Les Dragonitos Patronus
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 Sengoran: un monde manichéen.

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amandier

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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeJeu 12 Nov - 15:27

Kean :

Le demi elfe écouta la furie exposée les faits. Les larmes de Kimiku ne déclenchèrent aucune réaction de sa part au contraire cela l’énerva encore plus. Avoir de la compassion pour elle ? Pourquoi faire à cause d’elle deux personnes importantes, pour lui, sont en danger de mort… Une rage le tenaillait, il avait bien envie d’abattre sa hache sur elle, mais il se retenait, prenant sur lui. La demande de Mizuki ne changea pas grand-chose.

-Kean s’il te plaît, contrôle toi, si nous nous entretuons entre rebelles, il n’y aura plus assez de monde pour se battre contre Astharoff. Concentrons-nous à présent sur la manière de retrouver el diablo et la princesse. J’ai envoyé déjà Tom sur leur traces à cheval, des relais faucons ont été organisé pour nous régulièrement sur les avancés de Tom. Kean ton faucon, pourrait également aider Tom en repérage en hauteur ? Sinon pour le reste, je sais que je peux te faire confiance pour trouver la manière d’aider à la recherche. Kimi, nous avons besoin que ton dragon revienne à la base, ses allers retours risquent de trop attirer l’attention. Il faut aussi que tu te ressaisisses pour pouvoir continuer et finir tes missions d’agent double chez l’ennemi.

D’abord, pour lui, Kimiku n’était pas une rebelle juste une pièce rapportée, une personne en qui il n’avait aucune confiance et qui cachait beaucoup trop de choses à son gout. Mais Kean préférait garder ses remarques pour lui, parce qu’il ne voulait pas rentrer dans un débat sur Kimi avec Mizu. Cependant il répondit mais sans regarder l’elfe, pointant son regard froid et dur sur Kimiku

- L’heure du sang n’a pas encore sonné... Mais si j’apprends que la princesse ou que Pierre sont morts ou retombées entre les mains de l’ennemi. Tu peux être certaine de me retrouver sur ta route…

Un simple avertissement, pas vraiment nécessaire vu la situation, mais pour une fois Kean parlait avant de frapper.

- Fye est déjà en mission…

Dès qu’il avait sut pour Yukina et Pierre et avant d’entendre les explications de Kimiku, Kean avait transmis à Fye la mission de prévenir la Dame au plus vite. Les évènements étaient trop graves pour ne pas la tenir au courant. Kean porta son attention sur Mizuki.

- Pour les recherches, même si elle semble incapable la furie à raison sur un point, elles ne sont pas évidents à mener. Car même si il faut les retrouver au plus vite, il faut aussi faire attention. Si on déploie trop de monde du même endroit cela intriguerait les gardes et hommes d’Astharof. Et ils chercheraient le point de départ de tout ce monde pour arriver ici… Maudite forêt ! Attendons déjà de voir les rapports de Tom est après on pourra aviser. Merci de me prévenir si il y a quoique ce soit !

Sur ce Kean tourna les talons et laissa les deux femmes. Mais avant de partir, il lança un dernier regard foudroyant à Kimiku. Sa rage était toujours là, il avait préféré partir avant que sa fureur se déclenche. Le semi elfe avait besoin de se défouler, de taper, de frapper, en tout cas de s’occuper. Cependant il ne voulait pas quitter le Repère. Kean se dirigea donc vers les salles d’armes. C’était une partie du Repère où se trouver les salles de maniement des armes. On pouvait s’y entrainer et apprendre à combattre. D’un œil expert, Kean regarda l’arsenal. Tous types d’armes s’y trouvaient mais ils y avaient quand même une prépondérance pour les lames et les arcs. Mais Kean ne voulait pas des armes, il avait déjà ce qu’il fallait. Ce qu’il cherchait c’était une salle d’entrainement. Il y en avait plusieurs, une pour le maniement des épées et des lames en tout genre, une autre pour le lancer de couteaux, une autre pour les archers et la dernière était pour le combat rapproché à main nue.
Kean choisit la dernière. Avec sa hache, il était conscient qu’il pourrait tuer son adversaire. Préférant éviter de faire couler le sang d’un rebelle, il entra dans la salle de combat. La salle était quasiment vide, au beau milieu de la nuit c’était logique. Puis il valait mieux. La salle disposait d’une sorte d’arène pour les combats mais il y avait aussi des appareils comme des sacs de sable ou de grains. Les sacs servaient à apprendre à utiliser ses poings et réguler son souffle. C’était des techniques simples mais essentielles à tous soldats.
Déposant ses armes, son harnois et sa chemise sur un banc, torse nu, Kean prit soin de bander ses poings surtout au niveau des articulations de ses mains. Puis allant face à un gros sac de sable, il se mit à cogner de plus en plus fort. Sa rage sortait enfin. Le demi-elfe ne pensait à rien juste à frapper, comportement très primaire mais au combien salutaire. Il prenait garde à taper en se plaçant bien pour ne pas se faire mal aux poings. Le sac se balançait au rythme des poings. Se défoulant ainsi pendant de longues heures, le torse était complètement trempé par la sueur. Il s’arrêta enfin se sentant mieux, mais pas pour autant apaiser. Arrêtant le balancement du sac, il prit ses affaires et quitta la salle.
En passant devant la salle des lames, il vit des hommes s’entrainer. Il entra et observa l’échange. C’était un maitre qui enseignait à l’élève avec des bâtons. Au moins les bâtons ça ne coupaient pas. L’apprenti finit par partir surement pour aller se reposer. Sans un mot le maitre d’armes proposa à Kean un combat. Les deux hommes se connaissaient de vue mais sans plus. Kean savait ce qu’il valait mais avait oublié son nom. Il accepta l’invitation. Posant ses affaires, il prit le bâton que lui tendait l’homme et se mit en garde.
Les bâtons s’entrechoquaient. Il n’y avait aucun doute possible sur le niveau des hommes. Les guerriers aguerris se déplaçaient tel des danseurs esquivant les coups pour mieux en donner. Cet échange permit à Kean de revoir sa technique de combat à l’épée. Ce n’était pas vraiment la même que celle pour le maniement des haches ou massues surtout en matière d’appui et de portée de l’arme. Au début il se prit quelques coups de bâtons, mais bien vite il se dérouilla et donna lui aussi des coups. Bien sur les coups n’étaient pas puissants. Le but n’était pas de faire mal, juste de s’amuser.
A un moment donné, Kean réussit même à prendre le dessus face au maitre. Sa jeunesse et sa fougue jouaient en sa faveur. Le semi-elfe accula l’homme et le fit trébucher, puis plaça le bâton sur le thorax de son adversaire. Si cela avait été une épée il aurait pu lui transpercer le cœur. Mais au lieu de cela, il aida le rebelle à se relever. Les adversaires se firent une accolade et rirent de bon cœur.
Un mage les interrompit :

- La certaine Almendra a demandé à vous voir.

Ayant diffusé son message, le mage repartit. Les hommes repartirent chacun de leur coté. Kean se sentait encore mieux, mais il avait toujours au fond de lui un reste d’humeur malsaine. Dans les dernières heures, il avait oublié la demi-vampire. Heureusement pour elle, sinon il aurait pu se défouler sur elle… Mais pauvre d’elle, Almendra s’était rappelée à lui…
Kean décida donc d’aller la voir mais avant il fallait qu’il enlève toute la sueur. Il se dirigea vers les dortoirs puis vers les bains, pièces spéciales pour les ablutions. Il se plongea dans un bain chaud. Ressortant après quelques minutes, Kean se sécha et s’habilla, profitant au passage pour changer de tenue. Un pantalon marron et chemise blanche, Kean remit son harnois dessus et ses armes.
Puis ses pas le menèrent devant la chambre d’Almendra, pièce qu’il avait plutôt dans la soirée. Kean avait retrouvé son calme apparent mais au plus profond de lui, ce n’était pas le cas. Une fureur le tenaillait toujours. Kean entra dans la pièce.


Almendra & Kean : [nb : écris à 2 !!]

A/ Je restais, debout, l’esprit ailleurs plusieurs minutes voire des heures, je n’en savais rien, j’essayais de ne penser à rien pour essayer sans succès d’oublier la douleur lancinante dans les cotes. Du coté de l’aile je ne sentais rien, comme si je ne possédais qu’une aile gauche. J’entendis la porte s’ouvrir, puis une voix que je connaissais trop bien.

- Qu’est ce que tu me veux ? Le ton tranchant et glacial de Kean avait résonné dans la pièce.

Sa voix glaciale me fit grincer les dents. J’ouvris les yeux, tentais de le regarder, pris une inspiration (douloureuse) puis répondit :

-Je regrette de mettre comporté de manière aussi infantile avec toi, je n’aurais jamais du te mordre. J’ai joué à un jeu idiot. J’ai compris la leçon, je ne le ferais plus et à personne.

-Ce n’est pas vraiment un jeu, c’est une trahison, tu m’as attaqué sans raison. Je me fous de tes excuses mais je serais content que tu ne recommences plus, ce ne serait pas bon que je regrette de ne pas t’avoir tué.

J’avais envie de lui répliquer qu’à l’heure où j’en étais, cela m’était égal mais je m’abstiens, c’était jouer un jeu trop dangereux.

- Ce que j’ai fait je le regrette mais je ne suis pas d’accord avec toi, c’était seulement un jeu, une sorte de défi, un peu exagéré certes mais cela ne mérite pas la mort. Je ne t’ai pas affaiblis juste prise quelques gouttes de sang.

Les yeux de Kean se mirent à briller et ses points se serrèrent, puis un sourire qui n’avait rien de bienveillant apparu sur son visage.

-Tu veux jouer ? Ok on va jouer, je vais aussi me lancer une sorte de défi.

A ses mots, je mis l’aile qui me restait devant moi en maigre bouclier. J’entendis Kean faire le tour de la salle puis se poster derrière moi. Le demi-elfe me plaqua contre le mur, mettant sa main gauche sur ma bouche et bloquant mon coté gauche de son poids. La domination était totale. La main de Kean me pinçait aussi le nez. Je fus donc soudainement privée d’oxygène. J’attendis une vingtaine secondes immobiles, puis manquant d’oxygène je commençais à me débattre, j’essayais sans succès de mordre la main alors je crachais dedans espérant que l’agresseur dégoûté lâche prise mais rien n’y fait.
Plus je me débattais, plus mes cotes me faisaient souffrir et plus mes poumons s’enflammaient. J’essayais de crier mais ne réussit qu’à faire un son étouffé. Je n’aurais jamais imaginé que c’était horrible de manquer d’air, à quel point s’était douloureux. Je suffoquais, respirer, voici la seule pensée que j’avais en tête, un petit brin d’air.

K/ Kean regardait Almendra se débattre un instant puis il desserra quelque peu l’étreinte de sa main, laissant l’air revenir à la femme.

A/
J’entendais comment venant d’ailleurs :
- Alors, il est marrant mon jeu ? Attends je vais le rendre encore plus drôle. Puisque que tu m’as « juste pris quelques gouttes de sang », si je décidais de prendre juste un peu du plaisir juste pour m’amuser.

K/ Accompagnant les gestes à la parole, Kean passa rapidement sa main droit sur les tailles et les formes de la demi-vampire. Les yeux d’Almendra s’écarquillèrent de panique.

A/ Je commençais à sentir mes membres s’engourdir et ma vision s’éteindre, à ce moment là les mains se retirent, je sentis un filet d’air entrer dans mes poumons puis ce fut le trou noir.

K/ Kean vit la femme s’évanouir mais n’intervint pas. Malgré sa dureté et sa brutalité, Kean ne s’abaissait jamais au viol. Ils pouvaient frapper voire tuer les femmes mais jamais les prendre de force. Ça faisait parti de sa ligne de conduite. Il attendait le réveil d’Almendra, pourquoi ? Juste pour mettre les choses aux clairs… Pour que la leçon porte ses fruits, oui car tout ceci n’était qu’une leçon… Drôle de méthode mais il parait que quand les choses sont brutales on s’en souvient mieux. Sacré psychologie…

A/ Je me réveillais à nouveau, mon premier réflexe fut de me mettre à respirer à grandes bouffés.

Tremblante comme une feuille. Je m’exclamais :

-Ne me refais jamais ça Kean, je te déteste !

K/-Maintenant on est quitte, tu sais ce que j’ai ressentis. Un conseil arrête de te conduire comme une gamine pourrie gâtée car tu es entrée dans la cour des grands que tu le veuilles ou non. Les jeux ou les défis n’ont plus de place dans ce monde et n’oublie pas que chaque acte même mimine a ses conséquences… Bienvenue dans la réalité ma chère… Ah et n’aie crainte je ne viendrais pas te violer dans ton sommeil, je ne suis pas encore si désespéré.

Répondit-il, puis il partit en claquant la porte.

Kean (seul)

Le demi-elfe sorti de la chambre et alla vers le réfectoire. Le temps avait passé sans qu’il ne s’en aperçoive. Le soleil étendait déjà ses rayons sur la terre. Après s’être restauré, il alla se reposer. La fatigue commençait à se faire sentir, surtout au niveau de son humeur. Il était très irascible, enfin encore plus que d’habitude… Puis il commençait en avoir marre des femmes, entre Kimiku et Almendra il avait de quoi faire...…
Avant d’aller se reposer, il indiqua à un homme où on pouvait le trouver en cas d’urgence. Puis il descendit dans une chambre, enleva ses armes et se coucha sur le lit pour sombrer rapidement dans le sommeil sans rêves et surtout sans femmes.

Almendra :

Après le départ de Kean, je pleurais un moment, recroquevillé sur moi-même. Qu’avais je fais pour mériter toute les choses qui m’arrivait ? J’étais tellement bien, en humaine dans ma famille. Pourquoi le destin s’acharnait-il contre moi ? Et Tom ? M’avait il abandonné ? Je ne l’avais pas revu depuis mon arrivée ici ? Je finis par m’endormir car lorsque je me réveillais, je vis qu’il faisait jour dans la chambre où j’étais. Un plateau repas était posé sur la table de nuit à coté de moi, mais je n’y touchais pas, je n’avais envie de rien sauf dormir et oublier la dureté du monde…
Je perdais la notion du temps, je dormais ou restais le regard dans le vide la plupart du temps. Tant en tant, un des mages revenait et me proposait de manger mais je refusais.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeJeu 12 Nov - 15:32

Mizuki :

Après le départ de Kean, Mizu se détendit. Un drame avait été évité. La fatigue revenant soudainement elle alla se recoucher. Le lendemain, elle se leva et après avoir déjeuné, alla aux nouvelles en interrogeant plusieurs rebelles. Mais riendne nouveau s’était passé pendant la nuit. Elle alla donc s’entraîner au lancer de couteau dans la salle prévu à cet effet. Elle y retrouva Yivila. La jeune fille y progressait de jour en jour, Mizu la félicita donc.

-Mizuki, est ce vrai qu’il y a un vampire enfermé dans un cachot ? Tout le monde en parle depuis ce matin.

-Dit donc les rumeurs circulent vite ! Ce n’est pas un vampire mais une mi-vampire et elle n’est pas dans un cachot mais dans une chambre à l’écurie fermée à clé. De plus elle est blessé et nous ne pouvons pas encore dire si elle est dangereuse ou pas.

-J’aimerai bien voir à quoi elle ressemble…

Mizu regarda Yivila interloquée

- Ce n’est pas un animal de foire ! Je t’interdis d’y rentrer, ça pourrait être dangereux.

Yvila haussa les épaules

-Très bien.

Puis les deux jeunes femmes continuèrent leur entraînement. Durant le reste de la journée, Mizuki s’occupa de diverses affaires de la citadelle. En fin d’après midi, elle croisa un des mages et lui demanda des nouvelles d’Almendra. Il lui répondit.

-A vrai dire, nous sommes plutôt inquiets. Physiquement, ses blessures se résorbent mais psychologiquement, nous avons l’impression qu’elle se laisse dépérir. Elle ne veut rien manger ni boire et reste roulé en boule dans le loup, le regard dans le vide. Nous avons ajouté du sang animal dans les breuvages et nourriture pour augmenter l’appétence mais rien n’y fait. Mon collègue et moi avons passé la journée dans nos grimoires et ce que nous y avons lu nous préoccupe, c’est pour ça que je m’apprêtais à vous chercher.

-Pourquoi qu’y avait vous lu ?

-Les mi-vampires, s’ils meurent deviennent instantanément des vampires, sauf s’ils sont décapité ou poignardé en plein cœur.

-ha…Oui c’est embêtant…

-Que suggérer vous qu’on fasse ?

-Je vais lui parler, après nous improviserons.

Mizuki se rendit directement dans la chambre close. La porte était gardée par une personne comme elle l’avait demandé. Il ne laissé entrer que les personnes importante du fort. En entrant, elle trouva effectivement la mi vampire prostrée, les yeux dans le vague.

Almendra :


Je ne prêtais plus attention aux va et viens des mages, aussi je fus surprise en voyant une demi elfe s’agenouiller devant moi. Elle avait de longs cheveux noirs et portait un kimono. La question qu’elle me posa, m’interloqua car je ne m‘y attendais pas.

-Pourquoi as-tu mordu Kean ?

Je lui répondis d’une voix monotone :

-Je ne sais trop comment l’expliquer, Kean était toujours en train de me rabaisser et d’être désagréable avec moi, je voulais lui donner une bonne leçon et en même temps je me pris au jeu. Je savais qu’il serait en colère mais je n’imaginais pas qu’il me haïrait. De toute façon je le déteste aussi à présent, i est trop horrible avec moi, si j’avais su, je ne serais pas revenue l’aider lorsqu’il fut attaqué par trois briguant après ma morsure.
Je soupirai

-Voilà où me mène ma loyauté et mon cœur.

Mizuki


Mizuki avait posé cette question en premier lieu car il lui paraissait important de juger par elle même la mi-vampire. Elle fut surprise d’apprendre qu’après le conflit entre les deux protagonistes, kean fut attaqué et que la fille soit venue en renfort. Elle ne pouvait donc pas être aussi mauvaise que Kean essayer de faire croire.
Mizu, fut interrompu par un rebelle

-Mademoiselle, je suis désolé de vous interrompre mais une meute de loup rode autour du camp avec insistance depuis hier soir.

Almendra répondit

-Ne leur faites pas de mal, ils sont avec moi…

La demi-elfe fut à nouveau surprise. Elle ordonna donc au rebelle de les laisser tranquille. Puis elle se concentra sur la mi vampire.

-Il ne faut pas que tu te laisse abattre par un seul individu, tu dois te battre, montrer ta valeur. Sais-tu ce qui arrivera si tu te laisse mourir ?

Almendra secoua la tête de droite à gauche. Mizu l’en informa :

- Tu deviendras un vampire entier, un monstre assoiffé de sang qui tuera tout sur son passage, est ce que tu veux ?

La jeune file planta son regard dans celui de Mizu un air horrifié :

-Non surtout pas, je ne veux faire de mal à personne.

-Dans ce cas ressaisi toi ! Déjà, il faut que tu te relève un peu, il n’est pas bon de rester allongé.

Mizu aida la mi-vampire à se redresser, elle l’a fit s’asseoir. Puis lui tendit le bol qui traînait depuis un certain temps sur la table.

-Il faut que tu te nourrisses aussi !

La jeune fille fit la grimace

-Je n’ai pas vraiment faim.

- Alors force-toi ! Je dois y aller, je repasserai demain matin. J’aimerai te trouver en meilleure forme que ça.

Mizu se leva et reparti.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeSam 21 Nov - 23:11

La Dame :

Aux abords de l’Yseul dans une crique, un dragon et une elfe noir se reposaient. Après avoir volé toute la nuit à la recherche d’un voleur qu’ils avaient fini par découvrir vidés de son sang et sans l’objet du délit. Un échec en soit, à quelques heures près Amalberga aurait pu intercepter ce demi-elfe et récupérer la Lance de la Trahison. Mais la Dame ne se formalisait pas de cet échec, elle savait qu’elle avait tout donné. Puis elle n’aurait pu aller plus vite, un dragon c’était déjà très rapide. Amalberga essayait de se reposer. Mais elle n’y arrivait pas, trop de soucis encombraient son esprit. Zéphyr dormait à ses cotés. Malgré la situation, le jeune dragon réussit à trouver le sommeil. L’elfe laissa dormir son compagnon, s’occupant à affuter la lame de son épée. Elle n’avait pas encore pu essayer son nouvel arc. Les flèches étaient précieuses elle ne voulait pas les gaspiller inutilement. Vidant son esprit, la Dame réussit à somnoler quelques heures.

En fin de journée, alors que l’elfe et le dragon se restauraient avec la viande que Zéphyr avait chassée la veille, un faucon vient à leur rencontre. C’était Fye le faucon blanc de Kean. Il semblait éreinté d’avoir volé un long moment. En effet, son maitre l’avait chargé de trouver Amalberga mais rien n’indiquait la position de l’elfe. Fye avait du volé une partie de la nuit et toute la journée pour tenter de localiser la destinataire du message. Le rapace avait parcouru un vaste territoire à la recherche du moindre signe de la Dame ou du dragon. En survolant l’Yseul, le faucon avait aperçu le dragon, par conséquent il se doutait que l’elfe était à ses cotés. Fye se posa sur l’épaule de l’elfe. Il transmit alors son message: « La Princesse et Pierre ont disparu. La princesse aurait été reprise par des émissaires d’Astharof et Pierre est allé la sauver mais depuis aucune nouvelle. » Amalberga caressa le faucon tout en assimilant la missive. C’était inquiétant. Elle espérait au plus profond d’elle-même que Pierre soit toujours en vie et que la Princesse en sécurité. Avec la présence de la Lance près d’Astharof, il ne fallait surtout pas que Yukina soit entre ses mains. Sinon le monde ne tarderait pas à sombrer dans le chaos. La dame aurait aimé se lancer à la recherche de Yukina et Pierre, mais elle avait trop peu d’information pour cela. Amalberga décida donc de rejoindre le repère des rebelles.

Au soleil couchant, Zéphyr déploya ses ailes en direction du repère, sur son dos se trouvait l’elfe et le faucon. Fye se reposait sur l’épaule de la Dame et il indiquait la direction du repère. Puisque bien que l'elfe connaissait son existence, elle ne s'y était jamais rendue. Amalberga hésitait pour le chemin à prendre. La route la plus rapide serait celle qui survolerait Wälkinzt. Mais elle comprenait aussi le plus de risque. Les airs au dessus de la capitale n’étaient pas surs. Cependant faire un grand détour leur ferait perdre trop de temps. La trajectoire de Zéphyr dévia juste un peu vers le sud, longeant la capitale. Des airs, Amalberga eut un bref aperçu de Walkinzt. Apparemment rien n'avait changé, la cité semblait prospère. Mais Ama se méfiait des apparences car les récits qu'on lui avait rapportés de la capitale ne correspondaient en rien à ce qu'elle voyait. Un jour elle ira voir par elle même. Mais avant tout, il fallait trouver la princesse.

