devenue un monstre. Pour revenir à votre question sur mes ailes. Elles sont la seule chose qui me donne envie de vivre. Je prends plaisir à prendre les courants ascendants et descendants. J'adore descendre en piquet puis me redresser en planant. »

Tout à coup le souvenir des villageois que j'avais croisé depuis que j'avais traversé la frontière me revint en mémoire.
« -J'aimerai vous poser une question: cela fait 3-4 nuits que je suis entrée dans ce pays. Tout les gens que j'ai vus depuis le ciel étaient très maigres et pauvres, alors que les soldats et vous même êtes de constitution normale. Pourquoi? A Isgieran nous n'avons aucune idée de ce qui se passe à Sengoran. »


Kean:

Lavant ses affaires, il écouta attentivement la jeune fille. Ainsi elle avait bien des traits de vampire comme il l’avait lui-même observé.
« - Vous n’avez pas eu de chance… Mais j’ai l’impression que le monde est de plus en plus sombre… ». Il tourna son attention sur ses affaires. Elles étaient dorénavant propres mais tremper. Il essora la chemise en la tordant. Quant à son harnois, il le déposa près du ruisseau dans un coin ensoleillé. Mais tout en s’affairant il pensa aux révélations d’Almendra.

« - Ce n’est pas évident de vivre entre deux espèces. Je suis bien placé pour savoir à quel point cela peut être dur à accepter et à vivre, surtout vis-à-vis des autres. Néanmoins, acceptez-vous comme vous êtes. Je sais que c’est dur surtout dans votre situation qui est récente. Prenez vos changements comme des atouts pour faire face. » Kean regarda à nouveau sa chemise. Il la détordit, elle était beaucoup moins trempée mais froissée. Il alla la mettre sur une branche au soleil.

Puis, Kean alla près de sa selle. Il cherchait de la nourriture dans ses fontes. Tout en cherchant il répondit à la question d’Almendra.
« - Un usurpateur a pris possession du trône de Sengoran en assassinant son prédécesseur. Cet homme a une âme noire, son but et de tenir le pays d’une main de fer. C’est pourquoi le peule affamé et pauvre. Il les considère comme des pions. De plus les gardes se servent sans retenue sur les vivres et les biens des villageois. C’est pour ça qu’ils s’engraissent. Une résistance est en train de se mettre en place… » Il n’en dit volontairement pas plus.

Kean avait mis la main sur ses réserves. Il n’avait pas eu le temps de chasser depuis un moment. Il était donc obligé de se nourrir de viande boucanée et de pommes séchées. Il sorti aussi sa fiole d’eau de vie de ses fontes, ainsi que sa gourde. Il alla s’assoir près du ruisseau sur une pierre entre son harnois et sa hache, ses vivres à la main.

Alors qu’il s’apprêtait à manger, une question lui tarauda l’esprit, il la posa à Almendra.
« - Mais si vous êtes à demi vampire, de quoi vous nourrissez vous ? Seulement de sang ou du sang complété avec de la nourriture humaine ? En tout si vous voulez, je peux partager avec vous un peu de mes vivres. » Kean finit sa phrase par un sourire. Il savait que ça aller mettre mal à l’aise la femme, ainsi il voulait la rassurer.


Almendra

Ainsi, j'avais l'explication de la situation de ce pays. Je sentais naitre en moi le désir d'aider, je pourrais enfin servir à quelque chose et avoir un but. Sa question sur mon alimentation me mis entre deux états, d'un coté j'étais soulagée qu'il aborde le sujet et d'un autre j'étais inquiète de sa réponse.
« -Je mange de la nourriture humaine, par contre je vous avouerai que... (Je baissais d'un ton) la seule boisson qui peux étancher ma soif est le sang. »

Je rougissais honteuse.
« -Je me risque aussi à vous avouer que c'est l'odeur de sang qui m'a attiré vers vous... Merci pour votre offre, j'accepterai surement quelques pommes séchés mais pour l'instant.... »

Mon regard se tourna vers le lieu du massacre des mages. J'avais vraiment soif.
« -Je vais m'absenter quelques instant avec Canis, je reviens ensuite. »

Sans attendre sa réponse, je m'envolai à quelques mètres de là, du ciel je repérais vaguement des cadavres qui étaient cachés sous une sorte de broussaille. J'atterris à cet endroit là. Deux des mages étaient décapités, ils s'étaient donc vidés de leur sang. Le troisième avait beaucoup perdu mais je tentais d'en tirer quelque chose. Je plantais mes crocs dans sa carotide puis aspira le sang qui restait. Le sang avait coagulé, il était donc devenu visqueux mais n'étant pas mort depuis très longtemps (moins d'une heure), il avait gardé le gout de sang frais. Canis de son coté pris plaisir à lécher les plaies de ces humains morts. Je me dis que dès que j'aurais finis mon repas, je demanderai à Kean si je pourrais me rendre utile auprès de la résistance.

Une fois rassasié, je m'apprêtais à décoller quand je sentis qu'on m'observait. Je me retournais et vis que Kean nous observait de loin caché par la végétation. La peur me repris: peur de sa réaction, peur du monstre que j'étais. Le loup sentis mon désarrois et se tient prêt à réagir.
Je décidais de prendre mon courage à deux mains et d'aller lui parler. Je marchais jusqu'à une distance raisonnable de sécurité. Je baissais la tête et pris la parole:
« -Je suis désolée que tu ais assisté à ça, je ne voulais pas que tu me vois boire du sang. Tu dois être écœuré maintenant... Je pense que ce n'est plus la peine de te demander si je peux faire quelque chose pour aider les rebelles. »


Kean.

Kean prit un morceau de viande et l’enfourna entier dans sa bouche. Du coup il avait du mal à mâché et encore moins à parler. Il hocha la tête en signe d’acquiescement quand Almendra lui expliqua son régime alimentaire. Il ne fut pas surpris d’entendre qu’elle buvait du sang. Ainsi c’est le sang des mages qui l’avait attiré comme il le pensait. Au moins elle était honnête avec lui, c’était un bon point.
Son regard capta celui de la fille en direction des dépouilles du mage. Leurs sangs devaient l’attirer. Puis elle parti avec le loup. Kean avala sa viande puis bu une longue gorgée d’eau.
Il mit ses vivres à l’abri sur la pierre, puis alla rassurer Monoka. Il prit sa hache et alla discrètement vers le lieu du massacre.
Caché par les broussailles, Kean observait Almendra se délecter du sang du mage. Ce n’était pas la première fois qu’il voyait un vampire se nourrir. Cependant, il n’appréciait pas particulièrement le spectacle. Mais il avait vu encore plus d’horribles horreurs. Almendra s’approcha et s’excusa.
Avec un visage stoïque et un ton ferme, il lui répondit :
« Ne t’accable pas en vain. C’est dans ta nouvelle nature tu n’y peux rien, même si c’est répugnant... La résistance a besoin de toute l’aide nécessaire. Tant que tu arrives à contrôler ta soif de sang, je pense que tu pourras faire l’affaire… Mais ne prends pas cette décision à la légère, une fois qu’on rentre dans la résistance il n’y a qu’un seul moyen d’en sortir, la mort... »

Sur ce Kean se retourna auprès de Monoka. Il laissa Almendra planter là, libre de choisir sa décision. Arrivé près du ruisseau, il prit sa fiole et but une rasade d’eau de vie.


Almendra

Le ton de Kean était dur mais au moins il me tolérait. Canis et moi lui emboitèrent le pas.

Arrivée près du ruisseau, je pris la parole.
« -Grâce à notre rencontre, j'ai enfin un rayon de lumière qui traverse le voile noir qui m'obscurcissait. J'ai l'occasion de me rendre utile, de faire quelque chose de bien comme lorsque j'étais humaine. Je veux aider, rien ne me fera changer d'avis. Je saurais contrôler ma soif de sang. Je ne sais pas me battre certes, mais mes ailes pourront servir pour d'autres tâches. »

Je le fixais d'un regard déterminé. J'avais trouvé un but, une raison de vivre.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:11

Le Prince Drakul

Il était le premier, le plus ancien et le plus puissant. Il avait un royaume entier à ses pieds: La Valachia et était craint de tous.
Aussi grande fut sa surprise de s'apercevoir que pour la première fois depuis des milliers d'années, il créa un vampire inachevé.LUI le GRAND Drakul ratait la transformation d'un vampire?! On n'avait jamais vu ça. Tous les vampires qu'il créait devenaient des vampires au sang pur. Seuls les vampires "bas de gamme" pouvaient rater leur transformation.

Ho comme il aimait, voir ses proies terrifiées, espérant la vie et luttant pour. Il s'amusait à les mettre entre la vie et la mort: à les étrangler jusqu'à perte de connaissance, à leur ouvrir les veines aussi jusqu'à leurs évanouissements. Et en dernière minute, il les soignait et laissait la vie regagner du terrain. Il jouait ainsi plusieurs jours jusqu'à que lasser, ils les exécutent. Quelques fois, lorsqu'il en avait envie, il les transformait en vampire pour qu'elles soient à jamais ses sujets.

Cette humaine, dont il ne savait pas le nom, n'avait pas fait d'exception. Il avait joué plusieurs jours avec sa vie. Puis, il décida d'en faire un des leurs car il l'a trouvait jolie et avait un petit quelque chose de spécial qu'il ne sut définir. Pour cela, il l'a mordit en pressant sa langue sur les glandes à venin situées derrière ses crocs. Puis il lui fit boire son sang.
La nuit suivante, il sut qu'il y avait quelque chose d’anormal. En effet, au bout d'une nuit elle aurait du être une créature de la nuit. Or là elle était toujours en pleine fièvre en train de se battre contre l'emprise vampirique. Curieux, il attendit de voir la suite. Deux nuits de plus passèrent et la fièvre tomba signe que la transformation était terminée. Elle avait deux ailes de chauves-souris qui avaient poussé dans son dos (signe distinctif des vampires au sang pur), ses canines s'étaient allongées et ses yeux étaient devenus identiques aux chats.
Épuisée elle dormait profondément. Ce qui le rendit perplexe était d'entendre toujours les battements de son cœur et sa respiration. Il l'a toucha et sentis qu'elle était toujours chaude comme les humains. Un vampire inachevé, voilà ce qu'elle était devenue. Qui était elle donc pour avoir neutralisé le venin le plus puissant de tout les vampires. SON venin, LUI le vampire le plus puissant du monde.
Sa première pensée fut de détruire cette chose imparfaite. Puis il se ressaisit et eu une cruelle idée. Et s'il la laissait vivre? Juste pour voir combien de temps elle survivrait avant qu'elle soit tuée par une quelconque créature. Car il n'en doutait pas, Une chose restée aussi vulnérable qu'un humain avec un physique de démon ne survivrait pas longtemps dans ce bas monde. Au pire si par un quelconque hasard, elle vivrait assez longtemps pour recroiser un jour son chemin, il se ferait un plaisir de goûter cette nouvelle proie.

Sur ce, avant qu'elle ne se réveille, il l'abandonna à son sort.


Karasu :

Comme l'avait conseillé Rhyn, tous deux chevauchèrent jusqu'au coucher du soleil... Silencieux, le Corbeau était d'une humeur irascible. Son cœur haïssait Astharof : chercher une princesse dans le vaste royaume qu'est Sengoran, est une tâche incommensurable.
Elle pouvait se trouver n'importe où. Par ailleurs, il connaissait l'existence d'une résistance.
C'était sa mission (avant celle-ci). Il ne connaissait pas encore l'identité de ces partisans de la révolution. Mais ne serait en aucuns cas surpris de découvrir que leurs rangs aient grossi.
Peut être même que la princesse est en leur compagnie. C'est une perte de temps de l'envoyer ici. L'éloigner de la capitale, lui, le seul qui pouvait maintenir un peu d'ordre et de terreur.
Astharof, restes cloîtré au château, trop obsédé par sa quête de pouvoir. Il est aveugle : ne sait exactement ce qui se trame dans les tréfonds de sa capitale. Un vent de rébellion, un vent de changement...
Si cela ne tenait qu'à lui, il aurait depuis longtemps décapité l'elfe, sur la place publique du village comme exemple. Il se fichait pas mal du pouvoir que celle-ci avait à lui offrir en sacrifice. Il était invincible. (Du moins s'est ce qu'il ressentait)

La nuit était tombée. Une nuit sombre, sans lune.
Rhyn demanda à s'arrêter. Karasu s'y opposa fermement. Voyant bien qu'elle attendait une explication, il céda :
"- Ne sens-tu pas ? C'est encore très léger mais je ne m'arrêterais pas se soir, pas ici."
Il se tut. Sa compagne resta silencieuse, mesurant ses paroles. De doux clapotis se firent entendre. Et la guérisseuse perçut les relents nauséabonds du marais. Ils en étaient très proches. Non loin de là, dans l'obscurité de jais, se trouvait tourbières et vipères.
Ce n'était pas le plus à craindre, non loin de là. Dans les entrailles du Marais de l'effroi se trouvaient d'horribles créatures. Hideuses, velues, cruelles et toutes assoiffées de chaires et sang frais...
En y réfléchissant bien, elle non plus n'avait plus très envie de demeurer ici.
Karasu préparait des torches. Les chevaux s'agitaient, le loup était aux aguets. Le serpent était excité. Le rapace s'était volatilisé...
Ils avaient avancés rapidement depuis la citadelle.
Ils remontèrent en selle. Le chemin était faiblement éclairé pas les lueurs tremblotantes. Les deux émissaires écoutaient attentivement les étranges sons marécageux.
Le mystérieux hululement d'une chouette ou encore le croassement de batraciens troublaient le silence pesant. A mesure qu'ils avançaient, le sol devenait de plus en plus spongieux et les racines d'arbre mort de plus en plus nombreuses. L'odeur devenait âcre et rendait l'air étouffant, difficile à respirer en particulier pour les animaux. L'assassin n'en paraissait pas affecté.
Puis ils entendirent quelques grognement et hurlements lointains.
"- Ils sont en chasse" murmura Karasu "Faisons le moins de bruit possible et nous passerons peut être inaperçus." Le chemin bifurquera bientôt. Non loin de ses marais se trouvent de grandes clairières et bien sur les grottes, cachées dans les montagnes. Nous nous arrêterons à ce moment là.
Rhyn se contenta d'acquiescer. Le silence retomba mortuaire. Un cri d'agonie finit par le briser soudainement. L'assassin se détendit. Maintenant ils sont rassasiés pensa t-il.
La nuit s'écoula lentement. Stressante. Aux premières lueurs de l'aube, ils quittèrent les abords du marais et débouchèrent sur une petite clairière. Au dessus d'eux, se trouvait de nouveau, la majestueuse montagne et si votre vue était fine, vous pourriez même distinguer les grottes...




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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:12

Astharof :

Le souverain fut satisfait de l'entrevue avec le semi-elfe du nom de Robin. Un voleur hors-pair à ce qui paraît. Si tout se passait comme il l'avait planifié, la Lance de la Trahison serait bientôt en sa possession. Il en était soulagé. Ses projets prenaient enfin forme. Il retourna rapidement dans la salle du trône et fit une rapide consigne au griffon, toujours à ses côtés. Puis il prit le passage secret derrière son trône doré et gagna rapidement la salle à manger.
Kimiku était assise, son regard perdu dans le vide.
Astharof la salua. Il était tout de même ravi d'avoir enfin des nouvelles de sa jeune recrue.
Il était impatient de connaître le résultat de sa mission mais faisait de son mieux pour le cacher.
"- Avez vous appris quelque chose ? Peut être les avez-vous trouvés ?"