Durant le vol, les trois compères perçurent une présence. Bien qu'elle fût faible, elle était là. Se concentrant sur son ouïe, Ama réussit à identifier le son de battement d'ailes. C’était très discret surement un petit animal. Cela aurait pu être banal, si cet animal ne les suivait pas depuis un moment. Un comportement bien étrange que l'elfe finit par comprendre. L'animal finit par roder de plus en plus près. Étant nyctalope, la Dame n'eut aucun souci pour observer le volatile. Elle reconnut une chauve souris. L'odeur de sang qui l'accompagnait ne laissait aucune place aux doutes. C'était un vampire. Pour qu'il s'approche autant il y avait deux solutions soit il était en chasse soit à l'affut d'informations. Mais quelques soit la raison, l'elfe ne pouvait le laisser faire. Ces créatures étaient si méprisables et cruelles...

Le dragon continuait à voler comme si de rien n'était. Mais il ralentit néanmoins l'allure. Le faucon s'envola. La rapidité de son vol l'éloigna de la chauve souris. La Dame tenta de prendre discrètement son arc mais le volatile finit par s'en apercevoir. La chauve souris se métamorphosa alors en vampire. Le fait qu'il ait le pourvoir de se métamorphoser indiquer que c'était un vampire de sang pur. Les canines en avant, le vampire tenta d'envouter l'elfe. Mais cela ne fonctionna pas, l'elfe fermait son esprit et protéger aussi celui du dragon. Rapidement, l'elfe encocha une flèche, bandant son arc elle tira. La flèche toucha le vampire à l'épaule. La douleur fit tournoyer et chuter le vampire. Ce dernier finit par s'écraser sur le sol. Par chance c'était dans une prairie ou il n'y avait personne. La dame sauta du dragon, un tourbillon invoqué ralentit sa chute. Le vampire se releva avec peine. La dame atterrit en douceur. Rangeant son arc sur l'épaule, elle dégaina son épée. Le vampire tenta à nouveau un envoutement mais la magie de l'elfe fut plus rapide. S'aidant de l'humidité du sol, elle cryogénisa le vampire. Ce dernier était voué à être une statue de glace. Elle aurait pu le laisser là jusqu'au lever du jour où les rayons du soleil auraient été fatals... Mais non. Avec son épée, la Dame décapita le vampire. Ce dernier se réduisait en poudre qu'une brise naturelle emporta dispersa. Le buveur de sang ayant était exterminé, la route pouvait reprendre.

Zéphyr se posa afin de permettre à l'elfe de remonter sur son dos. Puis il regagna les airs. Fye le faucon revint se poser sur Amalberga. Le chemin continuait comme si de rien n'était. Pendant le reste du temps, ils ne croisèrent aucunes autres créatures. La nuit arrivait à sa fin, bientôt le jour allait reprendre ses droits. Selon Fye l'entrait au repère était toute proche. L'elfe demanda au faucon d'aller au repère prévenir Kean de son arrivée. Ainsi le chasseur pourrait venir l'accueillir ou du moins permettre à Zéphyr de se poser dans le repère. Fye le faucon lui avait montré que l'accès aérien. Amalberga ignorait où se situer les autres entrées...

Drakul

Le prince s'éveilla pour une nouvelle nuit. Il sortit de sa demeure. Le ciel était dégagé, les étoiles brillaient et la lune était à son dernier quartile. Il s’étira, se transforma en chauve souris puis alla se balader. Depuis le temps qu'il était un vampire, le prince pouvais rester plusieurs semaines sans boire ni éprouver une sensation de soif. Il tuait plus par plaisir à présent que par soif.
Le vampire qu'il avait envoyé se renseigner sur l'existence ou non de la créature qu'il avait engendré récemment était un vampire qu'il avait crée il y a 600ans. Comme tous les vampires qu'il avait crée, il avait accès à son esprit donc pouvait lui faire passer des messages.
Il se concentra donc sur lui. Son nom était Ichiru. Il lui demanda où est ce qu'il en était de sa mission. Le vampire lui répondit qu'il n'avait rien de nouveau mais qu'il venait d'apercevoir une elfe en dragon donc qu'il s'apprêtait à aller l'espionner au cas où. Drakul lui rappela de se méfier de la perfidie des elfes.
Quelques heures plus tard, il sentit un malaise au fond de lui suivit d'un flash ou il voyait une elfe à la peau noire brandir une épée et le décapiter. Il savait que c'était Ichiru et sa mort le remplit de colère comme toutes les morts des sangs purs.
Maudit elfe! Cette sale garce d'elfe allait le payer. Il l'a retrouverait et la tuerait en lui infligeant le maximum de douleur.
Fou de rage, il alla dans une vieille ferme et étripa pour se détendre les pauvres paysans qui s'y trouvaient puis il brula la ferme.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeSam 21 Nov - 23:12

Kimiku :

« - L’heure du sang n’a pas encore sonné... Mais si j’apprends que la princesse ou que Pierre sont morts ou retombées entre les mains de l’ennemi. Tu peux être certaine de me retrouver sur ta route… »
Les paroles résonnaient dans le cœur et l’esprit de Kimiku. Etrangement, elle s’était attendue à ce que Kean laisse éclater sa colère. Mais rien ne se produisit. Il sortit de la pièce, hors de lui et fou de rage contre elle. Le regard noir qu’il lui lança avant de passer la porte ne laissait rien présager de bon pour elle, si Yukina et Pierre mourraient. A moins qu’ils ne soient déjà morts… Cette pensée lui traversa l’esprit. Mizuki quitta à son tour la pièce, la laissant de nouveau seul. Avant qu’elle ne disparaisse, elle voulu lui dire qu’Ouriou était déjà revenu et qu’il se trouvait non loin de là mais elle se retint à la dernière minute et redevint muette.

Le barbare misogyne était revenu. Cela devenait dangereux pour elle.
« - Tu peux être certaine de me retrouver sur ta route… »
La tristesse s’était envolée. La colère l’avait étouffée et l’emplissait. De la rage contre Kean. C’est tout ce qu’elle ressentait en ce moment… Mais pour qui se prenait-il ? Il n’avait pas à la menacer. Le pardon il ne connaissait pas ? Pas étonnant qu’il n’ait que peu d’amis. Elle ne lui portait aucune confiance et cela était réciproque. Elle l’avait plus que compris. Se n’était pas vraiment de sa faute, si Yukina et Pierre avaient disparu. Au fond d’elle-même, cela ne la touchait pas vraiment. Elle ne connaissait pas la princesse, ni même ce royaume. Peu importe son sort. Elle avait Astharof de son côté. Toutefois, elle regrettait El Diablo. C’était le seul qu’il lui avait fait confiance jusque là. S’il était mort, plus rien ne la retenait ici.

Ses larmes avaient séchées. Ses yeux brillaient de haine et un sourire cruel apparut sur son visage. Kean ne la connaissait pas. Il ne savait pas de quoi elle était capable. La Fille des Enfers n’hésiterait pas à le tuer s’il en venait à s’en prendre physiquement à elle. D’ailleurs elle relâcha la prise sur ses shurikens. La jointure de ses mains étaient devenue blanche tant elle était restée crisper sur ses armes. Sans même sans rendre compte. Instinctivement, pour se protéger de la réaction du barbare. Celui-ci avait peu être du s’en rendre compte. Elle s’en fichait complètement. Elle le détestait et ne supporta pas l’idée de rester une minute de plus dans le même lieu que lui. Au risque de se faire tuer pour une cause qui ne l’atteignait pas vraiment.

Elle se leva soudainement et s’approcha de la porte. Elle écouta attentivement. Personne. Pas un bruit n’en émanait. Le couloir était obscur. Les chandelles avaient été éteintes en cette heure tardive et la plupart des résistants dormaient profondément. Celui qu’elle ne voulait surtout pas croiser était bien évidement la brute misogyne. Son cœur battait fort. Elle respira profondément et s’engouffra dans le couloir. Elle longea les murs, se cachant dans l’ombre, faisant corps avec l’obscurité. A un moment, elle entendit un échange de bâton. Un combat peut être. Les salles d’armes n’étaient pas loin… Elle passa son chemin rapidement. Elle regagna sa chambre. Elle rassembla ses quelques affaires et prit toutes ses armes. Puis elle ressortit et se dirigea vers l’aile qui faisait office d’écurie. Elle y retrouva Miou. L’étalon piaffa en la voyant. Elle le caressa. Sa robe noire de jais était soyeuse et propre. Elle le scella. Puis promptement monta en amazone sur son dos. L’étalon était excité. L’aube n’allait pas tarder à se lever. La forêt au dehors sortait doucement de sa longue torpeur… Miou ne tenait pas en place, il voulait partir. Kimiku tenait fermement les reines. Elle jeta un dernier regard. Il y avait non loin de là, le cheval blanc de Kean qui les fixait, curieux. Sa rancœur et sa haine remontèrent. Jamais, plus jamais elle ne voulait le revoir. Le cheval noir partit au galop, disparaissant sous l’épaisse futaie, emmenant sa cavalière…

Ouriou s’agita. Le dragon n’avait pas bougé. Il perçut assez rapidement les foulées d’un cheval. Mais il resta tranquille. Kimiku le prévint de sa venue. Il fut inquiet en l’apercevant. Son visage était dur et il perçut de la colère au fond d’elle. Il essaya de la calmer mais elle ne l’écoutait pas vraiment. L’aube était levée. Elle lui raconta l’entrevue avec Kean et lui fit part de ses intentions. Ouriou fut à la fois surpris et perplexe. Horrifié même en apprenant ce qu’elle voulait faire mais il ne l’en dissuada pas. Il comprenait sa situation. Tous deux restèrent un moment ensemble. La matinée était déjà bien entamée et elle avait un peu de route à parcourir. Elle ne voulait pas arriver trop tard…
Elle lui fit ses dernières recommandations. Ouriou devait rester ici, peut être aurait-elle besoin de lui plus tard... Puis elle le quitta.

Miou galopait à vive allure sur un étroit sentier, à peine visible par la végétation. Celui-ci s’enfonçait profondément avant de déboucher non loin des plaines… En fait Kimiku connaissait très bien ce chemin. Elle l’avait emprunté assez régulièrement jusque là… Il menait directement à la capitale… A Walkïntz… Les arbres défilaient rapidement. Le vent sifflait. Les pans de sa longue robe voletaient avec légèreté. Ses cheveux flottaient dans le vent. Miou allait vite. L’air crée par la vitesse de sa monture l’apaisa quelques peu. La citadelle fut en vue rapidement. Plus vite qu’elle ne l’avait cru…

Elle passa les différents remparts sans encombre. Les gardes la reconnurent et ne lui posèrent aucunes questions. Elle ne rentra pas au château par l’entrée principale. Elle ne voulait pas être vue par des résistants qui pourraient traîner dans le coin. Un valet vint à elle. Elle lui fit part du but de sa visite. Celui-ci lui demanda de patienter un instant dans l’anti-chambre du bureau. Astharof avait une entrevue en ce moment même. Elle accepta et s’assit. On vint lui apporter à boire. Elle ne refusa pas. Là au moins, on avait de l’intention et du respect à son égard. Ce ne fut pas très long. Astharof apparut. Il fut surpris de la voir en cette heure mais la salua respectueusement et ravi. Il l’invita dans son bureau. Kimiku prit place dans le fauteuil en face de lui.
« - Et bien, que me vaut l’honneur de votre visite Madame ? »
« - Je pense que vous ne serez pas déçu Seigneur. J’ai d’importante nouvelles à vous annoncer ! »
Le visage du souverain se plissa de curiosité.
« - Je vous écoute. »
« - Hum, avez-vous une carte de Sengoran détaillée, et plus particulièrement sur les environs de Walkïntz ? » Demanda aimablement la Fille des Enfers
Le visage de son interlocuteur se creusa encore plus, intrigué par la question. Il se leva et ouvrit une trappe dissimulé dans le mur. Kimiku découvrit un enfoncement dans le mur. Il y avait dans ce renfoncement caché des livres assez volumineux. Il ya avait aussi plusieurs parchemins, enroulés sur eux même. Astharof en prit un qu’il déroula. De la poussière s’envola. Il le rangea aussitôt. Puis il en prit un autre et refit la même opération. Il posa le quatrième parchemin devant Kimiku. La jeune femme le regarda à son tour. Elle était assez précise et très bien illustrée. Elle l’examina avec attention repérant l’orientation géographique, la citadelle et la forêt. Astharof s’était rassis en face d’elle et la regardait curieusement. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait. Elle fit glisser la carte sur le bureau. Le souverain se pencha alors dessus. Kimiku plaqua son doigt sur la carte. Là, sur le dessin de la forêt, à quelques lieux seulement de la capitale. Son roi la regarda en haussant les sourcils
« - Qu’est-ce donc ? Il n’y a rien à cet endroit mis à part des arbres. »
Kimiku sembla hésiter l’espace d’un instant mais elle se ressaisit vite et chassa ses pensées.
"Kean voilà ma vengeance !"
« - Détrompez-vous Monseigneur, c’est là toute la subtilité… Il y a dans les environs que je viens de vous indiquer un lieu unique, un lieu masqué, caché qui est devenu depuis peu, un lieu de résistance… Il se nomme le Repère des Rebelles… » Enchaîna la Fille des Enfers un sourire aux lèvres.

Les yeux de son interlocuteur s’illuminèrent de surprise et de joie [cruelle].
« - Le Repère des Rebelles dites-vous ! Vous en êtes sur ?! »
« - Parfaitement ! Je l’ai vu de mes propres yeux ! » Répondit-elle catégorique et fière d’elle-même.
« - Je… Je vais envoyer de ce pas mes hommes. Combien sont-ils ? »
« - Moins d’une quarantaine mais il y a avec eux de redoutables combattants. Méfiez-vous surtout d’un homme avec une hache. Il est barbare et perfide… »
« - Mais comment savez-vous cela ? »
« - Disons que je les ais observé… »

Elle n’en dit pas plus sur la façon dont elle tenait ses révélations. Elle ne désirait pas lui dire que jusque là elle lui avait menti… Astharof s’en aperçut mais n’insista pas. Elle venait de lui révéler, là, l’une des choses les importantes qu’il attendait… Cela lui suffisait. Peu importe les mystères…
« - Bien. Alors je vous en remercie amplement. Vous ne savez à quel point cela me comble de joie. Désirez-vous participer à leur capture. J’ai d’hors et déjà décidé d’envoyer une troupe armée se soir. La nuit sera une alliée. L’effet de surprise n’en sera que plus grand. »
Kimiku acquiesça.
« - Je ne sais pas vraiment, je suis fatiguée. Je n’ais pas fermée l’œil depuis un moment et j’ai été plutôt stressée ces temps ci. Puis-je vous faire part de ma décision dans la journée ? »
« - Oh bien sur que vous le pouvez ! Je mets également à votre disposition une chambre du palais. Celui-ci est immense et beaucoup de pièce sont inhabitées. Votre présence en cette demeure me ferait très plaisir et redonnerait un peu de couleur à ses murs de pierre. Par contre, je ne puis dîner en votre compagnie se soir. Je vois d’autres personnes que je ne manquerais pas de vous présenter plus tard et d’en d’autres circonstances. En revanche, vous pourriez déjeuner avec moi dans une heure. Je n’ais personne ce midi. »
« - Avec plaisir Mon Seigneur ! Mais permettez-moi de me retirer pour le moment. Nous nous reverrons dans une heure. »
« - Oui je vous en pris. »

Astharof appela aussitôt un valet et ordonna qu’on accompagne la mercenaire dans une des suites réservée aux invités. La page s’exécuta. Kimiku le suivit après avoir salué son roi. Elle le suivit, le cœur léger…
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeSam 21 Nov - 23:14

Tom

Tom chevaucha toute la journée en direction de l'endroit où yukina avait disparu c'est à dire les grottes. Arrivée en fin d'après midi, il observa une chose étrange: Un épervier criait en faisant un mouvement désordonné autour de lui. Il comprit enfin que l'oiseau voulait lui montrer quelque chose.
Il le suivit puis arriva à un endroit où le rapace volait au raz du sol en criant. Tom descendit de flamme son cheval puis alla regarder de plus près par terre. Il y vit des empreintes de canidé et d'équidé.
Ils avaient l'air de se déplacer d'un pas rapide sans toute fois se poursuivre. Il découvrit aussi une seule paire d'empreinte de chaussure. Bizarre comme si quelqu'un s'était téléporté pour arriver là, puis retéléporté pour aller ailleurs.
Tom pensa aussitôt à Diablo mais sans autre indice, il ne pouvait pas en être sur. Era tout à coup fit un drôle de son s'apparentant à un miaulement. Tom alla voir qu'est ce que sa lynx avait découvert. Le félin avait trouvé un cheveu bleu.
Cette fois ci pas de doute possible, c'était la princesse et Diablo qui était passé par là. Leur empreintes allaient à l'opposer de sa direction c'est à dire vers le repère.
Tom pris une feuille de papier écrivit un mot puis leva les yeux vers l'épervier. L'oiseau se posa aussitôt sur le bras de Tom, il avait comprit car c'était un messager des rebelles. Tom lui attacha le message à la patte et l'oiseau s'envola vers la destination de sa volière.
Tom remonta à cheval et fit demi-tour en direction de la citadelle.

Mizuki.

En sortant sa visite avec la vampire, la nuit était tombée. Mizu alla à la recherche de Kimi, pour s'assurer qu'elle avait repris du service mais ne la trouva point. Un des rebelles lui dit qu'il l'avait vu prendre son cheval et partir au galop. Mizuki se satisfis de cette nouvelle car elle imagina que kimi avait retrouvé ses esprits et était repartie en mission pour eux.
Elle déambula encore un moment dans la citadelle, la nuit était calme et belle, ce qui était reposant puis elle alla se couchait. Elle fut réveillée avant le lever du soleil par un des leurs qui lui signala qu'un de leur messager était de retour. Elle se leva, s'habilla puis alla voir l'oiseau. Celui ci quand il la vit se posa sur son bras, Mizu s'empressa de défaire le message de la patte du rapace. Puis l'épervier regagna la volière pour un repos bien mérité.
Mizu déplia la lettre et la lu

"Chère Mizuki, j'ai retrouvé les traces de la princesse et de diablo.
Il semblerait que je les ai loupé car leurs empreintes allaient à l'opposé des grottes vers chez nous.
Ils ne devraient donc pas tarder à apparaitre aux portes de la citadelle si rien ne leur ai arrivé entre temps.
J'arrive également.
Votre dévoué Tom."



Cette nouvelle remplit Mizu de joie. Elle alla prévenir tout les rebelles afin de se préparer à recevoir la princesse et d'aller à leur rencontre.



Astharof :

Astharof regarda Kimiku quitter son bureau. La jeune femme l’étonnait à chacun de ses visites. Sa part d’ombre était mystérieuse et envoutante. Il l’appréciait. Jusque là elle avait été efficace. Il s’en réjouissait et c’est l’une des raisons pour lesquelles il ne lui pose pas plus de question sur le comment et le pourquoi elle a eu toutes ses informations. Il devait envoyer des hommes mais qui ? Karasu ? Non. Il venait tout juste de rentrer. Il était fatigué et puis il avait déjà eu trop de démêler avec les rebelles. Il lui fallait quelqu’un d’autre et tout aussi efficace. Il trouva très vite l’homme de la situation.

Il attrapa la clochette posée sur le bureau et l’agita. Le tintement cristallin résonna. Un page accourut aussitôt.
« - Faites venir Daëron. Tout de suite ! » Ordonna t-il fermement.
Le valet fit la révérence et partit aussi rapidement qu’il était entré. Astharof se mit à faire les cents pas dans la petite pièce circulaire. Il était fébrile. L’idée de tuer tout les rebelles et de retrouver Yukina le remplissait de joie et assouvissait sa cruauté. Il ne ressentit que plus d’estime pour lui-même et pour ce qu’il allait accomplir : devenir le maître. Le redoutable seigneur de ce monde…

Il s’arrêta subitement en entendant les pas rapides et lourd dans le couloir et traverser l’antichambre. Il le reconnut aussitôt. C’était Daëron. Daëron "le Sanguinaire" plus exactement. Un surnom qui lui va à merveille ! Le guerrier entra dans le bureau. Il tira lui aussi sa révérence et resta debout fixant Astharof avec intensité. Son visage était anguleux et dur. Ses traits étaient froids. C'était un homme d'âge mur dont les tempes grisonnaient déjà. Il n'avait toutefois rien perdu de sa vivacité et de sa force. Ni son talent au combat. C'était un meneur d'homme. Un ancien contrebandier qui ne laissait rien transiger. Il avait prouvé sa loyauté envers Astharof par de mainte fois. Au même titre que Karasu. Une malice brillait toujours au fond de ses yeux, que l'on arrivait jamais à comprendre.
« - Mon Seigneur. Pour quelle raison me faite vos venir ici aussi vite ? »

Astharof soutenait son regard. Il le dévisageait. Oui c’était bien lui. L’homme qu’il avait besoin. Daëron était le Général de son armée. Ou plutôt de l’ancienne armée de Ghalan qui sous la menace jurèrent fidélité au nouveau roi. L’ancien général était mort. Tout comme les quelques opposants… Astharof l’avait ensuite remplacé par l’un de ses meilleurs mercenaires. Ainsi Daëron hérita du poste et Karasu de sa garde rapprochée. Curieusement les hommes se détestaient. Leur vision et leur caractère était radicalement opposés. L’assassin avait le sang chaud et ne contenait que peu ses émotions. Daëron, lui, était froid et calculateur. Tous deux s’évitaient autant que possible. Astharof n’intervenait pas dans leur querelle.

Il se passa la main dans ses cheveux couleur des blés et répondit enfin à la question du semi-elfe.
« - L’un de mes informateur vient tout juste de me révéler l’endroit exacte où se trouve le Repère des Rebelles. Général Daëron, je veux que dés se soir, à la tombée de la nuit, vous partiez avec vos hommes et que vous étouffiez cette résistance dans son écrin. »
Il accompagna ses paroles d’un geste sec de la main et lui indiqua un point sur la carte. Le sanguinaire se rapprocha et l’examina avec attention.
« - Hum, se n’est pas très loin d’ici. »
« - Non en effet et c’est comme cela qu’il comptait me dupés… »
« - Combien sont-ils ? »
« - Moins d’une quarantaine semble t-il. Mais il faut vous méfier. Certains seraient redoutables. »
Les yeux couleurs d’ambre de Daëron se mirent à flamboyer.
« - Mon Seigneur, vous savez que je ne refuserais pas cette mission. Je suis honoré par votre confiance et vous promet de mener mes troupes à la victoire ! »
« - Je vous fais confiance Général mais ne prenez aucuns risques. Ne les sous-estimez pas. »
Daëron acquiesça
« - Je partirais se soir à la tombée de la nuit avec une soixantaine d’homme. Et nous les prendrons en embuscade. Que pensez-vous si je déploie mes hommes de se côté ? » Dit-il en accompagnant ses paroles de geste sur la carte.
« - Je préférais que vous déployez vos hommes de tous les côtés. Je ne veux absolument pas qu’ils s’échappent. Faites les prisonniers. Je veux connaître leur identité. Mais s’ils résistent ou tentent de s’enfuir. N’hésitez pas à les tuer. Autre chose. Il y a parmi eux une jeune elfe. Ramenez là moi et vivante. »
« - Oui bien entendu je vous ramènerais le Princesse. » [Daëron, Rhyn et Karasu et les hommes de l’assassin étaient les seuls à être au courant de sa fuite] « Très bien, je vais suivre vos conseils. Je déploierais mes hommes de cette façon… »

Astharof et lui s’entretinrent ainsi pendant une heure. Mettant au point des stratégies et des plans, pour parer à tout problème. Tous deux étaient de fins stratèges. Ils se quittèrent un peu avant midi. Le Général alla se préparer, lui et ses hommes pour la nuit mouvementée qu’ils allaient passer. Daëron devait attaquer le sanctuaire des Rebelles une fois la nuit tombée. Ils seront tous surpris et n’auront pas le temps de s’organiser… L’attaque sera certainement un succès… Le Repère des Rebelles ne sera bientôt plus qu’un souvenir pour Astharof et un tombeau pour les résistants…

Le roi gagna assez rapidement la salle à manger. Kimiku l’y attendait déjà. Il s’excusa pour son retard et l’invita à prendre place et à commencer de suite le repas. Elle accepta ravie de cette marque d’égard à son attention. Astharof lui fit part de ses projets pour les résistants. Elle l’écouta sans ciller. Une certaine satisfaction s’immisça en elle. Kean n’aura que ce qu’il mérite… Elle avait bien fais et ne regretta pas une seconde son choix. Elle lui avoua qu’elle ne désirait pas participer ce soir à la capture. Astharof ne s’y offusqua pas.
Le repas se termina calmement. Kimiku regagna ses appartements ou elle put enfin se reposer. Quand au souverain il alla dans les jardins ou par ce bel après-midi d’automne se détendit. Le cœur remplit de bonheur et d’un goût de victoire…
L'après-midi passa tranquillement. Jusqu'au dîner ou il reçu Karasu. Les deux amis discutèrent avec frivolités en attendant l'arrivée de Rhyn. Astharof désirait l'attendre pour leur dévoiler les dernières nouvelle et ce qui se tramait en ce moment même...
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeSam 21 Nov - 23:16

Kean:


Le demi-elfe finit par se réveiller. Une bonne partie de la journée était déjà passée, en fait c’était déjà la soirée. L’humeur de Kean était assez morose. Il était toujours inquiet et se sentait inutile. Mais il se décida quand même de se lever. Rester coucher ne le mènerai à rien sauf à le mettre de mauvaise humeur… Il fit une rapide toilette, prit ses armes et déambula dans les couloirs à la recherche d’un truc à faire. S’entrainer oui il pourrait mais non…il n’avait pas envie. Il alla aux nouvelles mais n’apprit rien de neuf…

Kean fit un tour aux écuries, pour voir Monoka. La monture fut contente de le voir, mais déçue de ne pas sortir. Il remarqua que la stalle de Miou… Cela l’intrigua mais sans plus. Il prit sa selle puis s’installe dans une salle afin de s’occuper de ses affaires. Graissant, cirant le cuir, il en profita aussi pour soigner son harnois. Cela lui prit une bonne partie de la nuit et ainsi il ne pensait à personne. Une fois cette tache accomplie il ramena la selle. Puis alla chercher un morceau à manger. Il passa plusieurs fois devant la chambre où se trouvait Almendra mais ne s’en souciait même pas…

Les couloirs étaient calmes. Il se sustenta. Puis il fit un tour du Repère, vérifiant ainsi les différents aspects et la sécurité des lieux. La nuit allait prendre fin quand il tomba sur Mizuki. Cette dernière l’informa du message de Tom et de l’arrivée imminente de la Princesse et d’El Diablo. Kean fut ravi et impatient de revoir Yukina et Pierre. Ses pensées sombres se dissipèrent à cette nouvelle.

Son faucon apparu à cet instant, Kean le laissa se poser. Fye délivra son message : « La Dame et le dragon sont en approche. » Shaolan accueillit le message avec plaisir. Mizuki étonnée, demanda : « Un Dragon ? Une Dame ?
« Oui tout à fait, la Dame est une alliée à qui on peut faire une entière confiance. Pierre l’a connaît aussi. Un dragon l’accompagne. Ça ne te dérange pas qu’ils atterrissent ? »
Ils furent interrompus par un homme « Madame, un dragon bleu est en approche ! Que devons nous faire ?
- Ouvrez la trappe et laissez-le se poser ! » C’était Kean qui avait le plus rapide pour répondre. Il se tourna quand même vers Mizu pour avoir son accord. Mais il envoya quand même Fye allait prévenir Amalberga. Le faucon ne perdit pas de temps et s’envola.
« Bien, d’accord, faites ce que Kean vous a dit. » Elle semblait faire confiance à l’avis de Kean sur les nouveaux arrivants.
« Merci ma belle, je vais de ce pas accueillir la Dame. » Kean partit au pas de course, sourire aux lèvres. Décidément cette nuit s’achève bien, trois nouveaux arrivants pour le Repère et pas n’importe lesquels.
Arrivés sur le pont aérien, la trappe était en train de s’ouvrir.

Amalberga :


La Dame vit revenir Fye qui lui transmit le message puis le renvoya. Le temps était venu pour la Dame et Zéphyr de rencontrer les rebelles. Elle vit la forêt en dessous d’elle s’ouvrir, c’était la trappe. Fye passa le premier puis Zéphyr s’engouffra à sa suite. Au passage, la Dame sentit la couverture magique qui protégeait ce lieu. Le dragon se posa en douceur. La salle d’atterrissage était vaste. Pendant un moment, la Dame et le Dragon restèrent immobiles examinant les lieux.

Kean s’approcha pour accueillir la Dame et caresser Zéphyr. Le dragon fut ravi de retrouver son compagnon de chasse. Ama encapuchonnait dans sa cape, descendit du dragon. Les amis se saluèrent chaleureusement. Amalberga sentait les regards posés sur elle et son compagnon. Personne ne les connaissait, il était donc normale d’intriguer. La dame enleva sa capuche, ainsi l’elfe noir se dévoilait surprenant les rebelles de la salle…

Yukina :

Pierre marchait devant d’un bon pas. Hélios lui, voltigeait avec virtuosité entre les branches. La princesse était captivée par les acrobaties de l’oiseau de feu. Le petit groupe était silencieux. Mais il n’était pas pesant. Il ne l’a jamais été entre eux. Plutôt calme, rassurant. El Diablo et le phénix étaient fébriles. Ils devaient être tout proches du Repère. Pourtant, aux yeux de l’elfe, il n’y avait aucune différence. La végétation était toujours la même et il n’y avait aucune trace de présence humaine ou tout autre. La jeune princesse se mit alors à rêver d’une immense porte qui apparaîtrait de nulle part. D’un monde en suspension, ou le camp des Rebelle serait posé sur un nuage…

« - Nous y voilà ! » S’exclama soudainement Pierre. Yukina sursauta. Ils s’arrêtèrent. La jeune elfe descendit de la licorne et regarda dans la direction de Pierre. La vue fut moins féerique qu’elle ne l’avait imaginée mais tout aussi impressionnante. Il y avait une trappe à même le sol, au pied d’un arbre. Jusque là, quoi de plus banal… Mais le plus curieux était le feuillu, d’une envergure hors norme comme sculpté, façonner par la main de l’homme. La princesse aperçut des ponts de singe, proche de sa cime, qui partait dans plusieurs directions.
« - Il y a de nombreuses entrées. En fait le Repère, construit par votre père est creusé sous la surface de la terre. Ces ponts de singe en haut mènent à d’autres ailes. Il y a plusieurs parties. Certaines utilisées comme garnisons, d’armes et de nourriture, d’affaire en tout genre. D’autre sont des dortoirs. Certaines, permettent la défense… »
« - C’est comme un fort finalement. Une cachette, un sanctuaire dissimulé au cœur de la forêt. » L’interrompit Yukina.
« - C’est ça ! » Répondit Pierre en lui souriant.
Il s’avança et s’agenouilla. Il enleva les feuilles mortes qui recouvraient à moitié la trappe. Puis d’un geste sec l’ouvrit. Un petit escalier obscur descendait. Hélios s’y engouffra et s’enflamma. Les torches, fixées aux murs s’allumèrent…
« - Et voilà. »
Yukina se retourna alors vers Silph et Horcônshiela indécise sur la situation. Elle voulait rencontrer les Rebelles et commencer avec eux la résistance mais son cœur et ses pensées était resté auprès d’Asyendil.
"- Vas ! Nous te laissons ici."
"- Mais où allez-vous ?"
"- Près de la forteresse. Nous l’attendrons. Sois sans crainte tu seras en sécurité ici."

La jeune elfe acquiesça et s’avança vers l’entrée. Elle descendit l’escalier. Pierre referma la trappe derrière elle. La chimère et le démon renard s’étaient déjà enfuis. Ils n’avaient pas eu le cœur à lui dire qu’ils n’avaient plus eu de nouvelle du mage depuis ce matin très tôt. Ils ne ressentaient même plus sa présence ou ses sentiments. C’est comme s’il était… mort…
El Diablo passa devant. Il la guida à travers ce qui semblait être à première vu un dédale de galeries, parsemé d’une multitude de porte. Certaines portaient des inscriptions. Yukina put y lire en elfique : salle des armes ou encore salle d’entraînement. Ils croisèrent quelques personnes. Toute se figèrent de surprise, d’étonnement, de stupeur… Yukina ne le sut pas vraiment. Mais leur regard éteint bienveillants, doux. Parfois admiratifs. Ils s’agenouillaient, lui murmuraient quelques mots à titre honorifique. Parfois lui présentaient leurs condoléances. Yukina retournait leur regard, leur rendait un sourire ou une parole. Mais elle était gênée. Intimidée et mal à l’aise. Par tout ces visages qu’elle ne connaissait pas. Elle fuyait leur regard, baissait les yeux, se cachant dans l’ombre d’El Diablo.
« - Venez, suivez-moi, je vais vous présenter les autres. Ils sont dans la salle principale. N’ayez crainte. » Lui murmura t-il doucement en remarquant son trouble.

Il bifurqua et se campa devant une porte. A peine plus grande que les autres et cette fois à deux battants. En revanche, elle était travaillée, sculptée, d’arabesques, de feuilles et de fruits. Une phrase d’un ancien langage y était inscrite. La princesse ne sut la déchiffrer mais elle était fascinée par le travail accompli. Même si cela était une base militaire en quelque sorte, la décoration n’était pas en reste. Toutefois jusque là, elle était sommaire. L’explication de Pierre en perça le mystère. C’était la pièce principale, le centre d’où partait la plupart des galeries, en forme d’étoile. C’était un lieu de réunion ou simplement de regroupement. Il poussa les portes et s’effaça laissant entrer la Princesse. Elle s’avança lentement, les mains jointes et fixa un peu gênée et maladroite les personnes présente. Elle vit tout d’abord une jeune fille, d’à peu près son âge. Une elfe ? Semie elfe ?
« - Je suis Mizuki. » Dit-elle simplement se courbant. Yukina ne répondit pas, de plus en plus mal à l’aise. Elle voulait partir. Retrouver Asyendil. Retourné dans le passé. Que tout cela n’ait été qu’un rêve… Mais elle avait assez de bon sens pour rester. Pierre s’avança à ses côtés et prit la parole :
« - Et bien voici, la plupart des rebelles. Tout comme moi, ils restent attachés à la mémoire de votre père et au temps de son règne. Nous refusons tous de nous agenouiller devant son meurtrier et ils nous restent encore un peu de folie pour nous opposer à son pouvoir. Mais croyez-moi. Votre présence en ces lieux est déjà un échec pour lui. Nous le vaincrons. Je vous ais déjà parlé de Kean. »
Le semi-elfe s’approcha à son tour. Il était impressionnant. Un redoutable guerrier selon la description d’El Diablo.
« Voici Amalberga. C’est une amie de votre père. » Yukina découvrit avec stupeur qu’il s’agissait d’une elfe noire. Elle voulu reculée mais resta figée. Ses pieds étaient comme enracinés. Les elfes noirs étaient peu appréciés. Même par leur semblable, les elfes de lumière. La princesse avait déjà lu de nombreux écrits, retraçant la barbarie de ce peuple envers les autres civilisations. Elfiques ou non.
Elle aussi se courba et comprit parfaitement sa réaction.
« - Yukina, ne craignez rien, je ne suis pas ce que vous pensez. Je ne vous ferais aucun mal et tout comme les Rebelles je veux renverser le pouvoir et l’usurpateur. » Dit-elle d’une voix douce.
Yukina se laissa un peu amadoué mais resta tendu. Après quelques minutes elle osa enfin prendre la parole.
« - Je… je ne sais comment vous remercier ou vous témoigner ma gratitude. Pour être franche, avant de rencontrer Pierre et… et Asyendil, j’étais loin de me douter qu’une résistance puisse s’organiser…
Mais nous n’avons pas de temps à perdre. J’ai… Je dois vous informer qu’Astharof est probablement au courant de ce lieu. S’il ne l’ais pas, il ne devrait pas tarder. L’assassin est au courant. Il… Les mercenaires… ils retiennent Asyendil… Nous ne pouvons rester ici… Je… » Les commençait à s’embrouiller dans son esprit. Elle ne savait comment expliquer la situation critique. Dans quel ordre commencer. C’est alors qu’elle sentit une main se poser sur son épaule. C’était Pierre.
« - Oui elle a raison. Mais c’est assez compliqué et il ne faut perdre de temps. Les choses ne se sont pas aussi bien produites que je l’avais imaginé. » Informa t-il en regardant Mizuki.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeMer 2 Déc - 12:42

Mizuki.

Juste après la bonne nouvelle de l’arrivée de Diablo et Yukina, Fye informa Kean de l’arrivée d’une certaine dame et son dragon. Mizu donna son accord pour les faire entrer, il était rare que Kean accorde sa confiance et quand il le faisait il ne se trompait quasiment jamais.
Une fois l’invité entrée avec son dragon, elle eu la surprise de découvrir un elfe de la nuit.
D’habitude ces créatures avaient mauvaises réputation car la plupart d’entre eux sont des pirates et des mercenaires.
Elle n’eut pas le temps de se questionner d’avantage qu’une rumeur de l’arrivée de Yukina et Pierre arriva. Elle demanda à tout le monde de se rendre dans la salle principale pour accueillir la princesse et le chef des rebelles.
Yukina entra peu après suivi de Pierre, elle avait l’air très intimidés par tout le monde, ce qui était normal vu les circonstances. Mizu sourit chaleureusement à la princesse pour la rassurer puis se courba et se présenta. Pierre s’avança devant le malaise de la princesse et lui présenta notre communauté.
Arrivé à la présentation d’amalberga, yukina eut la même réaction de stupeur qu’elle quelques minutes plus tôt. L’elfe noire s’empressa donc de la rassurer.
Ensuite, Yukina nous prévena à la consternation générale, de la probabilité que l’ennemie connaissait notre cachette et n’allait pas tarder à débarquer, Diablo approuva.
Un moment de silence suivit cette annonce. Tous les regards se tournèrent vers Pierre pour savoir comment réagir.
Mizuki constata à voix haute :

-Ce qui est sur, c’est que nous devons partir d’ici. Notre priorité est de trouver une cachette sure pour la princesse, ensuite nous nous occuperons de nous même

Tom

Tom arriva au repère au petit matin, en arrivant il vit l’effervescence à la citadelle, la princesse et Diablo venait à peine d’arriver.
Il alla à la salle principale et se mélangea au groupe des rebelles pour écouter yukina et le chef des rebelles. Il entendit la mauvaise nouvelle du risque d’arrivée de l’ennemi et se crispa. Il se promit de se mettre tout son énergie et son expérience à la protection de la princesse et l’évacuation du clan.

Almendra :

C’était le matin, je m’étais réveillée et je m’étais assis sur mon lit en attendant l’arrivée du repas. Je sentis tout à coup, une forte agitation dans le fort. Je me levais en me tenant le coté droit (celui qui était blessé), puis m’avançais vers la porte, tournais la poignet mais rien ne bougea. Je restais sur le coup surprise, puis en me concentrant je me rappelais qu’à chaque fois que quelqu’un venait me voir, j’entendais un déclic. Je n’y avais pas fait attention jusque là. Ainsi donc depuis le début j’étais leur prisonnière, cela m’attrista.
J’appelais :

-Il y a quelqu’un ? J’aimerai sortir.

Le silence me répondit. J’avais plus qu’à attendre que quelqu’un vienne. Je soupirais.
Je voulu étirer mes ailes, mais j’oubliais que celle de droite était dans le plâtre, en se dépliant elle le fit exploser. Au bruit fracassant je sursautais et poussait un p’tit cri.
Puis je souris en moi-même de m’avoir fait peur toute seule. J’étais ravie de voir que mon aile droite était totalement remise alors que c’était la plus touchée. Je défis le bandage de mon torse pour voir mon coté droit. Une immense tache jaunâtre parcourait mes cotes, je touchais, c’était encore un peu douloureux mais sinon ça pouvais aller.

Rhyn :

Enfin de retour à Wälkinzt, après une mission assez mouvementée, Rhyn était ravie de rentrer dans cette ville qu’elle considérait un peu comme chez elle. Après avoir remercié le roi pour son accueil, Rhyn rejoignit ses appartements. En chemin, elle croisa peu de monde, enfin plutôt elle ne fit attention à personne. Regardant droit devant, son serpent autour du cou, elle avançait sans se préoccuper des regards qu’on pouvait lui lancer. L’aile où elle logeait était aussi celle de l’infirmerie. C’était une partie du château où vivaient les apothicaires et les autres guérisseurs entre autre. Ils avaient été regroupés ici juste pour une question de praticabilité. Alors que Rhyn se tenait devant sa porte une voix enthousiaste l’interpella : « Mademoiselle Rhyn vous êtes de retour !! » Le regard se posa sur la femme qui venait de lui parler. C’était une jeune apprentie mais Rhyn avait oublié son nom. Sans lui prêter plus d’attention, Rhyn pénétra chez elle, lui fermant la porte au nez. Pour la sociabilité, on verra plus tard…


Entrant dans la pièce, Rhyn inspecta rapidement les lieux à la recherche d’une éventuelle anomalie. Mais rien n’avait été touché, si ce n’est que pour l’entretien. Ses appartements sentaient le frais et le propre. Un feu brulait dans la cheminée. Dans la » chambre, une baignoire était remplie près du feu. Déposant ses affaires de voyage sur un guéridon du salon, elle aromatisa et parfuma l’eau avec un mélange d’herbes concocté par ses soins. Se déshabillant, elle enleva aussi ses pansements, puis entra dans la baignoire. L’eau chaude la délassa. Fitz se mouilla avec elle, mais ressortit vite afin de vadrouiller dans les environs. Elle resta un long moment dans l’eau, en profitant pour s’occuper de ses longs cheveux et soigner ses jambes. Sortant de la baignoire, elle s’essuya. Puis elle inspecta ses plaies devant un grand miroir. Elle put constater que l’hématome dans son dos était quasiment résorbé. Les griffures aux épaules étaient cicatrisées. Seule la brulure sur son poignet était encore visible. Rhyn pansa son avant bras, puis appliqua une crème nutritive et parfumée sur tout son corps. Enfin elle enfila des bas, un jupon et un bustier. Laissant la robe de coté pour le moment, Rhyn s’installa dans un fauteuil près du feu afin de peigner et faire sécher ses cheveux. Confortablement installer et la chaleur ambiante, Rhyn se perdit dans ses pensées et finit par s’endormir.

Son esprit fut assailli par un cauchemar ou plutôt un souvenir. Une fillette pleurait. Elle était dans un endroit sombre et inconnu. Elle appelait ses parents désespérément. Une ombre lui répondit : « Tes parents ne veulent plus de toi. Ils nous ont offert ta vie. Pauvre humaine…Ton destin est bien sombre. Mais on va s’occuper de toi… » Un ricanement sadique finit l’entretien. Une main glacée saisie la fillette qui se mit à hurler. Rhyn se réveilla en sursaut. Depuis qu’elle avait vu Drakul, les souvenirs la hantaient. Ils ne la laissaient jamais indifférente. D’un coté, elle voulait se souvenir pour amasser des détails et ainsi entreprendre des recherches pour retrouver ses parents et comprendre... Mais d’un autre coté, elle n’aimait pas se souvenir parce que ce qu’elle voyait la toucher au plus profond de son être. De toute manière, elle n’avait pas le choix, sa mémoire se reconstruisait petit à petit, puis au fond d’elle-même, elle tenait à savoir.

Rhyn quitta le fauteuil, pour finir de s’habiller. Elle enfila une robe à lacet noire et rouge avec une capuche et des manches évasées. Elle prit son poignard et le dissimula dans l’une des ces bottes. Ramenant ses cheveux en un chignon, qu’elle fit tenir par une baguette, dont des mèches retombaient sur ses épaules. Fitz était revenu, Rhyn le déposa dans la capuche. Elle reprit ses affaires déposées tantôt. Elle était fin prête pour retrouver son atelier.


Ce dernier était juxtaposé à la chambre. On pouvait y accéder par une porte dérobée depuis son salon. L’atelier possédait quatre entrées, une privée le reliant aux appartements privés de Rhyn, une porte donnant sur le couloir, une autre avec un accès à l’infirmerie et la dernière donné sur les jardins du château en particulier dans un carré où diverses plantes médicinales poussaient. L’atelier était de bonne taille. Une multitude de flacons, de bouteilles, de pots encombraient des étagères. Deux grandes tables en bois plus une en pierre meublaient la pièce. Des livres, herbes séchées ou autres ingrédients étaient disposés sur les tables. Un bureau était disposé dans un coin. Deux grandes fenêtres éclairaient la pièce. L’atelier était muni d’une grande cheminée, mais celle-ci n’était pas allumée. Normal, personne n’avait d’accès libre à la pièce, surtout quand l’empoisonneuse était en mission. Rhyn déposa son sac médecine et ses armes. Elle alluma un feu dans l’âtre afin de réchauffer la pièce. La lumière du jour éclairait la pièce. Elle rangea un peu et faisait l’inventaire dans ses herbes. La fiole de la bave de rejeton venimeux atterrissait sur une étagère à coté d’autres poisons. En s’affairant autant, elle se vida l’esprit. Ainsi en passant près de l’entrée du couloir, elle vit une missive qu’on avait glissée sous la porte. Intriguée, Rhyn examina le sceau c’était celui de Vargas, elle l’ouvrit.

« De retour au château, j’ai de nouvelles marchandises qui peuvent vous intéresser.
Vargas. »


Le marchand Vargas avait du apprendre le retour de l’empoisonneuse et il lui indiquait juste qu’il était lui aussi rentrer de son voyage. Rhyn se demande quel type de marchandises cela pouvait être...surtout qu’elle ne lui avait rien demandé. Ayant du temps devant elle avant 20 heures, elle décida d’aller voir Vargas.


L’empoisonneuse cheminait en direction des quartiers de Vargas. Il avait des entrepôts dans la ville mais aussi un appartement dans le château lui facilitant ainsi ses échanges avec les habitants de la citadelle, ses principaux clients. Marchant d’un pas rapide et impatient, Rhyn parvint devant les appartements de Vargas. La porte était déjà ouverte à son arrivée. Des personnes sortaient ravis avec des paquets à la main. Le retour de Vargas n’était donc pas passé inaperçu. Un des serviteurs de Vargas la reconnu et l’a fit entrée dans la salle. La pièce était en fait un grand salon, où était entreposé une multitude de paquets, les plus petits et aisés à transporter. Les plus volumineux était stockés dans un entrepôt. Des gens étaient à l’intérieur en train de vérifier le contenu des colis. Une fois entrée, Vargas vint à elle. C‘était un homme d’un certain âge habillé tout en noir, sa démarche était toute fois assurée. Ils se saluèrent silencieusement.