Kimiku:


- Bonsoir votre majesté, j'ai trouvé pas mal d'information au sujet d'une rébellion, mais surtout une information capitale qui pourrait vous causer du tort et que vous savez parfaitement. Les villageois parlent et eux qui ne voyaient que vous, pour le futur, commence à croire en un retour à la paix disent-ils. Ils parlent d'une princesse a qui revient le trône de droit qui serait en train de lever une armée en secret avec des hommes qui lui sont restés fidèles, mais aussi des alliances de l'étranger. Mais mon seigneur pourquoi ne pas m'avoir parlé d'elle ? Il faut la trouver absolument elle est une entrave à votre pouvoir et surtout elle incarne le dernière espoir des villageois. Cela fait deux jours que je traque toutes informations possibles et je dois avouer que les rebelles se cachent très bien, mais néanmoins ils font quelque petites erreurs. Plusieurs villageois on entraperçut une bête sombre voler au-dessus de la forêt donc je pense qu'ils ont parmi eux un gros animal qui vole et qu'ils ont pu se donner rendez-vous dans cette foret. Je compte allez y jeter un coup d'œil malheureusement elle est immense et je ne peux pas certifier trouver un indice, mais ne sait-on jamais j'exploite toutes les pistes. D'autres villageois ont parlés de choses étranges du cotés des montages il y aurait parait-il des rassemblements dans plusieurs villages pour trouver des hommes robustes et capables de combattre, d'après eux trois voyageurs font le tour de ces rassemblements et emmènent avec eux ces hommes, cette information et aussi à vérifier. Mais je me penche beaucoup sur le cas de cette princesse qui est-elle ? Pourquoi m'avoir caché son existence ? Je ne peux vous servir au mieux de mes compétences si vous me cachez des informations. Si je passe mon temps à chercher quelque chose que vous saviez déjà je n'ai pas grande utilité à vos côtés. Et sauf votre respect je suis là pour vous aider et pas vous servir de pions sans cervelle que l'on peut envoyer n'importe où pour s'en débarrasser. Je ne veux que votre triomphe total alors même si vous ne me faites pas confiance mettez moi dans la confidence au moins en ce qui concerne mes missions. Et peut-être que par la suite vous verrez enfin mon dévouement et que vous me permettrez de vous aider dans vos ambitions les plus grandes. Si vous voulez que je continue cette mission il faudrait que vous me parliez de cette princesse et pourquoi d'après vous elle incarne autant d'espoir chez les villageois ? Et y a-t-il quelque chose que j'ignore encore et que je devrais savoir ? Et si elle obtient le soutien de l'étranger ne pourrions nous pas faire de même ?


Yukina :


La jeune elfe s'ennuyait seule. Les journées se succédaient et se ressemblaient toutes.
Seul cet étrange rêve perturbait son quotidien et la hantait continuellement. Elle avait peur de s'endormir et de ne plus jamais se réveiller. Elle devait en parler à quelqu'un mais à qui ?
Bisbille ne pouvait rien faire et puis ce n'était qu'un animal, qui ne se préoccupait absolument pas des affaires des bipèdes. Les animaux n'étaient point affectés par cette usurpation d'autorité. Cela ne changeait en rien leur quotidien. Chassé ou être chassé. Elle ne pouvait non plus en parler à cette jeune femme et à son dragon qui la sauvèrent de ses poursuivants. Elle ne la connaissait absolument pas. Et puis l'aurait-elle oublié ?
Elle se sentait en sécurité ici mais pour combien de temps encore ?
Une ombre maléfique s'intensifiait, toute proche et elle la percevait très nettement...


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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:21

Asyendil :

L'elfe chevaucha sans relâche, jour et nuit. Horcönshiela était endurante et plus rapide que n'importe laquelle des montures.
Asyendil évitait les villages et leurs alentours, la licorne sauvage, gardait un bien mauvais souvenir du contact avec les humains. Sa corne est si convoitée pour ses vertus que certains seraient prêt à tout pour s'en acquérir.
Il était remonté au nord et longeait désormais les abords du Zörhen. Il comptait passer la frontière des deux royaumes près de Tal'In ou tout du moins il l'espérait. Car selon la rumeur circulante depuis déjà plusieurs jours, la frontière est protégée, gardée. On ne sait comment. Mais personne venant de l'extérieur, ni même de l'intérieur ne pourrait la franchir. Le royaume de Sengoran se transforme peu à peu en prison, en un véritable sanctuaire, sans que les villageois ne réagissent. Mais que pouvait-il se passer de l'autre côté. Au fur et à mesure qu'il avançait, Asyendil craignait le pire et regrettait d'être parti.


Astharof :

La jeune femme s'était subitement levée, comme pour donner plus de gravité à ses propos. Ses paroles résonnèrent dans l'esprit et le cœur d'Astharof comme le son discordant d'une défaite proche. Lui qui avait tant lutté pour cacher l'existence de la princesse et ce qu'elle représente pour le peuple, pour le royaume et surtout pour lui.
A ses mots, il préféra détourner son regard, pour ne pas trahir ses sentiments. D'un pas lourd, il se dirigea vers l'une meurtrière. Une légère brise effleura son visage, agitant délicatement ses cheveux blonds cendrés.
"Si vous voulez que je continue cette mission il faudrait que vous me parliez de cette princesse et pourquoi d'après vous elle incarne autant d'espoir chez les villageois ? Et y a-t-il quelque chose que j'ignore encore et que je devrais savoir ? Et si elle obtient le soutient de l'étranger ne pourrions nous pas faire de même ? "
Ainsi il n'avait plus le choix. Devait-il vraiment tout lui dire ? Non il ne pouvait s'y résoudre. Seuls ses deux émissaires doivent l'être et cela est bien assez. Si tous deux venaient à échouer, son secret risquerait fortement d'être dévoilé. Le lien entre la Lance de la Trahison, le pouvoir de cette elfe et lui serait très vite découvert. Ses plans échoueraient. L'ironie du sort est qu'il venait tout juste de percevoir la lueur de la victoire avec Robin. Là ses espoirs venaient de se briser en milles éclats.

La jeune femme s'était tue et attendait une réaction de la part de son souverain.
Celui-ci soupira.
"- Très bien je vais tout vous dire." Affirma t-il.
Kimiku se radoucit et se rassit. Astharof ne se retourna pas. Il ne voulait pas la regarder en face car ses émotions pourraient trahir les paroles qu'il s'apprêtait à prononcer.
"- En effet, je ne puis vous cacher plus longtemps l'existence de la princesse. Elle s'appelle Yukina. Il s'agit de la fille de l'ancien roi elfique Ghalan. Son unique enfant et donc la seule héritière possible à ce trône. Je ne l'ai pas tué cette nuit là. J'ai préféré l'enfermer dans l'un des donjons. Malheureusement elle s'est enfuie, il y a de cela déjà quelques lunes. Voilà la raison pourquoi les villageois préfèrent se rebeller. Je n'ai pu réussir à leur cacher totalement sa fuite. J'ai échoué. Je n'ai pas détruit tous leurs espoirs et ces misérables croient à un futur changement. Et l'espoir les fait vivre et suscite du courage." Il avait prononcé ces derniers mots en haussant sa voix. Kimiku devina sa colère mais resta muette. Son poing rageur s'abattit sur le rebord de la meurtrière. Cela fit craquer ses phalanges. Aucunes douleurs ne n'apparurent sur son visage. Le silence retomba. La jeune femme sentit à son tour la douce caresse du vent. Astharof inspira profondément et reprit amèrement :
"- Je suppose que vous vous demandez probablement pourquoi je ne l'ai pas exécuté cette nuit là. En même temps que son père. Je..." Il marqua une pause. Son sang bouillonnait et son esprit était en effervescence. Non Non et NON ! Il ne pouvait lui dire la vérité ! Pas maintenant, pas tout de suite. Il remarqua qu'il avait laissé sa phrase en suspens et reprit rapidement pour ne pas que cela devienne suspect.
"- ...Je voulais qu'elle voit son royaume tomber. Je voulais qu'elle voie son père mourir. Je voulais qu'elle me supplie de l'épargner. Je voulais briser ses rêves et ses espoirs. Mon but était uniquement de la faire souffrir, de la laisser mourir de regrets et de chagrin. Je désirais voir ses réactions. L'étudier tel un cobaye. Je me délectais de ses souffrances, de ses cris d'agonie et de ses pleures. Lorsqu’elle était captive, le peuple était à mes ordres, me suppliait de la libérer. Si je l'avais tué, une rébellion se serait probablement tout de même créer alors que lorsqu'elle était en vie, je tenais un moyen de pression. Je les contrôlais et les manipulais à ma guise. Je jouissais de ce statut de souverain craint et respecté. De cette marque d'autorité que beaucoup réfute mais qu'aucun n'ose contester." Il s'arrêta de nouveau.
Ravi.
C'était le mot qui convenait le mieux à ce qu'il ressentait à présent. Habile tacticien et manipulateur, il avait une fois de plus réussi à échafauder un mensonge parfait et vraisemblable. Il fit volte-face et regarda la guerrière droit dans les yeux, sur de lui. Celle-ci le fixa, captivée par son regard étincelant de noirceur. Ses traits étaient durs froids mais il affichait une mine malicieuse, ténébreuse, presque inhumaine... Elle ne sut quoi répondre et perdit un peu de sa contenance habituelle. Astharof le perçut et s'en réjouissait. Ses dernières paroles produisaient un effet surprenant sur ceux qui les entendaient. Bien sur ce n'était pas la première fois qu'il contait ce mensonge. Tous les gardes et serviteurs de ce château vivaient dans l'erreur. Il avait fait tuer les gardes chargés de surveiller la princesse lors de sa captivité. Ainsi tous ceux de la forteresse, ainsi que les villageois et maintenant Kimiku ne connaissait son véritable but et le véritable rôle de Yukina dans cette affaire des plus sordides et machiavéliques.
"- Pardonnez moi si je vous ais caché jusque là ces faits des plus importants mais je préfère me protéger et tiens à garder le silence en ce qui la concerne même à mes plus fidèles alliés." Kimiku le fixait intensément. Elle ne percevait rien qui puisse le trahir. Il était sincère au plus haut point. Il se mit à arpenter la pièce serein et confiant.
"- Je préfèrerais que vous ne vous occupiez pas de la princesse. J'ai déjà mis d'autres personnes sur cette affaire, avant même votre venue en ces lieux. Vous ne devez pas les connaître. Il s'agit de l'empoisonneuse et du Corbeau. Deux redoutables combattants de confiance, tout comme vous. Mais cela fait un moment que je n'ai plus eu de leurs nouvelles. Je me demande ce qui se trame. Alors peut être avez-vous raison. Peut être que la princesse se trouve non loin de là, parmi ce soi-disant groupe de résistants. "Ces Partisans de la Révolution"
. Il s'arrêta et sourit à ce mot. Puis il s'assit en face de la guerrière et reprit cette fois platoniquement.
"- Les Partisans de la Révolution. C'est ainsi que le peuple les nomme désormais. Ils n'ont plus que ces quelques mots à la bouche. Ils ne murmurent plus que ces propos. C'est assez jolie je trouve. Kimiku, continuez de rechercher ces individus, je vous pris. Je veux pouvoir écraser ce vent de rébellion à sa source. Et au plus vite. Avant qu'il ne prenne plus d'amplitude. C'est là que j'ai véritablement besoin de vous. Vous devez les trouver et si par ailleurs Yukina se trouve avec eux, prévenez et amenez là moi au plus vite. J'aimerais rappeler au plus vite mes deux envoyés spéciaux. Je vous laisse vous charger des rebelles. Tuez les de la manière qu'il vous plaira. Vous avez le champ libre. Mais essayer de récolter tout de même quelques informations précieuses de leur bouche avant de les tuer s’il vous plait. Et puis je vous laisse vérifier vos dires concernant cette mystérieuse bête volante au dessus de la forêt selon ces villageois. Il en va de même pour ces trois voyageurs comme vous dites. Vous pouvez disposez d'une partie des hommes de ce château. Autant qu'il vous en faudra. Vous savez tout ou tout du moins les grandes et principales lignes. Désirez vous savoir quelque chose de plus ou bien est-ce là tout ce dont vous désirez savoir ?" Finit-il enfin par conclure sous les yeux étonnés et curieux de la jeune femme.


Rhyn

Rhyn était d’une humeur morose. La nuit avait été épouvantablement lente et éprouvante. Mais au moins, le danger des marais est potentiellement écarté… Cependant ils leur restaient de la route afin d’atteindre ces grottes. Ils avancèrent un peu plus dans la clairière guettant les alentours à la recherche du moindre danger. Les lueurs de l’aube amenaient à la fois la lumière mais aussi la fraîcheur et l’humidité du matin. La rosée se déposait sur les végétaux mais aussi sur les cavaliers et leurs montures. Néanmoins, ils ne s’arrêtèrent pas de suite. Karasu et Hastil ouvraient la marche tandis que Rhyn et Bucéphale suivaient. L’allure était plus ou moins tranquille. Après une nuit de marche, ils étaient nécessaires de ménager les montures. Ils traversèrent la clairière. La végétation était plus ou moins dense. Ils continuèrent en silence, traversant des différentes clairières de plusieurs tailles. Ils ne parlaient pas. L’ambiance du groupe était passablement froide. C’étaient deux solitaires avec leurs propres caractères. L’un comme l’autre, ils n’étaient pas ravis de se retrouver ici, perdu au milieu de nulle part à la recherche d’une chimère. De plus, la nuit passée a mis leurs nerfs à rude épreuve. Rhyn ne ressentait pas vraiment la fatigue, mais elle commençait à avoir faim. Elle pouvait passer outre la fatigue mais son estomac commençait à grogner. De plus, les montures avançaient de plus en plus doucement, elles devaient ressentir la fatigue et la faim.
Ils étaient arrivés près de la montagne et ils apercevaient avec distinction l’entrée des grottes de là où ils se situaient. La roche devant eux était percée par des trous plus ou moins grands. Rhyn en avait compté une dizaine en tout.
Rhyn alla à la hauteur de Karasu :
« - Bon, la nuit est fini, on a longé les marais, on est arrivé aux grottes et on est encore en vie. Il est temps de faire une pause avant d’aller explorer les entrailles de cette montagne. »
Karasu acquiesça. Rhyn descendit de Bucéphale et marcha devant eux afin d’inspecter les lieux. Elle trouva une alvéole au pied de la montagne. Elle était peu profonde et basse, cependant assez grande pour que les chevaux puissent y entrer. Karasu l’avait suivi et inspectait aussi les lieux. Elle regarda les alentours et entendit le bruit de l’eau qui coule. Rhyn trouva la source sortant de la roche. Elle s’accroupit et gouta l’eau. Le liquide était pure néanmoins il y a avait un fort gout de calcaire, mais rien de nocif pour l’organisme.

Sans prononcer un mot, Karasu et Rhyn se mirent d’accord sur le fait que cet endroit était idéal pour dresser leur campement. Rhyn ramassa du bois et alluma un feu. Elle remplit une casserole d’eau et la mit à chauffer. En attendant, elle alla s’occuper de son destrier qu’elle avait mené vers l’alvéole. Karasu s’occupait aussi de son cheval. Le loup n’était plus dans les parages, l’oiseau non plus. Par contre, Fitz était toujours lové autour du cou de Rhyn. Une fois, le cheval descellait et bichonnait. Elle disposa sur le sol de l’avoine pour Hastil et Bucéphale, non loin de la source. Elle déposa le serpent par terre afin qu’il chasse. Il partit en sifflant.

Rhyn alla s’asseoir près du feu. Dans l’eau chaude, elle y versa des graines de blé afin de faire un gruau. Elle remua le temps qu’il cuisse. Karasu prit de la viande séchée dans leur réserve de vivres, il en tendit un morceau à Rhyn. Elle le prit et le remercia. Son visage était impassible et continuait à tourner le gruau. Le silence régnait entre eux. Aucun deux n’éprouvait le besoin de parler. Une fois cuit, elle partagea le gruau et en donna à Karasu. La chaleur du plat leur redonnera de l’énergie. A la fin du repas, Rhyn se leva et alla observer à nouveau l’entrée des grottes, en se demandant par laquelle ils devraient commencer.






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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:22

Yukina :

Au même instant que Rhyn et Karasu faisait une pause.

Les pas rapides martelaient le calcaire pierreux de la montagne. Les petites griffes acérées produisaient un son sourd, légèrement crissant à son contact.
Il en fallait bien plus pour réveiller Yukina ce matin-là. Une fois de plus la nuit avait été agitée. Alors que l'aurore sortait, elle, de sa douce torpeur, la jeune elfe venait à peine de trouver le repos tant espéré. Malheureusement, cette venue impromptue allait changer le cours de sa journée...

Le blaireau arriva essoufflé à la grotte. Il fut surpris de trouver la jeune ingénue encore endormie.
« Yukina ! Yukina ! Réveilles toi dépêche toi ! » La voix rauque de Bisbile s'immisça dans son esprit.
"- Bisbile ! Laisses moi dormir vas chasser. » Lui répondit-elle à demie voix, les yeux toujours clos.
Le blaireau insista et commença à la secouer.
Yukina ! Réveilles toi immédiatement ! Tu es peut être en danger !
La jeune elfe émergea. Elle entrouvrit les yeux et plissa les sourcils. Puis s'assit en tailleur et resta là immobile un moment. Son corps était engourdi et courbaturé. Elle fixa Bisbille étonnée. Le pauvre blaireau respirait encore difficilement. Il était horrifié et tremblait de la tête aux griffes. La jeune elfe s'en aperçut et le prit dans ses bras pour tenter de le rassurer.
Il se laissa faire et se calma peu à peu.
"- Là, racontes moi maintenant.
"Ma chère Yukina, tu dois quitter ces lieux immédiatement ! Ce mat..., ya deux heures à peine j'pense, je rentrais de ma chasse habituelle et j'ai... j'ai vu deux, peut être trois individus. Oh non je ne sais plus !
"- Chut ! Calmes toi ! Ça ne fais rien continu,"
Le rassura t’elle
"Ils... ils sortaient tout droit du marais et... et se dirigeaient rapidement vers les grottes ! Oh par mon gland ! C'est affreux ! Ils étaient armés et m'ont l'air dangereux ! Pour m'en assurer, je me suis approché, couvert caché dans les buissons et là... là un loup énorme, monstrueux, hideux a… a faillit me dévorer. Il m'a poursuivit jusqu'à ma tanière. J'ai bien faillit y passer. D'ailleurs je crois bien que j'y ais laissé un bout de ma queue !" Le blaireau attrapa sa queue et la fixa tristement. En effet, il manquait bien quelques poils. L'elfe eut un peu de pitié pour son ami.
"Il faut partir Yukina et vite ! Tu n'es plus en sécurité ici !"

En effet la situation était grave. Yukina parfaitement réveillée, se leva et commença à rassembler ses affaires. L'image des deux individus qui l'avait poursuivi lorsqu'elle s'était enfuie lui revint en mémoire. Il y avait un loup avec eux. Elle se figea et se mit à trembler, son teint déjà très pâle, devint encore plus blanc. Elle en était sûre. Il s'agissait des mêmes personnes. Comment pouvait-il l'avoir si vite retrouvé ? Ce lieu est si perdu et si tranquille ? La belle ange noire qui l'avait sauvée l'aurait-elle trahit ? Sûrement pour toucher une récompense. Elle en était persuadée. Une haine monta alors en elle, une rancune contre cette jeune guerrière et son dragon, mêlé à un indicible peur, une terreur inexpliquée.

Les appels pressants de Bisbille l'extirpèrent brutalement de ses souvenirs.
"Dépêche-toi ! Tu n'as pas le temps de prendre tes affaires ! Éteints juste le feu et suis moi vite, le temps nous est compté ! Il faut fuir !"
Yukina accepta sa remarque et appliqua à la lettre ses consignes. Ils partirent tous deux précipitamment...


Karasu :

Le soleil se montrait. Une belle journée s'annonçait. Malheureusement les vallées aux abords des marais étaient toujours embrumées et laissaient peu de "coin de ciel bleu". Un vent d'est se levait. Karasu était toujours d'une humeur noire et n'était vraiment pas décidé à engager une conversation pour briser la glace. Cela ne semblait pas gêner Rhyn qui revenait s'asseoir. Il ne fit aucuns efforts.
Une violente rafale de vent parcourut le bivouac. Karasu n'y tenant plus finit par s'exclamer :
"- Je ne resterais pas longtemps ici ! Le vent devient de plus en plus puissant. L'air va vite devenir irrespirable. Le miasme des marais est épais et âcre, beaucoup plus nauséabond que ce que tu as pu respirer à ses abords." Son ton était rude et ses yeux étaient sombres, ils brillaient d'une lueur malveillante. Wisen apparut et se posa à ses côtés. L'assassin le chassa d'un coup de fourreau. Il était énervé et aurais bien aimé se défouler sur un ennemi.
Yévil sortit subitement des fourrés. Lui aussi était agité.
Il hurla pour attirer l'attention de son maître mais celui-ci irascible ne réagit point. Yévil se rapprocha et vint le pousser. Même réaction que pour l'oiseau. Le loup se dirigea alors vers ses affaires et se mit à fouiller frénétiquement. Rhyn était intriguée par son comportement Karasu se leva et alla à ses côtés. Yévil finit par trouver ce qu'il recherchait tant. Du bout de sa gueule, il tenait le ruban bleu de Prusse de Yukina. Il agita la queue comme un bon chien et tourna autour de Karasu. Celui-ci comprit immédiatement fixa Rhyn dans les yeux. Elle aussi avait compris. Il siffla Hastil qui s'ébroua et vint tout de même à lui, malgré la fatigue. Karasu lui flatta l'encolure et sauta sur son dos.
"- Yukina est très proche. Je pars immédiatement. Suis-moi si tu veux mais je ne prends les affaires. Le bivouac reste ici. Je suis sur de la retrouver avant le coucher du soleil. Yévil est trop excité et flaira vite sa piste.
Son regard se porta dans le ciel. Il siffla de nouveau. Wisen redescendit en piaillant.
"- Voles le plus au possible et essayes de repérer une jeune fille s’il te plait" Lui expliqua t-il en lui indiquant le ciel.
Le rapace s'envola.
"- Yévil, passes devant."
Le loup partit en courant sur un petit sentier en direction des montagnes. Karasu mit l'étalon au trot et le suivit sans attendre la réponse de Rhyn.


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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:25

Kimiku

Tout se bousculer dans la tête de kimi, elle sentait (enfin penser sentir) les émotions du roi qui a l’habitude lui était quasiment impénétrables. Avait-elle enfin réussi à avoir sa confiance ? Elle commençait à penser que oui, et ce souverain commençait vraiment à prendre une place considérable dans son estime. Elle voyait bien qu’il avait une haine profonde pour l’ancien souverain et sa fille la princesse bien qu’elle ne comprenait pas encore d’où une telle rage envers eux pouvait bien provenir, mais là n’était pas sa préoccupation elle voulait savoir pourquoi il voulait capturer la princesse et maintenant elle le savait. D’autres informations marquèrent son esprit « la princesse était en danger 2 des plus fidèles mercenaires du roi étaient à sa recherche Ouriou devra être prudent et il faut allez la chercher au plus vite si se n’est pas déjà trop tard » pensait elle. Une autre des phrases d’Astharof lui donnait des informations supplémentaires il aimait jouer sur la psychologie et était très curieux comme si il ne se considérait pas comme un humain mais bien plus supérieur, il aimait les observer, voir ou la souffrance pouvait les mener il avait voulu justement étudier le comportement de la princesse mais à ses dépends et il avait bien comprit son erreur. Il était très calculateur et devait posséder une machiavélique expérience de la domination, il était parfaitement capable de diriger ce peuple et le garder dans la peur et le respect la seule barrière était la princesse. Et là une des pensée incontrôlables de kimi se manifesta « et si je la lui livrais me traiterait il comme son égale ? Si c’est le cas ma vie serait beaucoup plus agréable, et il me donnerait probablement des moyens supplémentaires de retrouver mon frère ! Je sens qu’il m’apprécie, qu’il me fait confiance, dois je lui accorder la mienne et lui donner ce qu’il souhaite ?... Mais si il me cacher encore quelque chose… » Kimi était en train d’observer et déchiffrer les sentiments et pensées d’Astharof comme si elle voulait déchiffrer ce qu’il avait en lui, quand elle s’aperçu qu’il attentait une réponse

« -Non je vous fais entièrement confiance je pense que vous m’avait dit tout ce qui m’était nécessaire de savoir, Je vous remercie de votre confiance j’en serais digne. Je laisse donc le soin à l’empoisonneuse et au corbeau de s’occuper des traces de la princesse et s’il s’avère qu’elle se trouve parmi les rebelles je vous la ramènerais. Je ressens votre sincérité envers moi et en suis honorée mais je vous demande à l’ avenir de ne pas omettre ce genre de détail pour les missions que vous me confier cela nous ferait gagner un temps précieux. Je vais donc faire un tour avec Miou du coté de la forêt et reviendrait pour le dîner de ce soir. Penser quand même au conseil que je vous ais soumis, s’allier à Dracul, cela pourrait être dangereux mais serait une aide précieuse, il pourrait aussi nous indiquer si il a connaissance des mouvements ennemis. Sur ce votre majesté je vous laisse à vos occupations de la journée et je propose de nous revoir ce soir à l'heure du diner cela me laissera la journée pour rechercher de possibles indices dans la forêt. »
Elle s’inclina et sortit laissant le roi dans ces pensées, elle se rendit immédiatement dans l’écurie et contacta Ouriou

« -Mon ami où te trouves tu en ce moment ?
- Pas très loin du château, mais que t’est il arrivé j’ai senti la noirceur nous envahir pendant un coût instant il ne serait pas bon que l’apparence horrible et sombre s’emparât de nous en se moment.
- Oui je sais ne t’inquiètes pas j’ai réussi à la maîtriser j’ai toujours la même apparence c’est juste mon esprit qui était embrumée. J’ai tant envies de retrouver mon frère tu sais et j’ai cru que j’aurais plus de faciliter à le retrouver si je m’alliais au mal tout du moins à Astharof.
-Oui je comprends, mais tu le savais dès le début qu’en faisant le choix de ne pas te tourner vers le mal ça ne te serais pas facile, tiens bon ma petite kimi un jour je te le promets nous le retrouverons ! Mais le destin n’as pas voulu que ce soit ce jour et te fait patienter c’est ton prix à payer pour trouver ton bonheur.
-Bon ce n’est pas le moment de philosopher Ouriou la princesse et en danger 2 des meilleurs hommes du roi sont à sa poursuite ils l’ont peut être même trouvé. Il faut que tu la cherches immédiatement pour la ramener au camp. Mais que tu sois discret il faut que personne te vois sinon adieux notre couverture tu t’es déjà fait repérés dans plusieurs villages, El diablo m’a signalé que plusieurs paysans t’ont vu. Donc si l’empoisonneuse et le corbeau te voit c’est foutu pour nous à leur retour ils te reconnaîtront directement. Alors j’ai pensé à un subterfuge. Tu vois dans les montagnes juste à coté de la grotte où es Yukina il a des grottes de calcaire fait en sorte de devenir aussi blanc que se calcaire avant d’aller la chercher ensuite une fois arrivé élimine toutes traces d’une présence humaine peu importe tes traces de pattes pourvu qu’il n’y en ait plus aucune de la présence de la princesse, ensuite enferme la dans un sac en peau de bête que tu tiendras dans ta gueule comme si c’était un animal d’ailleurs si tu as le temps de laisser un peu de sang de biche dans la grotte ça serait parfait, il faut brouiller les pistes !
- Bien, bien quelle imagination, tu me surprendras toujours kimi !
-Pas de l’imagination c’est de la diversion aller vite dépêche toi le temps presse vol le plus vite que tu peux, je ne sais pas où sont ces 2 hommes mais je ne préfère pas prendre de risque.
- Très bien j’y vais tout de suite. »


Kimi se trouvait à coté de Miou cela faisait pas mal de temps qu’il n’avait pas eu le temps de se retrouver un peu tout les 2 et kimi comptait bien en profiter elle aimait infiniment son cheval même si elle ne lui montrait que trop peu. Apres avoir passé un long moment à le caresser et lui raconter ce qui se passait mais pas tout de peur d’être écouté (car oui elle lui parlait et elle était persuadée qu’il la comprenait) elle lui confiait tous quand ils seraient dans la forêt. Elle lui mit la nouvelle scelle qu’elle lui avait acheté 2 jours auparavant et lui demanda si celle-ci lui convenait. Miou en guise de réponse hennie un secouant sa tête de haut en bas signe d’approbation sinon elle aurait secoué sauvagement la crinière, C’était tous ces petits signes qui installaient la compréhension entre ces deux là. Une fois kimi en scelle, ils partirent au galop en direction de la forêt.

Ouriou de son coté au bout de 4h de vol atteint enfin les montagnes poudreuses dont kimi parlait, mais bon le calcaire c’est bien beau mais il faut encore qu’il tienne sur les écailles. Donc il chercha et rassembla plusieurs ruches pour en extraire le miel et s’en badigeonna puis se roula dans le calcaire en poudre qui se trouvait dans les grottes des montages. Puis attendit que se soit sec. En attendant il survola la forêt qui se trouvait non loin de là, pour trouver une biche, la recherche fut bien plus longue que la capture. Une heure plus tard il était enfin sec et ne risquait pas de laisser du miel sur son passage donc repartit en direction de grotte. Cette fois au moins il n’avait pas les marais à traverser vu qu’il venait du château donc en sens inverse de la 1ere fois. Il fit le tour du repère assez haut pour qu’un humain ne puisse pas le voir mais il ne vit personne aux alentours. Il s’engouffra dans la grotte de la princesse et là à sa grande surprise la princesse n'était plus ici. Mais où a t’elle bien pu passer? Que s’est-il passé ici?


Amalberga:

Dans les montagnes de Beorz, non loin de la frontière avec Sengoran, se trouvaient Amalberga. L’elfe n’avait pas bougé, elle s’occupait du jeune dragon. Bien souvent elle était seule. Seul un nain Alrik venait lui rendre visite de temps en temps. Mais ces derniers jours, elle l’avait envoyé à la capitale du royaume de Beorz, Halberet’dur afin de savoir si des informations sur Sengoran avaient traversé la frontière.

Zéphyr s’amusait avec un bout de bois. Il le mordillait en remuant la queue. Amalberga souriait, il lui faisait penser à un jeune chiot. L’efle était occupée à travailler sur des fourrures, à les nettoyer et les rendre utilisable. L’hiver approchait, il fallait donc prévoir des vêtements chauds et des couvertures. La dame chassait afin de nourrir le dragon et aussi pour elle. De plus, elle en profitait pour faire sécher de la viande. Bien souvent c’était du petit et moyen gibier. Le dragon ne savait pas encore chasser seul. Avant il doit savoir voler, normalement les dragons apprennent à voler avec à leurs mères, comme les volatiles. Seulement dans ce cas là, Zéphyr avait seulement Amalberga. L’elfe pensait à ce problème.
Zéphyr s’approcha de l’elfe et passa sa tête sous son bras. Amalberga le serra contre elle.
« - Dis Ama, es ce que je suis le seul dragon? »
Amalberga regarda le dragon, il avait à la fois l’insouciance et la fougue de la jeunesse et la grandeur et la solitude de son espèce.
Elle réfléchit à la question puis répondit.
« Non, je ne pense pas. Tu sais, comme je te l’ai déjà expliqué, les dragons sont devenus une espèce rare, soit naturellement soit à cause l’action humaine. Les hommes ont peur de ce qu’ils ne peuvent contrôler ou asservir. Chaque espèce a ses défauts. Mais je suis sure qu’il y a d’autres dragons, seulement ils préfèrent vivre dans des endroits reculés. Puis ta vie sera longue donc tu risques forcément d’en croiser. Ne perds pas espoir, sois patient.
- D’accord. Diiiis
- Oui ?
- On joue, on va se promener, on va dans le lac ? Tu fais quoi ?

Amalberga souriait face à la rafale de questions. Ce n’était pas une première. « Pour l’instant je nettoie les fourrures. Après si tu veux, nous pourrons aller faire un tour ». Le dragonnet acquiesça. Il observait l’elfe s’affairer. La dame se leva pour aller suspendre les peaux sur la paroi de la grotte. Zéphyr trottinait près d’elle. Elle ramassa ses affaires et prit son fourreau avec son épée.
« - Bon allons prendre l’air. »
Zéphyr partit en avant, mais attendit Amalberga avant de sortir.

Au moment, où ils étaient à l’air libre, Amalberga entendit un cri perçant. Elle leva les yeux au ciel et vit Fye le faucon du chasseur. Elle tendit son bras attendant que le volatile se pose. Fye le fit délicatement. Il transmit le message de Kean à la Dame.
« Bien, je suis ravie que Kean ait trouvé des résistants, notamment l’homme noir. J’espère qu’il verra bientôt la princesse. Repose-toi un peu mon cher Fye. Je vais réfléchir au message que je pourrais transmettre à ton maitre. Dans la grotte, il y a des rongeurs, je pense que cela pourrait te sustenter à merveille. » Le rapace se dirigea dans la grotte à la recherche de son repas.