- Je ne vous attendais pas aussitôt sachant que vous veniez juste de rentrer. Je suis néanmoins ravi.

Le ton était poli.

- Votre missive m’a intrigué puis pour l’instant j’ai du temps libre.

Rhyn avait répondu avec sincérité, qui sais ce qu’elle devra faire demain et où elle serait…

Vargas l’amena dans une autre pièce, à l’abri des regards. La salle était plus petite mais elle contenait aussi des objets mis sur une table mais recouvert de tissu. Le marchand lui désigna un tas. Rhyn s’approcha et enleva le morceau d’étoffe. Elle découvrit un bocal rempli de copeaux de mandragore, leur aspect était très identifiable. Ouvrant le bocal, l’odeur singulière qui se dégageait, était aussi reconnaissable et indiquait la fraicheur du produit. Elle referma le pot. Vargas restait en retrait et observait la jeune femme. Rhyn poursuivit son investigation. Il lui restait deux boites à découvrir. Elle prit la plus grande et souleva le couvercle pour y retrouver des salamandres noires et bleues vivantes, environ une dizaine. Ces charmantes créatures fabriquaient une toxine non mortelle mais très urticante et désagréable pour n’importe quelles peaux. Elles étaient magnifiques. L’empoisonneuse ne les toucha pas pour éviter d’être infectée par leurs toxines. Les salamandres seraient utiles à Rhyn, elle pourrait les étudier et s’en servir. Elle referma le couvercle et s’attaqua à l’autre boite. Ouvrant la boîte, elle y découvrit de magnifiques tarentules et pas n’importe lesquelles, elles étaient bleus nuit. Celles-ci étaient affublées d’une grande poche de poison. Poison qui peut s’avérer mortel sans remède adéquate. Ces araignées étaient rares, surtout dans les contrées de Sengoran. Les yeux de Rhyn pétillaient elle était ravie de pouvoir observer ses créatures vivantes. Cependant, elle se retint de les toucher et referma la boite. Elle se tourna vers Vargas.

Que voulez vous en échange ?

Tout ceci ne pouvait être gratuit d’autant plus que Rhyn n’avait rien demandé à Vargas et les cadeaux n’étaient pas le genre du marchand. De plus, la qualité des marchandises n’était pas négligeable et ces articles étaient peu courants, donc leurs prix élevaient…

Disons que j’aurais besoin de quelques décoctions dont vous avez le secret. Je…

Vargas fut coupé par l’arrivée d’un serviteur qui lui indiquait que quelqu’un le demandait dans la pièce attenante.

Voila la liste des potions qu’il me faudrait. Je vous laisse l’évaluer et vous me direz ce que vous décidez. Excusez-moi.

Vargas lui tendit la liste et sortit de la pièce laissant Rhyn seule. La guérisseuse regarda la liste, différentes décoctions étaient marquées, des onguents, des potions de soin, des cataplasmes, des poisons avec différents degrés de mortalité. A part une ou deux préparations simples, le reste n’était pas à la portée de tous les guérisseurs. Mais pour Rhyn, il n’y avait pas vraiment de difficultés, tout cela lui demanderait juste du temps. Elle se retourna vers les marchandises, ces dernières valaient vraiment le cout. L’opportunité d’avoir de tels produits ne se représenterait pas de sitôt, l’empoisonneuse en était consciente.
Vargas revint et attendit la réponse :

-Bien. En échange de ces marchandises j’accepte de vous fournir ses préparations, mais il me faudra du temps pour tout faire, j’en ai seulement certaines en réserve...

- Le temps n’est pas un souci. Je resterai ici un moment le temps d’écouler le stock. » Les deux protagonistes conclurent le marché. Aucun accord signé juste la parole donné, mais l’un et l’autre étaient des individus de parole.

- Un homme va vous aider à porter ceci dans vos appartements.

Un serviteur entra et prit les boites. Rhyn remercia Vargas et suivit l’homme en dehors de la petite pièce. En sortant des appartements, elle entendit un laquais se présentait comme étant le valet du mage Umbre…

Montrant le chemin au domestique de Vargas, Rhyn retournait à son atelier. Sur le chemin, elle pensa au mage Umbre. Elle avait eu l’occasion de le croiser quelques fois. C’était une personne difficile à cerner. Arrivée dans son atelier, le domestique déposa les colis puis repartit. Rhyn le remercia. Déposant la liste de Vargas en évidence, elle prit une paire de gants en cuir et examina précautionneusement une des cinq tarentules. Elle était grosse à peu près la taille de sa main, les huit pattes étaient velues. Sous l’abdomen de la bête la poche de poison était intacte. Il suffirait à Rhyn de la percer afin d’en extraire le précieux liquide. Mais pour l’heure, elle remit l’arachnide dans la boite et la referma. Le fait de songer au mage, lui avait donné une idée. Peut être que pourrait lui donner des informations importantes. Repartant de chez elle, elle marcha à nouveau dans les couloirs. Le jour commençait à tomber. Cependant il lui restait un peu de temps avant le diner.

Le quartier d’Umbre était situé un peu à l’écart, dans une aile peu habitée. Plus elle approchait plus les couloirs étaient sombres, froids et déserts. Rhyn parvint devant une porte noire avec un loquet avec lequel elle frappa. Une tête se forma à la surface de la porte et dit d’une voix d’outre tombe « … Entrez si vous osez… ». Rhyn comprit pourquoi les couloirs étaient déserts, ce genre d’accueil n’avait rien de rassurant. Mais l’empoisonneuse entra ouvrant doucement la porte. La pièce était sombre, éclairer de seulement quelques torches. Une fois à l’intérieur, la porte claqua violemment. Les murs se mirent à grouiller de milliers d’insectes, aussi bien sur le sol qu’au plafond. Une vision d’horreur mais qui pourtant fascinait Rhyn. Cette dernière observait autour d’elle, consciente qu’il ne s’agissait que d’une illusion. D’un ton appréciateur, elle lâcha : « Très impressionnant ! » De ce fait, les insectes furent remplacés par une pièce très éclairée, avec des fleurs séchées et des tableaux, une décoration des plus surprenantes. Une porte s’ouvrit au fond de la salle. Une forme sous un amas de tissus s’avança et parla avec une voix très particulière, on dirait celle d’un vieillard à l’agonie :

- Qui ose déranger le grand maître ?

- Rhyn la guérisseuse

. L’empoisonneuse était intrigué par la créature dont elle ne voyait ni le visage ni les mains, pourtant quelque chose bouchait sous le tissu. La chose disparue comme elle était venue. A sa place, un homme vint. Il était grand, il était habillé par une cape sombre qui recouvrait une bonne partie de son torse ; en particulier son bras droit. Les cheveux hirsutes, les traits fins, sourire aux lèvres, il se tenait sur le seuil. C’était Umbre le mage.

-Je suis enchanté d’avoir une si charmante visite.

Rhyn le salua et lui souriait poliment, avançant vers lui. La distance semblait énorme mais en fait quelques pas suffirent. Elle prit conscience que ce décor était encore une illusion. Umbre prit la main de Rhyn afin d’y apposer un baise main, avant d’ajouter « Entrer dans mon antre ma chère. » Il conduisait sa visiteuse dans la pièce attenante, Rhyn suivait car à vrai dire Umbre ne lui avait pas rendu sa main. La pièce qu’elle quittait était juste l’anti chambre des appartements du mage. En réalité c’était une pièce peu éclairée et sans décor… Les illusions permettaient au mage de se débarrasser des visiteurs gênants et qui ne reviendraient plus. Une méthode très efficace… Umbre finit par lâcher la main de la jeune femme pour s’affairer. Il ferma divers portes cachant ainsi ses activités. Joignant ses mains, Rhyn étudia attentivement la pièce. C’était un salon avec des fauteuils, un divan, une vaste cheminée et un bureau immense surplombé de bouquins. Une grande étagère était remplie de bouquins. Deux grandes fenêtres donnaient sur l’extérieur. On pouvait apercevoir Walkinzt. Rhyn était étonnée de ce décor, mais elle ne pouvait s’empêcher de se demander si c’était réel ou encore une illusion. Umbre capta son regard interrogateur, ce qui l’amusa.

- Tout n’est pas qu’illusion. Prendrez-vous un peu de thé ? Ce mélange donne de très bonnes infusions.

Le mage lui montra une escarcelle remplie d’herbes. Rhyn reconnue le récipient, c’était elle qui l’avait remplie d’un mélange d’herbes pour les infusions, il y a quelques semaines de cela.

« Avec plaisir. » Rhyn accepta par simple politesse. Elle était surprise par le déroulement de la rencontre mais n’en fit rien paraître comme à son habitude.

L’hôte invita son invitée à prendre place sur un fauteuil proche de l’âtre mais dirigée vers les fenêtres. Ainsi Rhyn pouvait apprécier la chaleur du feu tout en observant la capitale d’un point de vue peu habituel. Umbre s’assit dans un fauteuil parallèle. La chose indéterminée refit son apparition pour porter l’eau chaude, qu’elle posa sur un guéridon. La créature repartit en silence. Du regard elle interrogea Umbre pour comprendre mais ce dernier se contenta d’avoir un sourire malicieux. Chacun ses secrets et Umbre n’avait pas envie de les partager. Rhyn respecta le choix et n’insista pas. C’est grâce à sa discrétion qu’elle avait réussi à tisser des liens avec des hommes comme Vargas et Umbre.

L’hôte versa l’eau sur les herbes. Un doux parfum de mure envahit l’espace, c’était l’infusion. Umbre rompit le silence :

-Alors, qu’est ce qui a conduit une guérisseuse dans mon humble salon ?

- Il y a quelques jours de cela, à deux reprises un homme a disparu sans laisser de traces, comme si il s’était volatilisé.

- Quel homme de mauvais gout, se soustraire à votre délicieuse compagnie…

- Tout à fait et c’est très énervant lors d’un affrontement. J’aimerai savoir si vous avez une explication.

- Peu d’hommes ont la faculté de disparaître ainsi. Avait-il des signes particuliers ?

- Oui, il avait la peau noir avec des tribales et les yeux jaunes. Je n’avais vu ce genre d’individu auparavant.

- En effet c’est peu courant. C’est surement un hybride. Ressemblait-il à cela ?

Un homme ressemblant à l'homme noir apparu, Rhyn écarquilla les yeux devant cette illusion, qui avait l'air vraiment réel. Elle acquiesça. La silhouette disparu rapidement, Umbre c'était servi des renseignements de Rhyn pour créer l'illusion. Il reprit.

-Il a pu ce volatiliser grâce à la téléportation. C’est un pouvoir inné et sans doute très utile pour fuir contre une dangereuse adversaire.

- Bien, c’est ce qu’il me semblait mais je voulais en être sur. Est-ce possible de contrecarré ce pouvoir ?

- En magie, tout est possible. Je vais me pencher sur cet intéressant problème

- Je vous en remercie d’avance.

L’empoisonneuse et le mage burent leur infusion en silence. Rhyn se demandait si elle devait aborder son autre sujet de préoccupation. Mais après tout c’était surement le mieux placé pour lui parler des suceurs de sang. Finalement, Rhyn lui posa la question sur les vampires. Umbre se fit un plaisir de lui répondre. Tout en parlant, il se leva et se mit face à la fenêtre regardant l’horizon. L’empoisonneuse écouta attentivement. Au bout d’un moment, Umbre s’arrêta. Le silence retomba dans la pièce. Rhyn le rompit.

- Comment peut-on s’en protéger ?

- Vaste question, le meilleur moyen serait d’éviter de les côtoyer, mais avec leur recrudescence cela ne sera pas simple… Sinon il faut mieux se déplacer le jour et se méfier la nuit surtout pour des personnes vulnérables comme les humains telle que vous, s’en vouloir vous offensez…

- Ce n’est rien, j’en suis parfaitement consciente. Mais comment lutter contre l’envoutement ?

- Tout dépend du vampire. Plus il sera ancien plus il sera fort. Sinon il faut tenter de fermer son Esprit. Certains talismans peuvent aider à protéger les esprits. Sans
indiscrétion, qu’est ce qui vous pousse à vous interroger sur ces
créatures de la nuit ?

- Eh Bien. Il y a peu un vampire a croisé ma route…

Rhyn décroisa les jambes et alla se poster près de la fenêtre à coté d’Umbre. Elle avait dit le minimum. La vue était vraiment magnifique. La nuit avait recouvert la cité, des lumières brillaient de ci de là.

- Oh… Vous avez vraiment des aptitudes étonnantes ma chère… En effet peu de personne qui avait croisé des vampires pouvait s’en sortir sans aucune égratignure… Mais bien que la blessure n’était pas physique elle existait belle et bien.

Umbre alluma des bougies dans la pièce qui était jusque là éclairé par l’âtre.

- Voulez-vous diner en ma compagnie ma chère ?

- Non, je ne peux ; je suis attendue. Une autre fois peut être.

- Bien, je ne vous retiens pas plus.

- Merci de m’avoir consacré du temps.

- Ce fut un réel plaisir.

Umbre était sincère, il avait rarement de visites aussi charmantes. Rhyn quitta l’antre du mage après l’avoir à nouveau remercier. Elle avait appris beaucoup et avait été accueilli par le coté d’Umbre le plus humain.

Le lieu du diner était à l’opposé d’où elle se situait. Dans les couloirs, la guérisseuse pressait le pas, elle n’était pas en retard mais pas en avance non plus. Alors qu’elle était sur le point d’arriver. Une voix l’appela dans son dos: « Mademoiselle Rhyn, attendez "L’empoisonneuse se tourna et fronça les sourcils. C’était la jeune fille de ce matin qui courait à sa rencontre.

« Quoi ? » Le ton de Rhyn était sec et froid.

« Excusez-moi de vous courir après, mais on m’a chargé dès votre retour, de vous dire d’écrire au grand maitre Uchiwa afin de le prévenir de la fin de votre mission.

- Je sais. » Rhyn se retourna pensant que l’entretien était fini mais…non.

« Pourtant vous ne l’avez pas encore fait, Maitre »

Rhyn pivota lentement, fixa avec un regard menaçant les yeux de l’apprentie, celle-détourna le regard.

« Oserais-tu m’espionner ?

- Non, non je…je…je » La jeune fille était paniquée.

Mais un signe de main de la guérisseuse stoppa sa réponse. Rhyn n’avait pas envie de l’écouter. Elle se retourna et reprit son cheminement laissant planter là l’apprentie. L'empoisonneuse n'avait pas oublié son maitre et lui non plus. Il se pourrait qu'il la fasse surveiller... Rhyn remît l'envoie de la lettre à plus tard.

Devant les portes de la salle, un page l’annonça. Soulevant les pans de sa robe, Rhyn entra et fit une révérence et dit « Messieurs » regardant tout à tour Astharof et Karasu. Souriante, elle alla s’assoir à la droite d’Astharof.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeMer 2 Déc - 13:17

Drakul :

Après sa colère de la nuit précédente, Drakul avait passé tout le reste de la nuit à interroger ses pairs et à essayer de capter l’esprit d’Almendra. Puisqu’il l’avait transformé, il existait forcement un lien entre lui et elle.
A la fin de la nuit, il réussit à savoir qu’elle était à Sengoran et même pas très loin de la capital.
La nuit suivante, il entendit de la part de ses condisciples, une rumeur comme quoi, des troupes du roi Astharof s’était mis en marche. Cela intrigua le Prince, il décida d’aller directement obtenir les renseignements qu’il voulait à la source en allant rendre visite à ce nouveau roi.
Comme d’habitude, il chercha le monarque en forme de chauves souris. Sur le trajet, il réfléchit à une requête à lui formuler. Il choisit donc soigneusement son entrer.
Il reprit forme humaine devant la salle à manger et toqua.
Il n’attendit pas la réponse et entra. Il vit que le Roi n’était pas seul mais accompagné des deux individus qu’il avait vus en forêt. Le prince s’inclina devant le monarque et parla d’une voix suave :

-Bonsoir majesté, je suis désolez de vous déranger en plein repas. Je viens vous proposez le service des vampires de cette région si vous le souhaitez en remerciement de votre accueil dans ce beau royaume. J’ai également une petite faveur à vous demandez…Si vous trouvez une jeune femme avec des ailes de vampire dans vos campagnes militaires, pourriez vous la garder en vie et me la garder au chaud, elle m’appartient mais je l’ai disons égaré et je souhaiterai lui remettre la main dessus et être le seul à décider de vie et de mort sur elle. Je suis prêt à vous donnez n’importe quoi en échange bien entendu.

La Dame :


Après la venue de la Dame et de Zéphyr, l’arrivée de la princesse en ces lieux se fit. Réunis dans la grande salle, Kean et Amalberga purent enfin voir et juger de l’état de la princesse. Elle semblait aller bien c’était une bonne chose. La jeune fille fut étonnée par l’apparence de la Dame, et ce n’était pas la seule. A chaque fois qu’elle croisait un regard la Dame sentait de la crainte son égard. C’est dingue comme une simple apparence et des préjugés peuvent faire peur… Amalberga n’en voulait à personne, elle vivait avec ce genre de regard depuis longtemps.

- Yukina, ne craignez rien, je ne suis pas ce que vous pensez. Je ne vous ferais aucun mal et tout comme les Rebelles je veux renverser le pouvoir et l’usurpateur. Dit-elle d’une voix douce.

Elle entendit les paroles de la princesse. Le nom d’Asyendil lui disait quelques chose, mais sans plus, elle avait du juste le croiser… Mais l’arrivée imminente des forces d’Astharof, l’inquiéta…

Kean :

Kean quand à lui était content de revoir l’elfe en bon état. Il était rassuré, de plus Pierre avait l’air aussi d’aller bien. C’était parfait. Yukina avait bien grandi, ce n’était plus la fillette qu’il apercevait quelques fois au château. Le demi-elfe suivit attentivement l’échange entre la Dame et la Princesse. Heureusement Amalberga savait rassurer les gens. Puis il écouta la princesse prononcer le nom d’Asyendil. Son esprit associa de suite le nom à l’image de son ami. Il ne l’avait pas revu depuis qu’Asyendil attristé avait délibérément quitté Sengoran. Son cœur se serra lorsque la Princesse leur révéla qu’il était prisonnier des mercenaires. Mais son sang se mit à bouillir dès qu’il apprit que les mercenaires venaient par ici. On peut dire qu’il vit rouge. Déjà il était en train d’établir une stratégie de défense. En jetant un regard à la Dame, il sut que cette dernière était aussi en train de réfléchir à la situation.

Mizuki avait dit à haute voix ce que tout le monde pensait.

-Ce qui est sur, c’est que nous devons partir d’ici. Notre priorité est de trouver une cachette sure pour la princesse, ensuite nous nous occuperons de nous même.

La Dame


- En effet, la priorité c’est la princesse. Nos propres vies n’ont pas d’importance par rapport à la votre Princesse. L’usurpateur Astharof ne doit pas remettre la main sur vous, sinon il n’y aura plus d’espoir pour ce monde. Alors que l’espoir est la seule chose qu’ils ne peuvent non prendre.

Le ton était un peu alarmiste mais au combien réaliste. Elle ne leur parla pas de Lance de la trahison, ignorant s’ils savaient ce qui la lié à la Princesse. Puis la situation était déjà assez tendue comme cela. Après une courte pause, elle reprit, son ton était calme et posé.

- Il faut donc que la princesse s’éloigne au plus vite. Zéphyr, le dragon qui me fait l’honneur de m’accompagner, est rapide et infatigable. Il pourrait donc vous amener loin ma chère.

Le code et la convenance à l’heure actuelle la Dame s’en fichait…

-Évidemment il est hors de question que vous soyez seule à nouveau. Les meilleurs d’entre nous devraient vous accompagnez, Ama regarda tour à tour Pierre, Mizu et Kean. Zéphyr pourra transporter plusieurs personnes, ce n’est pas un souci pour lui. Bien au contraire, il sera ravi de vous protéger

Par son lien avec le dragon, Ama sentait l’impatience de l’action à venir.

-En ce qui concerne la destination… Je peux proposer d’aller au nord. A la frontière entre Sengoran et Hosthan, le royaume des nains, dans les montagnes de Beorz, un lieu de résistance est en place. Dès la nouvelle de la mort de feu votre père, j’ai rassemblé et organisé l’opposition. Des nains se sont réunis près à en découdre avec Astharof. Des armes sont en train d’être forgé et des soldats entrainés. Des hommes d’Isberian sont en train de les rejoindre…. C’est un peu comme ce repère, sauf qu’au lieu de la forêt, c’est la montagne…. Libre à vous de choisir… Quoi que vous décidiez je serais à vos cotés, sauf si vous voulez prendre des risques inconsidérés, alors là je vous arrêterai. Cela serait dommage d’abimer ce bon visage, alors que vous avez la beauté de votre mère… En tout cas décidez vous rapidement…le temps nous est compté.

Amalberga se mit en retrait. Elle avait dit ce qu’elle avait à dire. Elle échangea un regard avec Kean. Ce dernier avança à son tour afin de prendre la parole.


Kean

Le demi-elfe avait écouté attentivement les propositions de la Dame. À son tour de donner son avis.

- Je suis d’accord avec la Dame, vous devez repartir au plus vite. Le moyen le plus rapide à notre disposition c’est le dragon, en plus il peut se battre et se défendre… Je suis contrarié d’apprendre la détention d’Asyendil mais je sais qu’il se battra pour vous rejoindre et il ne voudrait pas qu’on vous mettez en danger pour venir le sauver. Pour les troupes d’Astharof, le Repère doit se préparer. Les plus faibles, les femmes et les enfants doivent partir se mettre à l’abri dans la forêt. Une bonne défense organisée pourra les retenir un moment. Mais avant tout, je propose qu’il faut envoyer des faucons ou autres surveillé les environs, afin de pouvoir se préparer à l’assaut et savoir combien de temps il nous reste… Naturellement, il faut aussi mettre tout les rebelles en alerte aussi bien ceux présents dans le Repère que ceux qui sont en mission à l’extérieur.

Voila Kean s’était exprimé sur le sujet. Il n’avait pas donné d’ordres, juste son avis en tant que soldat. Le demi-elfe était partagé, il avait envie d’en découdre avec les chiens d’Astharof mais il voulait aussi rester près de la princesse pour la protéger. Un dilemme qu’on résoudrait surement à sa place…

La Dame :


-Je vous laisse un moment, je vais préparer des vivres pour un hypothétique voyage. Prévenez-moi aussitôt que votre décision sera prise ! Kean peut tu me guider dans ses couloirs ?

Kean acquiesça. Ainsi la dame et le demi-elfe quittèrent la salle de réunion laissant les autres prendre les décisions. Après avoir pris des vivres dans la réserve, le semi elfe et Amalberga marchaient dans les couloirs pour arriver à l’embarcadère.

- Au fait où es ton apprentie ?

- Elle est consignée dans une chambre près des écuries. Et ce n’est Plus mon apprentie !! » Kean avait insisté sur les derniers mots.

- Pourquoi ?

Kean s’arrêta il en avait marre qu’on lui pose la question. Pour seule réponse, il montra la morsure.

- Oh je vois… En effet c’était un risque possible mais je ne pensais pas qu’elle l’aurait fait… J’irais la voir si le temps le permet…

Amalberga ne chercha pas à en savoir plus. Elle connaissait Kean assez bien pour comprendre son attitude. Par contre elle irait voir la demi-vampire pour tenter de saisir son geste. De toute manière, elle ne pourrait pas rester ici…
Ils arrivèrent à l’embarcadère. Le dragon était couché sur la tête posé sur ses pattes avant, il regardait l’agitation près de lui. La Dame lui donna des morceaux de viande et mit des vivres dans des sacoches. Puis ils revinrent non loin du centre du Repère.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 21:04

Yukina :

La jeune elfe regarda timidement Amalberga et Kean sortirent de la pièce. Tous deux la fascinait mais elle n’aurait pu expliquer pourquoi. Leur côté mystérieux leur expérience personnelle peut être. Pierre lui posa une main sur son épaule.
« - Je vais vous laisser aussi pour le moment. Si nous devons partir, il y a encore beaucoup de chose à préparer. Je vais aussi prévenir les autres rebelles de la situation. Mizuki, peux-tu l’emmener dans une des chambre. Je pense, Princesse que vous avez besoin de calme pour prendre votre décision. Nous ferons en sorte de respecter votre choix. A plus tard. » Yukina n’eut même pas le temps de lui poser une ou deux questions qui la taraudait. Le démon avait déjà tourné les talons. Il était pressé et cela était tout à fait compréhensible. La jeune elfe reporta son attention sur la jeune fille. Un peu gênée, elle ne savait pas trop comment réagir. Elle avait gardée auprès d’elle les affaires d’Asyendil et notamment son épée, dont elle n’avait absolument pas desserré la prise. Mizuki remarqua sa gêne.
« - Appelez-moi Mizuiki si vous le voulez… »
« - Et moi Yukina et je vous en pris arrêtez de me vouvoyer. Cela est terriblement gênant. Et puis maintenant, je suis tout comme vous une simple rebelle… » Répondit-elle timidement.
Mizuki lui sourit
« - Alors suis-moi ! » Et elle s’engagea dans le couloir. Yukina la suivit. Elles déambulaient dans les couloirs. Mizuki avait décidé de lui faire un rapide topo des lieux et donc lui présentait les différentes ailes du Repère. La jeune elfe l’écoutait attentivement et bien que cela ne servirait probablement à rien, vu qu’ils devraient quitter l’endroit. Elle n’osait l’interrompre. La jeune fille parlait avec une certaine fierté. Elle semblait ravie d’appartenir à cette petite communauté. Et bien que la situation des rebelles puisse paraître critique, elle restait enjouée. Elle venait de trouver en Mizuki, une amie. Celle-ci lui présenta quelques personnes. Des mages, des guérisseurs (le cœur de la princesse se resserra. Tout comme ses mains sur l’arme d’Asyendil.) Cependant elle répondait avec courtoisie et politesse aux salutations des différents rebelles. La gêne et la timidité ressenties auparavant s’effacèrent peu à peu. Elle avait plus confiance en elle et appréciait ses nouvelles rencontres et ce lieu. Elle se savait désormais en sécurité. Son oncle n’avait pas mentit.

Mizuki l’emmena dans une petite chambre, sommaire mais assez éclairée.
« - Ne bouges pas ! Je reviens dans un instant. » Yukina acquiesça. Mizuki disparut en refermant délicatement la porte. La jeune elfe s’avança vers le lit. Elle y déposa ses affaires et l’épée. Il y avait à côté du lit une petite commode ou y était déposé un broc d’eau et quelques fruits. Des petites ouvertures sur l’extérieur inondaient la pièce de petites auréoles lumineuses. Le temps était dégagé mais le fond de l’air était froid.
Que devait-elle faire ? Tout reposait sur sa décision… Elle était en pleine réflexion lorsque l’on frappa à la porte. C’était Mizuki qui revenait. Yukina l’accueillit avec plaisir. La semi-elfe revenait avec les bras chargée. Elle posa une tenue sur le lit, un arc, un carquois rempli de flèche et une dague.
« - Les vêtement devraient aller. Et Pierre m’a dit que tu savais tirer à l’arc. Je pris le loisir de t’en apporter un. Il se peut que tu en ais besoin un jour, bien que je ne le te souhaite en aucun cas. Le poignard, c’est en plus, au cas au cas ou tu n’aurais plus de flèches. »
« - Merci pour tout Mizuki ! »
« - Je t’en pris. Je te laisse. Tu as besoin de réflexion et nous attendons tous ta décision. Et je dois m'occuper de certaines choses, tout comme Pierre. »
« - Merci. »

Mizuki referma la porte. Yukina entendit ses pas s’éloigner dans le couloir. Le silence retomba. Elle soupira. Tout dépendait désormais de la décision qu’elle avait à prendre. Une lourde tâche dont elle s’était peu à peu accommodée. Elle avait des responsabilités et donc ne pouvait les nier. Depuis sa fuite du donjon de sa propre demeure, elle s’y était préparée…
Elle s’approcha du broc d’eau et en versa un peu dans une grande coupe. Elle sen aspergea le visage. Puis elle défit sa robe, usée et sale par sa captivité et le voyage. Elle prit les vêtements que Mizuki lui avait apportés et les enfila. La tenue lui allait à merveille. Il s’agissait d’une robe bleuté et violine. Ouverte sur le côté. Elle pouvait ainsi bouger avec aisance sans être gênée par la tunique. Les tons s’accordaient parfaitement avec ses yeux et sa chevelure. Elle prit le carquois et le passa en bandoulière. Puis elle examina l’arc. L’équilibre était parfait, la corde solide et parfaitement tendue. Les flèches étaient fines. La dague était elle longue et effilée. Yukina passa un doigt sur la lame. Elle ne prit garde et se coupa. Un liserai rouge apparut. Elle porta l'entaille à ses lèvres. Un léger goût de sang emplit sa bouche. Détestant cette sensation, elle but un peu d'eau.
Ses yeux se posèrent alors sur l’arme d’Asyendil. Elle se leva et prit l’épée. la jeune elfe la dégaina. Elle était obligé de la prendre à deux main tant l’arme était lourde. Mais elle était magnifique. La garde était en or et finement cisaillée. Elle représentait des dragons, enroulés sur eux même, ouvrant la gueule sur la lame. Leurs yeux étaient des lapis lasulis et des rubis. Sur la lame était gravé le filagramme de son père. L’ancien blason de Sengoran. La tristesse l’envahit. Elle rengaina l’épée comme pour mettre fin à la nostalgie et à certain remords.

D'un autre côté, elle venait de choisir...
Elle avait prit sa décision. Elle ne voulait pas fuir. Elle ne voulait plus fuir. Il était temps de faire face à Astharof. Elle était prête à se battre. Elle désirait libérer Asyendil. Libérer son peuple tout entier. Si elle fuyait, que se passerait-il ? Combien de temps devrait-elle encore vive dans la crainte et la tristesse. Son père et sa mère lui manquait déjà bien assez. Elle ne voulait pas aussi perdre son oncle. Astharof ne manquerait pas de le torturer comme il l’avait fait avec elle. Elle ne voulait pas que cela arrive. Elle ne partirait pas. Elle avait conscience que cela la mettait en danger. Elle connaissait désormais les desseins d’Astharof. Mais pour une fois elle préférait y faire face plutôt que de fuir.

Elle devait en parler. Elle inspira, reprit l’arme d’Asyendil, (le seul objet dont elle ne se séparerait jamais.) ouvrit la porte et s’engouffra dans le couloir. Après avoir traversé plusieurs galeries désertes, elle croisa enfin un rebelle. (le repère devenait de plus en plus vide. Les rebelles se quittaient et se dispersaient.) Elle put lui demander où se trouvait Mizuki. La mage se proposa même de l’y emmener. Proposition qu’elle accepta avec plaisir. Elle ouvrit les portes et entra dans un petit bureau ovale. Il y avait là El Diablo aussi. Ils se saluèrent. Yukina entreprît alors d'expliquer ses intentions. Ses propos étaient fermes. Il était clair qu'elle ne changerait pas d'avis. Elle fixa ensuite Mizuki et Pierre attendant leurs réponses...


Almendra :

Je tournais en ronds, ça faisait au moins une heure que j’entendais de l’agitation sans que personne ne passe. J’avais soif, depuis combien de temps n’avais je pas bu ? Combien de temps avais je perdu connaissance ? J’essayais de réfléchir : avant d’arriver au fort, je n’avais pas bu depuis un jour et demi. Ensuite j’avais perdu connaissance mais je ne sais combien de temps, puis depuis mon réveil, deux jours au moins c’était passé mais je n’étais pas sure vu que j’avais perdu la notion du temps.
Quoiqu’il en soit, j’avais besoin de sang et plus j’attendrais moins je ne pourrais me contrôler.
Je sentais déjà mes canines pointer et mes yeux prirent surement leurs éclats émeraude.
Cette soif et cette solitude commençaient à me rendre folle et à me donner des idées noires, j’avais la rage !
La rage contre les rebelles, je commençais à les détester, ils m’avaient soit abandonné soit ils avaient décidé de me laisser mourir de faim, oui ça devait être ça ! Ces êtres cruels attendaient que je me transforme en vampire pour pouvoir prendre plaisir à me décapiter, je suis sure que c’est une idée à Kean !
Kean, celui là, je regrette de ne pas l’avoir vidé de son sang, j’aimerai le tuer, enfoncer à nouveau mes crocs dans sa gorge cette fois ou bien lui arracher le cœur.
Je poussais un grognement et me lécha les babines, un sourire cruel aux lèvres.

Un bruit métallique venant de la porte attira mon attention, je grognais sourdement. La porte s’ouvrit et une odeur alléchante vint chatouiller mes narines. J’écartais les ailes et feula en découvrant mes crocs, prêtes à bondir. Mais la vue d’Amaberga m’arrêta net. Elle avait été gentille avec moi à notre dernière rencontre. Je repliais mes ailes, puis pris mon oreiller et le serra très fort, je lui tournais le dos, me mordant la lèvre inférieur.

-S’il vous plait allez vous en, j’ai tellement soif que j’ai peur de ne plus pouvoir me contrôler. J’ai besoin de sang…je suis prisonnière ici depuis je ne sais comment de temps sans boire ce liquide écœurant mais tellement bon à la fois. J’en perds la raison, je ne sais plus ce que je dis, ce que je fais et ni qui je suis.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 21:15



Mizuki :


Mizuki écouta, médusée, Yukina lui expliquer qu'elle voulait rester. Elle fut étonnée par sa décision de : elle savait de quoi Astharof était capable, et pourtant elle voulait rester l'affronter. Mais elle vit bien que la jeune elfe était décidée ... Elle devait certainement penser à Asyendil.
Mizuki se tourna vers El Diablo :

" - Qu'en penses-tu Pierre ? Pour ma part je suis d'accord, il faudra bien l'affronter un jour. Et puis de toute façon, nous n'allons pas laisser Yukina toute seule ici, et apparemment elle tient a rester ... "

Elle regarda la princesse hocher la tête. Mizuki reprit donc :

" - Si tu est d'accord, il faut emmener les enfants, les plus faibles et ceux qui ne sont pas en état de se battre plus loin, et aller chercher toutes les personnes valides pour combattre. Mais dépêchons nous, le temps presse et les soldats sont peut être déjà en route.
Nous devrions peut être aussi demandé à Kean et Amaberga leur avis. Son dragon pourrait nous aider à transporter des rebelles, comme elle l’a fait remarquer. Je te laisse le choix ... "




Pierre:


El Diablo écouta en silence Yukina et Mizuki parler. Toutes deux voulaient donc rester se battre contre Astharof, en cachant ceux qui ne pouvaient pas se battre.
" - C'est de la folie ... " Commença-t-il.
" - Yukina, s'il vous capture, c'est fini, et nous ne sommes pas du tout certains de les battre, ou même de leur échapper ! "
Diablo explosa. Il ne voulait pas que la princesse soit a nouveau emmenée. Sans elle, ils étaient retournés au point de départ.
Il remarqua alors l'expression têtue de l'elfe, et comprit que Mizuki avait dit vrai : Elle ne partirait pas d'ici, qu'ils soient avec elle ou pas. Elle ne lui laissait pas le choix ...
" - Mais apparemment, vous n'êtes pas décidée a partir ... "
Il réfléchissait. Il tenait absolument a rester avec la princesse, mais elle voulait se battre ...
" - D'accord, dit-il enfin au bout de quelques minutes de réflexion. Nous restons nous battre, Yukina. Mizuki, nous allons faire comme tu as dit : va prévenir tout les rebelles, et convoque les dans la grande salle. Tache aussi de trouver la Dame et de lui demander si son dragon pourrait cacher les plus faibles dans la forêt. Yukina, allez chercher vos affaires, je vous retrouve dans la grande salle. "
Sur ce, Diablo tourna le dos aux deux elfes et partit. Il avait, lui aussi, quelques affaires a préparer avant de partir ...




Mizuki :


Mizuki fut contente d'apprendre qu'ils restaient se battre. Bien sur, elle redoutait l'issue de la bataille, mais on ne pouvait pas la repousser plus longtemps ... Mais pour l'instant, la priorité était surtout de prévenir les rebelles et de trouver la Dame pour lui demander l'aide de son dragon. Elle partit donc de la salle en adressant un sourire à Yukina, médusée.

Elle marchait vite, le temps était précieux. Elle se demandait ou pouvait être passée la Dame ... Elle ne la trouverait certainement pas ainsi, et décida donc d'explorer toute la base pour prévenir tout les rebelles, en guettant la Dame au passage. C'était, d'après elle, la solution la plus pratique.

Elle descendit tout les escaliers pour arriver a l'étage le plus bas, celui des dortoirs. Elle fit le tour de chacun, réveilla les quelques personnes qui dormaient encore, leur dit qu'on allait sans doute évacuer le repère et d'aller dans la grande salle. En s'approchant de la dernière chambre, elle se souvint que c'était la qu'était gardée la demi vampire. Elle s'approcha prudemment, et eu un choc en découvrant la porte ouverte : n'était-elle pas censée être fermée a clé ?!

Mais en approchant, elle se rendit compte que des voix sortaient de la chambre. La demi-vampire avait donc de la visite ?!

Elle s'approcha doucement, craignant de déranger. Elle aperçu enfin le visiteur de Almendra ... Ou plutôt la visiteuse. La Dame ! Mizuki fut contente de la trouver, elle n'aurait pas a la chercher partout. Elle entra dans la pièce ...



La Dame


Amalberga demande à Kean le chemin pour aller voir Almendra. La princesse s'était retirée surement pour se reposer et ni l'un ni l'autre n'avaient connaissance de sa décision. Au passage, elle avait trouvé les cuisines. Un porc avait été tué pour conditionner sa viande pour l'hiver. En demandant elle put prendre un broc rempli de sang de porc frais. Elle ne savait rien de l'état d'Almendra mais d'après ce qu'elle avait compris elle était enfermé depuis un moment, et donc devait souffrir de manque. il ne fallait pas oublier que c'était une demi vampire. Arrivée devant la porte fermée, elle réussit à convaincre les gardes de la laisser passer. Après tout c'était une étrangère en ces lieux. Mais il avait suffit d'évoquer ses liens avec Kean et Pierre pour qu'ils lui ouvrent la porte.

La porte s'entrouvrit, elle se faufila dans la pièce en refermant derrière elle. Elle vit la créature déployée ses ailes près à fondre sur elle, mais elle s'arrêta et se retourna. Amalberga ne voulait pas de mal à Almendra mais elle la tuerait si sa vie ou celle des autres en dépendait...

-S’il vous plait allez vous en, j’ai tellement soif que j’ai peur de ne plus pouvoir me contrôler. J’ai besoin de sang…je suis prisonnière ici depuis je ne sais comment de temps sans boire ce liquide écœurant mais tellement bon à la fois. J’en pers la raison, je ne sais plus ce que je dis, ce que je fais et ni qui je suis.
La Dame avait bien deviné le manque de la demi-vampire. Après tout c'est dans sa nature... et elle ne pouvait rien n'y faire.
- Je sais que tu as besoin de sang, que tu le veuilles ou non il faut que tu en boives c'est plus fort que toi. Je ne peux te blâmer pour cela puisque dorénavant c'est une partie de ton être. Justement, je t'ai apporté un peu de sang frais.

La dame posa le récipient sur une table, puis se recula de quelques pas. la jeune fille se jeta et but de grandes gorgés de sang. Pendant qu'elle buvait Amalberga continua de parler...

- Évidement tu as du reconnaitre au gout que ce n'était que du sang de porc. Mais il parait qu'il est proche de celui de l'humain. Pour l'instant cette dose devrait te suffire pour calmer ta soif...


Almendra ne lui répondit pas, engloutissant le sang comme si elle avait peur qu'il s'évapore... Elle réussit même à tacher ses affaires, des rigoles coulaient le long des commissures de ses lèvres... cela donne une image assez primitive de la jeune fille.

Amalberga la laissa faire et s'occuper de faire la conversation:

- Je sais qu'on a déjà du te le demander mais j'aimerais avoir ta version des faits, sur ce qui s'est passé avec Kean. Juste pour me faire ma propre opinion. Veux-tu bien m'en reparler ?

Almendra semblait avoir repris ses esprits. Elle vida le broc jusqu'à la dernière goute de sang, en léchant même les rebords. Elle reposa le bol, la remercia puis s'approcha pour enlacer la Dame. Cette dernière surprise se laissa faire. Almendra s'éloigna d'un pas afin de répondre.

-J'ai attaqué Kean à la fois pour me venger d'avoir été aussi désagréable avec moi et par jeu. Je sais, c'était idiot, je le regrette maintenant, je n'ai pas imaginé que mon geste aurait entrainé de telles conséquences. Je savais qu'il serait en colère mais pas qu'il me haïrait et tenterai de me tuer. Je me suis excusée auprès de lui et maintenant je ne veux plus avoir à faire à lui, il me fait peur, je le déteste même. Il a été violent avec moi à plusieurs reprises et j'ai cru y passer...
Un frisson parcouru Almendra qui se tut. La Dame reprit la parole:

- Je vois... Hé oui quand on joue avec le feu on se brûle forcément... Enfin, maintenant il n'est plus possible de revenir en arrière pour vous deux. C’est dommage avec un peu de temps, vous auriez pu faire une bonne équipe... Bon à l'avenir, il faudra te trouver une autre personne pour veiller sur toi. On ne peut pas te laisser comme cela... Bref, tu devrais t'arranger un peu, histoire d'avoir un visage plus humain! Surtout que quelqu'un arrive...

Par son ouïe, Amalberga avait entendu des pas approchés. Almendra se passa de l'eau sur son visage, afin d'enlever toutes traces de sang.

En attendant que le visiteur se fasse connaitre, Amalberga demanda à Almendra:

- Sinon comment te sens-tu vraiment ?

- Maintenant que j'ai bu je me sens mieux. Je suis contente que vous soyez là car je voulais vous revoir pour vous parler de quelques chose qui me préoccupe : je fais tous les jours des drôles de cauchemars, je ne suis pas sure que cela en soit vraiment. Ça se déroule toujours de la même façon :Je suis humaine puis le vampire qui m'a transformé apparait, il m'invite à le rejoindre puis me mors, ensuite je deviens un vampire mais je ne suis plus moi, c'est comme si j'étais quelqu'un d'autre car je deviens cruelle et sanguinaire semant la mort autour de moi. Le "rêve" se termine par la vision d'une hache qui me décapite. Sinon je vois souvent des personnages autour mais c'est bizarre j'ai l'impression qu'ils existent dans la vraie vie alors que je ne les ai jamais vu. Ah et la nuit dernière, dans mon cauchemar, le vampire était furieux parce que vous aviez tué un autre vampire.

- Oh... Je t'expliquerai plus tard...

A l'instant qu'Amalberga se tut, Mizuki ouvrit la porte.


Kean


Kean avait indiqué le chemin à la dame pour qu'elle aille voir Almendra. Il n'en voyait pas vraiment l'utilité mais il n'avait pas eu son mot à dire. Amalberga était partie le laissant seul. Au lieu de rester planté dans le couloir à regarder les allées et venues des rebelles, le semi elfe alla retrouver Tom. Ce dernier était revenu. Ils se saluèrent en silence. Alors qu'ils discutaient, ils marchaient en même temps et de ce fait se retrouvèrent devant les salles d'armes. Des jeunes gens se servaient dans la réserve d'armes. Certains avaient l'air bien jeune et inexpérimenté.
Devant ce spectacle Kean préféra se tourner vers Tom pour lui demander:

" Au fait as tu vu des choses inhabituelles dehors?"
" Non, pas particulièrement. Ha si, depuis quelques semaines, j'ai entendu dire qu'il y avait une augmentation d'attaque de vampire. Sinon pour le reste c'est mystérieusement calme, la routine depuis l'arrivée de l'usurpateur. ça fait longtemps que je ne me suis pas entrainé à l'épée, ça te dit qu'on se mesure? "
Tom avait dit ça dans un large sourire.
Kean acquiesça, ils prirent chacun une épée mais la gardèrent dans leur fourreau pour ne pas se blesser puis le combat commença.

Se délestant de sa hache, Kean afin de bien prendre en main, la fit tournoyer avec son poignet. Même avec le fourreau, l'épée était bien plus légère que son hache. Le semi elfe se mit en position d'attaque, prenant ses appuis sur ses jambes écartés. L'échange était bonne enfant, ce n'était pas un vrai combat juste un entrainement. Tom excellait dans l'esquive alors que Kean s'était l'attaque. Les passes devenaient de plus en plus rapides. Des coups étaient portés par l'un et par l'autre. Au bout d'un moment, les hommes furent en âge. Tom et Kean arrêtèrent l'entrainement. Kean parla alors qu'il remettait sa hache sur son dos.

" Inutile de s'épuiser pour rien, au moins on est échauffé pour la suite de la soirée! à ton avis comment cela va t'il se dérouler ? "


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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 22:02


Pierre & Kimiku



El diablo s’isola pour faire le point, rien n’allais comme prévu, il lui fallait réagir et au plus vite. Il avait était informer par un des garde à son arriver, de la pseudo dispute entre Kean et Kimi « Rien d’étonnant pensait- il, ses deux là ne peuvent pas se sentir ils sont comme chien et chat ! » mais cela l’inquiétait. Il pensa aussi à la nouvelle recrue, la jeune vampire. Peut-on lui faire confiance ? Mais sa plus gros pensée, la plus lourde sur sa conscience allée droit à Asyendil il n’avait pas de nouvelle et avait peur pour sa vie, il était hors de question qu’il le laisse aux mains d Astharof plus longtemps il avait une dette envers son ami et ne compter pas la laisser impayée. Il analysa tous les problèmes et pris des décisions.

Pour commencer il se téléporta jusqu’à l’entrée du château car le champ de protection ériger par les mages, ne lui permettait pas de renter directement par téléportassions. Dans un silence absolu et camoufler dans la pénombre grâce à son apparence il réussit à rentrer et commença à chercher la chambre de Kimi. Quand tout à coup, au détour d’un couloir un garde le repéra. En une seconde pierre se téléporta derrière lui et lui brisa la nuque. L’homme n’eut même pas le temps d’être surpris par l’attaque et donner l’alerte, il succomba sur le coup, net et rapide. « Prudence Pierre, mon dieu veillait sur moi et mon insouciance » se murmura t il a lui-même. Il ne pouvait pas laisser le corps ici et il repensa aussi à la petite vampire, elle devait être affaibli et pour se qu’il allait lui demande il ne fallait pas que ça se voit donc il décida de se matérialisa sur le toit d’une partie du château ou il dissimula le corps, il repassait le prendre avant de repartir. « Heureusement pour moi, qu’à l’intérieur de se champ je peux me téléporter ! Sinon je ne sais pas dans quel pétrin je me serais encore fourrer décidément venir ici n’était peu être pas une si bonne idée en fin de compte ! » Il s’était remis à ses recherches et après quelques téléportassions et un bon quart d’heure de recherche il trouva enfin la chambre de Kimi.