L’elfe et le dragon continuèrent leur promenade.




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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:26

Rhyn

Rhyn eut envie de claquer Karasu quand ce dernier lui demanda si elle voulait venir. Elle pensa lui répondre : « Tu crois que je veux venir ? Nan J’ai failli me faire bouffer par un wendigo, puis par des créatures du marais, juste pour faire la potiche près du feu alors que la princesse est tout près. !! » Mais Rhyn ravala ses pensées. Elle sentait que ce n’était pas le moment. Contrarié un assassin sur les nerfs pourrait être dangereux même si elle savait parfaitement se défendre avec ses propres armes…
Rhyn n’eut pas besoin de siffler Bucéphale, il avait senti l’agitation et était venu de son propre chef. Brave bête. Par contre Rhyn ignorait où se trouvait Fitz. Mais elle ne le chercha pas. Elle le laissa vivre sa vie. Puis si il pouvait effrayer et ralentir la princesse ça serait parfait. Rhyn donna une friandise au cheval. Elle prit son sac médecine et monta à cru sur son destrier. Elle n’avait pas le temps de remettre sa scelle et elle avait une certaine habitude de la chevauchée à cru.
Karasu et Yévil étaient deja loin devant. Rhyn et Bucéphale se retrouvait à nouveau à suivre le loup et son maître. Elle inspira afin de se calmer. Elle se concentra sur son don afin de percevoir les émotions des alentours et qui sait celles de la princesse. Tout d’abord, elle ne sentit que la nervosité et la violence de ses deux comparses, pour eux Yukina était un gibier comme les autres. Rhyn dut faire un effort supplémentaire pour passer outre les ressentiments de Karasu. Elle ferma les yeux et se fia à Bucéphale pour qu’il suive les autres. L’empoisonneuse ressentit des brides de peur et d’affolements, c’était les sentiments de la princesse et d’un animal, Rhyn pensa que c’était un rongeur. Une proie affolée fait toujours plus d’erreur. Elle en souriait mais était quand même énervée. Yukina fuyait donc elle savait qu’ils étaient là. Elle ouvrit les yeux pour s’apercevoir qu’ils longeaient une falaise. Elle resserra son emprise sur Bucéphale. L’atmosphère était lourde voire électrique entre les deux assassins.
« Cette garce est en fuite, un stupide rongeur a du sentir notre présence et la prévenue. Comme la plupart de ces pourris d’elfes, elle doit comprendre les animaux. »
A ces mots, l’assassin se retrouva vivement et fixa Rhyn dans les yeux. Elle ne silla pas et soutient son regard. Elle était sure de ce qu’elle avançait. La fureur sortait par tout les pores de Karasu, Rhyn était sure qu’il aurait aimé tuer n’importe qui sur son passage afin de se défouler. Mais Rhyn était la seule à ses cotés, elle se demandait si Karasu avait pensé à l’abattre. Le corbeau se retourna et força l’allure d’Hastil. Ses vagues de fureur étaient parfaitement ressenti par Rhyn, de ce fait par contagion une fureur aussi montait en elle. Mais elle se força à garder les esprits clairs. Tout en talonnant Bucéphale, elle prit sa dague et passa un liquide gluant sur la lame…
Plus le sentier montait plus il était escarpé. Peu de temps après leur départ précipitait du bivouac, ils arrivèrent à l’entrée d’une grotte. Avec toutes ces émotions Rhyn devait se concentrer pour ne pas sombrer dans la fureur de Karasu. L’empathie pouvait être tout aussi destructrice qu’utile. Son visage était marqué mais elle était déterminée à suivre Karasu. Il n’avait pas du remarquer le conflit intérieur de Rhyn.

Ils entrèrent dans la grotte et ils virent des affaires et les cendres d’un feu rapidement éteint. Yévil reniflait partout la princesse était belle et bien là pas plus tard que ce matin.


Karasu:

Karasu tolérait la présence de Rhyn à ses côtés tant qu'elle ne le ralentissait pas et ne le gênait pas dans ses mouvements. Il descendit de cheval et examina les lieux. Il y avait là un sac de provisions et quelques vêtements. Il prit la couverture entre ses doigts. Elle était encore chaude.
"Où pouvait-elle bien avoir trouvé ses quelques affaires ?" Elle avait du recevoir de l'aide extérieure. Mais pas par les résistants car ils l’auraient protégés et aucuns des deux n'étaient encore tombés dans une embuscade. Elle résidait ici, probablement seule à en juger par le peu d'affaire. L'elfe venait sans doute de se réveiller et était partie précipitamment. Cela ne faisait aucuns doutes. Ce fut les seules explications plausibles qu'il tira de sa réflexion intérieure.
Convaincu de ce qu'il en concluait, minutieusement, il examina les traces laissées dans la poussière de craie de la grotte. Il y avait là quelques marques de griffes, petites celles-ci, bien différentes des premières, qui vraisemblablement appartenait à un monstre de grande envergure. Il n'en fit part à Rhyn qui restait de marbre.
Tout ce qu'il désirait à ce moment précis était de retrouver la fugitive et de lui faire passer sévèrement l'envie de s'échapper.
Son expression était devenue cruelle et diabolique.

Wisen se mit soudainement à piailler bruyamment. Son maître se dirigea précipitamment dans sa direction. Le rapace tournoyait très haut dans le ciel. L'assassin leva les yeux et fut ébloui par le soleil, cependant dans le cercle lumineux que dessinait l'astre brûlant, se détachait très clairement une large silhouette. Le monstre était impressionnant. Il volait avec légèreté malgré sa taille imposante. Malheureusement il fut impossible pour Karasu, ni même pour Rhyn, elle aussi sortit de la grotte de deviner son espèce. Celle-ci brillait de milles-feu, ce qui rendait ses contours luminescents.
A priori elle venait tout juste, elle aussi, de quitter ce lieu.
"Les première marques de griffes auraient pu correspondre avec la taille de ce monstre." Pensa l'assassin, sur les nerfs.
"La princesse pourrait être avec lui et il me serait impossible de le suivre."
C'était à envisager. Hors Yévil était toujours frénétique et poussait son maître à le suivre. Karasu le comprit.
"La piste n'est peut être finalement pas tout à fait perdue. Si Yukina est avec ce monstre, il ne serait plus possible de suivre ses traces."
Sans un mot, ni un regard pour sa compagne, il n'avait décidément vraiment pas envie de se lancer dans les explications, partit au petit galop précédé du loup. Il imaginait bien que cela devait énervée Rhyn, mais à ce qu'il avait pu en juger, elle n'était pas du genre, à laisser transparaître ses ressentiments.

Ils s'enfoncèrent rapidement dans la forêt. Le loup courrait, les chevaux au petit galop le suivaient aisément. La forêt n'était pas épaisse. Le marais avait empoisonné le sol, peu de grands arbres y poussaient. Seuls quelques chênes millénaires, résistaient à l'envahisseur. Il y avait également quelques charmes et bouleaux. Les autres avaient été étouffés par des plantes grimpantes.
La piste était très facile à suivre. Non plus seulement pour le loup mais aussi pour les deux émissaires. De nombreuses feuilles mortes parsemaient le sol. Toutes étaient craquées sur le passage de l'elfe.
"- Elle est stupide" Murmura Karasu. Il restait à l’affut du moindre mouvement. Mais son cœur venait de s'alléger.
Retrouver cette garce serait plus facile qu'il ne l'avait imaginé.

Au fur et à mesure qu'ils avançaient, le loup grognait et s'agitait de plus en plus. La piste de Yukina était toute tracée.
Ils se rapprochaient dangereusement...

Yukina :

La jeune elfe courrait horrifier. Bisbille avait eu raison. Ses deux poursuivants étaient juste derrière elle. Son ouïe fine lui permettait d'entendre les grognements rauques du loup et le bruit mat et régulier des sabots de deux chevaux. Cela se rapprochait de plus en plus.
Elle était effrayée, terrorisée même. Les souvenirs de son emprisonnement ressurgissaient dans son esprit. Des larmes coulaient le long de ses joues. Elle perdait sa lucidité et son calme habituelle. Tout s'embrouillait, elle courrait à l'aveuglette. Ne connaissant pas sa direction, ne sachant plus par où aller. Elle se voyait déjà capturée, battue et enfermer dans une cage. Cela réveilla en elle les profondes douleurs qu'elle avait tant essayé d'oublier. Les incessantes minutes de torture physique et mentale, les morsures de rat sur sa peau, tout au fond de ce puits, sans lumière.
Soudain elle trébucha. Son cœur cognait douloureusement dans sa poitrine. Elle était à bout de souffle. Ses jambes paralysées par la peur ne la soutenaient plus. Elle se retourna prête voir une masse sombre et hirsute surgir des buissons. Prête à sentir les mâchoires du loup se resserrer sur sa gorge.
Bisbille la ramena soudainement à la réalité en la giflant. Elle le regarda, les yeux écarquillés. Lui aussi tremblait, terrorisé mais il la suppliait de continuer. Elle vit le blaireau se faire dévorer par le loup. Elle secoua la tête pour chasser cette affreuse image. Non, il ne devait pas se faire tuer. Elle devait le protéger. Elle se releva. Ses genoux étaient écorchés.
"- Bisbille ! Vas t-en ! Sauves toi ! Ils vont te tuer !" Lui cria t-elle.
Le blaireau réfuta catégorique. Un grognement se fit plus proche encore. Les deux amis se figèrent glacés d'effroi. Soudain Bisbille l'attrapa par un pan de sa tunique et l'entraîna.
"Caches toi ici." Le petit animal lui indiquait un ancien terrier. Assez large pour qu’elle puisse s’y abriter.
"- Et toi Bisbille ? "
"Je vais essayer de les éloigner. Ne t’en fais pas pour moi.»
La jeune elfe comprit ses attentions et voulut le retenir mais trop tard, son ami venait de disparaître. Elle pressentit que c’était bien la dernière fois qu’elle le voyait. Elle frissonna et se mit à sangloter...


Karasu :


Ils avaient accélérés l'allure. L'air embaumait son parfum. Karasu était satisfait. Il se rapprochait. Il ressentait sa terreur et s'attendait à la voir à chaque bosquet, figée de peur. Cela l'exaltait. Les deux émissaires galopaient à vive allure, toujours silencieux. La forêt s'était tu. Aucun animal, aucun bruit. C’est comme si elle était devenue déserte. Plusieurs minutes s'écoulèrent. Lentes et longues.
Soudain les chevaux se cabrèrent. Un petit animal noir et blanc passa rapidement devant eux. Le loup qui l’avait flairé, avec Yukina, le poursuivit. Karasu fut plus rapide et lança son kunaï dans sa direction. Le blaireau se retrouva clouer sur place. Il mit pied à terre, alla le récupérer et essuya le sang sur sa fourrure. Il remarqua les petites griffes semblables aux marques dans la grotte. De plus cela faisait une heure qu’ils tournaient en rond dans la forêt et c’était le seul animal qui ait croisé leur route.
"- Yévil, ne t’occupes pas de ça. Continues à chercher sa trace." Le loup coupé dans son élan grogna et se remit à flairer. Ils continuèrent à avancer au pas.



Yukina :

La jeune elfe n'arrivait pas à se calmer. Elle avait entendu le petit cri de douleur du blaireau et le loup grogné. Puis les chevaux se remettent en route. Elle décida de sortir du trou et de courir le plus vite possible. Au moins son ami ne serait peut être pas mort pour rien. C'est alors qu'elle sentit quelque chose de visqueux s'enrouler autour de sa cheville droite. Elle se figea. La créature était écailleuse et froide comme la mort. Elle baissa les yeux. C'était un serpent. Elle s'agita et sortit précipitamment de sa cachette à quatre pattes. Le serpent glissa. Il siffla mécontent d'être dérangé et se tenait bien droit, prêt à attaquer. Yukina se retourna et recula lentement. Si elle se levait il la mordrait et si elle restait assise, il la mordrait. Que faire ? Le serpent avançait toujours plus. Elle reculait effrayer. C'est alors qu'elle sentit dans son dos une masse poilue. Elle s'arrêta nette. Les poils étaient hirsutes et piquants. Elle sut immédiatement ce que c'était. Elle entendit le hennissement d'un cheval à quelques mètres derrière elle. Yukina était tétanisée. Elle venait de se faire prendre au piège. Le murmure d'une voix douce s'éleva. Le serpent se détendit, la contourna tranquillement en ondulant silencieusement. Elle fit volte-face. L'énorme loup retroussa ses babines, dévoilant ses crocs étincelants. L'elfe hurla et tenta de se relever. Elle ne pouvait pas. Ses membres étaient paralysés. Elle ne se contrôlait plus. Elle ne put que reculer de nouveau, comme une bête blessée, qui attend une mort implacable. Elle se retrouva très vite, dos à la souche au pied de laquelle se trouvait le terrier. Elle était coincée.

Son cauchemar prenait une nouvelle forme. Elle ferma les yeux.
"- Ce n'est qu'un rêve ! Ce n'est qu'un rêve !" Murmura t-elle. Non ça ne l'était pas. Elle sentit une lame sous sa gorge. Elle les rouvrit, déglutit. La lame appartenait à un jeune homme (en apparence), ses traits étaient durs, ses cheveux châtain foncé et son regard très sombre. Un léger sourire se dessinait sur ses lèvres. L'elfe se mit à pleurer. Elle le reconnaissait. C'était l'assassin de son père et de sa mère (mais ça elle ne le savait pas). Elle l'avait vu cette nuit là, lui planter la même lame dans son cœur, de sang froid.
"- Pitié !" Ce fut le mot qu'elle tenta de dire. Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Seules ses lèvres remuèrent.
L'assassin eut un large sourire.
"- Pitié ? Pourquoi t'accorderais-je ma pitié ?" Son ton était doucereux mais ironique. L'elfe détourna son regard et chercha de l'aide auprès du deuxième cavalier. Elle fut surprise de voir qu'il s'agissait d'une femme. Elle ne l'avait jamais vu. Contrairement à l'homme, elle ne portait pas d'armes apparentes. Ses traits étaient à la fois doux et froids. Elle paraissait indifférente à la scène et ne fut point apitoyée par le regard implorant de sa victime.
"Aucune n'aide ne viendra de cette femme" Conclut-elle désespérée.
Son regard larmoyant se reporta sur l'homme. Elle ne trouva rien à répondre à sa question. Ce qu'elle aurait dit n'aurait rien changé à la situation. Il allait la tuer et rapporter son corps ou simplement sa tête, à son roi.
Elle referma les yeux prêts à recevoir la sentence, en espérant qu'il fasse vite.
Karasu leva le bras et lui assena un violent coup, par la garde de son sabre. La jeune elfe tomba à terre. Du sang coulait légèrement de son arcade sourcilière.

L'assassin retourna vers Hastil. Une corde était dissimulée sous les quartiers de sa selle. Il la prit et s'en servit pour ligoter la princesse. Puis il la hissa sans ménagement sur sa selle, lui lia les poings au pommeau, la bâillonna, et lui banda les yeux. Rhyn le laissait faire. Il flatta le loup qui sautillait partout, heureux d'avoir rempli sa mission et lui souffla quelques mots. Celui-ci disparut en trottinant. Karasu remonta en selle et ils retournèrent au campement.