Kimi était pensive, seule dans sa chambre, une angoisse se fessait sentir à travers tout son être, se qui la fit même frissonner par moment. « Et si Pierre était mort par ma faute ! »Elle ne regrettait pas d’avoir trahi Kean bien au contraire, mais elle s’en voulait pour El Diablo, elle avait beaucoup de sympathie pour lui, il était si gentil avec elle et lui avait fait confiance tout de suite comme si il avait senti en elle une personne sur qui compter et ça, bien que Kimi ne le montrait pas, elle avait apprécié. Qu’on la traite en totale humaine avec respect sans se méfier de sont coté démoniaque ni profiter de son apparence, elle avait trouvé ces attentions admirables chez Pierre il ne regardait pas les origines seul le fond de la personne pouvait modifier son jugement et s’arranger toujours Même pour réparer les erreurs commises, il ne reprocher rien et fessait avec. Il avait beaucoup de qualités remarquables pas comme ce goujat de Kean ! Elle le méprisait, c’était elle le démon et pourtant elle avait l’impression que c’était lui qui n’avait pas de cœur ! Pris par ces pensées de rancœur, elle fut sous le choque quand, en un éclair, elle se retrouva face à face avec Pierre. Submerger par ses émotions, elle lui sauta au cou, comme une enfant qui voit son père rentré après une dure journée de travail, Avant de se reprendre immédiatement stupéfaite de sa propre réaction.

« -Mais que sait il passé ? J’ai cru… Je suis… Pourquoi as tu mis si longtemps ?

-Je t’expliquerai mais pas maintenant, il sortit une fiole de sa poche et la brisa sur le sol avant de reprendre. C’est une bulle sonore, invention très pratique d’un des mages de la forteresse, comme ça personne ne risque de nous entendre si quelqu'un passe à coté de la porte. Explique moi plutôt ce qui s’est passé avec Kean ?

-Ce démon, cette homme sans cœur, il m’a blessé, humilié je le hais du plus profond de mon être ! J’étais tellement inquiète de ne pas te voir revenir, je me voulais de t’avoir laissé seul et lui en arrivant à la forteresse …. Non tu n’as pas le temps de parler de ça ! Ho je suis désolée Pierre je m’en veux si tu savais mais j’ai fait une erreur abominable, je t’ai trahi, je vous ai tous trahi ! Je voulais que Kean paye pour ce qu’il m’avait fait et je n’ai...

-Mais pourquoi ? Je te fais confiance Kimi je veux comprendre pourquoi tu as réagi comme ça. N’as-tu pas pensé à la princesse, à moi et la vie de tous ses innocents qui est en péril ?

-Je pensais que tu étais mort et la princesse… ça n’est pas mon combat. Je suis lasse de vos querelles et de cette cruauté dont vous faites preuve. Vous les humains, votre vie et déjà si courte et vous passer ce peu de temps à faire des choses ignobles. J’ai assez souffert à rentrer dans vos histoires. Si j’ai caché la princesse c’était pour Ouriou, il ne voulait rien en dire, mais j’ai bien senti qu’il apprécié la princesse, je ressens ces émotions et il a tendance à l’oublier. C’est grâce à ça que je l’ai mise en sureté, enfin je croyais l’y avoir mis. Puis je t’ai rencontré et t’es trouvée différent, j’ai pensée en premier lieu que c’était de l’insouciance puis j’ai compris que non tout était calculée, tu es une personne à part. Je t’avoue tu m’avais gagné à ta cause, mais non pas pour la princesse comme tu semble le croire mais pour être dans ton camp avec toi je me sentais bien humaine je n’avais plus de pensée sombre. Tu étais le seul qui ne me donnait pas envie de rejoindre Astharof et succomber à ce qu’il m’offre pour mes services. Mais tu es vivant et c’est tout se qui compte pour moi à présent.

-Je vois tu es très complexe toi aussi et une annaliste très fine, tu as remarqué que je feintais la bêtise, soit, je dois encore améliorer mon jeu de scène alors, j’en prends note. Mais je ne veux pas que tu te dises qu’il y a que moi qui mérite ton attention, beaucoup d’autres mérites qu’on leur accorde protection, ne serais ce que la princesse ! Qu’as-tu dit pour nous trahi, si tu veux que je vive dit le moi ! Car sache que je mourrais pour la princesse si elle est en danger je donnerais ma vie sens hésiter !

-Non je ne veux pas que tu meurs je ne l’ai jamais souhaitais ! Très bien … d’accord, j’ai révéler l’emplacement exacte de la forteresse, je suis désolée, une armée d’Astharof va attaquer d’ici 3h environ donc dans 4 il devrait être sur les lieux.

-humm je vois, tout n’est pas encore perdu, même pour toi je peux très bien garder ton erreur secrète. Mais à une condition : que tu me promettes, sur le champ de protéger la princesse au péril de ta vie même si il m’arrivait quelque chose. Si tu ne le fait pas pour elle ou le royaume fait le pour moi, pour mon honneur.

-Si c’est se que tu veux et que tu crois en ma parole après notre discussion …, je te promets pour que tu me pardonnes je veillerais aux intérêts de ta princesse. Mais si je vous aide à nouveau, je n’aurais pas pris ma revanche et j’y tiens particulièrement. Or je sais se que tu va me dire, on a besoin de touts les alliés possible, je suis d’accord sur ce point donc j’attendrais pour me venger de l’affront que j’ai subis, Kean ne restera pas impuni. Donc je tiens à te prévenir qu’une fois la paix revenue et la princesse sauve je le tuerais ! Et je ne veux pas, malgré que ce soit ton ami que tu interviennes, à toi de me promettre maintenant sinon je pars d’ici et tu auras une alliée de moins.

-Tu te rends compte de ce que tu me demandes !! »

Pierre réfléchit et ressenti malgré lui l’attachement qu’il portait à Kimi, il ne s’en était pas rendu compte mais il appréciait sa présence. Bien qu’ils ne se connaissent pas depuis très longtemps, cela avait suffit pour tisser une amitié solide, ils se comprenaient leur nature les avaient rapproché à tel point qu’ils pouvaient presque lire leur pensées respectives rien qu’en se regardant dans les yeux. C’était pour lui inexplicable et nouveau. Bien sûr d’un autre coté il appréciait beaucoup Kean, il le trouvait fier et courageux bien qu’un peu trop rancunier sur le bord mais tout le monde n’est pas parfait. Il ne voulait pas voir ses deux la s’affronter, mais sans doute était il embrouillé par ce nouveau sentiment qu’il éprouvait envers Kimi et il ne trouva pas d’autre solution que de promettre de rester à l’ écart.

« -Bien, je te promets Kimi, je vous laisserai régler vos différents sans m’interposer. Mais je te le dit j’aimerais ne pas vous perdre ni l’un ni l’autre. Avant que je pars organiser le repli à la base je voudrais te demander encore deux choses. On a une nouvelle recrue, une jeune vampire pas encore complètement mure mais avec des qualités très intéressantes. C’est une ancienne apprentie à Kean il ne se supporte plus non plus et je ne sais pas si je peux avoir une confiance totale en elle. Je ne peux pas l’emmener avec nous à la nouvelle et dernière base, c’est la plus secrète de toute et c’est là bas que sont entreposés mes armes les plus efficaces donc tu comprends que je ne peux pas prendre de risque, mais cette petite mérite notre attention, elle dit vouloir nous aider, donc je veux lui donner sa chance.

-Je t’apprécie pour cette qualité tu es prévoyant tout en restant bienveillant. Tu veux que je la guide si j’ai bien compris, tout en gardant un œil sur ses réactions pour savoir dans quel camp elle est réellement ?

-Oui tu as tout compris si sa ne te gène pas et tu pourras dire à Astharof qu’elle et ses loups t’on aider à retrouver l’emplacement du repère comme ça il devrait plus facilement l’accepter. En plus vous avaient un point en commun, vous ne supportaient pas ou plus le même homme.

-Quelle ironie, très bien ça peut être intéressant je m’occuperais d’elle. Dis-lui de me rejoindre dans une heure dans le jardin près de la fontaine.

-C’était prévu, et la dernière chose que j’aimerais te demander celle qui est sans doute la plus importante. J’ai une dette envers un ami qui est retenu quelque part ici (il lui expliqua en quelque mots ce qui c’était passé).Mais il m'a demandé de ne pas intervenir et je respects son choix cependant je suis inquiet j'aimerais que tu t'assures qu'il soit encore en vie et que tu gardes un œil sur lui je ne voudrais pas apprendre sa mort tu comprends, je compte sur toi mais ne met pas ta couverture en danger, ton rôle ici est bien trop important pour tout gâcher.

-Oui je vois, si cet homme est retenu c’est aussi par ma faute donc je m'assurerais qu'il soit bien vivant
.
-Merci Kimi, bon allé j’y retourne, fais attention à toi.

-Oui toi aussi et surtout dépêche toi de faire sortir tout le monde vous n’avait plus beaucoup de temps. Ouriou t’aidera pour transporter tout le monde, une aide supplémentaire ne sera pas de trop je pense. »

Ils se firent juste un signe de tète mais avec un regarde rempli d’affection que l’un comme l’autre ressenti et Pierre disparu.

Il se retrouva en une seconde sur le toit, puis en deux à coté de la barrière. Il se fit aussi discret que possible avec un cadavre sur le dos et traversa celle-ci a pied sans que personne ne le remarque, tout le monde était occuper et il passa totalement inaperçu « sans doute sont-ils trop occuper à préparer l’attaque » se dit il avant de disparaitre à nouveau et se téléporter juste devant la chambre d’Almendra. Il déposa le corps encore chaud derrière des fougères camoufler a la vu de tous et rentra dans la pièce ou il trouva Mizu, la Dame et la jeune Vampire en train de discuter. Il prit la parole tout de suite car il savait que le temps lui était compté.

« -Mizuki va réunir tout le monde dans la salle de la sortit de secourt et fais monter tout les femmes et enfants dans les calèches. Fait les partirent immédiatement la sortie est a 2 kilomètres plus loin et nous avons que 2 heures pour évacuer tous le monde et les mettre à l’abri dans la forteresse d'Yseul. Je sais que tu ignores son existence mais c’est tout à fait normal il n’y avait que le roi et le chef des armées secrètes qui devaient être au courant car c’est à cet endroit que sont nos armes les plus redoutables. Dit à la princesse de m’attendre la bas et dit lui que j’ai des nouvelles concernant Asyendil ça la fera certainement patienter. Et je vous indiquerais le chemin dès que je me serais entretenu seul avec la dame et Almendra »

Il attendit que Mizuki soit parti ce qu’elle fit aussitôt, elle avait comprit l’urgence de la situation. Apres son départ Pierre sorti et ramena le corps du garde et le mis sur une chaise.

« Tiens étanche ta soif, j’ai une mission importante à te confier et tu auras besoin de toutes tes forces et de ressembler à un vampire en plein forme et pas affaiblit. Tu veux faire parti des notre très bien je suis d’accord alors bois et prépare toi. Je reviendrai juste après pour t’expliquer en quoi elle consiste. Madame vous voulez bien me suivre j’aimerais m’entretenir avec vous un peu plus loin. »

Sans poser de question la Dame le suivit dehors

« -Je voulais la laisser seul pour qu’elle puisse boire en paix se doit être assez dérangant pour elle sans que ne la regardions en plus et j’en profite pour vous demander un service cher Dame si vous accepterez bien entendu si vous avez d'autre occupation je peux charger une autre personne de cette mission mais j'ai pensé à vous en premier car l'aide de votre dragon peut être très utile. Il sortit une carte et montra un emplacement avant de poursuivre. La forteresse d'Yseul se trouve ici es ce que vous et votre dragon pourraient guider les femmes et les enfants là bas, prenez cette carte au dos il y a l’endroit exact de l'entrée, elle se trouve sous la cascade. Avec les calèches vous mettrez 3 heures à atteindre l'entrée je pense et voici un autre plan celui du labyrinthe il vous faudra le traverser pour atteindre le cœur du complexe et surtout attention à ne pas vous tromper il a beaucoup de pièges mais je vous fais confiance. Vous y parviendrez. Je vous rejoindrez ensuite avec la princesse. Pour le moment je dois aller voir les mages et préparer avec eux un accueil surprise pour nos assaillants.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeJeu 10 Déc - 22:06



Almendra

Je fus agréablement surprise quand la dame me donna le broc de sang. Je me précipitais dessus comme une bête affamé. Une fois repu, je constatais que la haine et la colère que j’éprouvais à l’encontre de tout le monde avait disparu. J’étais redevenu moi-même. Je sentis monter en moi une bouffée de reconnaissance, je me jetais sur la dame en l’enlaçant.

-Ho merci ! Merci beaucoup pour votre gentillesse, ça faisait tellement longtemps !

La dame me repoussa gentiment, je me reculais donc d’un pas.

- Excusez-moi…

Je lui répondis à sa question sur Kean puis lui parlais de mes cauchemars.
A peine, avais je finis que Mizuki entra.

-Bonjour, je venais m’enquérir de la santé d’Almendra, je suis ravie, je vois que tu vas beaucoup mieux depuis hier. Tu as enlevé tes bandages ?

-Oui je suis guérie.

Je lui montrais que j’arrivais à bouger mon aile sans problème et mon flanc droit qui était en train de guérir aussi.
Diablo apparu brutalement et nous interrompis. Il donna des instructions à Mizuki qui alla immédiatement les accomplir. Diablo disparu et réapparu avec…le corps d’un homme.

-Tiens étanche ta soif, j’ai une mission importante a te confier et tu auras besoin de toutes tes forces et de ressembler a un vampire en pleine forme et pas affaiblit. Tu veux faire parti des nôtres très bien je suis d’accord alors boit et prépare toi. Je reviendrai juste après pour t’expliquer en quoi elle consiste.

Puis il partit avec la dame, me laissant seule avec le corps. Je me penchais, il était tiède mais l’homme était mort. J’étais déjà assez rassasié par le sang de porc de tout à l’heure, mais l’odeur de l’homme et l’opportunité de boire du sang humain réveilla mon appétit. Je plantais mes dents dans sa carotide puis aspira le liquide rouge avec plaisir, je pris mon temps pour dégustais et finis par le vider entièrement. Pendant ce temps, je réfléchissais à ce que m’avait dit le démon : une mission ? Pour moi ? J’en étais toute excité, j’aurais enfin l’occasion de montrer ce que je valais. En même temps, j’étais inquiète, est ce que j’allais au-delà du danger ? Y avait-il un risque de mort ? Je n’étais pas très courageuse et aller au devant du danger n’étais pas ma nature.
Diablo revint sans la dame pour m’expliquer en quoi consistait la mission. Il me dit de rejoindre dans une heure, une certaine Kimiku dans le jardin du château royal près d’une fontaine. Mais je n’avais aucune idée où ça se trouvait ni à quoi ressemblait cette personne. J’espèrerais qu’il m’accompagnerait au lieu de rendez vous.


Tom


Cela faisait longtemps que l’archer n’avait pas combattu Kean, il se rendit vite compte que le semi elfe n’avait pas perdu de sa vigueur et de sa technique. Kean arrêta l’échauffement en disant :

" Inutile de s'épuiser pour rien, au moins on est échauffé pour la suite de la soirée! à ton avis comment cela va t'il se dérouler ? "

Tom répondit le plus sincèrement possible :

-Je ne sais pas, j’espère que les plus faibles ainsi que la princesse seront à l’abri lorsque les hostilités commenceront. Je t’avouerai que je suis plutôt inquiet pour la suite des événements : seul la moitié d’entre nous sommes des guerriers expérimentés, les autres sont des amateurs qui ont de fort risque de se faire tuer. Devant nous nous aurons des soldats bien entrainés qui ne viennent que dans le but de nous détruire. Notre succès dépendra du nombre qu’ils seront.
Je voulais te dire aussi, je suis fier de me battre à nouveau à tes cotés, tu es toujours un aussi redoutable guerrier à ce que je vois.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Déc - 20:02

La Dame

Amalberga avait assisté à l’arrivée de Mizuki puis celle inattendue de Pierre. Ce dernier, après avoir donné un cadavre à boire à la jeune demi-vampire et lui dire qu’il lui confiait une mission, convia la Dame en tête à tête. N’ayant aucune raison de refuser, l’elfe le suivit dehors dans le couloir. Elle s’interrogeait quand même sur la mission d’Almendra. Puis elle l’écouta.

« -Je voulais la laisser seule pour qu’elle puisse boire en paix ça doit être assez dérangeant pour elle sans que ne la regardions en plus et j’en profite pour vous demander un service chère Dame, si vous acceptez bien entendu, si vous avez d'autre occupation je peux charger une autres personne de cette mission mais j'ai pensé à vous en premier car l'aide de votre dragon peut être très utile. Il sortit une carte et montra un emplacement avant de poursuivre. La forteresse d'Yseul se trouve ici est ce que vous et votre dragon pourraient guider les femmes et les enfants là bas, prenez cette carte au dos il y à l’endroit exact de l'entrée, elle se trouve sous la cascade. Avec les calèches vous mettrez 3 heures à atteindre l'entrée je pense et voici un autre plan celui du labyrinthe il vous faudra le traverser pour atteindre le cœur du complexe et surtout attention à ne pas vous tromper il a beaucoup de pièges mais je vous fais confiance. Vous y parviendrez. Je vous rejoindrai ensuite avec la princesse. Pour le moment je dois aller voir les mages et préparer avec eux un accueil surprise pour nos assaillants. »

Apres la diatribe de Pierre, le silence s’imposa quelques instants. L’elfe réfléchissait à cette mission et étudiât la carte. Elle connaissait les lieux mais n’avait jamais soupçonné l’existence d’une forteresse. C’était un bon point.

« - Pour l’instant je n’avais aucune occupation prédéfinie à part attendre la décision de la princesse ; mais selon vos dires il semblerait qu’elle ne veuille pas s’éloigner d’ici… Mais bon je sais que Kean et vous, vous vous occuperiez d’elle. Dans ce cas j’accepte de prendre en charge ces personnes, de les conduire tout en les protégeant. Dans ce cas là mon dragon servira plus d’arme que de moyen de transport, afin de ne pas séparer les gens. Cela serait regrettable que les gens se perdent dans le labyrinthe… Puis au moins, je pourrais veiller sur tout le monde en même temps. »

Amalberga réfléchissait déjà à la suite de sa mission. Mais avant de s’éloigner pour s’affairer, elle n’oublia pas le cas d’Almendra. Elle s’inquiétait pour elle et ses cauchemars. La présence de son père vampirique dans ses rêves n’avait rien de bon…
La Dame se devait de mettre en garde Pierre.

« Avant que je m’envole dans la seconde forteresse. Il faut que je vous parle d’Almendra. J’aimerai vous prévenir d’éviter de l’envoyer vers la capitale. Il ne faut pas oublier que ce n’est qu’une vampire non accomplie. La présence de son âme est un atout pour nous mais considéré comme une tare par son père vampirique. D’après ce qu’elle m’a dit de ses songes, son « père » la recherche, soit pour finir sa transformation ou pour la tuer. Dans tous les cas, cela sera néfaste pour elle et pour nous. Car une fois transformée entièrement, elle deviendra une vampire assoiffée de sang comme ses congénères... Je ne sais pas ce que vous avez l’intention de lui faire faire, mais il vaut mieux pour elle éviter la capitale. Parce que j’ai toutes les raisons de croire que son père vampirique est le Maitre des suceurs de sang et actuellement les signes montrent qu’il rode près de la capitale. Si ça se trouve il est même un allié d’Astharof. Le prince des vampires est puissant et ils contrôlent plus ou moins les autres vampires. Si Almendra s’approche trop près de lui, il le saura. A partir de ce moment là, l’âme et la vie d’Almendra sera entre ces mains et on peut aisément supposer qu’à partir de ce moment, nous perdrions notre nouvelle recrue…. Voila, je voulais juste vous mettre en garde. Sur ce je vais acquittée de ma mission. Prenez soin de vous mon ami mais surtout de la princesse. »

La dame partit laissant Pierre seul. Elle devait prévenir Kean de sa mission. Bien sur elle n’était pas obligée car il l’apprendrait surement, mais elle Ama avait envie de revoir son ami avant de partir. Une bataille s’annonçait et même si Kean est un bon guerrier, on ne pouvait jamais vraiment connaître l’issu d’un affrontement. Les couloirs commençaient à se vider, les femmes préparaient des affaires et leurs progénitures pour le voyage. Mizuki avait fait passer le mot. Amalberga pensait trouver Kean dans les salles d’entrainement. Elle réussit à trouver son chemin menant aux salles d’entrainement. Comme elle s’y attendait, elle trouva Kean. Il était en compagnie de Tom. Elle salua les deux hommes, puis prit Kean à partie. Ils s’isolèrent dans un recoin d’un couloir.

« - Je vois que tu n’as pas perdu de temps pour retrouver les armes. Je pars sur le champ avec Zéphyr, accompagner et protéger les plus faibles à la nouvelle forteresse. Tu ne la connais pas et moi non plus d’ailleurs, mais je sais où elle se situe… C’est déjà ça ! En tout cas je ne serais pas là pour protéger la princesse. Mais je sais que tu le feras très bien. Prends soin d’elle et de ta vie. Ah et essaye de contrôler un peu ton caractère…On se reverra bientôt ! »

La Dame ne laissa pas la parole à Kean. Ce dernier l’avait écouté attentivement, d’un air plus ou moins sombre… L’elfe ne s’en formalisa pas, elle le salua. Passant devant Tom, un salut pour lui aussi, puis se dirigea vers l’embarcadère.
Durant le trajet, elle expliqua la mission à Zéphyr, ce dernier était tout excité. Le dragon était impatient de se révéler utile. Sa joie était telle, que des vagues emplissaient l’esprit de la Dame. Arrivée sur place, l’elfe vit le dragon assit, il semblait calme alors que son esprit et son regard pétillaient. Amalberga demanda à ce qu’on ouvre le toit et monta sur le dragon. Il prit appui sur ses pattes et s’envola. Tout deux se posèrent non loin de la sortie pour les convois. Les calèches, les femmes et les enfants commençaient à affluer. La Dame descendit du dragon, ce dernier attendait tentant de contenir sa joie. Amalberga. Elle circula au milieu des femmes et des enfants… Les gens là regardaient d’un air suspect et inquiet.
Une fois s’être assuré que tout le monde était arrivé. La Dame monta sur un monticule afin de surplomber tout le monde et de prendre la parole.