Dernière édition par mary19 le Dim 30 Aoû - 3:45, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 30 Aoû - 3:26

Asyendil :

L'elfe décida de faire une pause, alors qu'il arrivait à l'extrémité du lac de Zörhen. Horcönshiela se baignait dans l'eau claire. Silph était parti chassé de petits rongeurs non loin de là. Asyendil était enfin assez prêt de Sengoran pour tenter de savoir ce qui se passait de l'autre côté. Après avoir mangé quelques baies et du poisson frais tout juste pêché. Il descendit au bord de l'eau, s'assit en tailleur. Il ferma les yeux et se détendit. Puis des paroles mystérieuses et mélodieuses découlèrent de ses lèvres.
"- H£§rÿn£ n¤ch£rîm sïl¤ck n£§§ar£m di£m" Il la répéta plusieurs fois de suite. C'était de l'ancien elfique. Une langue désormais presque oubliée pour la plupart des gens de ce monde. Pourtant c'était la seule manière de pratiquer un haut niveau de magie. Car pour avoir une réelle influence sur les objets, il faut en connaître leur véritable nom et signification.
La surface de l'eau se troubla et un bulle de vingt centimètres de diamètre apparue à la surface. Celle-ci s'éleva dans les airs et s'arrêta à la hauteur de son visage. Le flot de parole elfique stoppa. L'elfe rouvrit les yeux et plaça une main sous la bulle d'eau qui flottait délicatement. Il se concentra sur le cœur de la bulle. Une image se forma. Celle-ci devint progressivement nette. On y distinguait parfaitement le château. Rien ne paraissait avoir changé. Ayendil voulut aller plus loin encore. Il tenta de rentrer dans le château mais s'aperçut qu'il ne pouvait pas. Un champ de force devait avoir été érigé. Il tenta alors de visualiser Yukina. Mais rien n'y fit. Cela signifiait deux choses : soit elle se trouvait dans le château, soit elle était inconsciente. Son oncle ne craignit qu'elle soit plus de ce monde. Il était désormais convaincu que quelque chose de grave s'était produit. Sinon pourquoi cette barrière ? Par ailleurs, la rumeur raconte que les frontières sont gardées. Il sera très vite fixé. Déçu de ne rien avoir vu. Il brisa le sortilège. La bulle éclata en une pluie fine et légère. La licorne remonta, s'ébroua et vint se coucher à ses côtés. Silph le rejoignit et se cala contre lui. Asyendil dormit une petite heure calé sur l'épaule de sa monture.


Astharof

Le souverain fut satisfait de l'entrevue avec la jeune guerrière. Elle était plus facile à manipuler qu'il ne l'avait imaginé. Candide et redoutable à la fois. Un curieux mélange. Cependant cela devenait pesant. Il avait hâte que ses projets aboutissent car en attendant il restait caché et discret, dans l'hombre de la muraille, derrière ce champ de protection. Si elle aussi pouvait retrouver Yukina, cela irait peut être plus vite. C'est ce qu'il espérait tout du moins mais espérait également qu'elle ne découvre pas la vérité. Mais peut être aussi que ses deux émissaires l'on déjà capturés. Cela faisait un moment qu'il n'avait plus eu de leurs nouvelles.
Astharof commençait à s'impatienter. Mais de là où il était, il ne pouvait absolument rien faire si se n'est attendre. Seule Kimiku pouvait apporter quelques changements dans les environs. Cependant parfois il ne savait pas trop quoi penser d'elle. Par moment il ressentait une tristesse en elle, un doute, un sentiment infime mais bien présent. Elle lui cachait quelque chose. Sa venue ici doit avoir un but. Hors il attendra qu'elle veuille bien le lui dire. Après tout, on a tous nos secrets.
Il soupira. Un serviteur entra dans la salle à manger, s'inclina et lui demanda si il désirait déjeuner. Astharof lui répondit que non. Il était fatigué car il dormait très peu ces derniers temps. Il se dirigea vers ses appartements privés et ordonna qu'on ne le dérange sous aucuns prétextes.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Sep - 13:32

Almendra :

Kean hocha la tête puis nous nous mîmes en route.
Le lendemain nous arrivâmes à un étang. Kean et loup le longeaient tandis que moi je le survolais.
Tout à coup quelque chose de brillant attira mon attention, je me mis donc à tournoyer autour pour l'observer mais je n'arrivais pas à distinguer sa nature.
Kean et loup s'arrêtèrent et m'observèrent intrigués. Ils devaient se demandais ce que je faisais.
Je décidais de plongeais pour voir de plus près. J'étais une très bonne nageuse lorsque j'étais humaine mais je n'avais jamais réessayé depuis ma transformation.
Je plongeais les ailes plaquées contre le corps puis une fois dans l'eau je me mis à onduler mais mes ailes me gênaient. J'eu donc l'idée de m'en servir pour "voler" dans l'eau. Le résultat fut au delà de mes espérances. J'avançais deux fois plus vite.
J'avais fait moins de trois mètres quand mes oreilles se mirent à me faire très mal. Je remontais un peu puis soufflais en me bouchant le nez pour les déboucher. J'essayais de continuer ma plongée mais la douleur revint. Je dus donc recommencer une douzaine de fois l'opération (pendant tout ce temps je restais sous l'eau) avant de pouvoir atteindre l'objet sans trop de douleur.
J'empoignais l'objet à deux mains puis entrepris la remontée en faisant attention de ne pas aller trop vite. Je fus contente en m'approchant de la surface car mes poumons commençaient à me bruler.
Je jaillis à la surface tel un animal marin prenant des grandes bouffées d'air.
En décollant de l'eau j'eu soudain conscience que l'objet était très lourd, je baissais les yeux et vis une magnifique épée. Sa garde était en or et incrusté de pierre précieuse. La lame était droite et brillante comme de l'argent.
J'atterris devant Kean le visage souriant et lui donna l'épée puis prise par l'enthousiasme je replongeais à l'eau.
Je me mis à faire et saut et toutes sortes de figures, j'en prenais un plaisir fou, j'étais redevenue une enfant l'espace d'un instant.
Aillant finis de jouer, je sortis de l'eau, je trouvais Kean installé contre un arbre. Il passait le temps en nettoyant ses armes et en les affutant.
Je me sentais heureuse, humaine.
Dès que j'eu cette pensée, je sentis mes ailes raccourcir puis elles disparurent.
Alarmée je m’exclamai:
« - Kean ! Mes ailes elles ont disparues !! »
Kean leva la tête et me dit:
« - tes yeux sont redevenus humains et je ne vois plus non plus tes canines. »
« -Je suis donc redevenue humaine? M'écriais-je pleine d'espoir. »
Kean secoua la tête
« - Je ne pense pas, tu as du seulement réussir à rentrer tes caractéristique vampire d'une manière ou d'une autre. Elles réapparaîtront tôt ou tard. »



Rhyn :

Les émissaires d’Astharof rentrèrent au bivouac avec leur prise. Rhyn était ravie de la capture. Enfin, cette gueuse était entre leurs mains. L’atmosphère du groupe était beaucoup moins tendue que quelques heures auparavant. Son serpent entourait son avant bras. Fitz avait ralenti et stoppé la fuite de la
princesse</A>. Il le sentait. Karasu avait posé la princesse</A> inconsciente dans un coin de la grotte. Elle avait toujours son bandeau sur les yeux, son bâillon et ses liens aux poignets. L’assassin lui avait rajouté des entraves aux chevilles.
La journée était bien entamée. Cependant Rhyn pensait qu’il ne fallait pas s’attarder pour autant. Pour l’instant, elle faisait chauffer de l’eau et préparait une tisane revigorante pour son compagnon de route et elle. Elle n’oubliait pas la princesse mais pour Yukina, elle n’utilisa pas les mêmes herbes. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Elle avait retrouvé son calme intérieur et maniait ses armes. Rhyn examina les blessures de Yukina, elles n’étaient pas profondes donc ne nécessitaient aucun soin particulier. Elle passa juste de l’eau dessus afin de les désinfecter. Karasu ne l’avait pas raté en l’assommant. Une fois cet examen établis, elle s’éloigna de la captive toujours inanimée. Rhyn fit exprès de glisser Fitz aux pieds de Yukina afin de la prévenir si cette dernière se réveille.

Rhyn alla s’asseoir à l’entrée de la grotte. Elle ferma les yeux afin de se reposer un instant. Quelques minutes après, elle sentit Karasu revenir vers l’alvéole. Ce dernier était allé s’occuper des chevaux vers la source. Il vérifia l’intérieur de la grotte et précisément la princesse. Puis satisfait, il s’assit lui aussi à l’entrée. Ils restèrent ainsi un moment. Le silence était toujours d’actualité entre eux mais la tension avait diminué. Ces instants de calme leur permirent de se reposer. Rhyn se leva, pris des vivres et versa la tisane dans des gobelets. Elle amena le tout à l’entrée de la grotte et se rassit. Elle déposa le tout entre eux deux. Rhyn se servit et mangea les yeux dans le vague.
Rhyn parla à voix basse :
« - La princesse est enfin avec nous. Il faut juste la ramener vivante à Wälkinzt. En plus, il faudra éviter que les gens la reconnaissent. Tout en évitant que la chose volante de la grotte revole à nouveau à son secours. »
Face à ses vérités, Karasu acquiesça tout en mâchant. Ils semblaient être d’accord sur la suite de la mission.
« Nous devrions partir d’ici assez rapidement et en laissant le moindre trace possible… ».
Le silence se réinstalla, les émissaires d’Astharof réfléchissaient à leur retour.
Karasu s’apprêtait à répondre lorsqu’un léger geignement se fit entendre derrière eux. La princesse était en train de revenir à elle.
Rhyn ne put se retenir de dire « Déjà ! » Elle souffla à Karasu « Je lui ai préparé une décoction rien que pour elle. Ces effets sont à la fois sédatifs et délirants… Ainsi elle n’arrivera pas à tenir debout et au bord de la folie. Mais elle sera toujours vivante. » Rhyn ne rentra pas plus dans les détails et n’attendit pas la réaction de son compagnon.

Rhyn se rendit près du feu et versa une partie de la tisane dans un
gobelet</A>. Elle remplit une outre avec le reste, ainsi Yukina avait des jours de boisson personnalisé. Rhyn marcha vers la princesse. Fitz s’était rapproché de Yukina et s’amusait à la toucher, ce qui la faisait frissonner. Rhyn repoussa légèrement le serpent. Elle posa un genou à terre près de la princesse. Elle posa sa main sur l’épaule de l’elfe, cette dernière tremblée de tout son corps. Rhyn sentait que la princesse était emplie de peur.

D’un ton froid et professionnel :
« - Inutile de crier et de geindre. Je vais enlever momentanément le bâillon afin que vous puissiez boire. Vous avez reçu un coup violent sur votre crane et la réhydratation est importante. Donc vous allez boire. » Rhyn insista sur ce fait, elle ne laissa pas le choix à la princesse. Qu’elle le veuille ou non elle boira la mixture. L’empoisonneuse avait spécialement mis de la cannelle et du sucre, afin de masquer le gout et l’amertume du philtre. Elle avait su que la princesse raffolait des boissons sucrés et épicés. On pourrait prendre ça pour de la sollicitude mais c’est juste pour faciliter l’absorption.

Rhyn sentit le regard de Karasu derrière elle. Mais elle ne put savoir s’il était approbateur ou désapprobateur. Cependant elle passa outre et porta la timbale aux lèvres de l’elfe.
« - Buvez ! Ne nous faites pas perdre notre temps ! ». Face au ton menaçant de Rhyn, Fitz s’enroula autour des poignets de l’elfe.


Kean :

Surpris, Kean avait assisté aux changements d'Almendra.
"- Ne te fais pas de faux espoir. Ta condition n’en changera pas par un simple battement d'aile, si je puis dire. Mais tu commences juste à t'habituer à ce nouveau corps. Bientôt tu arriveras à contrôler tes transformations, je pense."

Il observa l'épée du lac. Elle était de bonne facture. Toutes armes sont bonnes à prendre.
"- Il est temps de faire une pause. Nous avons cheminé toute la nuit, et des corps reposés sont toujours plus solides que des êtres épuisés." Il avait l'expérience de ce genre de voyage. Almendra fut d'accord avec lui.

Il descella Monoka et se posa sur le sol. Kean pensa à sa situation, il était accompagné du demi-vampire et de son loup. La détermination d’Almendra l’avait en partie convaincu, c’était au moins un point positif. Par contre elle ne savait pas se battre et se nourrissait de sang humain. Kean se demandait vraiment comment elle pourrait être utile dans ce cas. Mais bon, toute bonne volonté était bonne à prendre. Kean se reposait mais tout en restant sur ses gardes. La fille était allée se poser contre un arbre le loup à ses cotés.

Mais le repos fut de courte durée. Kean Shaolan fut réveillé par un mauvais pressentiment, mais il n’arrivait pas à déterminer d’où il venait et qui il concernait. Déconcerté, Kean se leva, il ne pouvait se reposer plus longtemps. Il prit du temps pour bichonner et sceller Monoka. Il avala quelques bouchés de viande séchée accompagné d’eau. Almendra se réveilla. Elle semblait surprise que cela soit aussi tôt. Kean surpris son regard perplexe.
« - La vie d’un résistant n’est pas de tout repos ! Prépare-toi vite, cette journée risque d’être longue ! Allez en route mauvaise troupe. » Kean finit en souriant, il tentait d’échapper à la morosité de son réveil. En attendant Almendra, il se mit à mâchonner des morceaux pommes séchées. Il lui en lança un paquet en craint « Réflexe ! ». Mais le paquet tomba.
« - Ah, Kean soupira. Avoir de bons réflexes est primordial pour rester en vie. Tu dois aussi apprendre à te battre et à manier cette épée qui dorénavant t'appartient. Bien que tu ais des ailes et un loup, ce n’est pas suffisant. Imagine que tu sois séparé de ton ami et qu’on te brise les ailes, que feras-tu dans ce cas ? » Il laissa la femme à cette réflexion. Mais il ne put s’empêcher de rajouter, tout en montant en scelle :
« - Une question me taraude l’esprit, as-tu déjà bu du sang d’elfe ? » C’était une curiosité qui le concernait personnellement.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Sep - 14:31

Almendra :

Lorsque Kean me réveilla, le soleil était au zénith. Cela faisait 6heures environs que je dormais, ce n'étais pas assez pour moi, j'avais besoin de plus de sommeil.
Malgré tout je me levai et regardai le soleil avec inquiétude. Je ne partais pas en torche comme les vampires mais le soleil en pleine journée me faisait des plaques rouges sur la peau. Il me faudra essayer de rester à l'ombre.

Kean me lança un paquet de pommes mais par reflexe je reculai. Contrairement à la plupart des gens, je n'avais pas le reflexe d'attraper ce qu'on me lançait mais celui d'évitement. En plus j'étais d'une maladresse maladive.
Je pris le paquet, l'ouvris et mangea avec délice les pommes séchées.
Kean parla de faire de moi une guerrière? Moi me battre, une dame? Ce genre de tache était réservé aux hommes, pas aux femmes. Je préférais faire le messager ou l'espionne, du moins si mes ailes réapparaissent car pour l'instant elle avait disparu et je ne savais pas comment les sortir. De plus l'épée était assez lourde, je n'avais pas assez de force même à deux mains pour la tenir plus de quelques minutes.
Dans le domaine de mes parents, j'étais l'ainée, mais étant une femme on m'enseigna comment tenir une maison ainsi que de nombreux cours pour avoir une culture générale qui sied à mon rang.
Mon frère lui, on lui enseigna l'art de faire la guerre et d'autre chose pour devenir le seigneur de ses terres à la succession de mon père.

Kean me posa une drôle de questions sur les elfes, je lui répondis en toute franchise :

« -A vrai dire, je n'ai jamais osé gouter un autre sang humanoïde que l'être humain. Et puis, quand je vois les elfes ils ont l'air tellement pur que ce serais surement sacrilège de leur prélever un peu de sang. »


Yivila :

la femme au dragon était venue et elle allait les sortir du pétrin.
Aeilin allait guérir et ils pourraient continuer leur vie tranquillement. Mais les "autres" ne l'entendaient pas comme cela.
« -Papa, je veux rentrer, je ne veux pas croupir dans une forteresse ! »
« -Mon enfant calme-toi, tout ira bien. Nous allons soigner Aeilin puis nous rentrerons. »
« -Mais... »
« -Il n'y a pas de "mais". » Dit le père, et devinant qu'il allait se fâcher, elle se tut.

On avait atterri. La forteresse était immense Ses mur brut avaient l'air solide. Un mur aussi haut que le dragon cernait la construction.
Mais le plus impressionnant c'était les tours: elles sortaient de
partout comme si elles poussaient. On aurait dit des cheveux sortant
d'une tete grise.

Un homme nous attendait et je ne pus retenir une exclamation. Il me dégoutait. Son apparence physique était à vomir.
« -Ne te fie pas à l'apparence, il n'est probablement pas si horrible. » La rassura-t-il peut convaincu lui même.
« -Aeilin !! » M'exclamais-je
Elle était blanche comme un linge et parcourue de frisson violent. Elle poussait des gémissements déchirant. Ses cheveux étaient trempés de sueur. Je posais ma main sur son front: Il était brulant. Sa respiration était irrégulière, un son rauque se produisait chaque fois qu'elle inspirait.
Papa couru vers l'homme
« -Au secours ! Aidez-nous !! Vite !! »


Asyendil :


L'elfe était reparti en début d'après midi. Il lui restait encore à traverser la forêt d'Isbieran, juste avant d'atteindre Sengoran.
Il comptait passer au sud de Tal'In puis parvenir à Wälkintz et aviser de la situation à ce moment là. Si la frontière était gardée, la forêt le dissimulerait, au contraire des plaines plus au nord.
C'était la partie de son voyage qu'il redoutait le plus...

Le feuillage était clair. Ils avançaient rapidement.
Cette forêt centenaire n'était pas exploitée. Les habitants n'osaient la toucher. Ils avaient peur.
Restée sauvage, elle était devenue depuis quelques années le territoire d'une meute de Barghest. Ils craignaient que ses monstrueux chiens noirs ne les attaquent.
Il semblait y avoir une sorte de pacte entre les deux clans. Les chiens n'attaquaient pas les villages environnants et les villageois ne coupaient pas les arbres...
Cependant, on ne revoyait jamais les personnes qui s'aventuraient courageusement dans ce bois...
Et personne ne voulait véritablement savoir la vérité sur ces étranges disparitions...

Pour l'instant le petit groupe avançait tranquillement. Le silence de cette forêt était reposant. Silph s'était blotti contre Asyendil. Tout deux étaient bercés les foulées légères de la licorne. Le soleil déclinait lentement, se couchant à l'ouest. Asyendil le suivait.
Tout était calme et ils devaient être à la moitié du chemin lorsque l'elfe perçut un léger grognement. Il regarda autour de lui et ne distingua absolument rien. Et pourtant...
Préférant la sécurité, il se pencha sur l'encolure de sa monture et lui souffla quelques mots doux. Horcönshiela accepta et se mit au galop. Silph ne bougea point mais écoutait lui aussi attentif. Ils galopèrent un moment. Il n'y avait toujours rien.
Le renard sentit tout de même l'odeur nauséabonde des chiens. Une odeur de sang séché mêlé à de la boue. Il en fit part à l'elfe. Celui-ci lui répondit qu'il les avait entendus. Ils se rapprochaient doucement et se regroupaient avant de lancer une attaque. Asyendil ne s'y était point trompé. Quelques minutes plus tard, un aboiement horrible creva le silence. S'était le signal de la meute. Un premier monstre surgit des buissons et coupa leur route. Ses poils hirsutes étaient noirs de jais. Ses yeux injectés de sang brillaient d'éclats sombres. Ses crocs étincelaient. Il se jeta sur Horcönshiela prêt à refermer ses puissantes mâchoires sur son encolure immaculée. La licorne (qui s'y était préparée) se cabra et fit un quart de tour. Asyendil dégaina Tokijin et fit un arc de cercle. Le chien tomba à terre en gémissant. La lame n'avait fait que l'effleurer mais sa patte se cristallisa instantanément. Il recula, traînant son membre gelé avec difficulté. Quatre autres individus étaient apparus. Deux devant et deux derrières. Silph sauta à terre. Les chiens s'en rapprochèrent menaçant. En une fraction de seconde, un étrange tourbillon de flocon de neige, apparu de nul part et l'enveloppa. Le renard qui était alors devenu plus gros que les chiens bondit sur celui qui était le plus proche. Tous deux se battirent rageusement mais le renard était plus agile et plus rapide. Le monstre finit par se soumettre en couinant, la queue et les oreilles baissées. Les autres s'étaient attaqués à l'elfe et à sa monture. Asyendil para de la même manière avec Tokijin. La lame de l'épée brillait d'une lueur bleue turquoise. L'un des chiens se retrouva figé sur place, complètement congelé. Les deux autres hurlèrent de douleur, pouvant à peine bouger. Alors qu'ils combattaient, cinq autres Barghest s'étaient rapprochés tels des spectres de l'ombre. L'un d'eux, le plus grand de tous se posta en face de l'elfe. Il émit un jappement rauque. Les autres se figèrent et s'aplatirent contre le sol.

Les combats prenaient fin. Silph revenait à la hauteur d'Horcönshiela.
Le silence retomba quelques peu. Seuls les couinements des individus blessés se faisaient entendre.
Le plus grand des Barghest s'était rapproché de l'un d'entre eux. Lui et les autres ne montraient plus aucuns signes d'agressivité mais plutôt de tristesse.
"Emmènes moi jusqu'à la frontière et aides moi à la traverser et je soignerais tes compagnons."
Le chien se redressa surprit d'entendre cette voix s'immiscer en lui. Il fixa l'elfe qui n'avait absolument pas bougé et grogna, menaçant.
"Comme tu voudras mais je te conseille de nous laisser passer à moins que tu ne veuilles finir comme eux. Je n'ai pas de temps à perdre."
Quelques secondes s'écoulèrent et le chien finit pas se soumettre, implorant. Asyendil descendit alors de sa monture et se rapprocha doucement de ses quatre congénères blessés. Un à un, il les effleura avec la lame devenue cette fois rougeoyante. Les petits cristaux de glace qui perlaient leurs membres disparurent. Ils se relevèrent chancelant mais perdirent rapidement l'engourdissement de leurs membres. Même celui qui était complètement congelé reprit vit. Leur chef émit un jappement aigu. Les membres de sa meute reculèrent prudemment et disparurent aussi subitement qu'ils étaient apparus. Le dominant de la meute examina alors l'elfe qui rengainait son épée. Puis il se rapprocha de lui et pressa délicatement son museau contre sa main. Il fit un signe de tête à Silph. Les oreilles du petit renard s'agitèrent. Celui-ci grimpa sur son dos avec agilité et se mit en boule. Le chien se mit en route. Asyendil et Horcönshiela le suivirent silencieusement...


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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Sep - 14:32

Amalberga :

Dans la nuit, Zéphyr prit son premier envol. Le dragon avait surpris la dame quand il lui demanda s’il pouvait voler. Amalberga sentit qu’il avait envie de déployer ses ailes et de découvrir le monde des airs. Bien qu’inquiètes, elle accéda à sa requête car elle savait que le temps était venu.
En quelques mois à peine, Zéphyr avait quasiment doublé d’envergure. Il avait commencé à prendre sa carrure d’adulte. Ses écailles étaient d’un bleu pur que nul n’avait souillé. En fonction de la luminosité, le bleu changeait. Si le ciel était clair, les écailles aussi mais elles s’assombrissent en accord avec un ciel nuageux. Ses ailes étaient à la fois blanches et bleus, bleus pour les nervures et blanches pour les membranes. Ses griffes commençaient tout juste à s’acérer pour bientôt devenir des armes redoutables. Ses yeux étaient eux aussi d’un bleu intense. La pureté de son âme se traduisait dans son regard, Amalberga espérait que cela dure un long moment. L’innocence de la jeunesse est une chose bien éphémère et sacré. Mais malheureusement tôt ou tard, elle sera perdue dès le premier combat, la première trahison ou la première goutte de sang versé. Mais c’était le court des choses, rien ne pourrait l’empêcher. Amalberga en état consciente, donc elle laissa le dragon prendre son envol, mais avant elle ne put s’empêcher de lui donner quelques conseils.
« Alors, avant tout suit ton instinct, c’est lui qui te guidera en toutes circonstances ! Si tu sens le moindre danger mets-toi à couvert. Ah et j’aimerai te demander une faveur, ça serait de pouvoir rester dans ton esprit lors de cette première expérience juste pour pouvoir t’aider si besoin. »
Zéphyr acquiesça, il était d’accord avec les conseils de l’elfe. Il comprenait. Le partage de son esprit avec Amalberga lui semblait naturel. Au début, il trouvait étrange de ne pas pouvoir le faire avec d’autres comme les nains. Mais avec le temps et la patience d’Ama, il avait compris que le lien mental qu’il avait avec la Dame était unique. Un dragon peut se lier qu’avec un seul être à la fois. Il la considérait comme sa propre famille voire sa propre personne. Elle faisait partie de son âme et de son être.
Dans un murmure, la Dame s’exprima brièvement.
« - Attends, une seconde avant de quitter le sol. » Elle se tourna vers l’horizon et se concentra un instant. Tout naturellement, Amalberga utilisa son élément, l’eau afin de former une épaisse couche de brume sur les montagnes environnantes à une cinquantaine de lieux à la ronde. Ainsi personne ne pourrait voir le dragon. Même si c’était une nuit sans lune, la Dame préférait assurer une protection supplémentaire. Elle finit par simplement dire :
« - Voila vole vers ton destin. »

Zéphyr se plaça aux bords de la falaise. Il déploya ses ailes et se jeta dans le vide. Il se mit à battre les ailes frénétiquement apeurés par cette vertigineuse chute. S’il ne se contrôlait pas, il fonçait droit vers la roche dressée. Il laissait la peur l’envahir mais Amalberga l’enjoignit de se calmer. Il arriva alors à se contrôler. Zéphyr se fiat à son instinct. Il réussit à éviter la roche et à prendre de l’altitude. Enfin, il sentait la puissance et la fierté de son espèce coulait dans son sang et la totalité de son être. Il s’amusa à zigzaguer, à descendre puis à monter entre les étoiles. Il exultait de liberté et il avait soif de découverte. Ce premier vol donna au dragon l’envie de découvrir ce monde où il était né et où il était appelé à vivre. Amalberga était fière de lui et de sa progression. Pour s’amuser et le mettre à l’épreuve, elle fit souffler des vents contraires. Ils étaient de faibles puissances mais cela obligeait le dragon à rectifier sa trajectoire, à doser son effort et à diriger ses ailes. Zéphyr apprenait vite, il ne répétait jamais les mêmes erreurs. Il se mouvait avec grâce preuve qu’il était dans son élément. Après ses exercices, Amalberga se mit en retrait. Elle le laissa savourer ce moment seul.

Au bout d’un long moment, Zéphyr revint aux cotés de la Dame avec une proie. Il la déposa aux pieds de l’elfe. Amalberga fut surprise. Il avait tué sa première proie seule, comme un grand.
« -J’avais faim alors j’ai vu ce bouquetin. Je l’ai donc attrapé. Il est délicieux, mais j’ai pensé à t’en amener un morceau. C’était facile ». Après ses brèves explications, il prit dans sa gueule l’arrière train du bouquetin et l’amena dans la grotte.
Amalberga souriait, Zéphyr avait trouvé sa place dans ce monde et son rôle de prédateur. Elle le suivit à l’intérieur de la grotte. Il avait laissé la viande près du feu et s’était allongé dans son coin. Sa virée de la nuit l’avait épuisé. Fye s’était réveillé à leur approche. L’elfe noir vit les cadavres de rongeur aux pieds du faucon. Il avait nettoyé la grotte de ces nuisibles. Fye était reposé et repus, près à partir rejoindre son maitre Kean. Cependant il attendit que la Dame l’appelle afin de lui confier la missive.

Mais l’elfe laissa encore quelques instants de repos à Fye. Amalberga réactiva le feu et découpa la viande pour la mettre à sécher. Ils leurs faillaient des provisions en but d’un prochain voyage. Maintenant que Zéphyr avait goutté à la voie des airs. Sa soif de découverte serait intense. Puis elle avait repoussé bien trop longtemps sa visite à Sengoran. Elle se devait de constater de la situation elle-même. Mais ça risquait d’être périlleux pour elle-même mais aussi pour le dragon. Elle ne pouvait lui faire courir des risques. Alors qu’Amalberga réfléchissait à la suite de ces événements. Zéphyr leva la tête et d’une voix endormi déclara :
Cela ne me pose pas de problèmes d’aller à Sengoran. Tes amis ont besoin de toi et j’ai envie de les rencontrer. Je pourrai voir s’ils sont plus grands que les nains ! Puis tant qu’on fait face aux risques ensemble on peut y arriver. Sur ce il se roula en boule et se rendormi.
Ces quelques mots convainquirent la Dame. Par un simple murmure, elle appela le rapace. En deux battements d’ailes, Fye se déposa sur son épaule. Amalberga lui souffla son message :
Fye, mon cher, préviens Kean que je viens à sa rencontre ainsi que celle de Yukina et de ses fidèles. Inutile qu’il me cherche et qu’il arrête ces occupations du moment pour moi, je le trouverai en temps et en heure. Voles fidèle faucon mais prends garde, des rapports ont révélé que les frontières sont surveillés. Elle caressa affectueusement le faucon. Fye s’envola retrouver Kean. Amalberga retourna la viande sur le feu, puis se mit à faire les préparatifs pour le voyage.

Après s’être activé un moment, Amalberga s’élança dans les couloirs, elle devait prévenir les nains et mettre en place une organisation en son absence. Elle arriva dans une salle remplie à la fois de carte, d’armes et de vivres. La salle était immense. C’était en quelques sortes le quartier général de la résistance qu’elle avait mis en place suite aux évènements de Sengoran. Cette pièce servait à la fois de salle d’armes, de salle à manger et de salle de réunion. L’organisation n’était pas le point fort des nains mais ça n’enlevait rien à leur bravoure et à leur fidélité. La Dame vit d’un rapide coup d’œil son ami Alrik. Ce dernier était en train de dévorer son repas. A la vue de ces vêtements et de son allure, elle sut qu’il venait tout juste de revenir d’Halberet’Dur. Elle s’assit en face de lui. Courtoise, elle fit semblant de ne pas sentir l’odeur désagréable qu’il dégageait après des jours de voyage.
« - Mon ami, je suis ravie de te trouver avant mon départ. Alors quelles sont les nouvelles ?
« - Rien n’a circulé dans la capitale. Enfin, le peuple n’est pas vraiment au courant. Par contre les marchands commencent à se douter de quelque chose depuis la fermeture des frontières. Mais ce n’est qu’une faible rumeur. Gamelin, notre bon roi, évite d’ébruiter l’affaire. Cependant il a donné l’ordre que de forger de nouvelles armes. Il a aussi commencé à former une élite de combattants, tout ça dans le plus grand secret. Les espions ont bien certifié la surveillance des frontières, enfin surtout les frontières officielles. Certains passages vers Sengoran sont toujours en libre accès. Seuls certains nains les connaissent. Pourquoi as-tu parlé de départ ? »
« - Oui Gamelin a raison, tout doit rester secret afin qu’Astharof ne doit se douter de rien. Concernant les passages secrets de la frontière avec Sengoran, fait les surveiller, n’interdit pas leur accès mais limite le passage. Les gardes d’Astharof ne doivent surtout pas les découvrir.
En effet je suis sur le départ. Je compte aller vers Sengoran. Kean a entendu parler de la princesse, aux dernières nouvelles elle était en sécurité et en vie. Je dois aller à sa rencontre et j’ai le pressentiment que ma présence à Sengoran sera bientôt nécessaire. »
« - Y vas-tu seule ? »
« - Non, bien entendu Zéphyr m’accompagne. Il vient d’exécuter son premier vol ainsi que de tuer sa première proie. Il a vraiment pris conscience de ce qu’il est. Il sera mon seul compagnon. Je sais que tu voudrais venir mais j’ai besoin de toi ici. Tout comme Gamelin, tu feras forger de nouvelles armes et continue d’entrainer les hommes acquis à notre cause. Bien évidement agi au mieux pour la sécurité de cet endroit. J’espère y revenir avec de nouveaux alliés. Envoie aussi des espions vers Isbieran pour savoir si la situation de Sengoran est connue. Tiens-moi au courant des nouvelles importantes. As-tu d’éventuelles questions ? »
« - Non tout est clair. Je ferai au mieux comme toujours. Quand pars-tu ? »
« - Je préfère me reposer un moment avant le décollage. D’ailleurs j’y vais de ce pas. »
« - Bien. Bon repos ma Dame. »

Amalberga lui sourît puis repartir en direction de sa grotte. Rien n’avait changé, Zéphyr dormait profondément. Elle s’allongea sur sa couche et s’endormi à son tour.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Sep - 15:01

Asyendil :