« Bien. Tout le monde est là j’espère. Il n’y aura pas d’autres voyages et ce convoi est le seul pour partir d’ici en sécurité ! Je suis chargée de vous escorter dans un endroit sur. Il y a trois règles que vous devrez suivre. Tout d’abord, ne vous éloigner pas du chemin que je vous indiquerais. Suivez-le sans poser de questions. Ensuite, que personne ne joue aux héros. Que celles qui savent se défendre se met à l’écart. Pour finir, garder les enfants près de vous et éviter qu’ils fassent trop de bruit. Le silence est notre allié… Es ce clair ? Sinon j’espère que vous avez rien pris d’inutile… Les chariots doivent être légers pour être plus rapides. »

Quelques femmes se sont mises à l’écart, elles avaient des armes sommaires mais efficaces. La dame les répartit sur les chariots. Elle circula autour des chariots afin de vérifier que tout allait bien. Elle passa près des chevaux pour les rassurer et leur dire de ne pas avoir peur du dragon et de se fier à elles… Les bêtes étaient prêtes au départ. En tout, il y avait cinq chariots contenant une quinzaine de personne chacun.
L’elfe remonta sur le dragon, puis ordonna aux chevaux d’avancer. Le convoi prit enfin le départ. L’elfe avait ses sens en éveil afin de capter le moindre bruit suspect. Le dragon survolait la caravane de chariots. L’allure était moyenne. La Dame formula un sort afin que le convoi soit occulté par un mur de brouillard. Personne ne pourrait voir les chariots…Par contre les traces des roues, la Dame ne pouvait rien y faire…

Pierre

Pierre avait écouté avec beaucoup d’attention les paroles de la Dame, mais il ne pouvait pas prendre le risque d’emmener la jeune demis vampire dans le nouveau repère tant qu’il n’était pas sur qu’elle avait vaincu ces démons intérieurs. Pour le moment il y avait trop de risque de trahison de sa part, de plus involontaire et ça c’était le pire d' être un traitre sans le vouloir il ne voulait pas lui infliger ça. Il avait déjà essayé d’envisager toutes autres solutions sans en trouver de meilleure. La garder prêt de lui … trop dangereux pour elle, il la savait pas assez forte et prête pour le combat qui s’annoncait. Il alla donc la voir sans changer ses plans. Quant il entra, elle avait fini d’étancher sa soif et ressemblait bien plus à un vampire en pleine forme que quelques minutes auparavant, mais qui ironie du sort sans doute, l’attendait bien sagement.

« -Bien, je suppose que tu connais déjà mon nom, mais je préfère me présenter dans les formes, je me nomme pierre, chef des armées secrete de notre regretté roi Galhan. Je me suis permis de me renseigner un peu sur toi, j’espère que tu ne me veux pas trop. J’ai appris que tu étais bien impulsive, pas tout à fait mature, mais que tu avais un fort potentiel. On m’a aussi rapporté que tu voulais intégrer la résistance; et bien soit, je suis là pour ça. Certain doute de toi mais pas moi, malgré que je ne te connais pas je pars du principe que tout le monde a le droit a sa chance il suffit de le guider; ce que je vais faire avec toi. Ne me déçoit pas et montre a tous ceux qui doute que j’ai raison, montre leur de quoi tu es capable, demi-vampire ou pas. Je vais t’envoyer parfaire ton entrainement, Kean l’a commencé mais il n’a pas pu tout t’enseigner alors je t’ envois vers une amie à moi qui t’apprendra tout ce qu’elle peut. N’ai crainte elle te protègera très bien, je sais de quoi elle est capable et elle fait preuve de qualités remarquables tu verras. De plus elle sait, comme toi et moi ce que ça fait d’être détesté par tous, prise pour un monstre en qui ont ne peut pas faire confiance à cause de notre coté démoniaque. Alors je pense qu’il faut nous entraider sur ce point. Je suis un démon mais je suis du bon coté et j’ai confiance en moi, mon âme et bonne. Je veux que tu puisses penser la même chose de toi et Kimi pourra t’y aider, d’ailleurs ça pourra peut-être lui servir aussi … enfin. Mais cette mission ne s’arrête pas là, elle est bien plus dangereuse que tu le pense. Je t’envois retrouver Kimiku qui se trouve au château, en présence directe d’Astharof. C’est une mission d’espionnage, tu assisteras Kimi. Le pire reste à venir pour toi malheureusement, on m’a informé que tu risque de te retrouver en face de celui qui t’a transformé. Si je te fais ça, comprend moi bien, ce n’est pas contre toi, mais il faut absolument que tu affrontes tes démons intérieurs pour pouvoir aller de l’avant. Mais surtout n’oublie pas, si à un moment tu sens la peur monter un toi, dit toi que des gens croient en toi et compte sur toi, la princesse, la Dame, moi … Beaucoup de gens ici, pense que tu es capable, avec un soutien au début, de faire face en restant toi-même. Ton âme est bonne ça se voit tout de suite alors croit en toi et tout se passera bien. Kimi sera prêt de toi si tu es en danger, je suis sur qu’elle donnera sa vie pour sauver la tienne si il le faut( mais rassure toi, ça ne devrait pas arriver), elle est très forte assez en tout cas pour te défendre. Elle sera te comprendre mieux que personne, son coté démoniaque lui pose aussi de temps en temps quelque soucis donc elle pourra te guider, contrôler tes pulsions et t’aider à rester toi même. J’espère que toi aussi tu apprendras à nous faire confiance, avec le temps surement tu comprendras que tu peux te fier a nous, nous sommes de ton coté même si tu fais des erreurs c’est comme ça que l’on apprend d’ailleurs. Aller je t’emmène, ne t’en fait pas pour tes loups ils nous suivrons je peux laisser des traces et nos odeurs les mènerons jusqu’à toi. Je te demanderais juste de respirer profondément et surtout de ne pas me lâcher. Attention 1, 2,3…

Après quelques téléportations (pour laisser des marques sur le chemin) ils se retrouvèrent derrière un buisson (que pierre avait repéré lors de sa dernière visite) dans les jardins.

« -Voila, attend ici, dès que tu verras une jeune femme aux cheveux rouges comme la braise s’assoir sur le bord de la fontaine, tu pourras te montrer. Je vais repasser très vite ne t’en fait pas Kimi doit me donner une info justement. D’ici là, je te souhaite un bon courage pour ta nouvelle rencontre, à bientôt petite vampirette. » Puis il partit en lui adressant un dernier sourire pour la rassurer.

Après avoir déposé Almendra il passa voir Ouriou pour lui dire de retourner au prêt de Kimi et quant il le pourrait, aller vérifier si tout se passait bien chez la dame. Puis il descendit dans la grande salle ou tout le monde semblait l’attendre. Après une révérence adressée à la princesse il prit la parole :

« -Je vois que tout le monde attends des explications, alors voila. Comme vous avez pu le constater toutes les femmes et enfants ont été évacué sur mon ordre dans un lieu sur, que je suis le seul à connaitre, enfin plus maintenant. Ils sont escortés par la Dame et son dragon qui ont accepté généreusement de veiller sur eux et les mener jusqu'à là bas. Nous sommes donc plus libre et plus enclin à mener le combat qui nous attend, selon mon informatrice, dans deux heures. Nous avons donc peu de temps pour mettre en place notre plan de bataille, j’ai pensé à attirer nos ennemis dans un piège grâce a des hologrammes transmis par nos mages, ce n’est qu’une idée j’attends les vôtres. Mais avant tout pour commencer, votre sécurité princesse, selon vos désirs vous êtes resté ici pour nous diriger, mais je vous demanderais, sil vous plait, de ne jamais quitter mon champ de vision, comme cela si ça devient trop dangereux pour votre vie je vous téléporterez directement en lieu sur. Car sans vous, même si nous reportons aujourd’hui il n’y aura plus d’espoir. Êtes vous d’accord princesse ?

Le convoi avançait bien, la nuit commençait à tomber et tout se passait bien pour le moment….
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeMer 23 Déc - 20:34

Kimi :

Pierre avait prévenu Kimi qu’il avait dû tuer un des gardes en venant la voir et qu’il emporterait le corps. Elle devait donc trouver un moyen de couvrir sa disparition. Puis elle repensa a ce que lui avait demandé son ami (ce qu’il était advenu d’Asyendil, si il était toujours en vie), ce qui lui donna soudain une idée pour faire d’une pierre deux coup. Elle descendit alors vers les cachots du château, et regarda un peu partout comme si elle cherchait quelque chose, pour attirer l’attention d’un des gardes, ce qui ne tarda pas à se faire.

« - Que faite vous là ? Vous cherchez quelque chose peut être ? Lui demanda t il d’un ton ironique.
-Oui en effet je cherche quelque chose. Astharof m’a dit que je pouvais venir me servir. Je cherche de quoi mettre sous la dent pour mon amie et de mon dragon, pourquoi vous voudriez vous porter volontaire peut être ? A moins que vous préfériez que je dérange sa majesté par votre faute, pour lui dire que vous avait fait louper son repas à mon dragon ?
-heu pardonnez moi … je… je ne savais …. Prenez ce qu’il vous faut il y a un large choix, les cachots sont remplis.

-oui je vois, mais ils n’ont tous que la peau sur les os, pas très nourrissant tous ça. »

Elle se déplacait de long en large dans les couloirs sombres et humides où il régnait, odeurs de moisissures et de cadavres en décomposition. Cela ne gênait en rien Kimi qui continuait à promener son regard partout à la rechercher de l'Elfe, c’est alors qu’elle vit un homme de race elfique de prime à bord, il était seul dans une des cellules alors que les autres prisonniers étaient quasiment entasser les uns sur les autres par manque de place. Il était attaché au mur, évanouit mais paressait bien vivant.
« -Et celui-ci il me parait plus charnu que les autres, il ferait parfaitement l’affaire ?
-heu … pardonnez moi … mais il doit rester ici et en vie jusqu'à nouvel ordres. C’est le prisonnier du bras droit de notre seigneur et on nous a formellement interdit ne serait ce que d’ouvrir la porte.
- Ha très bien je comprends et si c’est un ordre du roi je le respecterais bien entendu. Mais je ne vois rien d’autre d’intéressant alors faite moi appeler quand on vous ramènera mieux que ce qu’il y a ici. »
Puis elle tourna les talons, quittant les sous sol tout en pensant :
« Et voila, j’ai tué un garde pour donner à boire a ma nouvelle recrue, qui, en ayant passé toute la journée à m’aider à trouver le repère, était assoiffée et j’ai donné les restes à Ouriou. Avec quelques excuses et en argumentant mon geste en disant que je l’ai surpris quittant son poste sans raison valable, Astharof ne devrais rien dire. Et je sais aussi, maintenant, que l’homme qui a sauvé Pierre est encore en vie. Bon très bien, deux bonnes choses de faite, allons voir cette nouvelle recrue maintenant. »

Elle se dirigea vers les jardins, s’assit au bord de la fontaine comme prévu, et attendit…

Yukina :

Yukina était partie chercher ses affaires. Elle n'avait pas grand chose à prendre et de toute façon, mieux ne valait pas être trop chargé. Elle croisa peu de monde dans le repère. Beaucoup de rebelles avaient déjà quitté les lieux avec la Dame. Cependant la tension et l'atmosphère devenait de plus en plus pesant.
Les couloirs étaient devenus déserts. Les torches étaient éteintes. Le repère était devenu froid. Elle se rendit dans la grande salle du Repère où Pierre les rejoignit comme convenu.
Elle écouta ses explications attentivement.
« - Je vous remercie de m’autoriser à rester ici. Je tacherais de rester dans votre champs de vision. Et si je puis me permettre c’est une idée excellente que vous avez là. Mais à sorte d’illusion pensez-vous ? Et quand comptiez-vous la réaliser ? Je vous laisse décider de ceci. Ce n’est pas à moi de prendre cette décision. Je ne suis là que depuis quelques heures seulement. » Annonça t-elle avec plus d’assurance qu’il y a quelques heures.


Daëron :

La nuit commençait à tomber. Les derniers rayons du soleil disparaissaient lentement derrière les monts millénaires. Le ciel était teinté de rouge et d’orangé. Les jours se raccourcissaient à l’approche de l’hiver. Cinq heure et le soleil se couchait déjà. Une nuit sans lune s’annonçait. Une nuit sombre.

Daëron marchait vite, jetant des regards à droite et à gauche avec un œil songeur. Le son strident du polissage des armes se mêlait au choc des épées et aux hennissements des chevaux en une macabre symphonie. Des corbeaux planaient au dessus de la cours pavée. Ils se rassemblaient en masse comme pour prendre part au combat et se délecter de la chaire des morts. Le semi-elfe le tour de son infanterie et vérifiait que ses hommes étaient prêts. Une soixantaine de soldats étaient rassemblés. C’était des hommes expérimentés et habiles. Une vingtaine était à cheval et possédaient comme armes des lances et des glaives. Ces cavaliers marchaient en tête puis venait l’infanterie. A pieds. Munis d’épée, de poignards/dagues et/ou de shurikens. Enfin les vingt derniers étaient des archers et des arbalétriers. Eux possédaient une arme secrète : Il s’agissait en quelque sorte de grenades (conçue par Saeros). Une fois la mèche enflammée, ces petits objets ronds et à l’aspect inoffensifs pouvaient faire des ravages. Les armes étincelaient. Les armures étaient rutilantes, les blasons nettoyés. Les armoiries rouges et or d’Astharof brillaient avec éclat. Le semi-elfe était satisfait. Tout était pour le mieux. A son passage, les soldats le saluaient poliment. Il ne voyait pas la peur dans les yeux de ses hommes et ne percevait pas la crainte en leur cœur. C’était une bonne chose. Daëron se dirigea vers un coin plus isolé de la coure. De là venait un affreux vacarme. Ses yeux ambrés se posèrent sur le monstre. Un cerbère. (Astharof raffolait de ce genre de créatures exotiques et parfois il n’hésitait pas les employer autrement qu’à le distraire. C’est aussi le cas parfois pour ses tigres). Les hurlements rauques du monstre faisaient froids dans le dos. Le molosse à trois têtes ne tenait guère en place. De lourdes chaînes étaient enroulées autour de ses têtes. Et il était maintenu par plusieurs hommes qui avaient peine à le piquer avec des tridents métalliques pour tenter de le calmer. Mais ses petites blessures, au contraire ne faisaient que plus l’énerver. Le général se rapprocha et lui dit quelques mots. Cela sembla faire effet puisque le monstre se calma et finit par se coucher et remuant sa longue queue aux couleurs fauves. Puis il donna quelques indictions aux hommes qui le gardaient. Enfin il donna quelques directives à ses lieutenants et leur expliqua dans un petit bureau sommaire, le plan et les déplacements qu’ils auront à effectuer. Une fois que tout le monde eut compris et que les dernières affaires furent régler. Il se dirigea en tête du convoi. Il y retrouva Kefner qui désirait lui aussi se délecter du combat. Daëron lui adressa quelques mots. Son cheval à la magnifique robe alezane brûlée piaffa d’impatience. Il le flatta et vérifia l’harnachement. Puis il jeta un dernier regard sur ses hommes, silencieux dont beaucoup le regardait sous leur casque de fer blanc. Il monta en selle et talonna l’étalon. Celui-ci s’ébroua et se mit docilement au pas. Les portes de la forteresse s’ouvrirent. Le village apparut. Sinistre et sombre. Les troupes franchirent la voûte et descendirent par l’une des principales voies. Assez large de Walkïntz. Les rues étaient désertes. Les maisons étaient closes. C’est comme si il n’y avait plus âme qui vive. Tout était mort. Parfois l’aboiement d’un chien troublait le silence mortuaire. (Ce qui excitait le molosse à trois têtes, qui était en fin du cortège.) Un couvre-feu avait été instauré par Astharof, dés son arrivée au pouvoir. Ce jour là, il fut mi plutôt. Les troupes du roi avançaient silencieusement et surement. Elles atteignirent rapidement les fortifications de la cité. Elles passèrent les portes et se retrouvèrent juste devant la forêt. Le soleil avait disparu. Les ombres grandissaient. Le bois se dressait tel un mur noir et infranchissable. Daëron s’arrêta. Il leva une main et fit un signe discret. C’était là l’un des premiers ordres que tous comprirent. Les cavaliers, l’infanterie et les archers se séparèrent et se répartir en trois groupes homogène et équitables. Chacun connaissait son rôle et jouait sa partition à merveille. Puis les trois groupes nouvellement formés se scindèrent. L’un parti au nord-est. L’autre au sud-ouest sous le commandement de lieutenants respectifs, choisi par Daëron. Quant à celui que le général commandait, il se dirigea tout droit. S’enfonçant immédiatement dans l’épaisse forêt. Kefner et le cerbère l’accompagnaient. Les deux chimères se tenaient tranquille. Daëron voulait encercler le repère et ainsi ne laisser aucune chance aux rebelles. Les autres groupes constitué chacun d’une trentaine d’homme formaient un étau avec le sien. Qui au fils des heures se resserreront…sur leur proie…
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeLun 11 Jan - 20:06

Almendra

Diablo revient me voir. Il se mit à se présenter pour la première fois. J’appris qu’il s’appelait Pierre et qu’il était chef de la police secrète. Il était donc normal qu’il se soit renseigné sur moi. Pourtant quand il me dit que j’étais impulsive et immature, j’eu honte, je rougis gêné. La suite de son discours me fit relever la tête. Oui je voulais montrer de quoi j’étais capable et non je ne le décevrais pas… du moins j’essayerai. J’allais rencontrer une dame demi démone si j’avais bien compris et en plus j’aurais de nouveau quelqu’un pour m’apprendre à me défendre et me battre. Il m’indiqua que ma mission consistera à l’espionnage, ce qui ne devrait pas me poser trop de problème.
Le fait qu’il mentionne que je risque de me retrouver face à mon géniteur m’inquiéta tout à coup, je pensais à mes cauchemars et je ne me sentais pas de taille à lui faire face.
Ensuite Pierre m’expliqua comment on allait procéder pour rejoindre le lieu de rendez vous. Lorsqu’il parla de mes loups, je me rendis compte à quel point ils me manquaient, je ne les avais pas revu depuis que j’étais ici et j’avais envie d’enfouir mon nez dans leur pelage en les enlaçant, j’avais envie de câlin, de réconfort. Peut être pourrait je bientôt les revoir.
El diablo me tendis les paumes des mains pour se téléporter, je lui les saisis comme il me le demanda et les tenais fermement. J’étais impatiente et curieuse. Hélas après plusieurs téléportations et enfin arrivé à destination, je me rendis compte que ce n’était pas un mode de locomotion super agréable, je me sentais très nauséeuse, j’avais le mal des transports. Pierre lâcha mes mains, il nous avait déposés derrière un buisson. Il me dit aussitôt ces recommandations :

« -Voila, attend ici, des que tu verras une jeune femme aux cheveux rouge comme la braise s’assoir sur le bord de la fontaine, tu pourras te montrer. Je vais repasser très vite ne t’en fait pas Kimi doit me donner une info justement. D’ici la je te souhaite bon courage pour ta nouvelle rencontre, a bientôt petite vampirette. »

Diablo me sourit et disparut.
J’attendais donc sagement derrière le buisson. Le soleil n’était pas loin de se coucher, il faisait déjà plus sombre. Je sentais que mon géniteur n’était pas loin, donc cette venue de l’obscurité commençait à m’angoisser.
L'idée me vient à l'esprit de fuir, de m'envoler loin d'ici et de retourner à mon ile. Hélas, fuir était facile mais je savais que je finirai par culpabiliser et de vouloir revenir et là l'accueil que l'on me réserverait ne serait pas jovial.
Après plusieurs minutes d'attente, je vis une femme possédant des ailes noires mais pas de dragon comme moi mais d’oiseau, on aurait dit des ailes de corbeau. Sa chevelure était comme diablo me l’avais décrit : rouge comme un coucher de soleil ou même comme le sang.
Je sortis de ma cachette et me présentais à elle.

-Bonjour, je suis Almendra. Je suis prête à entendre vos enseignements et je ferais au mieux pour vous satisfaire.

Kean

Tout comme le demi elfe, Tom se posait des questions sur l’organisation et l’issu du combat.

-Je ne sais pas, j’espère que les plus faibles ainsi que la princesse seront à l’abri lorsque les hostilités commenceront. Je t’avouerai que je suis plutôt inquiet pour la suite des événements : seul la moitié d’entre nous sommes des guerriers expérimentés, les autres sont des amateurs qui ont de fort risque de se faire tuer. Devant nous nous aurons des soldats bien entrainés qui ne viennent que dans le but de nous détruire. Notre succès dépendra du nombre qu’ils seront.
Je voulais te dire aussi, je suis fier de me battre à nouveau à tes cotés, tu es toujours un aussi redoutable guerrier à ce que je vois.

Kean le regarda un moment, puis se décida à parler.
- Merci mais j’aurais préfère ne jamais avoir à mener ce combat dans ces conditions… Mais il est bon de savoir que certains parmi nous savent se battre. Pour un archer tu te débrouilles bien à l’épée !

Kean se tut, les longs discours très peu pour lui…
Suivant que le temps passé la tension augmentait dans les salles d’armes. C’était un mélange d’émotion. L’anxiété pour les guerriers aguerris, peur de voir l’un de leurs morts, peur de perdre cette bataille. Pour les plus jeunes, les moins expérimentés s’étaient plutôt de la fébrilité. Ils avaient hâte de se battre pour prouver leur valeur et enfin mettre en pratique le savoir acquis par les nombreuses heures d’entrainement. Ils ne prenaient pas forcément l’ampleur des risques. Pour sa part, Kean ressentait les deux. Il était à la fois pressé d’en découdre avec les hommes d’Astharof mais il inquiet pour ses frères d’armes et surtout pour la princesse. La visite furtive de la Dame n’avait en rien calmé son inquiétude. Pire encore, elle avait augmenté. Ainsi la Princesse resterait ici… Tiens donc… Puis vu la mission que Pierre avait donné à Amalberga ce dernier serait d’accord avec la décision de Yukina. Etonnant… Kean voulait tout de même une confirmation. D’ailleurs, il avait tout à fait le droit de le savoir. Certes, il n’avait pas été l’un des généraux de Ghalan et non plus très proche de la jeune princesse. Mais c’était un fidèle parmi les fideles. D’ailleurs les plus aguerris du repère étaient des fideles de longues dates à Ghalan. Kean considérait que sa vie ne couterait rien si elle pourrait permettre à la princesse de vivre et sauver le royaume de Ghalan.