La nuit venait tout juste de tomber, couvrant le paysage de son doux baiser languissant. C'était une nuit sombre, sans lune, calme et déjà froide pour ce début de septembre. L'hiver sera sans doute glacial et rude...
La petite troupe venait d'atteindre ce que certains appellent "l'entre deux monde" ou plus communément "frontière". Asyendil était resté caché à l'orée du bois. Il observait attentivement le paysage qui s'offrait à lui.
Là, à une centaine de mètre à peine se dressait un impressionnant mur épineux. Haut de dix mètres environs. Les énormes plantes grimpantes formaient une inextricable forêt, aux terrifiantes épines tranchantes et empoisonnées telles des lames de rasoir prêtent à vous scalper au moindre contact.
Cela ne pouvait être que l'œuvre de la magie noire. Faire pousser de telles monstruosités, si rapidement et de cette taille. Cela ne naissait certainement pas de mère Nature même en ce monde fantastique... Cependant il fallait avoir une certaine connaissance de la magie pour s'en rendre compte. La plupart des personnes pensent probablement qu'il s'agit là de simples mauvaises herbes qui auraient profitées du sol fertile pour proliférer en masse.
Hors cela prouvait que les quelques les rumeurs circulantes étaient vraies, la frontière était belle et bien gardée d'une certaine manière. De façon très neutre et dissimulée et qui plus est sacrément bien protégée ! Il était impossible pour quelqu'un de normal de la franchir. Ses pics embrocheraient n'importe qui, au moindre faux mouvement. De plus un liquide rougeâtre suintait de leur bout. Inutile d'aller ne serait ce que de les toucher. A moins de vouloir mourir sur le coup.
Le seul moyen de traverser ce champ morbide était de voler. Mais les personnes possédant des ailes, ou apte à voler ne courent pas vraiment les chemins.
"La personne qui en est à l'origine de ceci est redoutable et très habile" Pensa Asyendil.
"Silph, Horcönshiela, je ne vois qu'une seule manière de traverser, je vais devoir utiliser une grande quantité de magie."
"Oui Asyendil. Mais ne t'en fais donc pas, tu pourras te reposer sur mon dos après." Lui répondit doucement l'unicorne.
L'elfe lui tapota affectueusement l'encolure. Puis il se retourna vers le chien.
"Merci. Tu as tenu ta parole, tu peux y aller, je n'ai plus besoin de toi maintenant."
"Et bien, ma meute et moi même désirions également passer de l'autre côté. La nourriture est devenue plus rare dans ses bois alors...."
Asyendil sourit. Le chien osait enfin lui parler.
"Et bien, soit, si tu le désires. De l'autre côté se trouve d'assez grandes forêts et aussi des montagnes et un marais. Vous pourrez être tranquille. Mais je vous demanderais de ne pas vous attaquer aux villages."
"Oh non surtout pas, nous craignons les hommes. Ils ont peur de nous. Ils prennent les armes dés qu'ils nous aperçoivent. Nous désirons simplement trouver un lieu éloigné ou l'on pourra vivre à l'abris de tous dangers."
"Bien alors venez."
Le Barghest l'en remercia et émit un hurlement semblable à celui d'un loup. Les individus de sa meute apparurent à leur tour. L'elfe compta une cinquantaine de membres.

Tous se dirigèrent vers l'imposant mur.
L'elfe se campa devant l'obstacle piquant. Il dégaina Tokijin et l'enfonça avec force dans le sol. Puis il s'agenouilla, ferma les yeux et resserra sa prise sur la garde de son épée.
Il murmura des paroles cristallines, des mots purs, oubliés par beaucoup. La lame de l'épée devint progressivement écarlate. Les animaux s'écartèrent. Asyendil rouvrit les yeux. Des flammes se reflétèrent dans ses prunelles. Tokijin s'embrasa. Il arracha soudainement l'épée du sol et décrivit un arc de cercle en direction de la forêt épineuse. La lame ardente trancha l'air vif. Un immense tourbillon de flamme apparu. Il embrasa la barrière végétale creusant un profond sillon. Asyendil rengaina Tokijin et s'assit satisfait. Il regarda le brasier attendant patiemment que l'incendie ne s'apaise. Les végétaux frémirent et s'agitèrent. Les épines craquèrent. Elles redevenaient poussière.
Les flammes disparurent peu à peu dévoilant un large tunnel. Il mesurait environ cent cinquante mètres de long et tout au bout, l'elfe distingua enfin les plaines de Sengoran. La meute s'y engouffra précipitamment.
"Asyendil viens, montes, ne perdons pas de temps." L'elfe prit Silph dans les bras et s'exécuta. Il était quelques peu essoufflé par la libération d'une telle quantité de son pouvoir. Horcönshiela s'y engouffra à son tour. Les végétaux s'agitèrent à leur passage. Tels les anneaux d'un serpent, les plantes ondulaient de plus en plus menaçantes. Asyendil avait sous-estimé la "sécurité frontalière". Les plantes étaient vivantes ! Les épines repoussaient, les lambeaux calcinés se recréaient ! La licorne accéléra son allure. Quelques mètres et il serait de l'autre côté. Trop tard... Des cris aigus déchirèrent leurs tympans.

[Notes d'Ely : Chers lecteurs, pour vous donner une idée plus précise, cela ressemblerait aux cris des mandragores dans Harry Potter et la Chambre des secrets.]

Les tentacules épineuses se jetèrent sur eux. Leurs épines étincelaient et suintaient du liquide empoisonné. Un miasme se dégageait des membres encore calcinés. Horcönshiela hennit et se cabra. Le passage venait de se refermer...
Tous les chiens étaient passés et s'étaient dispersés. Seul le chef de la meute était resté. Il avait compris le piège. Il hurlait, espérant avoir une réponse. Rien. On ne distinguait plus rien à part le fourmillement du monstre végétal.
Et soudain une explosion. Des rayons lumineux traversèrent la plante de part en part. Les tentacules s'écartèrent vivement sous la chaleur des flammes, libérant ainsi ses proies...

Le petit groupe s'arrêta un peu plus loin le temps de souffler.

"- Et bien on peut dire que celui qui a fait ça ne fait pas les choses à moitié !" S'exclama l'elfe à voix haute tout en rengainant son arme.
Le chien rassuré aboya et disparu, rejoignant ses congénères, dans la douce quiétude de l'obscurité. Asyendil sortit son outre et but une longue gorgée d'eau puis il en versa dans le creux de sa main pour le renard.
"Je suis désolé Horcönshiela, Silph, j'aurais du être plus prudent."
"Ce n'est rien, j'aurais du le pressentir." Lui répondit la chimère. "Nous savions que se serait difficile. Et ceci n'est probablement rien comparé à ce qui nous attend." Poursuivit-elle calmement.
L'elfe acquiesça. Il se releva et observa l'océan de verdure qui s'étendait à perte de vue. Il inspira profondément.
"Sengoran. Je suis enfin de retour..."
Il admirait le paysage plongé dans l'obscurité lorsque la licorne le poussa de sa corne dorée. Il se retourna surprit. Silph était assis sur son dos.
Sa petite voix espiègle s'immisça dans son esprit :
"Dépêches toi de monter ou nous partirons sans toi ! Ce n'est plus le moment de dormir !"
"Alors toi si je t'attrape..."
Horcönshiela hennit d'excitation. L'elfe remonta prestement sur son dos. Silph se glissa discrètement dans sa sacoche pour roupiller de nouveau.
"Je ne m'arrêterais pas donc nous pouvons espérer arriver au château demain dans la matinée." Et sans attendre une quelconque réponse de l'elfe, partit au galop, à travers les plaines sauvages d'herbes dansantes sous la caresse d'un doux vent d'est.



Yukina :


Yukina s'agita. Elle sentit la pierre froide et dure de la grotte. Elle tenta de bouger mais elle ne pouvait pas. La corde autour de ses poignets et de ses chevilles, lui brûlait la peau. Elle avait mal à la tête.
Elle entendait les voix basses près d'elle. Elle reconnu le ton de l'homme qui l'avait frappé et sans doute attaché.
"Pourquoi ne m'a t-il pas tué ?" C'est alors qu'elle sentit le serpent. Un frisson la parcouru. Quelqu'un se rapprochait... On posa une main sur son épaule, une vois douce lui parla...
"Dois-je vraiment boire ?" Elle ne savait pas, elle ne voyait la femme. Son bandeau était trop serré et trop opaque. Elle avait peur et ne pouvait se retenir de trembler. On lui retira le bâillon. La voix lui ordonnait de boire. Son ton était sec et autoritaire.
« - Buvez ! Ne nous faites pas perdre notre temps ! ». Elle sanglota. Elle n'avait pas le choix. Elle sentit le corps froid du serpent s'enrouler autour de ses poignets. Ses écailles, glissées lentement. Sa langue visqueuse et râpeuse toucher sa joue. Elle se mordit la lèvre pour ne pas crier et avala le liquide. C'était chaud mais pas brûlant. Elle fut surprise de sentir un goût sucré et reconnut la cannelle. Elle pensait que cette sorcière lui aurait fait boire une de ses décoction dégoûtante et pourtant non.
"Mais ce que cela cachait ?"
Le serpent finit par desserrer son emprise. L'elfe se calma un peu. Elle but toute la mixture.
Finalement, elle ne put retenir plus longtemps la question qui l'obsédait le plus :
« - Qui êtes-vous ? » Dit-elle d'une voix très peu assurée.
« - Tu n'a pas besoin de le savoir. » Lui répondit l'homme fermement.
Elle insista.
« - Que me voulez-vous ? »
« - Je viens de te le dire, tu n'a pas besoin de le savoir. » Son ton se fit plus menaçant. Il s'était rapproché.
L'elfe allait courageusement poser une troisième question lorsqu'elle sentit de nouveau le bâillon sur ses lèvre, se resserrer sur sa bouche. Elle s'agita mais que se passait-il ? Ses membres s'engourdissaient. Sa respiration était déjà devenue plus lente et sa tête était lourde. Elle se cala contre la pierre et s'endormit.
« - Tu n'a pas besoin de le savoir. » Répéta de nouveau Karasu en la bâillonnant. Puis il se tourna vers Rhyn.
« - Hum tu as bien fait de lui préparé cette décoction. Au moins nous serons tranquille pour le voyage du retour. » Il retourna à l'entrée de la grotte ou il se rassit. Puis il dégaina ses katanas et entreprit de les affûter.
« - Nous partirons demain. Les chevaux ont besoin de repos et l'après midi étant déjà entamé, je ne veux pas repasser près des marais cette nuit. Aux premières lueurs de l'aube nous lèverons le camp. Nous ne passerons pas non plus par les villages car comme tu l'as fait remarqué, mieux vaut ne pas attirer l'attention sur elle. Et il nous faudra être prudent. Il y a ce monstre volant qui rôde. Nous resterons sous le couvert des arbres. Cela nous dissimulera mais il sera moins évident de nous défendre si nous sommes attaqués. C'est un risque que je prends car quitte à ce battre, je préfère que se soit contre des hommes, plutôt que contre ce monstre."
Il demanda son avis. Rhyn était d'accord.
« - Bien alors nous avons l'après midi de libre. » Il se leva et rengaina ses armes. « Je vais faire un tour, je serais là se soir. L'elfe dort profondément. Je ne pense pas qu'elle bougera. Wisen restes ici et surveilles les alentours. » L'épervier perché sur une niche de la grotte piailla. Karasu disparut suivi de son loup.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Sep - 15:15

Kean :

Face à la réponse d’Almendra, Kean souriait :
« - Tu as de bons principes. Certains buveurs de sang ne s’arrêtent pas à ce genre de détails. » Le chasseur avait eu l’occasion de voir les restes d’une beuverie vampirique, dans un village elfique. Mais il ne voulait pas se rappeler ce détail.

L’expression d’Almendra quand il lui parla du maniement d’épée, lui fit comprendre qu’elle n’en avait envie. Mais il ne pouvait se résigner à abandonner cette idée. Il descendit du cheval, afin de fouiller plus facilement dans ses fontes rattachées à sa scelle.
« - Je sens que l’idée de manier l’épée ne t’emballe pas, donc autant de pas mettre une arme de cette qualité entre tes mains, tu n’en es pas digne. Mais néanmoins, je vais te donner une lame, à toi de l’utiliser comme tu le souhaites. » Il sortit un paquet de chiffon, d’un coté pointé la garde d’une arme. Il roula le tissu. C’était un poignard, sa lame était grande et très effilé. Il y avait de petites lames au coté de la lame principale, afin d’infliger une blessure deux fois plus grave. Kean tendit l’arme au demi-vampire, elle ne semblait pas vouloir la prendre mais il lui prit le bras et posa l’arme au creux de sa main.
« Avoir un poignard est le minimum d’un arsenal quand on voyage. Soit pour la chasse ou sa propre défense. Ne soit pas offusqué. » Kean soupira, il savait que ce n’était pas une femme pour le combat mais néanmoins en tant de guerre il faut s’accommoder de la situation.
« - Puis imagine que tu sois sous couverture comme une simple humaine et que tu dois te défendre sans montrer ton coté obscur comment feras tu ? Puis si tu dois éliminer proprement un ennemi compromettant pour la résistance ? » Kean parlait d’un ton dur et il continua.
« - Tu n’es plus sur ton île à jouer les filles modèles. En entrant dans la résistance, la vie d’autres personne est entre tes mains. Dans ce cas là, nos propres vies n’ont peu de valeur face à l’intérêt commun seras tu prête à faire les pires choses que tu puisses imaginer ou à te sacrifier pour LA cause ? », Blanc volontaire de Kean il voulait que ses paroles touchent la femme.
« - Pour l’instant, je te tolère à mes cotés car les volontaires pour se rebeller sont rares. Et je pense que tu as des capacités intéressantes. Mais ne te fais pas trop d’illusion si tu veux avoir un rôle actif dans cette résistance, il faudra faire tes preuves. Aucune erreur n’est tolérait. » Kean martela les derniers mots.
En peu de temps son humeur avait radicalement changé. Il était devenu aussi froid que le métal de sa hache. Deux enjambées lui suffirent pour rejoindre Monoka. Il remonta sur sa scelle et mena le cheval près d’Almendra.
« - Bon puisque tu n’as plus tes ailes, enfin pour le moment, tu montras avec moi. Ne fais pas cette tête, tu n’arriverais pas à suivre le rythme sinon, et on a assez perdu de temps. » Sur ces mots, il se pencha et en un rien de temps, passa son bras autour de la taille de la femme, puis la souleva et l’assis entre les rennes et lui. Elle était assez légère pour que le cheval puisse les supporter. Puis en étant assisse devant lui, la femme ne le gênerai pas pour prendre sa hache en cas d’attaque.
Kean sentit Almendra se tendre, elle n’était sans doute pas ravie de sa position. Mais Kean fit comme si de rien n’était et fit parti Monoka au galop. Bien sur le loup les suivait.
L’allure était vive car Kean avait l’intention d’arriver à la ville côtière de Mwolen avant la tombée de la nuit.


Almendra :

Je jetais un coup d'œil à la lame du couteau que Kean m'avait remis dans ma main, puis le rangeait.
Son ton dur et froid me donna envie de pleurer, je réussi avec peine à m'en empêcher. Je ne voulais pas lui montrer à quel point j'étais émotive. Ses paroles étaient comme des serres qui me laceraient. Pourquoi, ne pouvais t'il pas être simplement gentil avec moi? J'avais tant besoin d'affection et de me sentir en sécurité. Je regrettais ma vie d'avant.
Heureusement, Canis sentis ma détresse et frotta sa tête contre moi. Je mis mes mains dans sa fourrure, j'avais envie de le serrer contre moi comme une peluche vivante. Je me retiens.
Kean me prit par la taille puis me mis devant lui à cheval.
Je me tendis car n'aimait pas la proximité entre nos deux corps. Néanmoins, lorsque le cheval partit au galop, j'éprouvais un frisson de plaisir.
Je me rappelais de ma jument blanche éclair, je montais presque tout les jours sur elle dans le domaine de mes parents, elle était douce et rapide à la fois.
Dès que je sortis de ma pensée, je commençais à sentir l'odeur de Kean qui était très proche de celle d'un humain et de ressentir les battements de son cœur. Je sentis la pointe de mes canines pousser et aussitôt j'eu une image en tête où je me voyais planté mes crocs dans la nuque de Kean et boire son sang, rien que l'idée et j'avais l'impression d'avoir le gout du sang dans ma bouche.
Je fermis les yeux et secouai la tête. Il fallait que je pense à autre chose... Sa hache, oui la lame aiguisée de sa hache et ses yeux froids.
Aussitôt mes canines reprirent leur taille humaine. Ouf. Je pris conscience que je pouvais à présent sortir et rentrer mes canines à volonté. Il suffisait que je pense au doux sang chaud dans ma gorge pour qu'elles sortent.
Je pouvais donc faire pareils avec mes ailes, Kean avait raison, fallait juste que je trouve le "truc".