Puisque les informations ne venaient pas à lui, ni même aux soldats. Kean enjoignit Tom à le suivre, ce que ce dernier fit. Les autres guerriers restèrent dans les salles d’armes, s’occupant de leurs armes et préparant le combat.
Arrivant dans la grande salle, Tome et Kean virent un rassemblement autour de Pierre et de Yukina. Dans cette assemblée se trouvait la plupart des hommes du Repère sauf les guerriers qui étaient restés à la salle d'arme. Ils allaient finir par savoir… Kean ne peut s’empêcher de penser « il était temps ». Le demi elfe écouta attentivement Pierre. Ainsi c’était vrai la Princesse voulait rester ici et Pierre l’autorisait. Kean échangea un regard avec Tom, lui aussi semblait surpris par la décision de l’ancien chef de l’armée secrète. L’assemblée semblait plus étonnée d’apprendre l’existence de la seconde forteresse que du fait que la princesse reste ici.
Pour Kean bien évident ce fut l’inverse. Bon une forteresse secrète certes c’était une bonne chose puis la dame l’avait prévenue. Mais pourquoi donc la Princesse voulait rester ici… certes elle savait se battre, mais à quoi servait de courir un danger alors qu’elle aurait pu rester à l’abri afin de préparer une prochaine offensive. Puis surtout ce qui dépassait Kean c’était que Pierre laisse faire. Que diable qu’est ce qui se passait dans la tête de ses deux individus ?
Kean fulminait, cependant il réussit à se contenir pour éviter d’exposer sa colère aux yeux de tous. Il ne dit rien, il regardait tour à tour Pierre et Yukina afin de tenter de comprendre. Il serait les poings à tels poings que ses jointures devenaient blanches et qu’il commençait à avoir des fourmis dans la main. Son visage était fermé, impassible et pâle. Ses yeux étaient d’un noir intense tel un abîme sans fond. Il était en rage mais une rage interne qu’il préférait ne pas faire ressortir. Pourquoi ? Simplement parce qu’il savait que ça ne servirait à rien. Il savait que certaines décisions aussi mauvaises soient telles sont inchangeables et que les guerriers comme lui n’ont pas d’autres choix que de les suivre… triste sort… des remords sur sa vie, non Kean ne se plaignait pas. Il était juste lucide. Quelque soit son opinion elle ne changera rien, telle était les faits. Même en tant qu’électron libre, Shao était enferré par sa volonté de protéger la princesse. Lentement il s’approcha des deux. Il se conduisait avec une grande maitrise de soi. Extérieurement on ne pouvait pas vraiment voire la rage consumait Kean. Sauf peut être pour les personnes qui le connaissait bien et encore… exceptionnellement la colère de Kean n’éclatait pas pourtant elle était belle et bien là. Elle était cachée, tapissée au fond du semi elfe… une colère froide, sourde, grondante, beaucoup plus dangereuse… car tôt ou tard elle explosera… mais reste à savoir sur qui, sur quoi, quand, comment… Bonne question, surement quand Kean le décidera ou quand la goutte d’eau fera débordée le vase…

Près de Pierre et Yukina, quelques instants, puis sa bouche s’ouvrit en toute logique des mots en sortirent d’abord pour la Princesse, le ton ferme et la voix basse afin que seuls les deux seuls concernés entendent.

- Une telle décision Princesse est à la fois courageuse et stupide…Vous voulez prouver à cet usurpateur que vous êtes prêtes à regarder mourir les hommes qui se battront pour vous garder en vie. Bravo bel objectif ! » Puis il se tourna vers Pierre : « Toujours avec des tours de passe passe, chacun son truc…Je retourne avec les vrais guerriers. »

Kean n’avait rien trouvé de mieux à dire, enfin si il ne manquait pas de matière mais il avait préféré de pas aborder les sujets de discorde. Il se contrôlait mais il y avait des limites et il ne fallait pas s’attendre à des miracles. Le sarcasme est son allié comme toujours.. On aime ou on n'aime pas. Cet échange fut rapide. Kean ne leur laissa même pas le loisir de répondre. Mais après tout ils savaient où le trouver s’ils voulaient lui parler.
Kean fit signe à Tom et ils quittèrent la grande salle pour dévaler les couloirs mornes jusqu’à la salle d’armes général, celle au centre qui reliait les salles d’entrainement. La tension était montée d’un cran depuis leur départ. Tous attendaient. Kean ne leur dit rien. Il s’installa sur un banc afin d’affûter les tranchants de sa hache, de ses machettes et de son épée. Déçu les autres guerriers se tournèrent vers Tom.


Yivilia

Lorsqu’on m’annonça que les femmes et les enfants devaient être évacués. Je fis part de mes intentions de rester pour me battre. Hélas me père me l’interdit puis me dit de veiller sur ma sœur. J’allais répliquer commençais à échafauder un plan pour rester dans la citadelle quand mizuki me pris à part.

-Je compte sur toi pour protéger les femmes et les enfants durant le trajet vers la nouvelle base.

Puis elle me fit un clin d’œil. Elle avait su trouver les mots pour me convaincre de partir avec les autres, je serais la protectrice de la veuve et de l’orphelin !
Je rejoignais donc tous les réfugiés dans la grande salle.

Une dame elfe noire se présenta à nous comme notre guide et demanda à ce qu’on l’a suive. Ce que nous fîmes non sans méfiance pour certains. Je tenais ma petite sœur fermement par la main puis nous montâmes dans des calèches.
La dame elfe arriva avec un dragon bleu ce qui nous impressionna tous.
La caravane de calèche se mit en route.
Je me fis la réflexion que je n’avais pas eu l’occasion de voir la mi vampire, j’aurais aimé voir à quoi elle ressemblait.
Au bout d’une heure la nuit tomba.

Une demi-heure plus tard, des ombres fusèrent de toutes parts, puis des cris. J’entendis l’elfe crier : Ne sortait pas ! restez dans vos calèches !
N’en faisant qu’à ma tête et sentant le danger immédiat, je me sentis le devoir de protéger tout le monde.
Je repoussais ma sœur qui s’agrippait à moi et lui dit.

-Je reviens, ne t’inquiète pas, je vais tuer les méchants.

J’ouvris la porte de l’habitacle et sortis avec mes couteaux. Dans le noir je ne voyais rien, si j’aperçu la dame avec son dragon en train de se battre contre des ombres qui étaient trop rapide pour que je puisse les voir.

-Bonsoir mon enfant, vous avez enfreint les ordres à ce que je vois. Dit une voix douce et féminine

Je retournais et vis, une superbe femme brune qui ressemblait à une elfe par ses oreilles pointu mais son teint était blanc comme la lune. Dans son sourire je vis des canines pointues ressortir.
C’était un vampire ? Je m’empressais à lui lancer mes couteaux mais elle disparut sous mes yeux. Je sentis l’instant d’après que l’on me saisissait par le dos.

-Vilaine petite fille, c’est dangereux de jouer avec des couteaux.

Je sentis ses dents s’enfoncer dans mon cou, je me mis donc à me débattre comme une diablesse. Mais je sentis au fur et à mesure mes forces diminuer, une longue léthargie s’empara de moi, ma vision se troubla, mes membres s’engourdirent puis plus rien. Le noir.
Puis j’ouvris les yeux je vis une lumière dans le ciel qui m’appelais. Je me sentais légère. Je regardais derrière moi et vis mon corps vidée de son sang et la dame arriver et décapiter la vampire. Mais il était trop tard pour moi. Je montais vers le ciel, vers cette lumière, en entrant dans la lumière je vis que c’était un tunnel et au bout ma mère m’attendait en souriant.
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MessageSujet: Re: Sengoran: un monde manichéen.   Sengoran: un monde manichéen. - Page 4 Icon_minitimeLun 11 Jan - 20:32

La Dame:

Le voyage avait bien commencé, mais évidement il y eut un mais... Plusieurs mêmes. Des ombres furtives vinrent roder vers le convoi. Malgré le rideau de brouillard installait par la Dame. Mais ces ombres n'étaient pas communes. Leur rapidité ne fessait aucun doute. Sentant la menace, le dragon se crispa. La dame prit son arc et le tendit. Se concentrant sur ces ombres, elle les identifia par leurs odeurs. Une odeur de sang, de charogne, une odeur qu'elle avait sentie il y a peu. Sans nul doute, c'était des vampires. Ils avaient du sentir la présence des humains. C'était un des risques ! Mais Amalberga ne pouvait rien contre cela... Elle peut cacher des gens, mais pour les odeurs c'est plus difficile, surtout pour un groupe important. De toute manière, il était trop tard pour regretter. Les ennemis étaient là. La Dame compta dix vampires au total. Ils semblaient jeunes. Bon avant tout il fallait les exterminer. Pour le bien de tous.

Elle cria : "Ne sortait pas ! Restez dans vos calèches !" Ama n'avait pas envie que certaines jouent aux héroïnes.

La Dame encocha une flèche, visa puis tira. Le vampire s'écroula. Puis une autre flèche partie et un autre vampire tomba. Pour une meilleure efficacité, elle sauta du dragon. Ainsi à eux deux, ils pourraient se battre contre des ennemis différents. Les vampires se rapprochaient trop des femmes. Elle retomba prestement sur le sol. Dégainant son épée, elle la brandit et combattit trois vampires à la fois. Ils avaient compris que s’ils tuaient l'elfe, ils pourraient faire un carnage. Pendant ce temps, Zéphyr fondit sur deux vampires qui étaient encore dans les airs. Le dragon cracha une grande flamme. Les deux vampires furent rôtis. Seul leurs corps en cendre touchèrent le sol. L’elfe avait réussi à trancher la tête d'un de ces ennemis. Il lui en restait deux. Un sort informulé fit naitre un coup de vent qui en repoussa un à une dizaine de mètre d'elle. Ce qui permit au dragon de le bruler sans risquer de toucher l'elfe ou les humains. L'autre agresseur d'Amalberga fut surpris que la dame n’ait qu'un geste à faire pour lui trancher la tête.
Avec l'aide de Zéphyr la dame compta les corps. Ils eurent un total de neuf... mais elle en avait compté dix au départ. Il en manquait donc un. Ce fut le dragon qui trouva le dernier. Il y vit aussi la fillette. La Dame courut dans la direction indiquée par son ami. La fillette s'était éloignée du convoi, l'imbécile... L'elfe avait pourtant été claire...
Arrivée derrière la vampire, l'elfe l'a cryogénisé pour éviter de toucher la fillette. La vampire gelée lâcha la fille. Son corps retomba comme une poupée de chiffon. En un clin d'œil, Amalberga sut qu'elle était morte. Elle tua le vampire puis alla sur le corps. L'elfe ne pouvait rien faire. La vie avait quitté cet être bien jeune. D'ailleurs la dame ne connaissait même pas le nom de la fillette. Amalberga prit le corps dans ces bras et l'amena vers le convoi. Les femmes n'osaient bouger de peur de voir un autre danger.
La dame prit la parole: " Les vampires sont partis. Il n'y a plus rien à craindre pour le moment. Mais ils ont fait une victime. Cette fillette n'aurait pas du s'éloigner et se croire capable de les affronter..." Cette mort était triste et regrettable mais au moins si elle pouvait servir de leçon...
Les femmes émus se turent. La sœur de la fillette tomba en larme. Tout le monde était figé. Mais l'elfe ne pouvait permettre cela.

" Je sais que la perte d'un proche est dur. Mais nous ne pouvons nous permettre d'attendre de nous retarder plus longtemps... Il faut partir. Ce n'est qu'arrivée au repère que nous pourrons pleurer cette fillette. Retourner dans les chariots! Plus vite nous arriverons moins d'attaque on aura à subir. Courage ! "
Les femmes avaient l'air convaincu par les paroles de l'elfe. Elles obéirent. Amalberga porta le corps à son chariot. Sa sœur en larme monta près d'elle. Des adultes s'occupèrent d'elle.
La dame fouilla rapidement le corps des vampires mais n'y découvrit rien d'intéressant...Elle les entassa puis demanda à Zéphyr de les bruler. Le feu consuma les corps puis un sort d'eau vint apaiser le brasier.
Puis le convoi reprit son chemin.

Astharof :


- Je suis ravi de vous revoir Madame

Annonça t-il pendant que Rhyn prenait place.
Un page amena des coupes dorées et disposa du vin, de l’hydromel et une liqueur elfique (amère avec un léger goût fruité). On les servit, à leur convenance puis on amena les plats. Karasu porta la coupe à ses lèvres et but. Astharof regardait le va et viens des serviteurs avec lassitude. Il attendait leur départ avant d’aborder les sujets qui le taraudaient. Il était d’assez bonne humeur pour ne pas les presser. Le cortège cessa enfin. Une multitude de plat étaient disposés sur la table. Chacun choisit ses préférences. On prit les assiettes. Le calme revint. Astharof en profita pour amorcer le sujet.

- Et bien sachez que j’ai été surpris de vous revoir en compagnie d’un autre prisonnier. Le message que tu m’avais envoyé Karasu était pourtant clair. Pourquoi m’avoir fait de fausses joies ?

Dit-il en les regardants tours à tour. Karasu reposa sa coupe et fixa Rhyn. Celle-ci restait impassible et le regarda aussi. Il ne savait si elle l’avait aperçu au moment où il avait envoyé la mèche de cheveux…

- Et bien il s’est passé des choses imprévues depuis que je t’ai renvoyé Wisen avec la mèche de cheveux. Nous…

Yévil, qui était alors resté couché derrière son maître, se leva d’un bond. Ses poils s’hérissèrent, il montra ses crocs. Karasu s’interrompit et regarda dans la direction du loup. Un étrange individu venait d’apparaître. Son teint était blafard, ses yeux brillaient d’une malice immortelle et ses longues canines étincelaient. L’assassin ne bougea pas, il le regarda curieux. Se pouvait-il que se soit le même individu que dans la forêt ? Ce prince de la nuit, qui d’après les observations de ses hommes, rendrait visite de temps à autre à Astharof ? Yévil restait à bonne distance. Astharof en l’apercevant se leva brutalement. Il perdit un peu de sa contenance pendant le discours du vampire.

Ezéchiel les regardait l’un après l’autre. Il les observait, étudiait le nouvel invité. Son regard s’arrêta un moment sur Rhyn. Il vit que celle-ci était troublée. Contrairement à d’habitude, son visage était marqué par l’anxiété. Il ne lui fit point de remarque et reporta toute son attention sur les propos que tenait le souverain en gardant un œil sur elle. Un œil plus intrigué, qu'inquiet.

- Prince Drakul, sachez que je n’apprécie guère vos entrées. Mais il me semble inutile de vous sermonner. Cela n’y changerait rien n’est-ce pas ?

Le vampire garda le silence. Un petit sourire malicieux, apparu fugacement. Ainsi donc, Astharof confirmait les hypothèses de l’assassin. Il s’agissait bien de Drakul. Son ami reprit sur un ton désinvolte.

- Prince, votre proposition est alléchante. Mais vos intentions vont à l’encontre des miennes. Vous n’avez que faire de mes mises en garde et vous tuez mes hommes. Pour une fois que j’ai un moyen de vous faire pression, croyez vous que je céderais à votre caprice ?

Le regard de Drakul se mit à bruler. Il répondit calmement mais sèchement.

- Je vous offre mes services et celle de mes confrères. Cela n’est t-il point suffisant en contrepartie de ma requête ? Tout ce que je vous demande c’est de me laisser cette fille à demi-vampire. Elle ne vous sera d’aucune utilité.

- Et pourquoi la voulez-vous ? Elle doit avoir une certaine valeur pour que vous veniez me la réclamer et non pas en la faisant chercher par vos disciples.

- Elle m'appartient, c'est MA proie. Tout comme la princesse est la votre. Je n'interfère pas dans vos affaires donc faites de même avec les miennes

- Certes cela ne me concerne pas. Les miennes ne vous concernent pas non plus et pourtant vous en savez plus que je ne le voudrais alors que moi je ne sais rien de vous. Vous êtes un mystère Prince Drakul. Pour répondre à votre demande, je peux vous dire ceci : depuis plus d’une heure environ, mes soldats, mon armée patrouille la forêt. Ils ont pour ordre de capturer tout individu suspect et le ramener en ces lieux. Si votre proie vint à tomber entre mes mailles, je la garderais vivante. Je jugerais moi-même par la suite si je vous la donne ou non. Mais sachez une chose. Ma décision dépendra de votre comportement à Sengoran. Si j’apprends que mes hommes ou que les habitants de cette ville se font attaquer par des individus de votre espèce, cela ne jouera certainement pas en votre faveur. Attaquez vous aux animaux ! Vous ne méritez guère mieux ! J’espère mettre bien fait comprendre Prince.

Astharof se tut. Drakul voulut répliquer mais le souverain le devança.

- Et maintenant sortez ! Votre présence est incongrue et déplacée envers mes invités. Sortez immédiatement de ces lieux !

Son était devenu très menaçant. Le prince tourna les talons d'aussi sec et sorti furieux de cet entrevue. Karasu s’en amusait. Astharof attendit de le Prince ait disparu pour se rasseoir. Yévil se calma et reprit la mastication de son os.

- Je suis navré que vous ayez assisté à cela.

Décréta t-il d’un ton plus apaisé. Ses convives ne répondirent.

- Rhyn tout vas bien ?

Murmura l’assassin. La guérisseuse le regarda surprise.

- Oui tout vas bien.

Lui répondit-elle, à demie-voix. Ezéchiel n’était pas vraiment convaincu vu le teint plus pâle qu’à l’ordinaire de la jeune femme. Mais il savait qu’elle ne dirait rien. Aussi, il n’insista pas.

- Astharof que voulais-tu dire en parlant de "mes hommes patrouillent la forêt" ? Que se passe t-il ?

Son ami but une gorgée. Il ne voulait pas aborder le sujet tout de suite avec Karasu mais devant le fait accompli, il n’avait plus le choix.

- Certains de mes informateurs, m’ont prévenu, peu après votre arrivée, l’endroit exacte où se trouve le Repère des Rebelles. J’y ais donc envoyé le Général Daëron et ses hommes, pour les cueillir dans la quiétude de la nuit.
Karasu sentit de la colère montée en lui en entendant le nom du semi-elfe. Si Rhyn n’avait pas été présente, il aurait explosé de rage. Pour quoi il ne l’avait pas envoyé lui !? C’était sa mission, avant de partir à la recherche de Yukina ! Pourquoi ne pouvait-il pas finir ce qu’il avait commencé ! Les choses avait-elles réellement changées pendant son absence pour qu’Astharof le relègue au second plan ? C’est une idée qu’il ne supportait pas. Il se contint donc. Seule sa main, sous la table, se crispa et les phalanges de son poing blanchirent. Ezéchiel baissa alors les yeux pour que les deux autres ne voient ses sentiments. Il ne répondit pas. Astharof ne s’aperçut de rien et reprit la conversation là ou ils l’avaient laissée.

- Alors que s’est-il passé pour vous deux ?

Karasu resta muet. Rhyn qui le fixait répondit à sa place. Elle lui parla de la citadelle des empoisonneurs, de leur passage, plus que rapide. Et du fait que le maître Yoda Urchiwa soit un peu contrarié de n’être point informé sur les ambitions du roi. Astharof lui avoua que lui-même avait peu de contact avec la cité. Il n’avait donc pas vraiment de contrôle sur les affaires qui pouvaient s’y tramer. Le souverain ne tenait pas vraiment à exposer ses projets à un individu qu’il ne pouvait réellement cerner. Rhyn comprit parfaitement. Elle lui exposa par la suite la découverte de Yukina dans les grottes, plus au nord, aux alentours du marais. Elle évoqua la mystérieuse empreinte d’un animal. Astharof n’avait absolument pas entendu parler d’une quelconque bête qui rôderait à Sengoran. Tous deux émirent quelques hypothèses mais sans aboutirent à une réponse plausible.

- En fin de compte, vous avez pu capturer la Princesse.

- Oui et sans avoir rencontré de monstre à ses côtés.

Je vois. Nous avons donc un mystère de plus à résoudre. Rhyn acquiesça. Astharof avala quelques bouchées. C’est alors qu’i l remarqua l’absence soudaine de Karasu au dîner.

- Quelque chose ne va pas ?

- Non ! Répliqua t-il aussitôt.

- Hum. Que s’est-il passé après ? Yukina vous a échappée ?

- Pas exactement…

Poursuivit Karasu. Son ton était glacial.

-Des rebelles sont apparus. Nous nous sommes battus mais Yukina est partie avec l’un d’entre eux. Nous avons capturé le deuxième et nous l’avons ramené ici. Je pensais qu’il pourrait te servir mais à ce que je vois ce n’est plus la peine !

L’assassin se tut. Il n’avait pas envie d’en dire plus. Astharof sentit sa colère mais n’en cerna pas la cause.

Le silence s’installa. Rhyn reprit la parole pour changer l’ambiance.

- Le rebelle qui est apparu et qui a emmener la princesse était un démon à la peau noire et couverte de tribales. Il semblait jouer un rôle important au sein de la communauté. Nous ne savons pas son nom. Et ses allées et venues sont toujours inattendues. Il a le pouvoir de se téléporter. Et son compagnon est un phénix.

Astharof la regarda et l’écouta attentivement. Puis il regarda Karasu un instant. Celui-ci gardait les yeux dans le vague.

- Rhyn, cet individu se nomme El Diablo. Il semblerait que se soit le chef des rebelles donc oui il a un rôle important. Vos remarques sont exactes. Je l’ai appris par l’un de mes informateurs. Peut être avez-vous des compte à régler avec lui. Dans ce cas n’ayez crainte. D’ici demain, vous aurez tout le loisir de le voir. Puisque cette nuit la rébellion prendra fin.

L’empoisonneuse acquiesça pensive. Le repas se terminait sur la note sucré des desserts. Mais ni les convives, ni Astharof n’en prit. Rhyn et lui n’avait plus faim. L’assassin avait perdu l’appétit. Il ne disait plus rien et se contentait d’écouter. Le souverain et la jeune femme avait changé de sujet. Astharof narrait les derniers évènements qui s’étaient produits à Sengoran pendant leur absence. Il n’y avait rien de bien captivant. Mais le roi fut amené à parler du Prince Drakul. Il lui exposa ses ambitions et l’accroissement de cadavres humains. Pour tous deux, il était évident qu’il s’agissait des vampires. Il leur révéla également que c'est Drakul en personne qui lui amena la Lance de la Trahison. Chose qu'il n'appréciai pas du tout. Le sujet intéressa plus particulièrement Rhyn qui n’en dévoilé pas moins son passé lié à ce fameux Prince des ténèbres. Karasu complètement absent avait fini par décrocher. Aussi ne fut-il pas triste quand le dîner se termina. Tous les trois se levèrent et se dirigèrent vers l’une des entrées.
Le souverain remercia avec sincérité l’empoisonneuse. Sa compagnie était toujours agréable. Rhyn le salua à son tour et quitta la pièce. Ezéchiel s’apprêta à en faire de même lorsqu’Astharof le prit par le bras et le retint.

- J’ai à te parler.

- Non ! Lâches-moi !

- Non, il faut que je te parle ! Sans desserrer sa prise, il le tira et l’emmena.

Tous deux entrèrent dans une petite pièce ou trônait une imposante cheminée au centre. Des fauteuils étaient disposés devant en demi-cercle. Un tapis rouge couvrait une bonne partie du plancher ébène. De lourdes teintures d’un rouge sombre couvraient de grandes fenêtres. La pièce n’était éclairée que par l’âtre du feu. C’était la première fois que Karasu y entrait. L’endroit était cosy. Et il comprenait pourquoi Astharof l’avait choisi. Il était parfait pour les confidences…

- Assis-toi.

Karasu obtempéra. Deux commis apportèrent des verres et un alcool assez fort. Son ami s’assit en face de lui. Il but une longue gorgée et posa le graal sur une petite table basse. A hauteur des accoudoirs. L’assassin n’y toucha pas.

- Karasu, je…

- Pourquoi as-tu envoyé Daëron ! C’est un incapable ! C’est à moi de trouver les rebelles. Tu m’avais confie cette mission avant de… avant de m’éloigner d’ici ! Tu la fais volontairement ! Pourquoi ? Explosa t-il.

- Karasu… Est-ce vraiment là ce que tu penses ?, que je t’ai envoyé en mission exprès pour t’éloigner des affaires internes ?

- Parfaitement !

- Je suis désolé, ce n’était pas mes intentions… Je t’ai envoyé à la recherche de Yukina pour………
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