Je ne savais pas quoi penser de lui d'ailleurs, j'avais des
sentiments mélangés envers lui: Il me faisait peur, mais en même temps
je me sentais en sécurité. Il était inamical mais j'avais de
l'affection envers lui. Je voulais le fuir, m'envoler loin de ses
paroles blessantes mais en même temps, j'avais quelqu'un à qui parler.

Après un long moment, Kean passa son cheval au pas, Monoka je crois qu'il l'appelait. Il fallait faire souffler la monture afin de ne pas l'épuiser.
Je profitais de cet instant pour sortir le poignard de ma ceinture. Je l'observais, j'éprouvais une sorte de fascination morbide pour cette lame. C'est vrai que pour me défendre ce serait très pratique, c'était comme une griffe, une extension de la main. Malgré tout, je ne me voyais pas tuer quelqu'un, je ne l'avais jamais fait, la vie me paraissait trop précieuse pour ça.
Je me demandais comment je pouvais blesser sans tuer et de sorte que l'adversaire soit suffisamment blessé pour que je puisse fuir facilement.
Je décidais de poser la question à l'envers:
« -Kean ? » Dis-je timidement en regardant mon couteau. « Tu pourras me montrer comment m'en servir, quels sont les points vitaux à toucher au cas où. »


Karasu :

Rhyn était restée à proximité de la grotte, Le sommeil de l'elfe était agité, Karasu avait disparu.
L'après midi s'écoula lentement. Tout était calme. Aucun monstre volant n'apparaissait. Rien. L'assassin avait préféré partir car il désirait retrouver une certaine tranquillité, une certaine liberté. La forêt était silencieuse, baigné de clair-obscur. Il ne savait pas vraiment où il se rendait... Juste profiter de ce calme passager.
Le soleil se cachait derrière les montagnes lorsque Karasu réapparu. Rhyn s'occupait de ses herbes. Yukina n'avait absolument pas bougé. Son corps tremblait légèrement. Karasu rapportait des branches de bois sec. Elle sera fraîche. Yévil apparut derrière lui. Il tenait dans sa gueule une ficelle improvisé avec de l'herbe sèche. De chaque côté pendait deux gros lièvres. Au moins ils auront de la nourriture fraîche. L'assassin réalimenta le feu. Puis entreprit de dépecer les lièvres. Il partit à l'écart de la grotte et revint quelque minute plus tard, avec les deux rongeurs, embrochés sur de longs bâtons. Rhyn s'occupait de l'eau...
La viande grillait lentement, le fumet faisait saliver le loup et l'épervier fixait intensément la nourriture. Rhyn et Karasu s'installèrent à l'entrée de la grotte et mangèrent tranquillement. La viande était cuite à point. Tous deux la savouraient.
Karasu lui proposa de se reposer. Il montera la garde cette nuit. Il n'était point fatigué. Rhyn devant l'amabilité de son compagnon de voyage accepta. L'assassin se posta un peu plus haut que la grotte. De là il pouvait voir en face de lui le Marais de l'Effrois, plongé dans la brume. A sa droite s'étendait l'immense forêt et derrière lui, les monts millénaires. Le soleil avait disparu. Une nuit sans lune. Karasu ne verrait bientôt plus rien. Il se coucha et une main derrière sa nuque contempla les étoiles. Yévil qui voyait assez bien dans l'obscurité surveillait l'horizon. Le loup resta calme toute la nuit.
Aux premières lueurs de l'aube, l'assassin redescendit. Il retrouva Rhyn, déjà levée. Elle rassemblait les affaires. Il descendit préparer les chevaux. Puis remonta chercher l'elfe. Celle-ci avait un peu de fièvre et murmurait quelques mots. Il l'assit sur le devant de sa selle et attacha ses poignets au pommeau. Il monta à son tour et attrapa les brides d'Hastil, l'enserrant, l'empêchant de bouger.
Ils se mirent en route prenant la direction de marais
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 2 Icon_minitimeDim 6 Sep - 15:39

Le Prince Drakul :

Le prince Drakul était en train de semer la terreur dans les chaîne de Beor, lorsqu'il reçu des messages de ses sujets à Sengoran. Une ombre noire était en train de s'abattre sur ce pays depuis plusieurs semaines et le nouveau roi était aussi cruel qu'il était assoiffé de pouvoir.
Il sourit, cet Astharof allait beaucoup lui plaire on dirait, il avait hâte de faire sa connaissance.
Il était sur que ce nouveau monarque ne serait pas indifférent à une proposition d'éternité.
Il réfléchit au moyen, le plus rapide de ce rendre là-bas. A cheval, il
mettrait au moins une semaine, alors qu'en volant il ne mettrait que 3jours.
Sur ce, il déploya ses grandes ailes puis s'envola vers Wälkinzt.


Kean :

Kean était content, ils avaient bien avancé. Pour ménager Monoka, il la mit au pas. Il réfléchissait à la suite du voyage. Ils n'étaient plus très loin de Mwolen. Dans ses pensées, Kean fut surpris par la question d'Almendra. Cette dernière était toujours assise devant lui, sur le canasson. Il fit stopper Monoka.
« Bon faisons une pause. » Il descendit en premier et porta Almendra sur le sol, comme si elle avait été un fichu de paille.
« Alors comment ça, tu veux que je t'apprenne à te servir de cette arme. Tu veux que je te montre comment te défendre ou comment dépecer un animal. » Kean eut un sourire narquois devant la réaction d'Almendra. Elle semblait outrée par la question de Kean et ce dernier s'en amusa.
« -Bon à ta tête, je devines que c'est pour te défendre. Bien. J'accepte de répondre à ta question. Même si la réponse me semble évidente... enfin je puis comprendre que ce détail n'a pas fait parti de ton éducation. Après tout tu n'es qu'une femme... » Kean, misogyne, non ce n'était pas son genre...
« -C'est parti pour améliorer ton éducation. Bon dans l'idéal, il nous faudrait un pantin ou un cobaye. Mais pour la théorie ça ira. En ce qui concerne la pratique on verra plus tard. Alors les points vitaux sont nombreux. Mais tout dépend de l'arme qu'on utilise, de sa force que l'on possède et aussi de la résistance de son adversaire. Un homme qui sait sa vie en danger peut être très dangereux... » Il s'arrêta pour avaler une gorgée d'eau.
« -Bon les principaux points vitaux sont en corrélation avec les organes vitaux. Évidement si on touche le cœur, la victime aura très peu de chance de survivre, ça vaut aussi pour les poumons. Pour résumer, le thorax est une zone sensible. Aussi bien la partie haute, il désigna les pectoraux d'Almendra, que la partie basse désignant l'abdomen. En effet une blessure à cet endroit peut facilement s'infecter si on ne l'a fait pas soigné à temps ou si on fait appel à un charlatan au lieu d'un bon guérisseur. Les jambes aussi peuvent être des points clés. Quand une personne a une blessure aux jambes, bien souvent elle tombe et donc par conséquence ne représente plus une menace. Le cou est une partie très délicate comme tu dois déjà le savoir... Mais n'oublie pas qu’à chaque fois que tu planteras ton poignard dans la chair de quelqu'un, tu ne pourras jamais vraiment savoir s’il va s'en sortir. Une blessure même banale peut s'avérer mortelle. Tout dépend des personnes et du contexte. Voila, je pense avoir tout dit sur les points vitaux. » Kean fit une pause. Il avait dit ça d'un ton appliqué. Il savait ce qu'il disait. Le demi-elfe prit l'arme des mains d'Almendra.
« -Ce poignard a un maniement simple, puisque sa lame est courte, donc pas besoin d'une grande ampleur. Dans un premier temps, il faut mettre la main sur la garde. La droite ou la gauche, tout dépend de préférences personnelles. Puis il ne faut pas oublier les placements des jambes. Elles sont nécessaires pour garder son équilibre et combattre l'ennemi. Ta jambe d'appui est placée à l'opposé du bras qu'il tient l'arme. Mais bon pour savoir utiliser une arme, rien ne vaut la pratique. Mais avant je vais te poser une question et de la dépendra ton apprentissage. » Kean reprit une grosse gorgée d'eau. Posant sa gourde, il riva ses yeux sur ceux d'Almendra. Son regard était du mais avec un zeste de bienveillance.
« -Je te propose d'être ton mentor. D'abord pour t'apprendre des techniques de défense, puis pour la suite on verra.... C'est la seule et unique fois que je t'offre mon aide... Prends-la si tu la souhaites ou refuses-la... Je ne m'en offusquerai pas, même si tu refuses. Mais dans ce cas tu ne pourras pas revenir en arrière. Bon tache de te décider rapidement, j'aimerais arriver à Mwolen ce soir. »

Kean se détourna du demi-vampire, pour aller caresser Monoka. Il lui murmurait des paroles réconfortantes aux oreilles.


Almendra :

Kean me fit descendre du cheval avec brutalité, je m'offusquai:
" Mais où avait il été éduqué celui là ? Il ne savait pas qu'avec une femme on dois se montrer délicat."
Je fus tout de même soulager de pouvoir enfin prendre mes distances pour respirer. La tentation de le mordre serait atténuée.
J'avais un peu peur de sa réponse envers ma question, mais à mon étonnement, il sut se montrer professionnel.
Par contre, je fut prise de court par sa proposition.
" Un mentor c'est une sorte de professeur je crois."
J'étais ravie de voir de nouveau un de ses bons cotés. Je me disais
"Quel étrange personnage tout de même à la fois gentil et pas sympa".
Je lui répondis timidement:
« -Oui je veux bien. »

Je repris mon poignard. Hélas, il me faudrait remonter à cheval avec lui avec la tentation que cela implique.
« -Kean, pourrais tu me donner un peu de viande séché ? ...s'il t'en reste encore. »
Un peu de viande à mâcher me permettrait de me concentrer sur autre chose que son odeur.


Kean :


Kean était ravi. Almendra avait accepté d’être son apprenti, mais savait-elle seulement à quoi elle s’exposait… Il en doutait, il la prévenait d’une chose :

« - Bien, tu as accepté que je sois ton mentor. J’en suis honoré. Mais sache que de ce fais j’aurais autorité sur toi, tu me devras le respecter et l’obéissance. Mais ne t’inquiètes pas je n’en abuse jamais. Mais je serais intransigeant puisque la moindre de tes erreurs pourrait entacher ma réputation ou mettre en péril la rébellion. » Kean fit une pause et chercha dans ses vivres. « Oui il me reste des morceaux de viande. De toute façon, on pourrait refaire nos réserves dans la cité. J’espère que ça ne te dérange pas de manger en chemin ? » Almendra acquiesça.
« -Bien dans ce cas, monte sur Monoka je te donnerai la viande après, à moins que tu veuilles que je te porte ? » Pour seule réponse, Almendra monta rapidement sur le cheval. Kean fit de même et planqua la jeune femme contre lui.
« -Allons-y ma belle. » Almendra se crispa encore plus. « - Tu auras de la bonne avoine ce soir»
Kean sourit car il savait que la femme avait cru qu’il lui parlait.

Ils firent le chemin rapidement vers Mwolen. La nuit n’était plus très loin. Ils apercevaient les toits de la ville. Ils rencontrèrent des gens qui se dirigeaient au même endroit. Se doutant que l’entrée de la cité était surveillée, Kean mit Monoka au pas. Dans le même temps, il souffla à l’oreille d’Almendra : « Ne dis rien, ne fais rien sauf si je te le demande. Les gardes royaux ne doivent pas se focaliser sur nous et nous laisser passer sans problème. » La demi-vampire hocha la tête.

L’entrée de Mwolen était bien surveillée. Des gardes étaient postés de chaque coté de la route. Dans la foule des arrivants, Kean et Almendra passèrent inaperçues. Mwolen était une ville côtière, d’ailleurs l’air était empli de brumes marines. Les maisons étaient dans l’ensemble délabrées. Sauf celle des nobles et des marchands. Les auberges ne manquaient pas. Il y en avait de diverses qualités. Kean ne choisit pas la plus luxueuse, bien au contraire, il se dirigeait vers la plus proche du port. Le demi-elfe savait qu’il obtiendrait plus d’information en se mêlant à la population de Mwolen et des marchands. Un garçon d’écurie les vit arriver et alla à leurs rencontres.
« - Messire », il salua le demi-elfe visiblement impressionné par le coté elfique de Kean.
« - Reste-t-il des chambres dans cette auberge ? »
« -Il en reste une messire. A cette époque les marchands fourmillent dans notre bonne ville. »
« -Bien, ça ira je la prends. » Kean mit pieds à terre et aida Almendra à descendre de Monoka. Puis il prit ses affaires et tendit les rênes au garçon.
« -Je te confie mon cheval pour la nuit. Si demain je constate que tu t’es bien occupé de lui, je te récompenserai. » Le garçon fit entrée Monoka par la guide dans l’écurie.

Kean et Almendra rentrèrent dans l’auberge. L’établissement ne brillait pas de propreté mais c’était correct. Kean avait connu bien pire. Il demanda au gérant une chambre tout en mettant une pièce d’or sous son nez. Le gérant accepta sans problème. Kean demanda aussi une baignoire d’eau chaude. Une servante leur montra le chemin. La chambre se trouvait au dessus des écuries. Au moins ils n’auront pas froid. Le feu de la cheminée brulait faiblement Kean l’attisa. Il croisa le regard d’Almendra, elle ne semblait pas ravie du lieu où elle se trouvait.
« -Alors que pense tu de cette chambre ? Au moins, on sera au chaud et au sec. Puis on pourra manger un bon plat chaud et boire de la bonne bière. Avec un peu de chance, je pourrai apprendre des informations sur d’éventuels rebelles, voire les rencontrer en même temps. »


Almendra :

Bien sur que je savais en quoi je m’engageais, mes professeurs ont toujours été fiers de moi car je me montrais attentive et obéissante. Pour qui me prenait-il ? Certes il est vrai qu’à la moindre remarque, j’avais tendance à le prendre mal, mais était-ce ma faute si j’étais si émotive ?
Le morceau de viande que me donna Kean me permis de calmer mes pulsions de morsures. Lorsque j’entendis « ma belle » je me sentis toute fière, je croyais à une marque de gentillesse de sa part, telle ne fut pas ma déception en voyant qu’il s’adressait au cheval.
Arrivée à la cité, je préférais me fier à lui et obéir à ses ordres. Je savais qu’il était le mieux placé pour savoir comment réagir là bas.
Canis de son coté, resta en arrière, il avait peur des hommes et préféra rester en bordure de la ville. Il allait me manquer.
Arrivée en ville, cette quantité de monde, cette multitude d’odeur, me firent sortirent mes crocs. Je me crispais. Il me fallait penser à autre chose.
Je fermais les yeux pour ne pas que l’on voit mes pupilles qui était devenue semblable à ceux des chats.
Je ne les rouvris que lorsque la jument s’arrêtait et que Kean m’aidais à descendre (ce n’était pas nécessaire, je savais descendre toute seule tout de même). Je savais que Kean à ce moment là vit mes yeux de félins mais il fit semblant de ne pas le voir. Je baissais les yeux devant tout le monde jusqu’à dans la chambre.
En levant les yeux vers la chambre, je vis qu’elle était très spartiate. Les draps avaient l’air propre mais on voyait de la poussière un peu partout. Le mobilier avait l’air très usée aussi. Tout ça n’avait pas l’air confortable. J'étais habitué à mieux. Au moins Kean avait eut la présence d’esprit de commander de l’eau chaude.
Je ne répondis pas à sa question. J’avais faim et envie de chasser. Mais comment faire sans mes ailes ?

A ce moment là, je vis un démon apparaître devant moi. Je bondis en arrière en feulant. Mes ailes réapparue et je les positionnais en défense. Le démon parcouru de triballe me regarda l'air surpris.
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